A l'intérieur, Horstius, Simon Pauli, Chesneau, ont préconisé la linaire contre les hémorrhoïdes douloureuses, soit en cataplasme, soit en fomentation, bouillie dans le lait. Je l'ai employée dans ce cas avec avantage ; mais je lui préfère la jusquiame, dont l'effet est bien plus marqué<ref>Jean Wolf, au rapport de Horst, faisait un secret de l'onguent de linaire. Le landgrave de Hesse, qui en avait éprouvé de bons effets contre les hémorrhoïdes dont il était tourmenté, lui acheta ce secret moyennant la rente viagère d'un bœuf gras par an. Le docteur, en faisant connaître sa formule, afin que l'on ne confondît point la linaire avec l'ésule, à laquelle elle ressemble avant la floraison, composa ce vers :<br \>
<center>Esula lactescit, sine lacte linaria crescit.</center><br \>
Un Plaisant de la cour du landgrave ajouta le suivant :<br \>
<center>Esula nil nobis, sed dat linaria taurum.</center><br \>
Ni la grosse rémunération du prince hessois, ni les vers dignes d'un tel sujet, n'ont pu sauver la linaire de l'oubli dans lequel elle est tombée sous le rapport de son emploi médical.</ref>.