== Mélilot officinal ==
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MÉLILOT. Trifolium melilotus officinalis. L.
<center>MÉLILOT. Trifolium melilotus officinalis. L. ''Melilotus officinarum GermaniceGermaniæ''. C. BAUHBauh., TOURISTourn. — ''Melilotus vulgaris''.PARKPark.— ''Trifolium odoratum sive melilotus vulgarisflore luteo''. J. BAUHBauh.
Trèfle de cheval, — mirlirot.
LÉGUMINEUSES. Fam. nat. — DIADELPHIE DÉCANDRIE. L.
Cette plante annuelle (PILÉGUMINEUSES. XXV), que l'on rencontre dans les prés et lelong des chemins et des haies, est très-commune dans toute l'EuropeFam. Lenom de trèfle de cheval vient de ce qu'elle plaît singulièrement aux chevaux,les anciens la cultivaient comme plante fourragèrenat.— DIADELPHIE DÉCANDRIE. L.</center>
Description.— Racine à fibres menues et courtes. —- Tige droite, herbacée,
rameuse, creuse, atteignant quelquefois 1 mètre 50 centimètres de hauteur. — Feuilîes
«mes, pétiolées, glabres, d'un vert foncé, dentées, lancéolées, munies de deux sti-
pules à la base du pétiole.— Fleurs petites, jaunes, quelquefois blanches, papilionacées,
disposées en une grappe allongée, axillaires (juin-juillet). — Calice à cinq divisions.
- Dix étamines diadelphesCette plante annuelle (Pl. — Fruits : gousses pendantesXXV), glabresque l'on rencontre dans les prés et le long des chemins et des haies, noirâtres, renferest très-mant une ou deux semences jaunâtres un peu arrondiescommune dans toute l'Europe. Le nom de trèfle de cheval vient de ce qu'elle plaît singulièrement aux chevaux, les anciens la cultivaient comme plante fourragère.
Parties usitées'''Description'''. — Sommités fleuriesRacine à fibres menues et courtes. —- Tige droite, herbacée, rameuse, creuse, atteignant quelquefois 1 mètre 50 centimètres de hauteur. — Feuilîes alternes, pétiolées, glabres, d'un vert foncé, dentées, lancéolées, munies de deux stipules à la base du pétiole. — Fleurs petites, jaunes, quelquefois blanches, papilionacées, disposées en une grappe allongée, axillaires (juin-juillet). — Calice à cinq divisions. - Dix étamines diadelphes. — Fruits : gousses pendantes, glabres, noirâtres, renfermant une ou deux semences jaunâtres un peu arrondies.
R**°ite'''Parties usitées'''.— On la recueille au mois de juin ou de juillet. On la porte au séchoir2 Petlts paquets ou en guirlandes. Les fleurs conservent facilement leur couleur etreviennent plus odorantes par la dessiccationSommités fleuries.
Propriétés physiques '''Récolte'''.— On la recueille au mois de juin ou de juillet. On la porte au séchoir en petits paquets ou en guirlandes. Les fleurs conservent facilement leur couleur et chimiques ; usages économiquesdeviennent plus odorantes par la dessiccation.
'''Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques'''. - Le mélilot est d'une odeur suave et analogue à celle du miel et à la fève de Tonka,«une d'une saveur herbacée et mucilagineuse,"devenant amère, un peu acre âcre et légèrement styp-iique styptique quand on le mâche. Vogel avait cru y reconnaître l'existence de l'acide benzoïque; (1) Presse médicale belge, août 1853.
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mais Guillemette a ensuite constaté (1) <ref>''Journal de pharmacie'', 1835, t. XXI, p. 172.</ref> que la matière cristalline de cette plante estun principe immédiat neutre, jouissant de toutes les propriétés de la ''coumarine fprincin'' (principe auquel la fève de Tonka, semence du ''coumarouna odorata'', doit son arôme), et qui i», par conséquent, devra prendre ce nom. L'eau distillée de mélilot lui doit son odeur eiet ses propriétés. Elle est, en effet, fortement chargée de l'odeur caractéristique de ceprincipe. Zwenger et Bodenbender ont établi (2) <ref>''Union pharmaceutique'', 1865, p. 91.</ref> que ce corps n'existe dans le mclitamélilot qu'à l'état de combinaison cristallisable en tables rhomboïdales ou en aiguilles soyeuse-soyeuses très-solubles dans l'alcool et l'éther, soluble dans l'eau plus à chaud qu'à froid combi-naison , combinaison avec un acide nouveau, l'acide mélilolique''mélilotique''. Ce dernier, d'une saveur astnVcnle"astringente, cristallise en prismes petits, incolores, transparents, solubles dans l'eau, l'alcool et fitherl'éther, d'une odeur faiblement aromatique. Il fond à 82 degrés, se volatilise sans résiduen se décomposant en eau et en huile à odeur de cannelle, qui régénère l'acide méli-lotique mélilotique par un contact prolongé avec l'eau. Cet acide forme des sels presque tous solu-bles solubles et cristallisables.
On pourrait se servir des fleurs de mélilot comme de la fève Tonka pour aromatiserle tabac. En Moldavie, on place du mélilot parmi les pelleteries pour en éloigner les tei-gnesteignes. En Alsace (3) <ref>''Gazette de Strasbourg'', 1856, p. 80.</ref> on s'en sert aux mêmes usages, et. l'on en met un fascicule dans lesvêtements pour les préserver de ces insectes destructeurs.
Le mélilot passe jiour pour émollient, béchique, résolutif, anodin, carminalif,carminatif. Haller regardait cette plante comme étant de nature suspecte, et Bulliarddit qu'en séchant elle prend de l'àcretéâcreté. Cependant aucun fait bien observén'a justifié les craintes que sa prétendue propriété vénéneuse avait fait con-cevoirconcevoir. Ses propriétés médicales ne sont pas mieux constatées.
Les vertus contradictoires dont on a décoré le mélilot prouvent seule-ment seulement que des médecins crédules ou peu attentifs lui ont attribué gratuite-ment gratuitement des succès dus aux efforts salutaires de cette bonne et puissante na-ture nature qui, dans beaucoup de cas, guérit sans et même malgré les secoursde l'art.
Aujourd'hui, on ne se sert plus de cette plante qu'à l'extérieur. EttmutoEttmuller et Simon Pauli la recommandaient en fomentation sur le ventre, et en lave-ment lavement contre les douleurs et l'inflammation de l'utérus et des viscères del'abdomen. Chomel dit que ces fomentations lui ont souvent réussi dans la icolique venteuse, dans la tympanite et dans la tension douloureuse du bas-ventre. En Allemagne (4)<ref>''Gazette médicale de Strasbourg'', 1856, p. 80.</ref>, il est d'un usage populaire d'ajouter le mélilotaux bains, dans les cas de rhumatisme, de goutte, de rétention d'urine.Les lavements d'infusion de mélilot passent pour émollients, anodins, car-minatifscarminatifs. Les campagnards font, pour ces lavements, une décoction tedes sommités de cette plante dans du bouillon de tripes; ils les rendent ainsibeaucoup plus émollients. Comme légèrement résolutive, on emploie ladécoction du mélilot sur les tumeurs inflammatoires, et son eau distilléeen collyre seule ou associée à d'autres ingrédients. Roques employait l'in-fusion infusion des sommités fleuries avec un peu de miel et passée à travers unlinge, vers la fin des ophthalmies inflammatoires. On fait aussi usage d'unehuile de mélilot (1 partie de fleurs sèches sur 8 d'huile d'olive en digestionaubainau bain-marie pendant deux heures) comme anodine à l'extérieur, et dund'un emplâtre qui porte le nom de cette plante, comme résolutif.
A l'exemple du judicieux Murray, nous conclurons de tout ce quel que l'on ia dit des vertus du mélilot, que des expériences bien faites sont nécessairespour constater les véritables propriétés médicales de cette plante, dondont
l'action, du reste, paraît assez peu marquée.
Le MÉLILOT BLANC (Melilotus alba) et le MÉLILOT ÉLEVÉ (Melilotus alnssim
flLe MÉLILOT BLANC (''Melilotus alba'') et le MÉLILOT ÉLEVÉ (''Melilotus altissima'') Journal de pharmacie, 1835, t. XXI, p. 172.
(2) Union pharmaceutique, 1865, p. 91.____________________
(3) Ga%elte de Strasbourg, 1856, p. 80; (4) Gazette médicale, de Strasbourg, 1856, p. 80.<references/>
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qu'on trouve dans les [terrains incultes, peuvent remplacer le mélilot offi-cinalofficinal.
== Mélilot à fleurs bleues ==
Nom accepté : ''[[Trigonella caerulea]]'' Le MÉLILOT A FLEURS BLEUES, TRÈFLE MUSQUÉ, LOTIER OBORANT, BAUMIER(''Melilotus cærulea''), espèce originaire de Bohême, qu'on cultive dans les jardins, a un arôme très-fort et très-expansif, surtout dans l'état de dessiccation. Ce mélilot remplace en Allemagne le mélilot ordinaire. En Silésie, on le prend en guise de thé ; cette plante est plus parfumée et plus facile à se procurer, car une fois dans les jardins, on a de la peine à les en débarrasser. Les Suisses en aromatisent leur fromage appelé ''chapsigre'', ''schabzieger'' des Allemands. Suivant Matthiole, on en prépare des eaux de senteur en Italie, et les parfumeurs en mettent dans leurs parfums. Le suc versé dansles yeux, ajoute cet auteur, guérit les nuées et les éblouissements qu'on y éprouve.
Melilotus coerulea), espèce originaire de Bohême, qu'on cultive dans les
jardins, a un arôme très-fort et très-expansif, surtout dans l'état de dessicca-
tion. Ce mélilot remplace en Allemagne le mélilot ordinaire. En Silésie,
on le prend en guise de thé; cette plante est plus parfumée et plus facile à
se procurer, car une fois dans les jardins, on a de la peine à les en débar-
rasser. Les Suisses en aromatisent leur fromage appelé chapsigre, schabzieger
des Allemands. Suivant Matthiôle, on en prépare des eaux de senteur en
Italie, et les parfumeurs en mettent dans leurs parfums. Le suc versé dans
les yeux, ajoute cet auteur, guérit les nuées et les éblouissements qu'on y
éprouve.
[[Catégorie:Cazin 1868]]