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Lilas (Cazin 1868)

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__TOC__Nom accepté : ''[[Syringa vulgaris]]''
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== Lilas ==<center>LILAS. Syringa vulgaris. L.
Voir la page ''[[]]Syringa cœrulea''. C. Bauh. — ''Syringa cœrulea sive alba''. Tourn. - ''Lilas vulgaris''. Lam.
LILAS. Syringa vulgaris. L.Syringa coerulea. G. BAUH.—Syringa coerulea sive alba. TOURN.Lilas vulgaris. LAM.OLEACÉES. — SYRINGÉES. Fam. nat. — DIANDRIJË MONOGÏNIEDIANDRIE MONOGYNIE. L.Cet arbrisseau, originaire de l'Asie-Mineure, que l'on cultive dans nos jar-l"is pour la beauté de ses fleurs</center> est connu de tout le monde. Les bestiaux■ reiusent, et les insectes, excepté les cantharides, n'y touchent pas, à cause
■ia grande amertume de toutes ses parties.
J_J^*tes usitées. — Les feuilles, l'écorce, les fleurs, les fruits, les semences.
W Ancien Journal Cet arbrisseau, originaire de médecinel'Asie-Mineure, t. XLIque l'on cultive dans nos jardins pour la beauté de ses fleurs, pest connu de tout le monde. 51/i.downloadModeText.vueLes bestiaux le refusent, et les insectes, excepté les cantharides, n'y touchent pas, à cause de la grande amertume de toutes ses parties.download 617 sur 1308
''Parties usitées''. — Les feuilles, l'écorce, les fleurs, les fruits, les semences.
588 LILAS.
Récolte. — L'écorce doit être récoltée au printemps ou à l'automne, les feuille-pendant la floraison, les fruits à leur maturité, avant la déhiscence des capsules.[588]
Culture'''Récolte'''. — On multiplie le lilas de graines semées aussitôt après leur maturité siqui lèvent L'écorce doit être récoltée au printemps suivant, ou bien de boutures ou dà l'éclats de piedsautomne, les feuilles pendant la floraison, les fruits à leur maturité, avant la déhiscence des capsules.]
Propriétés physiques et chimiques'''Culture'''. — Les feuilles et les fleurs, sur-tout les fruits et les semences du On multiplie le lilas, sont très-amers. Les feuilles de graines semées aussitôt après leur maturité et les fruits con-tiennentqui lèvent au printemps suivant, d'après Milet (1), un principe amer, analogue pour sa saveur aux sels ou bien de qui-nine, et qu'il nomme lilacine. Leroy, boutures ou d'Anvers (2), a également reconnu dans cetteplante une matière cristallisable. tîobinet a éclats de même signalé l'existence de ce principe(connu aussi sous le nom de syringine. ) [Les fleurs répandent une odeur suave, les par-fumeurs en isolent le parfum par la méthode tfenfleuragepieds.]
Le lilas n'avait été employé en médecine que comme tonique amer dansles affections asthéniques des organes digestifs, lorsqu'en 1822 Cruveilhier,alors médecin à Limoges, le proposa, dans un opuscule intitulé Médecineéclairée par Vanatomie, comme succédané du quinquina contre les fièvres in-termittentes'Propriétés physiques et chimiques'''. Il fit préparer avec — Les feuilles et les capsules encore vertes de cette planteun extrait mou qu'il administra à la dose de 4 gr. pendant deux ou troisjoursfleurs, à six malades atteints de fièvres intermittentes surtout les fruits et qui guérirent tonsles semences du lilas,sans excepter une femme âgée de soixante-dix ans, qui avait la fièvre quartedepuis vingtsont très-trois ansamers. Quelques médecins de Bordeaux (3), ayant répété cesessaisLes feuilles et les fruits contiennent, sd'empressèrent après Milet<ref>''Journal de déclarer que ce remède npharmacie et de chimie'avait aucune valeur fé-brifuge. Il n'avait été rien publié depuis cette époque sur ce médicament,qui1842, suivant Trousseau et Pidouxt. I, n'aurait jamais dû sortir de l'obscuritédans laquelle il était restép. 25.</ref>, lorsque Clémentun principe amer, médecin à Vallenoy (Cher) (4)analogue pour sa saveur aux sels de quinine, vint set qu'inscrire en faux contre les assertions de la Société de médecinedeBordeaux. Depuis le Ie 1il nomme ' janvier 1854 jusqu'au 31 décembrelilacine''. Leroy, ce médecin»donné ld'Anvers<ref>'extrait 'Archives de lilas à cent cinq personnes atteintes de fièvres intermit-tentesmédecine belge'', contre lesquelles cet extrait lui a tout aussi constamment réussi quele sulfate de quininejuillet 1844. Dans quelques circonstances</ref>, a également reconnu dans des cas cette plante une matière cristallisable. tîobinet a de récidiveaprès même signalé l'administration du sel quinique, existence de ce principe (connu aussi sous le nouveau fébrifuge eut un succèscomplet. En 1853, Clément avait employé trois extraits préparés, l'un avecles baies nom de lilas, un autre avec les feuilles, et un troisième avec l'écorce;celui qui lui a paru mériter la préférence est l'extrait de baies; la doseaétégénéralement de 2 à 4 ou 5 grsyringine''.) [Les fleurs répandent une odeur suave, ordinairement administrés les parfumeurs en pilules dansl'intervalle des accès. Dans les observations recueillies isolent le parfum par lla méthode d’''enfleurage''auteur, la fièvrea été coupée après la première ou la seconde dose du médicament; rare-ment on a été obligé de recourir à une troisième dose pour obtenir cet heu-reux résultat.]
J'ai administré en 1846 la décoction de capsules vertes de Le lilas (30gr.pour 700 gr. dn'eau réduits à 500 gr.) avait été employé en médecine que comme tonique amer dans quatre cas de fièvre intermittentetierce. Trois fois elle a manqué son effet. Le seul cas uù j'aie pu lui attribuerla cessation les affections asthéniques des accès est dorganes digestifs, lorsqu'autant plus douteux que en 1822 Cruveilhier, alors médecin à Limoges, le malade avait dféprouvé une diminution notable proposa, dans un opuscule intitulé ''Médecine éclairée par l'intensité anatomie'', comme succédané du dernier paroxysmequinquina contre les fièvres intermittentes. Il fit préparer avec les résultats obtenus par Cruveilhiercapsules encore vertes de cette plante un extrait mou qu'il administra à la dose de 4 gr. pendant deux ou trois jours, à six malades atteints de fièvres intermittentes et le soupçon qui guérirent tous, sans excepter une femme âgée de soixante-dix ans, qui avait la nonfièvre quarte depuis vingt-execul»complète trois ans. Quelques médecins de mes ordonnances dans Bordeaux<ref>''Notice sur les cas que je viens travaux de citerla Société de médecine de Bordeaux'', m enga-gèrent à essayer 1822, p. 9.</ref>, ayant répété ces essais, s'empressèrent de nouveau déclarer que ce remède n'avait aucune valeur fébrifuge indigène. En 1851Il n'avait été rien publié depuis cette époque sur ce médicament, pendant lciequi,jsuivant Trousseau et Pidoux, n'eus aurait jamais dû sortir de l'occasion dobscurité dans laquelle il était resté, lorsque Clément, médecin à Vallenoy (Cher)<ref>'administrer 'Journal de médecine et de chirurgie pratiques'', 1855, t. XXVI, p. 261.</ref>, vint s'inscrire en faux contre les assertions de la Société de médecine de Bordeaux. Depuis le le 1er janvier 1854 jusqu'au 31 décembre, ce médecin a donné l'extrait aqueux des capsules de lilas à qwcent cinq personnes atteintes de fièvres intermittentes, dont trois ayant contre lesquelles cet extrait lui a tout aussi constamment réussi que le type»et un le type quotidiensulfate de quinine. Chez les trois premiersDans quelques circonstances, la fièvre diminua sensu •ment dans des cas de récidive après l'administration du sel quinique, le nouveau fébrifuge eut un succès complet. En 1853, Clément avait employé trois extraits préparés, l'un avec les baies de 4 gr dlilas, un autre avec les feuilles, et un troisième avec l'écorce ; celui qui lui a paru mériter la préférence est l'extrait de lilas délayés dans unpbaies ; la dose a été généralement de vin2 à 4 ou 5 gr. La même dose, prise le surlendemainordinairement administrés en pilules dans l'intervalle des accès. Dans les observations recueillies par l'auteur, suffit la fièvre a été coupée après la première ou la seconde dose du médicament ; rarement on a été obligé de recourir à une troisième dose pour faire disparaiobtenir cet heureux résultat.
flJ'ai administré en 1846 la décoction de capsules vertes de lilas (30gr. pour 700 gr. d'eau réduits à 500 gr.) Journal dans quatre cas de pharmacie fièvre intermittente tierce. Trois fois elle a manqué son effet. Le seul cas où j'aie pu lui attribuer la cessation des accès est d'autant plus douteux que le malade avait déjà éprouvé une diminution notable dans l'intensité du dernier paroxysme. Mais les résultats obtenus par Cruveilhier, et le soupçon de chimiela non-exécution complète de mes ordonnances dans les cas que je viens de citer, 1842m'engagèrent à essayer de nouveau ce fébrifuge indigène. En 1851, tpendant l'été, j'eus l'occasion d'administrer l'extrait aqueux des capsules de lilas à quatre personnes atteintes de fièvres intermittentes, dont trois ayant le type tierce et un le type quotidien. IChez les trois premiers, p. 25la fièvre diminua sensiblement après l'administration de 4 gr d'extrait de lilas délayés dans un peu de vin.La même dose, prise le surlendemain, suffit pour faire disparaître
(2) Archives de médecine belge, juillet 1844.____________________
(3) Notice sur les travaux de la Société de médecine de Bordeaux, 1822, p. 9-<references/>
(4) Journal de médecine et de chirurgie pratiques, 1855, t. XXVI, p. 261.
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LINpresque entièrement l'accès, qu'une troisième dose, donnée le jour suivant, enleva complètement. Chez le malade atteint de fièvre quotidienne, il y avait rechute après l'emploi trop tôt discontinué du sulfate de quinine. L'extrait de lilas, donné chaque jour à la dose de 5 gr., amena graduellement la guérison, qui fut complète après la cinquième dose. Bien que ces quelques faits, comparés aux observations de Cruveilhier et Clément, aient peu d'importance, je n'ai pas cru devoir les passer sous silence : c'est une obole jetée dans le trésor de la thérapeutique indigène. 589
presque entièrement En Russie, le peuple traite le rhumatisme articulaire par l'accès, quapplication d'une troisième dosehuile de lilas. Pour préparer cet onguent, donnée le jour suivanton prend une assez grande quantité de fleurs fraîches de cet arbrisseau,enleva complètement. Chez le malade atteint on les met dans un vase de fièvre quotidienneverre, il yavait rechute après on verse dessus de l'emploi trop tôt discontinué du sulfate de quinine.Lhuile d'extrait olive ; on couvre le verre de lilaspapier, donné chaque et on le laisse exposé au soleil pendant quinze jours. On frictionne deux fois par jour avec cette huile, jusqu'à la dose de 5 gr., amena graduelle-ment la guérison, qui fut absorption complète après la cinquième dose. Bien que cesquelques faits, comparés aux observations de Cruveilhier et Clément, aientpeu d'importance, je n'ai pas cru devoir les passer sous silence : c'est uneobole jetée dans le trésor de la thérapeutique indigènearticulations affectées.
En Russie, le peuple traite le rhumatisme articulaire par l'application
d'une huile de lilas. Pour préparer cet onguent, on prend une assez grande
quantité de fleurs fraîches de cet arbrisseau, on les met dans un vase de
verre, on verse dessus de l'huile d'olive ; on couvre le verre de papier, et on
le laisse exposé au soleil pendant quinze jours. On frictionne deux fois par
jour avec cette huile, jusqu'à absorption complète, les articulations affectées.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
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