Les témoins (cookies) nous aident à fournir nos services. En utilisant nos services, vous acceptez notre utilisation des témoins.

Modifications

Aller à : navigation, rechercher

Faux Ébénier (Cazin 1868)

168 octets ajoutés, 1 septembre 2016 à 08:47
aucun résumé de modification
}}
[431]
__TOC__Nom accepté : ''[[Laburnum anagyroides]]''
[431]
== Faux ébénier ==<center>FAUX ÉBÉNIER. Cytisus laburnum. L.</center>
Voir la page <center>''[[]]Anagyris non fœtens minor''. G. Bauh.</center>
FAUX ÉBÉNIER. Cytisus laburniira. L.Anagyris non foetens minor. G. BAUH<center>Cytise des Alpes, — aubours, — cytise aubours, — ébénier des Alpes.</center>
Cytise des Alpes, — aubours, — cytise aubours, — ébénier des Alpes.<center>LÉGUMINEUSES. — LOTEESLOTÉES. Fam. nat. — DIADELPHIE DÉCANDRIE. L.</center>
Le cytise des Alpes (Cytis, nom d'une île de l'Archipel, selon Pline, où
cet arbre abonde) est cultivé dans nos bosquets, dans les promenades-pu-
bliques, quelquefois naturalisé dans les bois ou les haies. Les chèvres et les
moutons mangent avec plaisir ses feuilles et ses rameaux. Son bois dur,
pliant, servait autrefois à faire des arcs, et on peut l'employer en cerceaux,
en échalas, en treillage, etc.
Description. — Tronc de 5 à 7 mètres de hauteur et même davantage ; écorceLe cytise des Alpes (Cytis, nom d'un gris-vert. — Feuilles trifoliéesune île de l'Archipel, pétioléesselon Pline, à folioles ovales-oblongues, velues endessous. — .Fleurs jaunes, en grappes pendantes, munies de petites bractées vers lesommet, axillaires (mai-juinoù cet arbre abonde).— [Calice pubescenl soyeuxest cultivé dans nos bosquets, tube campanule courtdans les promenades publiques, limbedivisé en deux lèvres très-courtesquelquefois naturalisé dans les bois ou les haies. — Corolle à étendard ovale dépassant Les chèvres et les ailes moutons mangent avec plaisir ses feuilles et lacarèneses rameaux.—Dix étamines monadelphes. — Ovaire simpleSon bois dur, terminé par un stigmate oblique.- Fruit : gousse pubescentepliant, soyeuseservait autrefois à faire des arcs, compriméeet on peut l'employer en cerceaux, bosseléeen échalas, à bord supérieur, épais,carénéen treillage, contenant plusieurs graines brunesetc.]
[Culture'''Description'''. — Le cytise est une plante Tronc de 5 à 7 mètres de hauteur et même davantage ; écorce d'ornement qui vient dans tous les solsun gris-vert. — Feuilles trifoliées, etqui se propage pétiolées, à folioles ovales-oblongues, velues en dessous. — Fleurs jaunes, en grappes pendantes, munies de graines semées petites bractées vers le sommet, axillaires (mai-juin). — [Calice pubescent soyeux, tube campanulé court, limbe divisé en pépinière au printemps ; on deux lèvres très-courtes. — Corolle à étendard ovale dépassant les met en place ailes et la carène. — Dix étamines monadelphes. — Ovaire simple, terminé par un stigmate oblique. - Fruit : gousse pubescente, soyeuse, comprimée, bosselée, àdeus ou trois ansbord supérieur, épais, caréné, contenant plusieurs graines brunes.]
Parties usitées['''Culture'''. — Les jeunes pousses, lLe cytise est une plante d'écorce, ornement qui vient dans tous les sols, et qui se propage de grainessemées en pépinière au printemps ; on les met en place à deux ou trois ans.]
[Propriétés chimiques'''Parties usitées'''. — D'après CaventouLes jeunes pousses, les fleurs du cytise four-nissent une matière huileuse odorante, de l'acide galliqueécorce, de la gomme, du sulfate decbaux'et du chlorure de sodium] (t)les graines.
tes graines contiennent ['''Propriétés chimiques'''. — D'après Caventou, les fleurs du cytise fournissent une matière à laquelle on a donné le nom huileuse odorante, de cylisinel'acide gallique, et quide la gomme,suivant Chevallier du sulfate de chaux et Lassaigne, est le principe actif du chlorure de la plante. On trouve aussi la cy-tisine dans dsodium]<ref>'autres plantes 'Journal de la même famille. | Cpharmacie'est une substance neutre, non azotée,wqnescente, incristallisable, soluble dans l'eau et l'alcool, insoluble clans l'éther; saWeur est amère et nauséabondet. III, p. 309.</ref>.]
La semence Les graines contiennent une matière à laquelle on a donné le nom de cytise des Alpes''cytisine'', prise à une certaine doseet qui, irrite fortemente tube digestifsuivant Chevallier et Lassaigne, produit des vomissementsest le principe actif de la plante. On trouve aussi la cytisine dans d'autres plantes de la même famille. [C'est une substance neutre, non azotée, des déjections alvines abon-niesdéliquescente, la superpurgationincristallisable, soluble dans l'eau et, secondairement, des symptômes nerveux plusou moins graves caractérisant une véritable intoxication.■ j® Personnes ayant essayé l'emploi de ces semences comme alimentalcool,insoluble dans l'éther ; satété prises de vomissements, de coliques violentes saveur est amère et de flux de ventres-anondânts (2)nauséabonde. Haller avait déjà signalé les propriétés vénéneuses du]
(al A»rf ie pharmacieLa semence de cytise des Alpes, t. IIIprise à une certaine dose, p. 309irrite fortement le tube digestif, produit des vomissements, des déjections alvines abondantes, la superpurgation, et, secondairement, des symptômes nerveux plus ou moins graves caractérisant une véritable intoxication.
ornâtes Des personnes ayant essayé l'emploi de ces semences comme aliment, ont été prises de vomissements, de coliques violentes et de flux de ventre très-abondants<ref>''Annales de la Société de médecine pratique de Montpellier'', t. XVIII, p. 304.</ref>. Haller avait déjà signalé les propriétés vénéneuses du
432 FAUX ÉBÉNIER.____________________
faux ébénier, dans des cas où les feuilles et les semences avaient été man-gées. Les expériences de Christison ont démontré que l'écorce de cet arbre"est très-délétère, et plusieurs faits, dont un tout récent (d), prouvent que fepétales ne sont pas moins énergiques.<references/>
ïollard et Vilmorin attribuent aux jeunes pousses les mêmes qualités,
(Dans un cas observé par Benett (2), outre les vomissements et la super-purgation, il y eut des phénomènes tellement particuliers que, malgré notredésir de rendre les observations aussi rares que possible, nous ne pouvonsmieux faire que de reproduire celle-ci en résumé : Une jeune fille de huitans mange des petits pois récoltés à la campagne. — Selles multipliées, -vomissements, — puis collapsus, — pouls à peine perceptible, pupilles'di-latées, écoulement involontaire de salive. — Une application d'ammoniaqueaux narines fit cesser l'état comateux, mais aussitôt après survinrent desspasmes tétaniques violents semblables à ceux que détermine la strychnine.On lui fit prendre ensuite ^1 scrupule.de sulfate de zinc dissous dans unepinte d'eau chaude; trois minutes après elle vomit abondamment, lesspasmes devinrent moins intenses et les pupilles furent moins dilatées; deuiheures plus tard, la mère apporta le reste des pois dont la fille avait mangé,et qui n'étaient autres que des graines de cytise. On administre une fortedose d'huile de ricin. Le soir, les spasmes musculaires reparaissent avecplus de violence, surtout à la face ; chaque muscle de la face paraissait secontracter successivement, ceux de l'avant-bras faisaient saillie, et chacund'eux semblait se séparer des muscles voisins. Les mains étaient fortementfléchies, la plante des pieds recourbée et les orteils rigides. La peau avaitune teinte brunâtre caractéristique. L'inhalation d'un gros de chloroformeamena quelque soulagement ; mais les contractions musculaires ne tardè-rent pas à reparaître. Une seconde inhalation de chloroforme faite troisheures plus tard eut le même résultat. Les jours suivants les mêmes sym-ptômes se reproduisirent par intervalles, accompagnés de soif intense et dedouleur à la région épigastrique. Ce ne fut qu'au bout de treize jours que lapeau reprit sa couleur normale, et que les spasmes musculaires commencè-rent à diminuer. —. Trois autres enfants du voisinage avaient mangé desgraines de cytise avec cette jeune fille et offrirent les mêmes symptômes àun degré moindre.[432]
Voilà doncfaux ébénier, ddans des cas où les feuilles et les semences avaient été mangées. Les expériences de Christison ont démontré que l'après cette observationécorce de cet arbre est très-délétère, et plusieurs faits, dont un nouvel agent excito-moteur quiprendra sa place à côté de la strychninetout récent<ref>Bouchardat, si ''Annuaire'', 1860, p. 64.</ref>, prouvent que les faits se multiplient en safaveur)pétales ne sont pas moins énergiques.
Les propriétés vomitives Tollard et purgatives du cytise des Alpes ont porté ffau-ters à le proposer comme succédané du séné. Je pense que de nouvellesexpériences sont nécessaires pour déterminer les doses auxquelles on peutsans danger administrer les semences, avant de les admettre définitivementcomme purgatives. Les Vilmorin attribuent aux jeunes pousses administrées en décoction aux les mêmesdoses que le sénéqualités, à un cultivateur âgé de quarante-sept ans, atteint d'ana-sarque, suite de fièvre intermittente négligée, ont produit des nausées,quelques efforts de vomissement et six selles abondantes sans trop de co-liques.
La CYTISINE(Dans un cas observé par Benett<ref>Bouchardat, donnée à des animaux''Annuaire'', même en très-petite quantité1860, produitdes p. 65.</ref>, outre les vomissementset la superpurgation, il y eut des convulsions et phénomènes tellement particuliers que, malgré notre désir de rendre les observations aussi rares que possible, nous ne pouvons mieux faire que de reproduire celle-ci en résumé : Une jeune fille de huit ans mange des petits pois récoltés à la mortcampagne. (Chez — Selles multipliées, - vomissements, — puis collapsus, — pouls à peine perceptible, pupilles dilatées, écoulement involontaire de salive. — Une application d'ammoniaque aux narines fit cesser l'hommeétat comateux, mais aussitôt après survinrent des spasmes tétaniques violents semblables à ceux que détermine la dose de10 à 13 centigrstrychnine., On lui fit prendre ensuite 1 scrupule de sulfate de zinc dissous dans une pinte d'eau chaude ; trois minutes après elle est vomitive vomit abondamment, les spasmes devinrent moins intenses et purgativeles pupilles furent moins dilatées ; deux heures plus tard, la mère apporta le reste des pois dont la fille avait mangé, et qui n'étaient autres que des graines de cytise.) Administrée à un hommeattOn administre une forte dose d'huile de 40 centigrricin.Le soir, elle causa des vomissements rebellesles spasmes musculaires reparaissent avec plus de violence, surtout à la face ; chaque muscle de la face paraissait se contracter successivement, ceux de l'avant-bras faisaient saillie, et chacun d'eux semblait se séparer des vertigesmuscles voisins. Les mains étaient fortement fléchies, la plante despieds recourbée et les orteils rigides.La peau avait une teinte brunâtre caractéristique. L'inhalation d'un gros de chloroforme amena quelque soulagement ; mais les contractions sp-asmodiquesmusculaires ne tardèrent pas à reparaître. Une seconde inhalation de chloroforme faite trois heures plus tard eut le même résultat. Les jours suivants les mêmes symptômes se reproduisirent par intervalles, l'élévation du pouls accompagnés de soif intense et la décoloration de douleur à lafacerégion épigastrique. Ces symptômes furent suivis, Ce ne fut qu'au bout de deux heurestreize jours que la peau reprit sa couleur normale, d'une grandeet que les spasmes musculaires commencèrent à diminuer. —. Trois autres enfants du voisinage avaient mangé des graines de cytise avec cette jeune fille et offrirent les mêmes symptômes à un degré moindre.
(1) BouchardatVoilà donc, Annuaired'après cette observation, 1860un nouvel agent excito-moteur qui prendra sa place à côté de la strychnine, p. 64si les faits se multiplient en sa faveur).
Les propriétés vomitives et purgatives du cytise des Alpes ont porté Wauters à le proposer comme succédané du séné. Je pense que de nouvelles expériences sont nécessaires pour déterminer les doses auxquelles on peut sans danger administrer les semences, avant de les admettre définitivement comme purgatives. Les jeunes pousses administrées en décoction aux mêmes doses que le séné, à un cultivateur âgé de quarante-sept ans, atteint d'anasarque, suite de fièvre intermittente négligée, ont produit des nausées, quelques efforts de vomissement et six selles abondantes sans trop de coliques. La CYTISINE, donnée à des animaux, même en très-petite quantité, produit des vomissements, des convulsions et la mort. (2Chez l'homme, à la dose de 10 à 13 centigr., elle est vomitive et purgative.) BouchardatAdministrée à un homme à la dose de 40 centigr., Annuaireelle causa des vomissements rebelles, 1860des vertiges, p. 65des contractions spasmodiques, l'élévation du pouls et la décoloration de la face.Ces symptômes furent suivis, au bout de deux heures, d'une grande ____________________  <references/>
[433]
dépfessioa dépression des forces qui dura plus de quinze jours. D'après ces effets, onest porté à croire que la cytisine a (en outre de l'action excito-motrice dontnous avons parlé plus haut), une action hyposthénisante très-prononcée,succédant assez promptement à son action primitive et irritante sur l'es-estomac.tomac.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
146 870
modifications

Menu de navigation