== Ménianthe ==
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MÉNYANTHE (1). Menyanthes trifoliata. L.
Trifolium palustre. <center>MÉNYANTHE<ref>(C'est par une erreur dans les anciennes éditions de Nicandre que Linné a pris son ményanthe du mot μηνυανθες. BAUHDans Théophraste et dans Dioscoride.il y a μινυανθες, DODde μινυς, petit, et ανθος, fleur, à cause de la délicatesse de la fleur. — Trifolium febrinum germanicum)</ref>.M.Menyanthes palustristrifoliata. TOURN. — Trifolium febrinum.TAB., OFF., MURRL.
Trèfle aquatique''Trifolium palustre''. C. Bauh., Dod. — trèfle d'eau, 'Trifolium febrinum germanicum''. Ray. - ''Menyanthes palustris''. Tourn. — ményanthe trifoliée''Trifolium febrinum''. Tab., — ményanthe à feuilles terniesOff.,Murr.
Trèfle aquatique, — trèfle d'eau, — ményanthe trifoliée, — ményanthe à feuilles ternies, - trèfle à la fièvre.
GENTIANACÉES. Fam. nat. — PENTANDRIE MONOGYKIEMONOGYNIE. L.</center>
Cette plante vivace (PI. XXVI) habite les marais, les étangs, les fossés
humides, dans toute l'Europe. On la rencontre à Saint-Clair, à Ville-d'Avray,
près de Paris.
DescriptionCette plante vivace (Pl.— Racine: souche épaisseXXVI) habite les marais, cylindriqueles étangs, rampanteles fossés humides, marquée decicatrices provenant de la chute des feuilles et couverte de fibres presque simples, assernombreuses.— Feuilles longuement pétiolées, composées de trois folioles glabres, ovales,ddans toute l'un vert foncéEurope.— Fleurs formant une belle grappe On la rencontre à l'extrémité d'une hampe droited'environ 25 centimètres de hauteur; chaque fleur d'un blanc roséSaint-Clair, quelquefois purpuà Ville-rine à l'extérieur, pédicellée et accompagnée d'une bractée ovale (mai-juin). — Caliceà cinq découpures.— Corolle infundibuliforme.— Cinq etamines.— Un style. - Fruit:capsule uniloculaireAvray, sillonnée longitudinalement en dehors. — Semences glabres, tai-santes. Un peu lenticulairesprès de Paris.
Parties usitées'''Description'''.— LRacine : souche épaisse, cylindrique, rampante, marquée de cicatrices provenant de la chute des feuilles et couverte de fibres presque simples, assez nombreuses. — Feuilles longuement pétiolées, composées de trois folioles glabres, ovales, d'herbe entièreun vert foncé.— Fleurs formant une belle grappe à l'extrémité d'une hampe droited'environ 25 centimètres de hauteur ; chaque fleur d'un blanc rosé, quelquefois purpurine à l'extérieur, pédicellée et accompagnée d'une bractée ovale (mai-juin). — Calice à cinq découpures. — Corolle infundibuliforme. — Cinq étamines. — Un style. - Fruit : capsule uniloculaire, sillonnée longitudinalement en dehors. — Semences glabres, luisantes, un peu lenticulaires.
Récolte. — On se sert de la plante à l'état frais pendant toute la belle saison. Onrécolte les feuilles à la fin de l'été pour les conserver'Parties usitées'''. Séchées avec soin, elles ont en-core leur forme et leur amertume, ne sont ni trop jaunes ni tachées— L'herbe entière.
Propriétés physiques et chimiques. — Le trèfle d'eau, d'une ofafaible, d'une saveur nauséeuse et très-amère, contient, dRécolte'après Trommsdorf, miel»verte, de l'extractif amer, une gomme brune, de l'albumine, une matière animale ple feu ne coagule pas, . — On se sert de l'inuline (?) — Depuis, Nativelle en a extrait la matière an»plante à l'état de pureté, sous forme de longues aiguilles blanches, frais pendant toute la belle saison. On récolte les feuilles à éclat satiné, à laqu* 1a donné le nom la fin de menyanlhin ou menyanlhinel'été pour les conserver. Il a fait remarquer que cette planteSéchées avec soin,ncontenant pas de tanninelles ont encore leur forme et leur amertume, pouvait être associée sans inconvénient aux sels de ferne sont ni trop jaunes ni tachées.
Les feuilles sèches sont employées par'''Propriétés physiques et chimiques'''. quelques brasseurs en guise — Le trèfle d'eau, d'une odeur faible, d'une saveur nauséeuse et très-amère, contient, d'après Trommsdorf, une fécule verte, de houblonla fabrication l'extractif amer, une gomme brune, de l'albumine, une matière animale que le feu ne coagule pas, de l'inuline (?) — Depuis, Nativelle en a extrait la bièrematière amère à l'état de pureté, sous forme de longues aiguilles blanches, à éclat satiné, à laquelle il a donné le nom de ''menyanthin'' ou ''menyanthine''. Il a fait remarquer que cette plante, ne contenant pas de tannin, pouvait être associée sans inconvénient aux sels de fer.
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSESLes feuilles sèches sont employées par quelques brasseurs en guise de houblon dans la fabrication de la bière.
J„ 1ii!>re.
A L'INTÉRIEDII. — Décoction ou infusion, 15 à30 gr. par kilogramme d'eau, par petitestasses<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
{|align="center"
| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" |
A L'INTÉRIEUR. — Décoction ou infusion, 15 à 30 gr. par kilogramme d'eau, par petites tasses.<br \>
Suc exprimé, 30 à 100 gr.
| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" |
Vin (30 gr. pour 1 kilogr. de vin ou de bière), 50 à 100 gr.<br \>
Sirop (1 de sucre sur 3 de sirop), 30 à 100 gr.
|}
Vin (30 gr. pour 1 kilogr. de vin ou dite*50 à 100 gr. , ...ni____________________
Sirop (1 de sucre sur 3 de sirop,,100 gr. ^_____^.<references/>
(1) (C'est par un« erreur dans les anciennes éditions de Nicandre que Linné ap ^
nyanthe du mot |M)vu<xv6s«. Dans Théophraste et dans Dioscoride. il y a (uwavos;, ae |u «
et avOoç, fleur, à cause de la délicatesse de la fleur.)
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MÉNYANTHE{|align="center"| style="padding:0. 6335em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | Teinture (1 sur 6 d'alcool), 2à 4 gr., en potion.<br \>Extrait alcoolique (1 sur 1 d'alcool et 8 d'eau), 1 à 4 gr., en pilules, bols, etc.<br \>Extrait aqueux par infuso-decoctum (1 sur 8 d'eau), 1 à 4 gr., en pilules, bols, etc.<br \>Extrait de suc par inspissation, même dose (est préférable), (1 kilogr. de la plante donne 22 gr. d'extrait.)| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | Poudre (rarement employée), 1 à 4 gr., en bols, pilules ou dans un liquide.A L'EXTÉRIEUR. — Décoction, pour lotions, fomentations.<br \>Feuilles en cataplasmes.<br \>Suc en topique.<br \>Le trèfle d'eau entre dans les pilules balsamiques de Stahl.|}
Teinture (1 sur 6 d'alcool), 2à 4 gr., en potion.
Extrait alcoolique (1 sur 1 d'alcool et 8 d'eau),
1 à 4 grLe trèfle d'eau est amer, tonique, fébrifuge, antiscorbutique, emménagogue, vermifuge.A haute dose, en pilulesil est vomitif et purgatif. On l'emploie dans les affections atoniques du tube digestif, bolsles scrofules, le scorbut, la goutte, le rhumatisme chronique, les maladies cutanées anciennes, les fièvres intermittentes, l'aménorrhée par atonie, etc.Estrait aqueux par infuso-decoctum (1 sur 8
d'eau)Les propriétés de cette plante sont celles, 1 à 4 grun haut degré, des amers en général, et se rapprochent surtout de celles de la gentiane.Cependant, elle contient quelques principes particuliers qui expliquent dans certains cas,outre son action tonique, l'effet spécial qui la fait considérer comme antiscorbutique, fondante et dépurative. La Providence, en pilulesla faisant naître dans les marais, bolssemble l'avoir destinée à combattre le scorbut, les fièvresintermittentes, la cachexie paludéenne, l'empâtement et les engorgements des viscères abdominaux, les scrofules, etc.Extrait dé suc par inspissation, maladies si fréquentes dans ces lieux malsains. Boerhaave en a éprouvé d'heureux effets sur lui-même dosecontre la goutte, et Bergius en a constaté de plus en plus l'utilité dans cette maladie. Simon Schultius<ref>''Miscel. acad. curios. nat.'', etc., an IV et V, p. 133.</ref> a rapporté plusieurs cas de guérison de rhumatismes articulaires au moyen des feuilles de trèfle d'eau en décoction dans la bière. Double<ref>''Journal général de médecine'', t. LXXIV, p. 68.</ref> en a obtenu de bons résultats à la fin des rhumatismes aigus, pour combattre la disposition des malades aux récidives.
(est préférable). (1 kilogrVillius<ref>''Actes de la Société de Copenhague'', année 1774. </ref> rapporte avoir guéri dans quinze jours une hydropisie ascite très-considérable, en prescrivant trois verres par jour de cinq pots de petit-lait, dans lesquels on avait fait infuser trois poignées de trèfle d'eau, une poignée de racine d'aunée, de raifort sauvage, de feuilles d'asclépias et de fleurs de buglose... Il est difficile d'apprécier dans ce mélange la plante donnepart que le trèfle d'eau a pu prendre.
donne 22 grLe ményanthe est un tonique puissant dont je fais très-fréquemment usage. C'est principalement dans le scorbut, seul ou associé aux plantes antiscorbutiques et surtout au cresson et au cochléaria, que je l'emploie. C'est un remède vulgaire chez les Anglais pour combattre les éruptions scorbutiques qui régnent habituellement chez eux au printemps. Bluhm a obtenu les résultats les plus heureux dans le traitement du scorbut, d'extraitune décoction faite avec le ményanthe, la racine de raifort et l'oseille. J'ai souvent administré cette plante, dans les lieux où elle était à proximité de mes malades, contre les fièvres intermittentes, les cachexies, les scrofules, l'hydropisie, la chlorose, l'état d'atonie résultant de la misère. J'en ai toujours tiré de très-bons effets ; mais je dois dire que, comme fébrifuge, elle n'a pas offert plus de certitude que la gentiane, le chardon étoilé, l'absinthe et la petite centaurée.)
Poudre (rarement employée), 1 Willis administrait aux enfants vermineux 60 centigr. à 4 1 gr., 60 centig. de trèfle d'eau enpoudre le matin à jeun pendant douze ou quinze jours de suite ; et, au bout de ce temps il a vu survenir une abondante évacuation devers intestinaux. Cullen a constaté les bons effets de cette plante dans quelques affections herpétiques ou même d'un aspect cancéreux. Roques l'a employée avec le plus grand succès dans plusieurs affections dartreuses, qui
bols, pilules ou dans un liquide.A L'EXTÉKIEDR. — Décoction, pour lotions, fo-mentations.Feuilles en cataplasmes.Suc en topique.____________________
Le trèfle d'eau entre dans les pilules balsa-miques de Stahl.<references/>
Le trèfle d'eau est amer, tonique, fébrifuge, antiscorbutique, emména-
gogue, vermifuge. A haute dose, il est vomitif et purgatif. On l'emploie dans
les affections atoniques du tube digestif, les scrofules, le scorbut, la goutte,
le rhumatisme chronique, les maladies cutanées anciennes, les fièvres inter-
mittentes, l'aménorrhée par atonie, etc.
Les propriétés de cette plante sont celles, à un haut degré, des amers engénéral, et se rapprochent surtout de celles de la gentiane. Cependant, ellecontient quelques principes particuliers qui expliquent dans certains cas,outre son action tonique, l'effet spécial qui la fait considérer comme anti-scorbutique, fondante et dépurative. La Providence, en la faisant naîtredans les marais, semble l'avoir destinée à combattre le scorbut, les fièvresintermittentes, la cachexie paludéenne, l'empâtement et les engorgementsdes viscères abdominaux, les scrofules, etc., maladies si fréquentes dansces lieux malsains. Boerhaave en a éprouvé d'heureux effets sur lui-mêmecontre la goutte, et Bergius en a constaté de plus en plus l'utilité dans cettemaladie. Simon Schultius (1) a rapporté plusieurs cas de guérison de rhu-matismes articulaires au moyen des feuilles de trèfle d'eau en décoctiondans la bière. Double (2) en a obtenu de bons résultats à la fin des rhuma-tismes aigus, pour combattre la disposition des malades au-x récidives.[634]
Villius (3) rapporte avoir guéri dans quinze jours une hydropisie aseitetrès-considérableavaient résisté aux préparations antimoniales, en prescrivant trois verres par jour de cinq pots de petit-lait, dans lesquels on avait fait infuser trois poignées de trèfle d'eau^ unepoignée de racine d'aunée, de raifort sauvage, de feuilles d'asclépias au soufre et defleurs de buglose... Il est difficile d'apprécier dans ce mélange à la part quele trèfle d'eau a pu prendredouce-amère.
Le ményanthe est un tonique puissant dont je fais très-fréquemmentusage. C(Teissier (1)<ref>'est principalement dans le scorbut, seul ou associé aux plantesantiscorbutiques etsurtout au cresson et au cochléaria, que je l'emploie. C'estun remède vulgaire chez les Anglais pour combattre les éruptions scorbuRevue de thérapeutique médico-tiques qui régnent habituellement chez eux au printemps. Bluhm a obtenu lesrésultats les plus heureux dans le traitement du scorbut, dchirurgicale''une décoctionfaite avec le ményanthe, la racine de raifort et l'oseille1858. J'ai souvent admi-nistré celte plante, dans les- lieux où elle était à proximité de mes ma-lades, </ref> recommande contre les fièvres intermittentes, les cachexies, les scrofules, l'hydro-pisie, la chlorose, l'état céphalalgie habituelle une infusion légère de trèfle d'atonie résultant eau édulcorée avec le sirop de la misèrevalériane. J'en ai toujours«tiré de très-bons effets; mais je dois dire que, comme fébrifuge, elle n'apas offert plus de certitude que la gentiane, le chardon étoile, l'absinthe et.lapetite centaurée. ')
WiUis administrait aux enfants vermineux 60 centigr. à 1 gr. 60 centig.aetrèfle A l'extérieur, j'ai employé le trèfle d'eau en poudre le matin à jeun pendant douze ou quinze jours desuite; décoction sur les ulcères atoniques, scorbutiques et, au bout de ce temps il a vu survenir une abondante évacuation devers intestinauxscrofuleux. Cullen a constaté Je n'ai pas remarqué d'effet qui lui fût exclusif. Il agissait comme toutes les bons effets substances de cette plante dans quel-ques affections herpétiques ou même d'un aspect cancéreuxnature. Roques lJ'a em-ai connuployée avec le plus grand succès dans plusieurs affections dartreuses, un cultivateur asthmatique qui L S ,flc?se soulageait en fumant des feuilles de trèfle d- BUrios- ™t-> etc'eau séchées., an IV et V, p. 133.3 iT" 1, gfnéral de médecine, t. LXXIV, p. 08.\ l noies de la Société de Copenhague, année 1774. [634]
avaient résisté aux préparations antimoniales, au soufre et à la douce-amère.____________________
(Teissier (1) recommande contre la céphalalgie habituelle une infusion lé-gère de trèfle d'eau édulcorée avec le sirop de valériane.)<references/>
A l'extérieur, j'ai employé le trèfle d'eau en décoction sur les ulcères ato-
niques, scorbutiques et scrofuleux. Je n'ai pas remarqué d'effet qui lui fi[
exclusif. Il agissait comme toutes les substances de même nature. J'ai connu
un cultivateur asthmatique qui se soulageait en fumant des feuilles de trèfle
d'eau séchées.
[[Catégorie:Cazin 1868]]