== Genévrier ==
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GENÉVRIER. Juniperus communis.
<center>GENÉVRIER. Juniperus vulgaris fructicosacommunis. G. BAUH. — Juniperus vulgaris seu mi'itor,</center>
PARK<center>''Juniperus vulgaris fructicosa''.C. Bauh. — ''Juniperus vulgaris seu minor''. Park.</center>
<center>Genévrier commun, — genièyregenièvre, — pétron, — petrot.— genibre, —piket.CONIFÈRES. — CUPRESSINÉES. Fam. nat. — DIOECIE MONAUELPHIE. Lpiket.</center>
Le genévrier croît dans presque toute la France, et se trouve dans tebois, les terrains incultes, sur les revers des montagnes<center>CONIFÈRES. Il ne s'élève pasàplus de 2 mètres dans nos climats, où il forme des buissons rabougris elépineux, tandis que dans les pays chauds il s'élève souvent en arbre deoà6 mètres de haut— CUPRESSINÉES. La culture peut lui faire acquérir partout cette hauteurFam.Je l'ai obtenue pour plusieurs à ma maison de campagnenat.— DIŒCIE MONADELPHIE. L.</center>
Description. — Racines fortes et rameuses. — Tiges tortueuses, difformes,!
écorce raboteuse et rdugeâtre, les jeunes pousses des rameaux menues, pendantes, i
peu triangulaires. — Feuilles sessiles, étroites, dures, en forme d'épine et toujours
vertes, marquées d'une raie blanche longitudinale, réunies en verticilles trois par trois.
—- Fleurs dioïques, quelquefois monoïques; les fleurs mâles disposées en petits chatons,
ovoïdes, munies d'écaillés pédicellées, élargies au sommet en forme de bouclier; sons
chaque écaille trois ou quatre anthères sessiles, à une seule loge : les fleurs femelles en
chatons globuleux, les écailles épaisses, aiguës, disposées sur quatre rangs. - 0«
ovaire sous chacune d'elles, surmonté d'un petit stigmate. Ces écailles croissent, de-
viennent charnues, se soutient ensemble, et forment une prétendue baie arrondie de la
grosseur d'un pois, glabre, luisante, verte d'abord, puis noirâtre à la maturité. Ces
fruits, improprement désignés sous le nom de baies de genièvre, sont, comme nous ve-
nons de le voir, de véritables cônes à trois écailles soudées entre elles, renfermant trois
noyaux osseux à une seule loge.
Parties usitées. — Le genévrier croît dans presque toute la France, et se trouve dans les bois, l'écorceles terrains incultes, sur les sommitésrevers des montagnes. Il ne s'élève pas à plus de 2 mètres dans nos climats, où il forme des buissons rabougris et épineux, tandis que dans les fruitspays chauds il s'élève souvent en arbre de 5 à 6 mètres de haut. La culture peut lui faire acquérir partout cette hauteur. Je l'ai obtenue pour plusieurs à ma maison de campagne.
[Culture'''Description'''. — Le genévrier croît spontanément sur Racines fortes et rameuses. — Tiges tortueuses, difformes, à écorce raboteuse et rdugeâtre, les coteaux stérilesjeunes pousses des rameaux menues, pendantes, un peu triangulaires. — Feuilles sessiles, étroites, dures, en forme d'épine et végètebien sur le sable et sur la craie toujours vertes, marquées d'une raie blanche longitudinale, réunies en verticilles trois par trois. - Fleurs dioïques, quelquefois monoïques ; il a plusieurs variétésles fleurs mâles disposées en petits chatons, parmi lesquelles nous cite»ovoïdes, munies d'écaillés pédicellées, élargies au sommet en forme de bouclier ; sous chaque écaille trois ou quatre anthères sessiles, à une seule loge : les Gfleurs femelles en chatons globuleux, les écailles épaisses, aiguës, disposées sur quatre rangs. oblonga- Un ovaire sous chacune d'elles, oblonga pendulasurmonté d'un petit stigmate. Ces écailles croissent, hibernicadeviennent charnues, etcse soudent ensemble, et forment une prétendue baie arrondie de la grosseur d'un pois, glabre, luisante, verte d'abord, puis noirâtre à la maturité. On Ces fruits, improprement désignés sous le multiplie nom de marcottes oufboutures en août''baies de genièvre'', sont, comme nous venons de le voir, de véritables cônes à trois écailles soudées entre elles, renfermant trois noyaux osseux à une seule loge.]
Récolte. — Les fruits du genévrier restent verts pendant deux ans; ce n'est P»la troisième année qu'ils mûrissent et deviennent d'un brun noirâtre. CParties usitées''est à cause»la lenteur de leur maturité qu'on voit constamment sur les genévriers des fruits veriset des mûrs. La récolte de ces fruits se fait dans les mois d— Le bois, l'octobre et de novembre; o»écorce, les sèche facilement en les étendant clair-semés dans un greniersommités, et les remuant son-vent. On doit les choisir gros, bien nourris, noirs, luisants, pesants, d'un goût sucreun peu acre. Us doivent être aussi récents que possible, parce qu'il est prouvé qua»le temps ils perdent leur arôme et leurs vertus.downloadModeText.vuefruits.download 498 sur 1308
['''Culture'''. — Le genévrier croît spontanément sur les coteaux stériles, et végète bien sur le sable et sur la craie ; il a plusieurs variétés, parmi lesquelles nous citerons les ''G. oblonga, oblonga pendula, hibernica'', etc. On le multiplie de marcottes ou de boutures en août.]
GENEVRIER'''Récolte'''. — Les fruits du genévrier restent verts pendant deux ans ; ce n'est qu'à la troisième année qu'ils mûrissent et deviennent d'un brun noirâtre. C'est à cause de la lenteur de leur maturité qu'on voit constamment sur les genévriers des fruits verts et des mûrs. La récolte de ces fruits se fait dans les mois d'octobre et de novembre ; on les sèche facilement en les étendant clair-semés dans un grenier, et les remuant souvent. On doit les choisir gros, bien nourris, noirs, luisants, pesants, d'un goût sucré un peu âcre. Ils doivent être aussi récents que possible, parce qu'il est prouvé qu'avec le temps ils perdent leur arôme et leurs vertus. 469
ta récolte et la conservation des sommités ne réclament que les soins ordinaires.
Propriétés physiques et chimiques; usages économiques.
—Presque toutes les parties du genévrier, et surtout les cônes, répandent, quand on lesbrûle une odeur résineuse plus ou moins suave et aromatique. Ces derniers sont d'uneodeur forte, agréable, d'une saveur douceâtre, amère, chaude, balsamique, térébin-Ihacée. Ils contiennent un suc pulpeux, sucré. L'analyse chimique y a démontré la pré-sence de l'huile volatile 1, de la cire Zi, de la résine 10, du sucre 33.8, de la gomme 7,du ligneux et de l'eau Zi8; plus quelques sels de chaux et de potasse.— L'eau et l'alcools'emparent de leurs principes actifs. [Suivant Tromsdorff, la matière sucrée est cristalli-sante et analogue au sucre de raisin; Nicolet a obtenu la résine cristallisée.469]
L'huile volatile, qu'on obtient par distillation, est incolore; sa densité est de 0.911.Elle est peu soluble dans l'alcool. Elle est isomérique avec l'essence de térébenthine,suivant DumasLa récolte et la conservation des sommités ne réclament que les soins ordinaires.
-'''Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques'''.Les semences- Presque toutes les parties du genévrier, osseuseset surtout les cônes, anguleusesrépandent, présentent de petites fossettes alignées où sontcontenues des utricules remplies d'huile volatile quand on les fruits brûle une odeur résineuse plus ou moins suave et aromatique. Ces derniers sont vertsd'une odeur forte, et qui sechange en agréable, d'une vraie térébenthine à leur maturitésaveur douceâtre, amère, chaude, balsamique, térébinthacée. De sorte que pour obtenir cetteIls contiennent un suc pulpeux, sucré. L'analyse chimique y a démontré la présence de l'huilevolatile 1, il faut prendre les premiersde la cire 4, et les secondsde la résine 10, c'est-à-dire les fruits mûrsdu sucre 33.8, pour pré-parer de la gomme 7, du ligneux et de l'extraiteau 48 ; plus quelques sels de chaux et de potasse. — L'eau et l'alcool s'emparent de leurs principes actifs. [Suivant Tromsdorff, la matière sucrée est cristallisante et même les prendre desséchés (1)analogue au sucre de raisin ; Nicolet a obtenu la résine cristallisée.]
Le tronc du genévrier rend, dit-on, dans les pays chauds, au moyen dL'incision, unerésine appelée gomme de genévrier, vernis, etc.huile volatile, qu'il ne faut pas confondre avec lasandaraqueon obtient par distillation, qui est produite par le thuya articulata, d'après Broussonnet, quoiqu'onincolore ; sa densité est de 0.911. Elle est peu soluble dans l'ait attribuée au juniperus communisalcool. Dans le nord et dans le centre de Elle est isomérique avec l'Europeessence de térébenthine, legenévrier ne rend pas de résine; on ne connaît pas de gomme ou résine de genévrier;et l'on donne comme telle la sandaraque. (Mérat et Delenssuivant Dumas.)
Dans le NordLes semences, on distille beaucoup de grainsosseuses, et l'eau-de-vie qu'on en retire a tou-jours un goût de feuanguleuses, un goût acre, empyreumatique; pour remédier à cet inconvé-nient et lui communiquer d'autres qualités, on a coutume présentent de mêler petites fossettes alignées où sont contenues des cônes de ge-névrier à la liqueur quutricules remplies d'on veut distillerhuile volatile quand les fruits sont verts, et qui donne l'eau-de-vie connue sous le nomde genièvrese change en une vraie térébenthine à leur maturité.— Les fruits du genévrierDe sorte que pour obtenir cette huile, infusés dans l'eauil faut prendre les premiers, y fermentent et donnent uneespèce de vin dont on obtient par là distillation une eau-de-vie de genièvre un peuacre et dont lles seconds, c'usage est très-répandu parmi à-dire les habitants peu aisésfruits mûrs, surtout en Alle-magne, où.elle, est pour préparer l'objet d'un commerce considérable. — Les Suédois préparent avecces mêmes fruits une espèce de bière qu'ils louent comme très-saine et surtout commeantiscorbutique. — Helvétius conseillait Une boisson composée de 7 décalitres 1/2 defruits de genièvre concassésextrait, et de quatre poignées dmême les prendre desséchés<ref>'absinthe bien épluchée, jetéesdans un tonneau plein d'eau, pour laisser infuser dans un lieu frais ou dans une cavependant un mois. Cette boisson est salutaire et durable, si l'on a soin, chaque l'ois, Journal derenrcttre. autant dpharmacie'eau qu'on a tiré de liqueur pour l'usage journalier. Elle convientprincipalement aux, habitants des contrées marécageuses1827, où les fièvres intermittentessont effdëmiquest. Voici un vin de genièvre qui est plus agréable : on supprime l'ab-sinthe et on la remplace par quelques livres de miel ou de cassonnade; lorsque laliqueur a acquis une saveur vineuse par la fermentationXIII, on la soutirep. — On fait infu-ser les fruits de genévrier dans l'eau-de-vie pour en confectionner des liqueurs de tableou médicinales, etc215.</ref>.
Le tronc du genévrier rend, dit-on, dans les pays chauds, au moyen d'incision, une résine appelée ''gomme de genévrier, vernis'', etc., qu'il ne faut pas confondre avec la sandaraque, qui est produite par le ''thuya articulata'', d'après Broussonnet, quoiqu'on l'ait attribuée au ''juniperus communis''. Dans le nord et dans le centre de l'Europe, le genévrier ne rend pas de résine ;» PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET BOSESon ne connaît pas de gomme ou résine de genévrier ; et l'on donne comme telle la sandaraque. (Mérat et Delens.)
A LUWERIEDH. — Infusion des fruits concasDans le Nord, on distille beaucoup de grains, et l'eau-de-vie qu'Sés.oa dés sommités (on en retire a toujours un goût de feu, un goût âcre, empyreumatique ; pour remédier à vase clos)cet inconvénient et lui communiquer d'autres qualités, on a coutume de 15 mêler des cônes de genévrier àffgrla liqueur qu'on veut distiller, et qui donne l'eau-de-vie connue sous le nom de ''genièvre''. — Les fruits du genévrier, infusés dans l'eau, y fermentent et donnent une espèce de vin dont on obtient par kilogramme la distillation une eau-de-vie de genièvre un peu âcre et dont l'usage est très-répandu parmi les habitants peu aisés, surtout en Allemagne, où elle est l'objet d'un commerce considérable. — Les Suédois préparent avec ces mêmes fruits une espèce de bière qu'ils louent comme très-saine et surtout comme antiscorbutique. — Helvétius conseillait une boisson composée de 7 décalitres 1/2 de fruits de genièvre concassés, et de quatre poignées d'absinthe bien épluchée, jetées dans un tonneau plein d'eau , pour laisser infuser dans un lieu frais ou dans une cave pendant un mois. Cette boisson est salutaire et durable, si l'on a soin, chaque fois, de remettre autant d'eau qu'on a tiré de liqueur pour l'usage journalier. Elle convient principalement aux habitants des contrées marécageuses, où les fièvres intermittentes sont endémiques. Voici un vinMancide genièvre qui est plus agréable : on supprime l'absinthe et on la remplace par quelques livres de miel ou de cassonnade ; lorsque la liqueur a acquis une saveur vineuse par la fermentation, on la soutire. — On fait infuser les fruits de genévrier dans l'eau-de-vie pour en confectionner des liqueurs de table ou médicinales, etc.
Décoction du bois en copeaux, 30 à 00 gr. par
..kilogramme.
ïau distillée (i sur 4 d'eau), de 50 à 123 gr., .; et pouruiasquer l'odeur et la saveur dés-agréables de diverses préparations purga- *.^its(30 à 60 gr. par kilogramme de iManc), 60 à 100 gr. 'L cendre de genêt (150 gr. par kilo- JWmme.de vin blanc), 60 à 120 gr. sT^ 11 SUr 2 d'alc°°l ^ 33 degrés), de 2 àJ gr, en potlon ou mélangée a la tisane a "u vin, etc. Extrait (par infusion, 1 sur 4 d'eau), de ti à8 gr., en pilules ou en solution dans un li-quide approprié ou seul. Huile essentielle (1 sur 8 d'eau), de 10 à1^ centigr., en potion, en oleo-saccharum,pilules, etc. Poudre, de 2 à 8 gr., en bols, pilules, ou dansun liquide approprié. Alcoolat, à la même dose et de la même ma-nière que la teinture. Fruits entiers, 15 à 20 à la fois. A L'EXTÉRIEUR. — Infusion des fruits, décoc-tion des sommités, en lotions, fomentations,bains. Teinture, en frictions<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
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| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" |
A L'INTÉRIEUR. — Infusion des fruits concassés ou des sommités (à vase clos), de 15 à 30 gr. par kilogramme d'eau ou de vin blanc.<br \>
Décoction du bois en copeaux, 30 à 60 gr. par kilogramme.<br \>
Eau distillée (1 sur 4 d'eau), de 50 à 123 gr., et pour masquer l'odeur et la saveur désagréables de diverses préparations purgatives.<br \>
Vin de fruits (30 à 60 gr. par kilogramme de vin blanc), 60 à 100 gr.<br \>
Vin de cendre de genêt (150 gr. par kilogramme de vin blanc), 60 à 120 gr.<br \>
Teinture (1 sur 2 d'alcool à 33 degrés), de 2 à 8 gr, en potlon ou mélangée à la tisane, à du vin, etc.
| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" |
Extrait (par infusion, 1 sur 4 d'eau), de 4 à 8 gr., en pilules ou en solution dans un liquide approprié ou seul.<br \>
Huile essentielle (1 sur 8 d'eau), de 10 à 15 centigr., en potion, en oleo-saccharum, pilules, etc.<br \>
Poudre, de 2 à 8 gr., en bols, pilules, ou dans un liquide approprié.<br \>
Alcoolat, à la même dose et de la même manière que la teinture.<br \>
Fruits entiers, 15 à 20 à la fois.<br \><br \>
A L'EXTÉRIEUR. — Infusion des fruits, décoction des sommités, en lotions, fomentations,
bains.<br \>
Teinture, en frictions.<br \>
Poudre ou fruits entiers sur des charbons ar-
|}
tl) Journal de pharmacie, 1827, t..XIII, p. 215.downloadModeText.vue.download 499 sur 1308____________________
<references/>
470 GENEVRIER.
dents, dans une hassinoire, pour fumiga-tions.[470]
i {|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | dents, dans une hassinoire, pour fumigations.| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | Poudre, en bains.<br \>Fruits contus, en cataplasmes.|}
I Fruits contus, en cataplasmes.
Les fruits du genévrier sont stimulants, toniques, stomachiques, diuré-tiquesdiurétiques, diaphorétiques. Â petite dose, ils localisent leur action sur l'esto-mac estomac : ils excitent l'appétit, dissipent les flatuosités, facilitent la digestion,. A dose plus élevée, ils agissent sur toute l'économie, provoquent l'exha-lation exhalation cutanée, modifient les sécrétions muqueuses et excitent plus spécia-lement spécialement les organes sécréteurs de l'urine, à laquelle ils communiquent uneodeur de violette. On les emploie dans les affections catarrhales pulmo-naires pulmonaires et vésicales chroniques, la phthisie, la leucorrhée, la blennorrhée, lanéphrite calculeuse, la chlorose, l'aménorrhée par débilité, l'hydropisie,l'albuminurie, l'asthme humide, la bronchorrée, le scorbut, les engorge-ments engorgements des viscères abdominaux, les cachexies, les affections cutanées chro-niqueschroniques, rhumatismales, etc.
Les praticiens de tous les temps ont employé avec succès les cônes de ge-névrier genévrier dans les diverses maladies que nous venons d'énumérer. On peutlire à ce sujet Van Swieten, Hoffmann, Vogel, Rosenstein, Meckel, Schmidt,Hecker, Loiseleur-Deslongchamps, Lange et Demangeon. Ce dernier a faitinsérer dans le ''Journal de médecine '' (1806) deux observations remarquablesconstatant leur action particulière sur l'appareil urinaire.
En employant préalablement ou simultanément l'infusion de fruits de ge-névrier genévrier et les frictions de pommade de belladone, dont l'effet est de dissi-per dissiper le spasme et la douleur, on pourrait favoriser l'expulsion des calculs,dans les cas où ces symptômes, au lieu de diminuer, augmenteraient parl'usage des diurétiques. (Voyez BÉLLADONKBELLADONE, p. 166.) On sait que les cônes degenévrier excitent à tel point les organes sécréteurs de l'urine, que celle-cidevient quelquefois sanguinolente, quand on les administre à trop grandedose, ou à des sujets trop irritables, ou qu'on en fait usage trop longtemps,. Il est donc rationnel, dans les affections calculeuses, de s'assurer du tempé-rament tempérament du malade, et surtout de l'état des voies uritiairesurinaires, avant de prescrire
ce médicament.
On a retiré de grands avantages des fruits de genévrier comme diuré-tiques diurétiques dans les hydropisies. On se sert alors le plus ordinairement de fin- ■fusion l'infusion simple ou nitrée, aqueuse ou vineuse. Hegewisch (1) <ref>''Horn's Archive'', t. VI.</ref> préférait ladécoction dans la bière à tous les autres diurétiques dans le traitement del'hydropisie. Van Swieten faisait prendre quatre à huit fois par jour uneà deux cuillerées à-bouche du mélange de 120 gr. d'extrait délayé dans1 kilogr. d'eau distillée des baies, avec addition de 60 gr. d'esprit dege-nièvrede genièvre. Vitet prescrit contre l'ascite par cachexie le suc exprimé de cressonmêlé avec-une forte infusion de fruits de genévrier. Alexandre (2) <ref>''Dictionnaire des sciences médicales'', t. XXII, p. 407.</ref> met » ;au premier rang des remèdes employés contre l'hydropisie, l'huile essentiellede genièvre, à la dose de quelques gouttes seulement- dans une infusion*de thé vert. L'infusion aqueuse ou vineuse m'a réussi dans un grand nombre nede cas. J'y ai souvent ajouté la racine de persil ou celle de raifort, surtout a»dans les hydropisies succédant aux fièvres intermittentes ou accompagnantl'al-buminurie albuminurie chronique. Dans les pays bas et humides, l'usage de l'infusion des fruits de genévrier dans l'eau, la bière ou l'eau-de-vie (ratafia), relève les forces, favorise les sécrétions et peut préserver des fièvres muqueuses et intermittentes, qui sévissent annuellement sous l'influence paludéenne. Tissot recommande aux habitants des lieux où la nature de l'air rend ces fièvres fréquentes, de mâcher tous les jours des fruits de genévrier et d'employer pour boisson une
. Dans lespays bas et humides, l'usage de l'infusion des fruits de genévrierdans l'eau, la bière ou l'eau-de-vie (ratafia), relève les forces, favorisePsécrétions et peut préserver des fièvres muqueuses et intermittentes, <!•sévissent annuellement sous l'influence paludéenne. Tissot recommande ahabitants des lieux où la nature de l'air rend ces fièvres fréquentes, deffl'.cher tous les jours des fruits de genévrier et d'employer pour boisson un____________________
" (1) Horn's Archive, t. VI.(2) Dictionnaire des sciences médicales, t. XXII, p. 407.downloadModeText.vue.download 500 sur 1308<references/>
.GENÉVRIER. [471]
infusion fermentée de cette même graine, moyens aussi faciles que peu