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== Airelle Myrtille ==
Nom accepté : ''[[Vaccinium myrtillus]]''
<center>'''AIRELLE.''' ''Vaccinium myrtillus''. L.
''Vitis Idæa'', BAUHBauh. T.
Myrtille, — raisin des bois, — gueule de lion noir, — moret, — brembollier, — brembelle, cousinier, — aradeih, — vaciet.
ERICINIÉES, — VACCINIÉES. Fam. nat. — OCTANDRIE MONOGYNIE. L.</center>
L'airelle (Pl. II), sous-arbrisseau, habite les bois montueux, les lieux ombragés. Elle abonde à Montmorency et à l'Ile-Adam. Elle est cultivée dans les jardins.
Sieber a constaté la présence de l'acide quinique dans les feuilles de l'airelle myrtille.]
<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
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Les fruits de l'airelle, acides, légèrement styptiques, sont tempérants et astringents. Ils conviennent dans les inflammations, les fièvres inflammatoires et bilieuses, la diarrhée, la dysenterie, les affections scorbutiques, etc. Les anciens en faisaient grand usage. Dioscoride les regarde comme propres à resserrer les tissus. Dodoens les prescrivait dans la diarrhée, la dysenterie, le choléra. Forestus les a employés dans la toux avec hémoptysie. Plasse (1) <ref>''Allgemeine medizinische Annalen'', 1823.</ref> vante les bons effets de ces baies en décotion avec addition d'eau de cannelle dans la diarrhée des enfants ; quand il y a acidité des premières voies, il y ajoute du carbonate de potasse. Richter les donnait dans le scorbut et la diarrhée. Il prépare une décoction avec 45 gr. de ces fruits séchés et 2 litres d'eau, à laquelle il ajoute 4 gr. de corne de cerf et autant de gomme arabique. Seidl (2) <ref>''Medez. Jahrbuch des œsterreichischen Staates'', 1837.</ref> les a employés avec succès dans une épidémie de dysenterie ; il avait recours à la décoction de 60 gr. de baies sèches dans suffisante quantité d'eau, qu'il faisait bouillir pendant une demi-heure. Le malade prenait une demi-tasse toutes les heures de la colature ; quelquefois il employait la poudre de ces baies à la dose de 4 gr. toutes les deux ou trois heures.
Reiss (3) <ref>''Journal de médecine'', avril 1843.</ref> considère les fruits de l'airelle comme une ressource d'autant plus précieuse dans la diarrhée chronique, que les autres moyens restent souvent sans effet, tandis que celui-ci procure au moins une amélioration momentanée dans les plus graves circonstances, et que, sans jamais être nuisible, il suffit quelquefois pour amener une guérison inespérée. Il administre l'extrait seul, sous forme de pilules de 20 centigr. que l'on prend de 4 à 6 par jour.
Bergasse (4) <ref>Bouchardat, ''Annuaire de thérapeutique'', année 1844.</ref> rapporte l'observation d'une diarrhée chronique extrêmement grave guérie par l'administration intérieure de 30 gr. de baies d'airelle.
____________________ <references/> == Airelle ponctuée ==
Nom accepté : ''[[Vaccinium vitis-idaea]]''
'''CANNEBERGE''' (''Vaccinium oxycoccos''). A les fleurs rouges, croît dans les marais, fournit aussi des baies rouges. Ces deux dernières espèces ont les mêmes propriétés que l’airelle myrtille.
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(1) ''Allgemeine medizinische Annalen'', 1823.
(2) ''Medez. Jahrbuch des œsterreichischen Staates'', 1837.
(3) ''Journal de médecine'', avril 1843.
(4) Bouchardat, ''Annuaire de thérapeutique'', année 1844.
[[Catégorie:Cazin 1868]]