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Froment (Cazin 1868)

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où l'on regarde comme l'annonce d'une prochaine convalescence le désird'en manger, sert à plusieurs usages thérapeutiques. t
Vers la fin des maladies aiguës, chez les convalescents et dans les phles-masies phlegmasies chroniques des voies digestives, dans tous les cas enfin où une ali-mentation alimentation est nécessaire, malgré l'irritation qui semble l'interdire, on faitusage d'une crème de pain ainsi composée : Faites bouillir pendant une heure125 gr. du meilleur pain dans 1 kilogr. d'eau; après avoir bien brisé etpassé ce mélange, remettez-le au feu pour le faire cuire jusqu'à consistanced'une crème légère ; ajoutez-y 30 gr. de sucre et 10 gr. d'eau de Heursfleurs d'oranger.
L'usage du pain fait avec la farine grossièrement moulue et non blutée,àcause de la grande quantité de son qu'il contient, est le meilleur moyen ià employer contre la constipation habituelle. Dans ce cas, on est quelquefoisobligé d'employer le pain de son presque pur.
La décoction de pain (eau panée) esl adoucissante, rafraîchissante;elleconvient dans les maladies aiguës. La mie de pain entre dans la décoction ;blanche de Sydenham. On corrige la crudité de l'eau en y mettant tremperune croûte de pain rôtie deux heures avant de la boire. J'ai vu maintes fois,à la campagne, des malades atteints de fièvre typhoïde, n'avoir d'autre res-source ressource que cette boisson, refuser toute autre médication, et guérir tonltout aussi bien et peut-être plus facilement qu'avec le concours des nombremnombreux moyens employés contre cette maladie, et tour à tour vantés ou dépréciés,suivant la prédominance de telle ou telle doctrine.
La mie de pain sert à lier les pilules, à étendre les substances actives.
On compose des cataplasmes émollients avec la mie de pain mêlée à l'ean,au lait ou à une décoction mucilagineuse, telle que celle de semence de lin,de feuilles de mauve, de racine de guimauve, etc. J'ai vu employer avecsuccès comme remède populaire dans les blessures, les plaies, les inflam-mations inflammations traumatiques et autres, une tranche de pain tendre trempée dansl'eau froide, appliquée sur la partie malade, maintenue au moyen d'unebande de linge, et entretenue continuellement humide.
(Dans le département du Nord, des tranches de pain imbibées de vinaigrechaud sont appliquées aux extrémités inférieures comme révulsif, surtoutchez les enfants. Le peuple appelle cela mettre les ''pâtes aux pieds''.)
Le SON forme une partie considérable de la farine. (C'est surtout sur laparoi interne de ses paillettes que se trouve la ''céréaline'', ferment coagu-lablecoagulable, donnant au lait de son la propriété de s'aigrir et de se colorer sousl'influence de l'air. Mège-Mouriès a attiré l'attention sur le rôle de ce corpsdans la panification.) Quand le moulin a des blutoirs à mailles larges, les»le son est gros et se nomme ''recoupes, griottes '' ; il contient encore beaucoup defarine, et on en extrait alors l'amidon. En décoction (une poignée potpour 1 kilogr. d'eau), il est adoucissant, émollient, rafraîchissant. On remploi»l'emploie souvent dans les catarrhes aigus, les irritations intestinales, seul ou *avec suffisante quantité de miel ou de sucre. C'est un remède domestique généra-lement généralement en usage dans les campagnes contre la toux, les rhumes opïmalreopiniâtres,les fièvres, etc. La décoction de son avec addition d'une suffisante quantitéde levain, versée bouillante dans un tonneau et qu'on laisse fermenter,devient légèrement acide et forme une boisson agréable et saine, dont i >les populations rurales des départements du nord de la France font 'usage pé-dant pendant l'été. Cette boisson, que l'on connaît sous le nom de ''bouillie'', piplaît beaucoup aux fébricitants; elle est très-rafraîchissante et convient dans.les fièvres bilieuses et inflammatoires, les exanthèmes aigus, etc. On y ajajoute quelquefois des prunelles cuites au four, qui lui donnent une c0U'eur,r°Ce5couleur rosée.
L'eau de son s'emploie aussi en fomentations, en bains, en laveme:ntslavements.Ces derniers sont très-efficaces contre le ténesme dysentérique. Fouquet.edownloadModeText.vue.download 486 sur 1308en fai-
FUMETERRE. [457]
sait un fréquent usage dans la salle de clinique de Montpellier. On les pré-parait préparait avec une demi-poignée de son, qu'on faisait bouillir dans 2 pintesd'eau jusqu'à réduction de moitié. On ajoutait à la colature trois ou quatrejaunes d'oeufs œufs frais. Le malade prenait un quart de lavement toutes lesquatre ou cinq heures. On lui faisait boire en même temps une infusion defleurs de.bouillon blanc, à laquelle on ajoutait une petite quantité de con-serve conserve de roses rouges. Avec ce traitement fort simple, Fouquet guérissaitdes dysenteries très-graves. Les cataplasmes faits avec le son et la décoctionde graine de lin, ou de plantes émollientes, sont les plus légers et les pluséconomiques. Chauffé à sec et appliqué en sachet, le son convient dans lesdouleurs rhumatismales, la pleurodynie, les coliques nerveuses, les flatuo-sitésflatuosités, la gastralgie, les engorgements articulaires chroniques, l'asphyxie parsubmersion, etc. Ces sachets doivent être fréquemment renouvelés, afind'entretenir le degré de chaleur propre à atteindre le but qu'on se propose.(Lorsque, par suite de l'action irritante de l'urine, les jeunes enfants ontde l'érythème, ou pour prévenir cet inconvénient, je me trouve bien de lescoucher à même dans le son, les extrémités inférieures et le siège nus. Lesévacuations forment avec le son une bouillie qui s'isole, n'a avec la peauaucun point de contact et qu'on peut très-facilement enlever.)
(EKGOT DE FROMENT. — Plus gros, moins allongé, plus consistant que celuidé seigleLorsque, cette production maladive a une odeur moins nauséabonde etpossède une qualité qui doit le faire rechercher par suite de préférence : il se con-serve plus longtemps, et l'humidité n'a pas d'action sur irritante de l'énergie urine, les jeunes enfants ont de sespropriétés. Il est assez abondant l'érythème, ou pour suffire aux besoins prévenir cet inconvénient, je me trouve bien de les coucher à même dans le son, les extrémités inférieures et le siège nus. Les évacuations forment avec le son une bouillie qui s'isole, n'a avec la thérapeupeau aucun point de contact et qu'on peut très-tiquefacilement enlever.)
En 1850, Mialhe (1) constata ERGOT DE FROMENT. — Plus gros, moins allongé, plus consistant que celui de seigle, cette production maladive a une odeur moins nauséabonde et possède une qualité qui doit le faire rechercher de préférence : il se conserve plus longtemps, et l'humidité n'a pas d'action sur l'énergie de ses propriétés étaient les mêmes que. Il est assez abondant pour suffire aux besoins de la thérapeutique.
En 1850, Mialhe<ref>''Union médicale'', 15 juin 1850.</ref> constata que ses propriétés étaient les mêmes que celles de l'ergot de seigle. Vinrent ensuite les travaux de Grandclément (2) <ref>'etde 'De l'ergot du blé''. Thèse de Paris, 1855.</ref> et de G. Lep'erdriel (3)Leperdriel<ref>Thèse de Montpellier, 1862.</ref>, qui établirent la valeur réelle de cet agent. Depaul en emploie la poudre avec succès, et la recommande comme la meilleure préparation.)
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jS î('»»n médicale, 15 juin 1850. 3 V Th'if f*£ blé- Tnèse de Paris<references/> 1855-(3) Thèse de Montpellier, 1862
[[Catégorie:Cazin 1868]]
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