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Frêne (Cazin 1868)

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Mandet (1) <ref>''Revue médicale'', mai 1853.</ref> dit que l'expérimentation de la fraxinine a dépassé ses espé-rances espérances comme fébrifuge. Donnée à la dose de 1 gr. 50 centigr. pendantauatre quatre jours, elle a suffi, dit-il, pour arrêter une fièvre intermittente, con-tractée contractée en Afrique, laquelle avait résisté à des doses élevées de sulfate deQuininequinine. Cette même substance a fait aussi complètement disparaître en sixjours une'fièvre intermittente irréguliëre irrégulière datant de cinq années, survenue àla suite d'un accouchement, et qui redoublait aux époques menstruelles. Ilest à désirer que d'autres faits viennent confirmer l'opinion avantageuse quece nouveau produit a fait concevoir, et que les propriétés de l'écorce qui lefournit justifient déjà jusqu'à un certain point. Thomas Burnet dit qu'unefemme atteinte d'un flux hépatique depuis six mois, et qu'aucun remèden'avait pu guérir, fut débarrassée en très-peu de temps, en prenant chaquematin 4 gr. de poudre de l'écorce moyenne de frêne dans un peu de vind'Espagne. Bauhin et Glauber ont préconisé l'écorce de frêne dans lelithiasis et dans la néphrite chronique.
D'après une observation de Martin Solon (2)<ref>''Bulletin général de thérapeutique'', t. I, p. 163.</ref>, l'écorce de la racine defrêne serait éméto-cathartique. Cinq observations rapportées par Dubois, deTournai, établissent solidement cette propriété.
J'ai vu un paysan, âgé de cinquante ans, se guérir très-promptementd'une leuco-phlegmatie, par l'usage d'une tisane faite avec l'écorce de\ racine de frêne, à la dose, chaque jour, de 60 gr. environ pour 1 litre^ d'eau. Cette tisane produisit d'abord un effet purgatif, et ensuite une diu-rèse diurèse abondante.
Wauters (3) Wauter<ref>''Du choix des exutoires'', etc.</ref> a employé comme vésicant le mélange à parties égales decendres neuves et d'écorce moyenne de frêne finement pulvérisée, avec ad-dition addition d'une suffisante quantité d'eau pour en faire une pâte qu'on appliqueentre deux linges frais sur la peau.
Les feuilles de frêne jouissent, dit-on, d'une propriété purgative non équi-voqueéquivoque. Tablet (1711) assure que, prise à la même dose et de la même ma-nière manière que le séné, elles purgent tout aussi bien et sans coliques. Coste etWilmet disent que ces feuilles, prises en infusion à la dose d'un tiers deplus que le séné, purgent avec autant de promptitude et d'énergie que cedernier. Bodart affirme que, dans les essais qu'il en a faits en Toscane,elles ont constamment procuré, à double dose du séné, des purgations effi-cacesefficaces, sans coliques et sans aucun inconvénient. Il ne les a pas essayées enFrance." Quant à moi, j'ai administré plusieurs fois ces mêmes feuilles àdouble et triple dose de celles de séné, afin de constater leur verta purga-tivepurgative, et je n'ai obtenu qu'un effet laxatif irrégulier et incertain. Cette diffé-rence différence dans les effets peut s'expliquer par celle des climats : mes essais ayantBulieu eu lieu dans le Nord, ne peuvent infirmer les résultats obtenus par Bodartsous rinflùence l'influence vivifiante du ciel de l'Italie. Mais il n'en est pas de même desassertions de Tablet, de Coste et Wilmet, qui ont, comme nous, expéri-menté expérimenté en France. Ici le désaccord dans les résultats ne peut s'expliquer., Petetin, médecin de Lyon, a eu à se louer de l'emploi des feuilles de frênenans les scrofules. Gilibert dit avoir, guéri plusieurs affections scrofuleusescommençantes, et arrêté les progrès de cette maladie chez d'autres sujets,?umoyen de bains faits avec les feuilles de cet arbre, et par l'usage de ces.TBemes feuilles à l'intérieur. On sait que tous les toniques amers con-diment dans ces affections, sans pour cela posséder une propriété qui leur«Mt spécialement applicable.' Uelacue, de Bergerac (4), a, dans ces derniers temps, appelé l'attention
6 5"|«e médicalePetetin, mai 1853.M nimédecin de Lyon, ■?a eu à se louer de l'? aénéral emploi des feuilles de thérapeutique, tfrêne dans les scrofules. IGilibert dit avoir, p. 163.Uguéri plusieurs affections scrofuleuses commençantes, f ies exutoireset arrêté les progrès de cette maladie chez d'autres sujets, etcau moyen de bains faits avec les feuilles de cet arbre, et par l'usage de ces mêmes feuilles à l'intérieur.tournai des connaissances médico-chirurgicalesOn sait que tous les toniques amers conviennent dans ces affections, août 1852sans pour cela posséder une propriété qui leur soit spécialement applicable.
29downloadModeTextDelarue, de Bergerac<ref>''Journal des connaissances médico-chirurgicales'', août 1852.vue.download 479 sur 1308</ref>, a, dans ces derniers temps, appelé l'attention
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45» FRÊNE.<references/>
des médecins sur les propriétés antirhumatismales et antigoutteuses dej
feuilles de frêne.
Cette première communication en a fait surgir d'autres qui sont venuesconfirmer l'efficacité de ce moyen et prouver en même temps qu'il n'estpas nouveau. En effet, il résulte de deux notes successivement publiées idans l'Union médicale du 9 décembre 1852, l'une par Pouget et Peyraud la iseconde par Marbotin, de Valenciennes, que l'usage en est populaire d'ans !plusieurs contrées, et qu'on le trouve indiqué contre les douleurs gout-teuses dans Glauber, Bauhin et plusieurs auteurs du dernier siècle (Murray),Mais les dernières communications renferment, sur l'action physiologiquedes feuilles de frêne et sur les conditions de leur efficacité thérapeutiquedes indications que l'on ne trouve point dans les vieux auteurs. L'un desfaits les plus intéressants que l'on trouve dans la première des deux notesque nous venons de citer, est celui qui est personnel à Peyraud lui-même,Pris d'une attaque de goutte, contre laquelle il avait vainement usé de tousles moyens connus, Peyraud eut recours, sur l'indication de ses clients, àl'usage des feuilles de frêne, et s'en trouva si bien que, dans un intervalle ide quatre ans, de 1845 à 1849, il n'eut qu'un seul accès, que l'usage du Mde frêne dissipa en cinq jours.[450]
Pour Marbotin, qui, depuis plus de dix ans, a constamment observé des médecins sur leseffets heureux de l'administration propriétés antirhumatismales et antigoutteuses des feuilles de frêne en infusion, l'actionphysiologique de cette substance se traduit, soit (le plus habituellement)par des sueurs abondantes, soit par une copieuse diurèse; circonstance quipeut jusqu'à un certain point aider l'esprit à se rendre compte du moded'action thérapeutique de ces feuilles (1).
JCette première communication en a fait surgir d'ai eu recours à autres qui sont venues confirmer l'efficacité de ce moyen aussi simple que facile chez un cultivateurâgé et prouver en même temps qu'il n'est pas nouveau. En effet, il résulte de soixante-deux ansnotes successivement publiées dans l’''Union médicale'' du 9 décembre 1852, l'une par Pouget et Peyraud, la seconde par Marbotin, sujet depuis cinq ans à des récidives de rhuma-tisme articulaire subaiguValenciennes, principalement au printemps et en automne. Non-seulement que l'affection susage en est populaire d'est promptement dissipéeans plusieurs contrées, mais et qu'on a pu en prévenirle retour en usant de temps en temps trouve indiqué contre les douleurs goutteuses dans Glauber, Bauhin et plusieurs auteurs du même moyen pendant dix à quinzejoursdernier siècle (Murray). Dans le rhumatisme articulaire aiguMais les dernières communications renferment, avec douleur vivesur l'action physiologique des feuilles de frêne et sur les conditions de leur efficacité thérapeutique des indications que l'on ne trouve point dans les vieux auteurs. L'un des faits les plus intéressants que l'on trouve dans la première des deux notes que nous venons de citer, inflammaest celui qui est personnel à Peyraud lui-tionmême. Pris d'une attaque de goutte, angioténiecontre laquelle il avait vainement usé de tous les moyens connus, pléthorePeyraud eut recours, les antiphlogistiques doivent précéder sur l'emploiindication de ses clients, à l'usage des feuilles de frêne, qui, si jet s'en juge d'après les quelques cas qui se sontofferts trouva si bien que, dans un intervalle de quatre ans, de 1845 à mon observation1849, mil n'ont paru deut qu'autant plus efficaces que les sujetsétaient moins vigoureuxun seul accès, les symptômes de réaction inflammatoire moinfintenses, les conditions physiologiques et pathologiques plus favorablesàque l'action plus ou moins révulsive usage du médicament sur les intestins, la peau onles voies urinairesde frêne dissipa en cinq jours.
Pline dit que Pour Marbotin, qui, depuis plus de dix ans, a constamment observé les effets heureux de l'ombrage du administration des feuilles de frêne fait fuir les serpents. Beauregarden infusion, chi-rurgien à La Rochelle (2)l'action physiologique de cette substance se traduit, avec soit (le suc plus habituellement) par des feuillessueurs abondantes, donné à la dose de250 gr., et leur marc appliqué sur la plaie, a guéri une femme mordue soit parune vipère. Ce praticien a vu copieuse diurèse ; circonstance qui peut jusqu'à un certain point aider l'esprit à se rendre compte du moded'autres exemples action thérapeutique de guérisons semblablespar ce moyences feuilles<ref>''Bulletin général de thérapeutique'', ainsi que Moutier (in Murray) et Alston1853. On sait que»symptômes causés par la morsure de la vipère se dissipent souvent sansmédication</ref>.
La semence J'ai eu recours à ce moyen aussi simple que facile chez un cultivateur âgé de frêne a été considérée par les anciens comme liydragoguesoixante-deux ans, sujet depuis cinq ans à des récidives de rhumatisme articulaire subaigu, principalement au printemps et diurétiqueen automne. Je Non-seulement l'ai administrée affection s'est promptement dissipée, mais on a pu en poudre dans des cas prévenir le retour en usant de cachexie, d temps en-gorgements hépatiques et spléniquestemps du même moyen pendant dix à quinze jours. Dans le rhumatisme articulaire aigu, chez des sujets lymphatiques »exempts davec douleur vive, inflammation, angioténie, pléthore, les antiphlogistiques doivent précéder l'irritation ou dephlegmasie emploi des voies digeslives. Jfeuilles de frêne, qui, si j'en ai obtenu desavantages appréciables. A forte dosejuge d'après les quelques cas qui se sont offerts à mon observation, elle a un effet purgatif m'ont paru d'autant plus énergiqefficaces que les feuilles ; à moindre dose et en décoction aqueuse étenduesujets étaient moins vigoureux, elle ales symptômes de réaction inflammatoire moins intenses,les conditions physiologiques et pathologiques plus favorables à l'action plus ou moins révulsive du médicament sur les intestins,efficacement comme diurétique. A ce titre, on la recommandait contregravellepeau ou les voies urinaires.
Pline dit que l'ombrage du frêne fait fuir les serpents. Beauregard, chirurgien à La Rochelle<ref>''Ancien Journal de médecine'', t. VI, p. 233.</ref>, avec le suc des feuilles, donné à la dose de 250 gr., et leur marc appliqué sur la plaie, a guéri une femme mordue par une vipère. Ce praticien a vu d'autres exemples de guérisons semblables par ce moyen, ainsi que Moutier (1''in'' Murray) Rulletin général et Alston. On sait que les symptômes causés par la morsure de thérapeutique, 1853la vipère se dissipent souvent sans médication.
(2) Ancien Journal La semence de médecinefrêne a été considérée par les anciens comme hydragogue et diurétique. Je l'ai administrée en poudre dans des cas de cachexie, td'engorgements hépatiques et spléniques, chez des sujets lymphatiques et exempts d'irritation ou de phlegmasie des voies digestives. VIJ'en ai obtenu des avantages appréciables. A forte dose, pelle a un effet purgatif plus énergique que les feuilles ; à moindre dose et en décoction aqueuse étendue, elle agit efficacement comme diurétique. 233A ce titre, on la recommandait contre gravelle____________________  <references/>
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La plupart des propriétés du frêne sont maintenant bien reconnues ; lesfeuilles de cet arbre, recherchées par les rhumatisants et les goutteux,étaient d'un prix très-élevé pendant l'hiver de 1852. En 1853, on ne sedonnait pas la peine de les récolter, et je n'ai pu en trouver chez les pharmaciens pendant l'hiver de 1855 : elles n'avaient déjà plus le mérite de la nouveauté.
• donnait pas la peine de les récolter, et je n'ai pu en trouver chez les phar-
maciens pendant l'hiver de 1855 : elles n'avaient déjà plus le mérite de la nouveauté.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
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