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corrhée. Un médecin homoeopathé homœopathe m'a dit avoir souvent guéri l'uréthriicuréthrite aiguë ou chronique, au moyen d'un mélange à parties égales de suc dénurédépuré de persil et d'alcool à 40 degrés. Le malade en met 2 à 3 gouttes sur lalangue, le matin à jeun, et reste ensuite deux minutes sans ouvrir la boucheet quelques instants sans boire. ''Crede''.... '
Je me suis bien trouvé de l'usage de suc de persil dans le vin blanc contreles engorgements des viscères abdominaux, l'oedème œdème el l'anasarque ouiqui suivent ou accompagnent les fièvres intermittentes automnales. Ce mélangem'a été utile dans un cas d'albuminurie chronique, sans toutefois amenerune guérison que l'état général du malade ne permettait pas d'espérer,
Le persil avait été employé depuis longtemps comme fébrifuge, lorsquedes recherches récentes sont venues attester cette propriété. Grégor.Horstiuss'exprime ainsi sur cette propriété . « ''Aqua petroselini prodest in fekhsfebribus pituitosis, scilicet quotidianis et terlianis tertianis nothis. '' » ïournefortTournefort, au rapport Jede Ferrein, dit avoir vu en Provence des personnes prendre de 4 à 6 onces desuc de persil, au moment de l'accès, pour couper la fièvre. Bonhourefl)Bonhoure<ref>''La science de purger, détruire les vers intestinaux et couper la fièvre sans danger''. Montpellier, 1835.</ref> indique, entre autres remèdes, le mélange de 2 cuillerées à bouche d'eau-de-vie à 20 degrés, de 2 cuillerées d'eau de roses et de 2 cuillerées de sutsuc de persil, à faire prendre au milieu de l'accès. Potot, médecin à Soulieu (2)<ref>Communication faite à l'Académie de médecine en août 1836.</ref>,a.préconisé le suc de persil à la dose de 90 à 100 gr. pour combattre lafièvre intermittente. Peyraire a publié (3) <ref>''Bulletin médical de Bordeaux'' et ''Journal de chimie médicale'', 2e série, t. VIII, p. 588.</ref> plusieurs mémoires sur le traiic-ment traitement des affections périodiques par les préparations de persil. Ce médecina fait un très-fréquent usage de cette plante dans les fièvres intermittentes,et les succès qu'il en a obtenus méritent de fixer l'attention. (Voyez Prêft-rations ''Préparations pharmaceutiques et doses''.) — Bien que dans mes mains le sue suc depersil, que j'ai administré à six malades (dont trois ont été guéris aprèslaaprès la deuxième, troisième ou quatrième, dose, un n'a éprouvé aucun soulagement,et deux une diminution notable dans les accès), n'ait pas aussi bien réussi,il n'en est pas moins vrai, disais-je dans mon travail présenté à la Sociétéde médecine de Marseille, en 1847, et dans la première édition de cetouvrage, en 1850, que c'est un remède qu'il ne faut pas regarder commeinefficace, et que de nouvelles observations mettront peut-être au rangérang des fébrifuges indigènes à l'usage des pauvres de la campagne.
Cette prévision s'est réalisée. Homolle et Joret (4) <ref>''Union médicale'', janvier et février 1855.</ref> ont découvert, par unecirconstance fortuite, que la semence de persil, regardée jusqu'alors commesimplement carminative et diurétique, était beaucoup plus efficace, commefébrifuge, que les autres parties de la plante.
{(Pour en faciliter l'administration, ils ont cherché à en extraire le principeactif et ont obtenu l'apiol. (Voyez ''Propriétés chimiques''.)
« L'APIOL, à la dose de 50 centigr. à 1 gr., détermine une excitation céré-brale cérébrale légère, rappelant celle produite par le café : on éprouve un sentimentde force et de bien-être avec chaleur épigastrique passagère. Les personnesqui en ont pris à ces mêmes doses n'ont ressenti ni soif, ni maux d'estomac,ni nausées, ni vomissements, ni coliques, ni diarrhée. Lorsque la doséesdose est plus élevée, 2 à 4 gr., on observe les phénomènes d'une véritable ivresse-Muettes: bluettes, étourdissements, titubations, vertiges et sifflements dore»d'oreilles, céphalalgie frontale gravative ; ce sont les mêmes effets que l'on éprouréprouve à la suite d'une forte dose de sulfate de quinine ; l'ivresse apioliqufse»apiolique est comparable à l'ivresse quinique; c'est là un point de rapprochement remquable remarquable entre ces deux corps. Ge n'est qu'exceptionnellement que Ionl'on voit survenir des borborygmes, des nausées, des coliques avec diaiThéehn^jdiarrhée bilieuse.
(1) La science de purger, détruire les vers intestinaux et couper la fièvre sans flfl"»pellier, 1835.____________________
(2) Communication faite a l'Académie de médecine en août 1836. „ 5Sj,<references/>
(3) Bulletin médical de Bordeaux et Journal de chimie médicale, 2" série, t. >ul> >•
(4) Union médicale, janvier et février 1855.downloadModeText.vue.download 846 sur 1308[817]
« Donc rien dans l'action physiologique de l'apiol n'est de nature à présenter des obstacles à son emploi thérapeutique. Le principe actif a tous les caractères des médicaments appartenant à la classe des toniques, c'est-à-dire portant leur action sur l'ensemble des fonctions dites ''organiques'' ou de ''nutrition'', pour en élever le diapason, et cela sans provoquer de phénomènes toxiques ou seulement fâcheux, même à d'assez fortes doses (2 gr. 60 à 3 gr.), pris en une seule fois, le matin à jeun. »
PERSILLes doses auxquelles on administre l'apiol ne sauraient être invariables, pas plus que celles du sulfate de quinine. Quel que soit le nombre des capsules, il vaut mieux les prendre toutes de suite que de les prendre à des intervalles éloignés. Il convient de débuter toujours par les doses indiquées (Voyez ''Préparations pharmaceutiques et doses'') ou même par une dose plus forte, si l'on a affaire à une fièvre rebelle, comme on le fait avec le sulfate de quinine. I1 ne faut pas cesser l'usage de l'apiol aussitôt que la fièvre est coupée, mais le donner, à dater de ce moment, à dose décroissante de jour en jour, ou mieux répéter les mêmes doses à des intervalles de quelques jours. 817
.«Jonc rien dans l'action physiologique de l'apiol n'est de nature à pré-senter des obstacles à son emploi thérapeutique. Le principe actif a tous lescaractères des médicaments appartenant à la classe des toniques, c'est-à-dire portant leur action sur l'ensemble des fonctions dites organiques ou denutrition- pour en élever le diapason, et cela sans provoquer de phénomènestoxiques' ou seulement fâcheux, même à d'assez fortes doses (2 gr. 60 àgApris en une seule fois, le matin à jeun. » : les doses auxquelles on administre l'apiol ne sauraient être invariables, pasplus:que'celles du sulfate de quinine. Quel que soit le nombre des capsules,S vaut mieux les prendre toutes de suite que de les prendre à des intervalleséloignés.-Il convient de débuter toujours par les doses indiquées (VoyezPréparations pharmaceutiques et doses) ou même par une dose plus forte, siî!6h a affaire à une fièvre rebelle, comme on le fait avec le sulfate de qui-nine- 11'ne?faut pas cesser l'usage de l'apiol aussitôt que la fièvre est coupée,mais le donner, à dater de ce moment, à dose décroissante de jour en jour,ouimieux répéter les mêmes doses à des intervalles de quelques jours./•Sur Sur quarante-trois fiévreux soumis au traitement apiolique par Homolle
étJôretj trente-sept ont guéri sans rechute (86 sur 100), et six seulement
ont conservé leur fièvre, qui, toutefois, a été chez plusieurs notablement