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Marchand (1)<ref>Séance de l'Académie de médecine de Paris, 10 juillet 1832.</ref> et d'autres médecins, je n'en ai retiré qu'un faible avantage dans la période algide du choléra épidémique,
(Trousseau, dans sa ''Clinique'' (2)<ref>Deuxième édition, t. I, p. 142.</ref>, s'exprime ainsi à propos de l'urtication dans les fièvres éruptives compliquées : « Lorsqu'au quatrième jour je voyais se manifester des signes du catarrhe, alors que l'exanthème morbilleux aurait dû apparaître, je faisais fustiger le corps du malade deux ou trois fois dans les vingt-quatre heures, de façon à produire sur la peau une abondante éruption. Cette urtication, moins douloureuse qu'on ne l'imagine, produit un effet immédiat. Bien que la fièvre ne cède pas, l'oppression diminue graduellement à mesure que la fluxion vers le tégument externe se prononce. Un fait étrange, c'est qu'au second jour de ce traitement, l'éruption ortiée, alors même qu'on emploie la petite ortie (''urtica urens''), plus active que la grande (''urtica dioïca''), est notablement moindre, et à la fin, après trois ouquatre jours, l'urtication ne produit plus aucun effet. Cela tient, non à ce que la vie s'éteignant chez l'individu, le venin n'agit plus sur un organisme qui ne réagit pas, mais à ce que cet organisme s'est habitué à l'action de ce venin comme nous le voyons s'habituer à l'action d'autres poisons.
Il arrive, chez le sujet soumis à plusieurs reprises successives à l'urtication, ce qui arrive aux filles de la campagne, qui, après un certain temps, prennent et portent impunément, sur leurs bras nus ces mêmes orties qui, les premiers jours, agissaient énergiquement sur leur peau. En dernière analyse, l'urtication, dans le catarrhe morbilleux des enfants, nous rend quelques services, et nous en rend plus encore chez les adultes : cela dépend probablement de ce que chez ceux-ci l'affection pulmonaire est moins grave que chez ceux-là. »
Lukomski (3)<ref>''Journal de chimie médicale'', 1858, p. 304.</ref> obtient une prompte guérison des brûlures en appliquant sur les parties souffrantes des linges imbibés d'alcoolature d'ortie. Trois ou quatre fois par jour, on mouille, avec cette liqueur diluée dans une ou deux fois son volume d'eau, la compresse sans l'enlever, afin de causer moins de douleur.
Malgré cette précaution, ce traitement doit être très-pénible).