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Hépatique (Cazin 1868)

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__TOC__Nom accepté : ''[[Marchantia polymorpha]]''
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== Hépatique ==<center>HÉPATIQUE DES FONTAINES. Marchantia polymorpha. L. ''Lichen petræus latifolius, sive hepatica fontana''. C. Bauh. — ''Hepatica terrestris''. Ger. — ''Lichen, sive hepatica fontana''. J. Bauh. - ''Lichen sive hepatica vulgaris''. Park.
Voir la page ''[[]]''Hépatique des fontaines, — hépatique officinale, marchantée étoilée ou variée, — marchantia polymorphe, — herbe de Hallot, — herbe aux poumons.
HÉPATIQUE DES FONTAINESHÉPATICÉES. Marchantïa polymorphaFam. nat. — CRYPTOGAMIE. L.</center>
Uéenpetroeus latifolius, sive hepatica fontana. G. BAUH. — Hepaitica
terrestris. GER. — Lichen, sive hepatica fontana. J. BAUH.
Lichen sive hepatica vulgaris. PAPLK.
Hépatique Cette plante croît sur les bords des fontaineset des puits ; elle s'attache aussi aux arbres et aux rochers, — hépatique officinaleentre les pavés des cours, marcliantée étoilée ou variée, — marchandapolymorphe, — herbe de Hallot, — herbe aux poumonset forme comme une espèce d'écaille.
HÉPATICÉES. Fam. nat'''Description'''. — CRYPTOGAMESe présente sous forme d'expansions nombreuses ou de croûtes vertes, planes, étalées, lobées, transparentes, ponctuées en dessus, traversées en dessous par des radicelles très-menues. LSur la face supérieure, des conceptacles sessiles, en forme de coupe, contenant les capsules, et des conceptacles mâles en forme d'ombelles, dont le contour offre cinq lobes peu marqués, arrondis-obtus.
Cette plante croît sur les bords des fontaines et des puits ; elle s'attacheaussi aux arbres et aux rochers, entre les pavés des cours, et forme commeune espèce d'écaillé'Parties usitées'''. — Toute la plante.
Description'''Récolte'''. — Se présente sous forme dOn peut récolter l'expansions nombreuses ou de croûtescertes, planes, étalées, lobées, transparentes, ponctuées en dessus, traversées en dessouspar- hépatique des radicelles très-menues. Sur la face supérieure, des conceptacles sessilesfontaines dans toutes les saisons, enforme mais de coupepréférence dans l'été, contenant la plante étant alors dans toute sa vigueur. On en sépare les capsulesfeuilles mortes, et des conceptacles mâles en forme don la fait sécher au soleil ou à l'ombellesétuve,dont le contour offre cinq lobes peu marqués, arrondis-obtuset on la conserve dans un lieu sec et à l'abri du contact de l'air.
Parties usitées» — Toute L'hépatique des fontaines était regardée par les anciens comme propre à combattre les maladies du foie ; de là le nom qu'elle porte. Quoique rarement employée, on la planteconsidère encore aujourd'hui comme diurétique, dépurative et détersive. Lieutaud dit que son usage ne paraît pas sans succès dans les embarras du foie et des autres viscères, et même dans la phthisie. Ce médecin la conseille aussi comme dépurative dans les maladies chroniques de la peau.
Récolte« M. —On peut récolter Short, médecin de l'hépatique des fontaines dans toutes les saisonsinfirmerie royale d'Edimbourg,mais assure avoir employé avec beaucoup de préférence dans succès l'étéhépatique à l'extérieur, pour faire couler les urines et amener par là la plante étant alors dans toute sa vigueurguérison de différentes espèces d'hydropisies. On en sépareles feuilles mortesCe diurétique ne lui a pas toujours réussi, on mais jamais il n'a déterminé d'accidents fâcheux. Voici la manière dont il l'emploie : il fait sécher au soleil ou bouillir pendant douze heures deux poignées de feuilles d'hépatique dans l'eau ; il les broie ensuite à l'étuveaide d'un pilon, y joint une quantité égale de farine de graine de lin, et on la conserve dans en forme un lieucataplasme qu'il étend sur le ventre des malades. Ce cataplasme est renouvelé deux fois par jour ; il produit une abondante transpiration,seceet augmente considérablement la sécrétion des urines.t Si au bout de quelques jours, on n'en obtient pas d'effet, il est inutile d'en continuer l'usage plus longtemps... Le seul inconvénient qui résulte de l'applioation de ces cataplasmes est de jeter les malades dans une grande faiblesse, qui force de temps à autre à en suspendre l'abri du contact emploi. Pendant tout le temps de la cure, ce médecin ne donne aucun médicament à l'airintérieur ; il se borne à soutenir les forces avec des bouillons de boeuf et de poulet<ref>''Journal de médecine et de chirurgie pratiques'', t. IV, p. 103.</ref>.
LJ'hépatique des fontaines était regardée par ai essayé, dans deux cas d'anasarque, les anciens comme propre àcombattre les maladies du foie ; de là le nom qucataplasmes d'elle portehépatique. Quoique rare-ment employéeDans le premier cas, on la considère encore aujourdaucune action sensible n'hui comme diurétiquea été produite ; clans le second, dé-purative et détersive. Lieutaud dit la sécrétion urinaire a été considérablement augmentée ; mais cet effet ne s'est soutenu que son pendant cinq à six jours. J'ai alors essayé l'usage ne paraît pas sans succèsdans les embarras du foie interne de cette plante ; j'en ai fait broyer et des autres viscères, et môme dans la phthisieinfuser 60 gr.Ce médecin la conseille aussi comme dépurative dans les maladies chro-niques delà peauun kilogr.de vin blanc. Cent gr. de ce vin, administrés deux fois par jour, produisirent un effet diurétique prononcé ; au bout de quinze jours, l'infiltration séreuse du tissu cellulaire était entièrement dissipée. Cette infiltration était survenue,
«M. Short, médecin de l'infirmerie royale d'Edimbourg, assure avoir em-ployé avec beaucoup de succès l'hépatique à l'extérieur, pour faire coulerles urines et amener par là la guérison de différentes espèces d'hydropisies.Ce diurétique ne lui a pas toujours réussi, mais jamais il n'a déterminéd'accidents fâcheux. Voici la manière dont il l'emploie : il fait bouillir pen-dant douze heures deux poignées de feuilles d'hépatique dans l'eau; il lesbroie ensuite à l'aide d'un pilon, y joint une quantité égale de farine degraine de lin, et en forme un cataplasme qu'il étend sur le ventre des ma-lades. Ce cataplasme est renouvelé deux fois par jour ; il produit une abon-dante transpiration, et augmente considérablement la sécrétion des urines.S,;aflèou,t de quelques jours, on n'en obtient pas d'effet, il est inutile d'en____________________
continuer l'usage plus longtemps Le seul inconvénient qui résulte de<references/>
japplioation de ces cataplasmes est de jeter les malades clans une grande
faiblesse, qui force de temps à autre à en suspendre l'emploi. Pendant tout
letemps delà cure, ce médecin ne donne aucun médicament à l'intérieur;
"seborne à soutenir les forces avec des bouillons de boeuf et de poulet (1).
^iai essayé, dans deux cas d'anasarque , les cataplasmes d'hépatique,
wns: .le premier cas, aucune action sensible n'a été produite.; clans le se-
cond, la sécrétion tirinaire a été considérablement augmentée; mais cet
?ûet ne s'est soutenu que pendant cinq à six jours. J'ai alors essayé l'usage
interne de cette plante ; j'en ai fait broyer et infuser 60 gr. dans un kilogr.
«e TO blanc. Cent gr. de ce vin, administrés deux fois par jour, produisirent
« effet diurétique prononcé ; au bout de quinze jours, l'infiltration séreuse
«n tissu -cellulaire était entièrement dissipée. Cette infiltration était survenue,
(1) humai de médecine et de chirurgie pratiques, t. IV, p. 103.downloadModeText.vue.download 537 sur 1308[508]
chez un manouvrier âgé de cinquante ans, à la suite d'une fièvre quarte contre laquelle il n'avait employé, à diverses reprises, qu'une forte décoction de café avec addition de suc de citron et d'eau-de-vie. Je ferai observer à cette occasion, que lorsqu'on supprime les accès des fièvres intermittente automnales sans, au préalable, avoir ramené les organes digestifs à un état favorable, les embarras viscéraux, et, surtout, l'engorgement de la rate, l'œdème et l'hydropisie, sont fréquemment la conséquence de cette pratique irrationnelle. J'ai vu l'engorgement splénique, que je considère comme effet et non comme cause, subsister longtemps après la cessation des accès de fièvre.
508 HERNIAIRELevrat-Perrotton a employé avec succès la décoction concentrée du marchantia dans des cas de gravelle qui avaient résisté à divers traitements.
chez un manouvrier âgé Le marchantia rampe dans les lieux humides, sur de cinquante ansvieux murs placés aux bords des ruisseaux, à la suite ou sur des roches calcaires infiltrées d'une fièvre quartecontre laquelle il n'avait employéeau. Il doit nécessairement contenir certains sels, à diverses reprises, qu'une forte décoctionde café avec addition de suc de citron et d'eauceux peut-de-vie. Je ferai observer àêtre qui ont une actioncette occasion, que lorsqu'on supprime dissolvante sur les accès calculs urinaires. Il a des fièvres intermittenteautomnales sanspropriétés diurétiques comme le nitre, au préalable, avoir ramené les organes digestifs à un étatfavorable, les embarras viscéraux, et, surtout, l'engorgement de la ratel'oedème etl'hydropisiedigitale, sont fréquemment la conséquence de cette pratiquéirrationnelle. J'ai vu l'engorgement splénique, que je considère comme effetscille et non comme cause, subsister longtemps après la cessation pariétaire ; car il augmente les urines. Mais il doit avoir aussi quelques principes différents des accèsdefièvreautres diurétiques, puisque ces derniers sont souvent impuissants dans des cas où il réussit.
Levrat-Perrotton Depuis longtemps, Gensoul, collègue de l'auteur, employait le marchantia comme diurétique ; il n'a employé avec succès la décoction concentrée du niar-chantia dans eu qu'à s'en louer. Cette plante a été connue des cas anciens. Pollini dit d'elle : ''Apud mediços olim in usu erat'' (marchantia) ''in morbis hepatis et vesicæ''. Les dictionnaires de gravelle qui avaient résisté à divers traitementsmédecine moderne l'ont oubliée, voire même la ''Pharmacopée universelle'' de Jourdan.
Le marchantia rampe dans les lieux humides, sur de vieux murs placésaux bords des ruisseaux, ou sur des roches calcaires infiltrées d'eau. Il doitnécessairement contenir certains sels, de ceux peutemployé par Levrat-être qui ont une actiondissolvante sur Perrotton est le conica ; le marchantia polymorpha, ayant les calculs urinaires. Il mêmes habitudes, a des les mêmes propriétés diurétiques commele nitremédicales<ref>''Abeille médicale'', la digitale1844, la scille et la pariétaire ; car il augmente les urinesp. Maisil doit avoir aussi quelques principes différents des autres diurétiques, putque ces derniers sont souvent impuissants dans des cas où il réussit35.</ref>.
Depuis longtemps, Gensoul, collègue de l'auteur, employait le marchantiacomme diurétique ; il n'a eu qu'à s'en louer. Cette plante a été connue teanciens. Pollini dit d'elle: Apud mediços olim in usu erat (marchantia)»morbis hepatis et vesicce. Les dictionnaires de médecine moderne l'ont ou-bliée, voire même la Pharmacopée unioerselle de Jourdan.____________________
Le marchantia employé par Levrat-Perrotton est le conica; le marchantiapolymorpha, ayant les mêmes habitudes, a les mêmes propriétés médi-cales (1). <references/>
(1) Abeille médicale, 1844, p. 35.
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