quand cette odeur est complètement dissipée. Cependant, elle conserve son amertume. Le scordium qui croît dans le Midi est considéré comme plus actif que celui des autres parties de la France.
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — Le scordium exhale une odeurforte , pénétrante, alliacée, surtout quand on le froisse entre les doigts. Le principealliacé de cette plante est si pénétrant qu'il infecte le lait des vaches. Le beurre pré-rare préparé avec ce même lait a un goût détestable. — Le scordium contient un principeiommogommo-résineux amer, dépositaire de son action stimulante. — Winckelb (1) <ref>''Bulletin des sciences médicales''. Férussac, t. XVII, p. 174.</ref> y a signaléun principe amer particulier. (La scordiuine scordinine est jaune de corne, aromatique, soluble dansles alcalis et l'alcool), insoluble dans l'eau froide, donnant une saveur très-amère à l'eaubouillante, etc. — Selon Newmann et Cartheuser, l'extrait alcoolique qu'on retire decette plante est moins abondant, mais plus amer et plus actif que celui qu'on obtient par
l'eau.
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉRIEUR<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES. — Infusion, de 30 à 60 gr. par</center>
{|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIEUR. — Infusion, de 30 à 60 gr. par kilogramme d'eau.<br \>Suc exprimé et clarifié, de 15 à 60 gr.<br \>Extrait, de 3 à 10 gr., eu pilules ou dans du vin.<br \>Extrait alcoolique, 2 à 6 gr.<br \><br \>A L'EXTÉRIEUR. — En décoction ou infusion aqueuse ou vineuse, en cataplasme, etc.| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | La germandrée aquatique entre dans le diascordium.<br \>Le scordium entrait dans un grand nombre de préparations pharmaceutiques, parmi lesquelles on peut citer l'essence alexipharmaque de Stuhl, l'eau vulnéraire, la thériaque, le diascordium, électuaire opiacé, qui lui doit son nom, et dont on fait encore usage aujourd'hui.|}
Snc exprimé et clarifié, de 15 à 60 gr.
Estrait, de 3 à 10 gr., eu pilules ou dans du
vinCette plante, presque entièrement oubliée de nos jours, et que des propriétés non équivoques recommandent, était employée dès le temps d'Hippocrate.Extrait alcooliqueSes vertus ont été l'objet d'une sorte de culte. On fit honneur à Mithridate de sa découverte, 2 de ses merveilleuses propriétés, et les flatteursdu roi de Pont donnèrent même à 6 grcette plante le nom de ''mithridation''. Galien rapporte qu'à la suite d'une bataille, les morts qui étaient gisants aux endroits où cette plante était abondante, se corrompaient moins vite, et qu'ainsi fut découverte sa propriété antiseptique. Dès lors elle devint une des plantes les plus estimées de l'antiquité ; elle fut surtout préconisée contre la gangrène, les maladies putrides et les poisons.
ALParmi les modernes, Rondelet, Guillaume et Pélissier, évêque de Montpellier ['ECTÉHIEDR'in'' Lobel), ont exalté les vertus du scordium à tel point que l'on a été jusqu'à le considérer comme le spécifique de la peste. — En décoction ou infusionLe baron de Busbec, dans son voyage à Constantinople, s'aqueuse ou vineuseen servit pour guérir les gens de sasuite, atteints de cette maladie après s'être partagé les dépouilles d'un Turc qui en cataplasmeétait mort. « L'odeur du scordium, dit Loiseleur-Deslongchamps<ref>''Dictionnaire des sciences médicales'', t. L, p. 266.</ref>, semblable à celle de l'ail, que le vulgaire s'est plu à considérer comme une sorte de préservatif contre les contagions, etcest peut-être la cause de ces exagérations.»
La germandrée aquatique entre dans L'expérience, en dissipant les erreurs enfantées par l'ignorance et l'amour du merveilleux concernant lescordium, nous a laissé quelque chose de réel au fond de son creuset. On ne peut refuser à cette plante une propriété tonique et stimulante, dont l'action physiologique facilite la digestion,diascordiumaccélère la circulation, augmente la chaleur générale, l'exhalation cutanée, la sécrétion de l'urine, etc., avec plus ou moins d'effet sur telle ou telle de ces fonctions, suivant les dispositions particulières des organes propres à chacune dalles. Elle peut donc être employée avec avantage dans les maladies qui tiennent essentiellement à un état de débilité bien caractérisé, telles que les fièvres muqueuses avec prostration des forces, la fièvre typhoïde, après avoir combattu les points phlegmasiques intenses, s'il en existe ; la paralysie sans congestion sanguine au cerveau, la chlorose, l'aménorrhée atonique, l'anasarque, les cachexies, les catarrhes chroniques,
Le scordium entrait dans un grand nombrede préparations pharmaceutiques, parmi les-quelles on peut citer l'essence alexipharma-que de Stuhl, l'eau vulnéraire, la thériaque,le diascordium, éloctuaire opiacé, qui lui doitson nom, et dont on fait encore usage aujour-d'hui.____________________
Cette plante, presque entièrement oubliée de nos jours, et que des pro-priétés non équivoques recommandent, était employée dès le temps d'Hip-pocrate. Ses vertus ont été l'objet d'une sorte de culte. On fit honneur àMithridate de sa découverte, de ses merveilleuses propriétés, et les flatteursdu roi de Pont donnèrent même à cette plante le nom de mithridation. Ga-lien rapporte qu'à la suite d'une bataille, les morts qui étaient gisants auxendroits où cette plante était abondante, se corrompaient moins vite, etqu'ainsi fut découverte sa propriété antiseptique. Dès lors elle devint unedes plantes les plus estimées de l'antiquité; elle fut surtout préconiséecontre la gangrène, les maladies putrides et les poisons.Parmi les modernes, Rondelet, Guillaume et Pélissier, évoque de Mont-pellier [in Lobel), ont exalté les vertus du scordium à tel point que l'on a étéjusqu'à le considérer comme le spécifique de la peste. Le baron de Busbec,dans son voyage à Constantinople, s'en servit pour guérir les gens de sasuite, atteints de cette maladie après s'être partagé les dépouilles d'un Turcqui en était mort. «L'odeur du scordium, dit Loiseleur-Deslongchamps (2),semblable à celle de l'ail, que le vulgaire s'est plu à considérer comme unesorte de préservatif contre les contagions, est peut-être la cause de cesexagérations.»L'expérience, en dissipant les erreurs enfantées par l'ignorance et l'amourdu. merveilleux concernant le scordium, nous a laissé quelque chose deréel au fond de son creuset. On ne peut refuser à cette plante une propriététonique et stimulante, dont l'action physiologique facilite la digestion,accélère la circulation, augmente la chaleur générale, l'exhalation cutanée,la.sécrétion de l'urine, etc., avec plus ou moins d'effet sur telle ou telle dec?s fonctions, suivant les dispositions particulières des organes propres àchacune dalles. Elle peut donc être employée avec avantage dans les mala-dies qui tiennent essentiellement à un état de débilité bien caractérisé,?B,pt les fièvres muqueuses avec prostration des forces, la fièvretyphoïde, après avoir combattu les points phlegmasiques intenses, s'il enpste; la paralysie sans congestion sanguine au cerveau, la chlorose, l'amc-JPuee atonique, l'anasarque, les cachexies, les catarrhes chroniques,S] Me'in *», sciences médicales. Férussac, t. XVII, p. 174.i1 muonnatre des sciences médicales, t. L, p. 266.<references/>
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l'asthme humide, etc; . Je me suis bien trouvé de l'usage de l'infusion descordium dans les- fièvres muqueuses-vermineuses qui régnent fréquemmenten automne dans les campagnes marécageuses du Calaisis et de l'Ardrésis. Dans les fièvres putrides, après l'administration de quelques purgatifs sa-linssalins, ou mieux de la crème de tartre, je mè me suis souvent contenté, pourtout traitement, de la décoction concentrée d'écorce de saule et de som-mités sommités de scordium, à laquelle je mêlais quelquefois un peu de vin ou deteinture d'angélique. Par ce traitement simple et pourtant très-efficace, le pauvre ménager n'était pas dans la triste obligation de dépenser euen quelques jours, pour des drogues officinales^ , le fruit des pénibles travauxde-l'a la moisson.
Le scordium a toujours été considéré comme anthelminthique et commefébrifuge. Son amertume et son odeur alliacée, suivant Roques, mettentpromptement en fuite les vers lombricoïdes. Sa propriété vermicide m'aparu plus faible qu'on ne le croit généralement, et celle qu'on lui a attri-buée attribuée comme fébrifuge est douteuse. Elle ne m'a pas réussi dans trois cas defièvres intermittentes où je l'ai employée, et comme vermifuge je l'ai miseen usage sans en éprouver un succès bien constaté. Entre autres faits, jeciterai celui d'un enfant de quatre ans qui, après en avoir pris en infusionconcentrée pendant cinq jours, ne put être débarrassé de plusieurs asca-rides ascarides lombricoïdes que par l'emploi de l'ail bouilli dans le lait. Il est vraiqu'on ne peut rien conclure de ce seul fait, attendu que tel vermifuge quiréussit, chez un sujet ne réussit pas chez un autre.
Sans attacher au rapport de Galien sur les vertus antiputrides du scor-dium scordium plus d'importance qu'il n'en mérite, on peut employer cette planteàplante à l'extérieur comme stimulant antiseptique, soit en lotion ou cataplasmes,soit en poudre, contre les ulcères sordides ou atoniques, la gangrène, lapourriture d'hôpital, etc. Je l'ai appliquée sur un ulcère qu'il a parfaite-ment parfaitement détergé. L'infusion ou la décoction de scordium dans le vin ou levinaigre, avec addition d'un peu d'alcool camphré ou d'acide hydrochlo-riquehydrochlorique, ou tout simplement une suffisante quantité de sel commun, est undes meilleurs topiques que l'on puisse opposer à la gangrène.
Nom accepté : ''[[Teucrium marum]]''
GERMANDRÉE MARITIME. ''Teucrium marum''. L.
Chamoedrys <center>GERMANDRÉE MARITIME. ''Teucrium marum''. L. ''Chamædrys maritima incana frutescens foliis lanceolatis''. TOUMTourn.- ''Marum verum, seu marum Syriacum''. OFFOff., MTJRRMurr.
Germandrée cotonneuse, — herbe aux chats, — marum.
LABIÉES. — AJUGOÏDÉES. Fam. nat. — DIDYNAMIE GYMNOSPERMIE. L.
Ce sous-arbrisseau (PILABIÉES. XX), remarquable par sa blancheur, croît sur lesbords de la Méditerranée, aux îles d'Hyères, dans les lieux stériles, rocail-leux— AJUGOÏDÉES. On le cultive dans les jardinsFam. Les chats aiment le marum autant cruela cataire et la valérianenat. Ils se roulent sur lui, le lèchent, le mordent avecdélices, le baignent de leur urine, et même quelquefois de leur sperme— DIDYNAMIE GYMNOSPERMIE.L.</center>
' DescriptionCe sous-arbrisseau (Pl.. — Racine chevelue. — Tiges nombreusesXX), droitesremarquable par sa blancheur, cotonneuses,très-blanches, grêles, d'environ 30 centimètres croît sur les bords de hauteur. — Feuilles opposées, très-petites, entières, ovales-acuminéesla Méditerranée, aux îles d'un vert grisâtre en dessusHyères, tomenteuses (blanches à leur revers. — Fleurs purpurinesdans les lieux stériles, en épis terminaux allongés et fort gr»(juillet-août)rocailleux. — Calice cotonneux, campanule, à cinq dentsOn le cultive dans les jardins. — Corolle à lèvre sup^rieure nulle, à lèvre inférieure grande, dressée, à trois lobes terminaux Les chats aiment le marum autant que la cataire et deux nenpointues à sa base. — Quatre étamines remplaçant la lèvre supérieurevalériane. — Styléstigmate bifide. — [OvaireIls se roulent sur lui, à quatre carpelles soudés ; le fruit est un tétrakènelèchent, accom-pagné du calice persistantle mordent avec délices, le baignent de leur urine, et même quelquefois de leur sperme.]
'''Description'''. — Racine chevelue. — Tiges nombreuses, droites, cotonneuses, très-blanches, grêles, d'environ 30 centimètres de hauteur. — Feuilles opposées, très-petites, entières, ovales-acuminées, d'un vert grisâtre en dessus, tomenteuses et blanches à leur revers. — Fleurs purpurines, en épis terminaux allongés et fort grêles (juillet-août). — Calice cotonneux, campanulé, à cinq dents. — Corolle à lèvre supérieure nulle, à lèvre inférieure grande, dressée, à trois lobes terminaux et deux dents pointues à sa base. — Quatre étamines remplaçant la lèvre supérieure. — Style à stigmate bifide. — [Ovaire à quatre carpelles soudés ; le fruit est un tétrakène, accompagné du calice persistant.] '''Parties usitées'''. — Les feuilles.
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['''Culture-'''.---Il faut cultiver le marum en pot suspendu, sous grillage, ou sous unecage de fer; on le multiplie de graines et de boutures.]
'''Récolte'''. — On le recueille pendant tout l'été. La dessiccation ne lui fait rienperdre de ses qualités. Il faut continuer de le préserver des atteintes des chats.
'''Propriétés physlqwes physiques et chimiques'''. — Le marum a une odeur forte,pénétrante, balsamique, sjtemutatoiresternutatoire, une saveur chaude, aromatique et très-amère,. Ses propriétés résident principalement dans son huile volatile, qui est très-âcre, et dontl'odeur se rapproche de celle du camphre. On trouve une analyse du marum par Bley (1)<ref></ref> que nous nous dispenserons de rapporter en détail, à cause de sa longueur et de son peud'Utilitéutilité ; il y a, outre l'huile volatile, du tannin, de l'acide gallique, de l'extractif, del'albumine, du phosphate de chaux, du gluten, etc. L'eau, le vin et l'alcool s'emparentde ses principes actifs..
■ ... . PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'fflTÉniEOR<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES. — Infusion, 8 à 30 gr. par</center>
{|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIEUR. — Infusion, 8 à 30 gr. par kilogramme d'eau.<br \>Poudre, de 2 à 3 gr., en électuaire, pilules,ou dans du vin. | style="padding:0.5em;0U danswidth:300px; text-align:left;" | Extrait, de 1 à 2 gr., en pilules ou dans du vin.|}
Extrait, de 1 à 2 gr., en pilules ou dans du
vin.
La germandrée maritime, d'une odeur pénétrante, camphrée, slernuta-toiresternutatoire,. d'une saveur chaude, amère et acreâcre, est tonique et excitante. Elleexerce sur le système nerveux une action qui la rend efficace dans toutesles maladies qui ont pour caractère essentiel un état de débilité, d'atonie.Elle convient conséquemment dans la paralysie, la. chlorose, l'hydro-,frioraxhydrothorax, l'asthme humide, le catarrhe pulmonaire chronique, le scorbut,l'aménorrhée par atonie, l'hypochondrie, etc. Wedelius donne à cette plantela ; qjialîti cation qualification de ''polychreste '' ; Cartheuser et Linnée la rangent parmi lesplus précieux médicaments, en proclament les nombreuses et éminentesvertus.
Bod'art, dont les recherches thérapeutiques ont toujours eu pour but de