== Mercuriale annuelle ==
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MERCURIALE. Mercurialis anima. L.
Mercurialis mas et foemina- J<center>MERCURIALE. BAUH. — Mercurialis testiculata sive masDioscoridis et Plinii. Gannua. BAUHL.
Mercuriale annuelle ou officinale, — herbe d'Hermès, 'Mercurialis mas et fœmina''. - J. Bauh. — foirole, — foirotte, — foïrande,cliiole, — ortie bâtarde, — cagarelle, — caquenlit, — rinberge''Mercurialis testiculata sive mas Dioscoridis et Plinii''. C. Bauh.
EUPHORBIACÉES. Fam. nat. Mercuriale annuelle ou officinale, — DIOECIE ENNÉANDRIE. Lherbe d'Hermès, — foirole, — foirotte, — foirande, - chiole, — ortie bâtarde, — cagarelle, — caquenlit, — rinberge.
La mercuriale annuelle (PL XXVI) se rencontre partout en Europe dansles jardins négligés, les lieux cultivés, parmi les décombres, dans les ter-rains pierreuxEUPHORBIACÉES.Fam. nat. — DIOECIE ENNÉANDRIE. L.</center>
Description. — Racines blanchâtres, fibreuses. — Tige droite, glabre, cylin-
drique, à rameaux opposés, haute de 30 kkO centimètres. —Feuilles opposées, pétiolées,
ovales-lancéolées, très-glabres, d'un vert clair, aiguës et dentées à leur circonférence,
— Fleurs dioïques. Individus mâles à fleurs disposées par paquets sessiles sur des épis
grêles, allongés, axillaires, pédoncules. — Calice à trois folioles. — Neuf à douze cla-,
mines distinctes. Individus femelles à fleurs sessiles, axillaires, presque géminées,-
Un ovaire hérissé, bilobé. — Deux styles- légèrement denticulés. — Fruit : capsules à
deux coques bivalves, renflées et couvertes de quelques poils raides blanchâtres, à taî
semences.
Parties usitéesLa mercuriale annuelle (Pl. — L'herbe entièreXXVI) se rencontre partout en Europe dans les jardins négligés, les lieux cultivés, parmi les décombres, dans les terrains pierreux.
(Culture'''Description'''. — L'herbe sauvage suffit aux besoins Racines blanchâtres, fibreuses. — Tige droite, glabre, cylindrique, à rameaux opposés, haute de la médecine ; elle n30 à 40 centimètres. — Feuilles opposées, pétiolées, ovales-lancéolées, très-glabres, d'est cultivéeun vert clair, aiguës et dentées à leur circonférence. — Fleurs dioïques. Individus mâles à fleurs disposées par paquets sessiles sur des épisque dans les jardins botaniques; semisgrêles, allongés, axillaires, pédoncules. — Calice à trois folioles. — Neuf à douze étamines distinctes. Individus femelles à fleurs sessiles, axillaires, presque géminées. - Un ovaire hérissé, bilobé. — Deux styles légèrement denticulés. — Fruit : capsules à deux coques bivalves, renflées et couvertes de quelques poils raides blanchâtres, à deux semences.)
Récolte. — Cette plante s'emploie fraîche ; la dessiccation lui ôte ses propriétés,Elle jouit de tonte son activité avant la floraison; quand elle est montée à graine oulorsqu'elle commence à jaunir, elle a beaucoup moins d'énergie. Cependant on peutlParties usitées''employer jusqu'aux gelées. Elle reste verte longtemps dans nos jardins— L'herbe entière.
Propriétés physiques et chimiques. — La mercuriale a une odeurfétide, une saveur amère et salée très-désagréable. Elle contient, d('après l'analyse deFeneuille (2), un principe amer purgatif, du muqueux, de la chlorophylle, de l'alta-mine végétale, une substance grasse blanche, une huile volatile, de lCulture''acide pectipe, duligneux, quelques sels, de l'ammoniaque. — Distillée avec lL'eau, herbe sauvage suffit aux besoins de la mercuriale ne donneaucune huile essentielle: son principe aromatique se décompose probablement à la tem-pérature de lmédecine ; elle n'eau bouillante. « L'hydrolat qu'on en obtient, dit Stanislas Martin (d|,«une odeur et une saveur forte, vireuse, détestable est cultivée que dans les jardins botaniques ; il provoque au vomissement, et se-rait probablement très-nuisible si l'on en faisait usage en boisson. i semis.)
(Reichardt ([>) a obtenu, en traitant cette plante par un procédé particulier, un afca-loïde très-vénéneux qu'il nomme mercurialine ; c'est un liquide huileux à odeur »-séabonde, à réaction alcaline et se transformant à l'air en une résine de consistance « -tyreuseRécolte'''. — Cette plante s'emploie fraîche ; la dessiccation lui ôte ses propriétés. Elle est très-avide d'eau et, saturée de celle-ci, elle perd un peu jouit de tonte son o»activité avant la floraison ;Bout quand elle est montée à lio degrés; absorbe lgraine ou lorsqu'acide carbonique et forme un carbonate très-soluoiemelle commence à jaunir, elle a beaucoup moins d'énergie. Cependant on peut l'alcoolemployer jusqu'aux gelées.) jElle reste verte longtemps dans nos jardins.
Cette plante fournit à la teinture '''Propriétés physiques et chimiques'''. — La mercuriale a une odeur fétide, une saveur amère et salée très-désagréable. Elle contient, d'après l'analyse de Feneuille<ref>''Journal de chimie médicale'', 1826, t. II, p. 116.</ref>, un principe colorant bleuamer purgatif, du muqueux, et son suc bleuit le PVde tournesolla chlorophylle, de l'albumine végétale, une substance grasse blanche, une huile volatile, de l'acide pectipe, du ligneux, quelques sels, de l'ammoniaque. Cette couleur n— Distillée avec l'est pas eau, la mercuriale ne donne aucune huile essentielle : son principe aromatique se décompose probablement à la température de l'indigoeau bouillante. « L'hydrolat qu'on en obtient, ddit Stanislas Martin<ref>'après Chevreul'Bulletin de thérapeutique'', t.XLII, _ p. 359.</ref>, a une odeur et une saveur forte, vireuse, détestable ; il provoque au vomissement, et serait probablement très-nuisible si l'on en faisait usage en boisson. » — ■ ■
(1J"Rëviie Reichardt<ref>''Répertoire de thérapeutique médicopharmacie'', juin 1833.</ref> a obtenu, en traitant cette plante par un procédé particulier, un alcaloïde très-chirurgicalevénéneux qu'il nomme ''mercurialine'' ; c'est un liquide huileux à odeur nauséabonde, 1858à réaction alcaline et se transformant à l'air en une résine de consistance butyreuse. Elle est très-avide d'eau et, saturée de celle-ci, elle perd un peu de son odeur. Bout à 140 degrés ; absorbe l'acide carbonique et forme un carbonate très-soluble dans l'alcool.)
(2) Journal Cette plante fournit à la teinture un principe colorant bleu, et son suc bleuit le papier de chimie médicale, 1826, ttournesol. IICette couleur n'est pas de l'indigo, p. 116d'après Chevreul.
(3) Bulletin de thérapeutique, t. XLII, p. 359.____________________
(4) Répertoire de pharmacie, juin 1833.<references/>
[635]
<center>PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
A l'urriniBOH. — Décoction, 20 à 50 gr. par
demi-kilogramme d'eau.
Sucesprinié{|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIEUR. — Décoction,20 à 50 gr.30àl00grpar demi-kilogramme d'eau.<br \>Suc exprimé, 30 à l00gr.<br \>Miel de mercuriale simple, 30 à 60 gr. (rarement par la bouche).<br \>Miel de mercuriale composé (sirop de longue vie), 30 à 60 gr.<br \>(Extrait, 4 à 8 gr., comme purgatif.)<br \>A L'EXTÉRIEUR. — Miel de mercuriale en lavement, 60 à 120 gr.| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | Suc, 30 à 60 gr., en lavement.<br \>Décoction, en fomentations , lotions , lavements.<br \>Feuilles, en cataplasme.<br \>Extrait, 16 gr., en lavement.<br \>(Glycérolé (Surun) : suc de mercuriale, glycérine, a ͡a 500 gr. ; chauffez lentement ; passez au blanchet pour séparer la chlorophylle et l'albumine coagulée, et ramenez par la chaleur à 500 gr.)|}
Miel de mercuriale simple, 30 à 60 gr. (rare-
ment par la bouche).
jliel La mercuriale est considérée comme laxative ; mais on ne lui trouve qu'une action inconstante. Cette prétendue inconstance des effets de la mercuriale composé (sirop vient de longuevie)la manière de l'employer. 11 faut l'administrer fraîchement cueillie ; car la dessiccation lui enlève presque toute son activité. La coction diminue aussi cette activité, 30 et de purgative que cette plante était, elle devient par cette préparation simplement laxative. Ces faits, que j'ai été à 60 grmême de constater, expliquent suffisamment les préventions des praticiens modernes contre une plante que les anciens employaient généralement, et qui, presque abandonnée de nos jours, offre pourtant de grandes ressources à la campagne, où elle abonde de tous côtés.
(ExtraitCependant on l'emploie en lavement, 4 à 8 gren décoction et sous forme de mellite.Tous les médecins connaissent l'usage du miel de mercuriale. Ce miel est resté dans nos pharmacies modernes, malgré le système d'exclusion adopté contre la plupart de nos plantes indigènes. Les feuilles de mercuriale en décoction sont employées comme purgatifémollientes et jointes le plus souvent à celles de mauve, de bouillon blanc, etc.)
Ai'EXiÉMEOR. —Miel Le bouillon de veau auquel on ajoute la mercuriale en lave-ment, 60 à 120 grla laitue et la poirée (de chaque une poignée), est un doux laxatif que j'ai souvent mis en usage dans ma pratique rurale.
SucLes qualités purgatives de la mercuriale étaient déjà connues du temps d'Hippocrate. On l'employait particulièrement dans l'hydropisie. Dioscoride, 30 à 60 grGalien, Oribase, Paul d'Egine, la prescrivaient comme purgative dans les fièvres continues et intermittentes, pour purger les femmes enceintes et délicates, et les vieillards atteints de constipation.— Brassavole rapporte que de son temps (1S34) les habitants de Ferrare mangeaient de cette plante dans le potage ou sous forme de bouillie, pour se purger. Gonan faisait manger aux enfants qui avaient des vers une soupe préparée avec cette plante. Dans les campagnes les sages-femmes combattent souvent la constipation chez les femmes en couches et détournent le lait, chez celles qui ne veulent pas nourrir, au moyen de lavements d'infusion de mercuriale (une poignée par 300 gr. d'eau) fraîchement cueillie. Elles en lavementfont aussi des cataplasmes qu'elles appliquent sur le bas-ventre pour favoriser les lochies ou les rappeler quand elles sont supprimées.
Décoction « Nous recognoissons, dit Constantin, en fomentations la mercuriale une puissance laxative très-fidelle, lotions de la phlegme, lavede l'humeur séreux et la bile et sans aucune perturbation ; tellement qu'elle est très-utile pour purger aux fièvresmentscontinues et ardentes, et aussi à celles qu'assaillent le malade par intervalle, que nous appelons intermittentes.
Feuilles« D'icelle se peuvent aussi purger, sans aucun regret, tous ceux qui doyvent avoir en cataplasmetout temps le ventre lasche et libre : elle est convenable aux femmes enceintes et à toutes vieilles gens, qui coustumièrement ont le ventre chiche et constipé ; les enfants encore, et les plus tendrelets, en peuvent recevoir à l'intention susdite.Son jus est très-utile à recevoir les poudres des médicaments dédiez pour les pilules : ses feuilles pilées et mesléesavec le miel ou le vin cuit, pourront estre réservées en forme d'opiat, laquelle conviendra non seulement à lascher le ventre, mais aussi pour déliurer
Extrait, 16 gr., en lavement.
(Glycérolé (Surun) : suc de mercuriale, glycé-rine, aa 500 gr. ; chauffez lentement ; passezau Manchet pour séparer la chlorophylle etl'albumine coagulée, et ramenez par la cha-leur à 500 gr.)[636]
La mercuriale est considérée comme laxative ; mais on ne lui trouvequ'une action inconstante. Cette prétendue inconstance et ouvrir les obstructions des effets de lamercuriale vient de la manière de l'employer. 11 faut l'administrer fraîche-ment cueillie parties internes ; car la dessiccation lui enlève presque toute son activité. Lacoction diminue et principalement prouoquer les menstrues aux femmes, pour lequel faict aussi cette activité, elle peut estre très utilement supposée en forme de pessaire ; et de purgative que cette plante était,pour autant qu'elle offense quelqueelle devient par cette.préparation simplement laxative. Ces faits, que jpeu l'aiétélmême de constaterestomach, "expliquent suffisamment les préventions des praceluy-ticiens modernes contre une plante que les anciens employaient généra-lement, là corrigera et augmentera sa puissance purgative quila meslera avec l'absinthe<ref>''Pharmacopée provençale'', presque abandonnée de nos jours liv. II, offre pourtant degrandes ressources à la campagnech. VIII, où elle abonde de tous côtésp. 120.</ref>.»
Cependant on lJ'emploie en lavementai vu des constipations opiniâtres céder à un moyen tout populaire, en décoction et sous forme demellite. Tous les médecins connaissent qui consiste à introduire dans l'usage du miel anus des feuilles et sommités de mercuriale. Cebroyées avec un peu de miel est resté dans nos pharmacies modernes, malgré le système ou d'exclu-sion adopté contre la plupart huile d'olive, de nos plantes indigènesla grosseur d'une noix et même davantage, suivant le cas. Les feuilles nourrices font quelquefois un suppositoire avec un morceau de mer-curiale en décoction sont employées comme émollientes tige de chou qu'elles taillent de manière à lui donner la forme et jointes le plussouvent à celles volume convenables, et qu'elles induisent de mauvesuc de mercuriale. Ce suppositoire est très-efficace. Il ne faut pas oublier, dans tout ceci, que la mercuriale est de bouillon blancla famille des euphorbes, etcet que son usage chez les enfants doit inspirer une juste méfiance.
Le bouillon Swinger a inventé un sirop de mercuriale composé qui a joui d'une grande vogue sous le nom de ''sirop de longue vie'' ou ''de Calabre''. Ce sirop, tombé dans l'oubli pour avoir été trop vanté, a pour base le suc de veau auquel on ajoute la mercuriale, la laitue racine d'iris germanique ou d'iris et celle de gentiane infusées dans le vin blanc. Comme à la fois laxatif et tonique, il convient dans tous les cas où se présente la poirée(double indication de chaque une poignée)fortifier les organes, et, est un doux laxatif que j'ai souvent mis en usagedans ma pratique ruralemême temps, de lâcher le ventre.
Les qualités purgatives delà mercuriale étaient déjà connues du tempsdJ'Hippocrate. On ai connu un goutteux qui ne se soulageait que par l'employait particulièrement dans usage de ce sirop ; il en augmentait ou il en diminuait la dose suivant l'hydropisieeffet tonique ou laxatif qu'il voulait produire. Diosco-ride,_Galien, Oribase, Paul d'Egine, la prescrivaient comme purgative dansles fièvres continues et intermittentes, pour purger les femmes enceintes etdélicates, et les Les vieillards atteints de constipation. — Brassavole rapporteque de son temps (1S34) les habitants de Ferrare mangeaient de cette plantedans le potage ou sous forme de bouillieconstipés, pour se purger. Gonan faisaitmanger aux enfants qui avaient des vers une soupe préparée avec cetteplante. Dans les campagnes les sages-femmes combattent souvent la consti-pation chez les femmes en couches cacochymes et détournent le lait, chez celles qui neasthmatiquesveulent,pas nourrir, au .moyen de lavements ds'infusion de mercuriale (unepoignée par 300 gr. d'eau) fraîchement cueillie. Elles en font aussi descataplasmes qu'elles appliquent sur le bas-ventre pour favoriser les lochiesou les rappeler quand elles sont suppriméestrouvent bien.
■OAQUS recognoissonsJ'ai vu plusieurs fois employée par des commères, dit Constantin, en et j'ai moi-même employé avec succès la mercuriale cuite sous la cendre et appliquée chaude sur la tête, pour rappeler les ''croûtes de lait'', dont la rétrocession donnait lieu à divers accidents. Entre autres cas, je citerai celui d'une puissancelaxative petite fille âgée de vingt mois, très-fidellelymphatique, ayant habituellement le râle muqueux qu'on observe chez quelques enfants, et qui nécessite souvent l'emploi de la phlegmel'ipécacuanha comme vomitif. Ce râle, produit de l'humeur séreux et augmentation de la bile sécrétion muqueuse, était considérablement augmenté, accompagné d'une difficulté de respirer, et sans au-faisait craindre un catarrhe suffocant. Après troiscune perturbation; tellement quvomissements provoqués par l'elle est trèsadministration de 3 centigr. de tartre stibié mêlés à trois onces d'eau distillée, prises par cuillerées, la mercuriale fut appliquée sur toute l'étendue du cuir chevelu. Dès cette première application, l'exsudation séro-utile pour purger aux fièvrescontinues et ardentespurulente reparut, et aussi les symptômes bronchiques s'apaisèrent notablement. Une seconde application de mercuriale rendit à celles qul'assaillent le malade par intervalleaffection cutanée toute son activité,et fit disparaître complètement laque nous appelons intermittentesmaladie produite ou du moins considérablement augmentée par une rétrocession qui, considérée comme cause ou comme effet, détermine souvent les accidents les plus graves.
« Dicelle se peuvent aussi purger, sans aucun regret, tous ceux qui doy-yent avoir en tout temps le ventre lasche Les feuilles de mercuriale pilées et libre : elle est convenable auxmmes enceintes et à toutes vieilles gens, qui coustumièrement ont le™jtrechiche et constipé; les enfants encore, et les appliquées tièdes sont plus tendrelets, enpeu-m recevoir à l'intention susdite. Son jus est très-utile à recevoir les pou-les actives que ces médicaments dédiez pour les pilules : ses mêmes feuilles pilées et meslées(nielle ie-OU le vin cuit> pourront estre réservées en, forme cl'opiat, cuites sous la-H eue conviendra non seulement à lascher le ventre, mais aussi pour déliurcrdownloadModeText.vuecendre.download 665 sur 1308
Le miel de mercuriale est fréquemment employé dans les lavements comme laxatif. Les pharmaciens, en le préparant, y ajoutent souvent, au rapport de Mérat et Delens, les grabeaux de séné pour en rendre l'effet plus marqué. Je doute que cette addition ait lieu.
636 , MERCURIALE.____________________
et ouvrir les obstructions des parties internes; et principalement prouoquerles menstrues aux femmes, pour lequel faict aussi, elle peut estre très utile-ment supposée en forme de pessaire ; et pour autant qu'elle offense quelquepeu l'estomach, celuy-là corrigera et augmentera sa puissance purgative Lla meslera avec l'absinthe (1). »<references/>
J'ai vu des constipations opiniâtres céder à un moyen tout populaire, qui
consiste à introduire dans l'anus des feuilles et sommités de mercuriale
broyées avec un peu de miel ou d'huile d'olive, de la grosseur d'une noix
et rnême davantage, suivant le cas. Les nourrices font quelquefois un sup-
positoire avec un morceau de tige de chou qu'elles taillent de manière à lui
donner la forme et le volume convenables, et qu'elles induisent de suc de
mercuriale. Ce suppositoire est très-efficace. Il ne faut pas oublier, clans fout
ceci, que la mercuriale est de la famille des euphorbes, et que son usage
chez les enfants doit inspirer une juste méfiance.
Swinger a inventé un sirop de mercuriale composé qui a joui d'une grandevogue sous le nom de sirop de longue vie ou de Calabre. Ce sirop, tombé dansl'oubli pour avoir été trop vanté, a pour base le suc de mercuriale, la racined'iris germanique ou d'iris et celle de gentiane infusées dans le vin blanc.Comme à la fois laxatif et tonique, il convient dans tous les cas où se pré-sente la double indication de fortifier les organes, et, en même temps, delâcher le ventre.== Mercuriale bisannuelle ==
JNom accepté : 'ai connu un goutteux qui ne se soulageait que par l'usage de ce sirop;il en augmentait ou il en diminuait la dose suivant l[[Mercurialis perennis]]'effet tonique ou laxatifqu'il voulait produire. Les vieillards constipés, cacochymes et asthmatiquess'en trouvent bien.
J'ai vu plusieurs fois employée par des commères, et j'ai moi-même em-
ployé avec succès la mercuriale cuite sous la cendre et appliquée chaude
sur la tête, pour rappeler les croûtes de lait, dont la rétrocession donnait lieu
à divers accidents. Entre autres cas, je citerai celui d'une petite fille âgée
de vingt mois, très-lymphatique, ayant habituellement le râle muqueoe
qu'on observe chez quelques enfants, et qui nécessite souvent l'emploi de
l'ipécacuanha comme vomitif. Ce râle, produit de l'augmentation de la sé-
crétion muqueuse, était considérablement augmenté, accompagné d'une
difficulté de respirer, et faisait craindre un catarrhe suffocant. Après trois
vomissements provoqués par l'administration de 3 centigr. de tartre stibié
mêlés à trois onces d'eau distillée, prises par cuillerées, la mercuriale M
appliquée sur toute l'étendue du cuir chevelu. Dès cette première applica-
tion, l'exsudation séro-purulente reparut, et les symptômes bronchiques
s'apaisèrent notablement. Une seconde application de mercuriale rendità
l'affection cutanée toute son activité, et fit disparaître complètement la
maladie produite ou du moins considérablement augmentée par une rétro-
cession qui, considérée comme cause ou comme effet, détermine souvent
les accidents les plus graves. .
Les feuilles de mercuriale pilées et appliquées tièdes sont plus activesque ces mêmes feuilles cuites sous la cendre(MERCURIALE BISANNUELLE. — Se rencontre en extrême abondance dans les bois couverts, les taillis, les endroits sombres).
Le miel ('''Description'''. — Racines traçantes. — Tiges droites ou rameuses, garnies de mercuriale est fréquemment employé dans les lavementscomme laxatifquelques poils. Les pharmaciens— Feuilles ovales, en le préparantlancéolées, y ajoutent souvent, aurapport de Mérat dentées et Delens, les grabeaux de séné pour en rendre ld'effet pi» 5marqué. Je doute que cette addition ait lieuun vert sombre.)
== Mercuriale bisannuelle ==
(MERCURIALE BISANNUELLE. — Se rencontre en extrême abondancedans les bois couverts, les taillis, les endroits sombres).[637]
(DescriptionCette plante est regardée comme vénéneuse. — Racines traçantesSloane<ref>''Essai d'Edimbourg'', 228. — Tiges droites ou rameuses</ref> lui attribue la production de selles, garnies dequelques poils.— Feuilles ovalesvomissements, lancéoléessuivis de chaleur brûlante, dentées et d'un vert sombreassoupissement de convulsions et de mort.Son usage médical est nul).
(1) Pharmacopée provençale, liv. n, cb. vin, p. 120. [637]____________________
(Cette plante est regardée comme vénéneuse. Sloane (1) lui attribue la pro-duction de selles, de vomissements, suivis de chaleur brûlante, d'assoupisse-ment de convulsions et de mort. Son usage médical est nul).<references/>
[[Catégorie:Cazin 1868]]