A L'EXTÉRIEUR. — Huile en frictions, 1 à 2 gr. ; feuilles et suc en topique.
|}
Les propriétés de l'épurge étaient connues des anciens. Hippocrate (5me livre des ''Epidémies'') rapporte deux cas d'empoisonnement par cette plante. Pline, Dioscoride, la signalent comme un purgatif très-violent. Prise à haute dose, c'est un poison âcre qui peut déterminer l'inflammation de l'estomac, une irritation sympathique du système nerveux, et même la mort. Orfila le range parmi les poisons végétaux irritants. Les symptômes de cet
[426]
mac, efforts pour vomir et ensuite vomissements ; douleurs abdominales, selles sanguinolentes, superpurgation, mouvements convulsifs dans le bas'-ventre, agitation des membres pelviens, pouls petit, serré, abattement, mortpar épuisement ou par excès d'inflammation. (Pour le traitement, voyez lesarticles BRYONE, CHÉLIDOINE, etc.) Appliquée sur la peau, l'épurge détermine des boutons, des ampoules, et quelquefois même une inflammation qui peut se propager au tissu cellulaire sous-jacent. L'épurge est un purgatif drastique des plus violents. La semence de cette plante n'en est pas moins d'un emploi tout à fait vulgaire dans nos campagnes. On en avale six à douze graines pour produire un effet purgatif suffisant. On prend aussi quelquefois quatre ou cinq de ses feuilles broyées avec du miel. Les paysans qui se purgent avec les semences les mâchent bien avant de les avaler quand ils désirent produire un grand effet ; ils les concassent légèrement lorsqu'ils ne veulent qu'un effet modéré. Pour moi, je les emploie en émulsion avec un jaune d'œuf et une suffisante quantité d'eau. Cependant, chez les sujets robustes, et surtout dans les hydropisies non accompagnées d'irritation gastro-intestinale ou d'inflammation, je les administre en substance. Ces semences peuvent remplacer avantageusementl'huile de croton tiglium ; elles sont d'une action moins violente et tout aussi certaine. L'huile qu'on en retire est, au rapport de Carlo Calderini, qui le premier l'a obtenue, un purgatif très-doux. A la dose de trois gouttes chez les enfants, et de six à huit gouttes pour les adultes, elle produit des évacuations alvines sans coliques, sans ténesme. Ce n'est que lorsqu'elle est rance qu'elle cause des coliques. Avec le temps, et surtout par l'influence d'une température chaude, elle se trouble et se rancit ; alors sa saveur, de douce qu'elle était, devient piquante. Dans l'usage que j'en ai fait, je l'ai vue produireassez souvent des contractions de l'estomac, et absolument le même effet, sur les intestins, que l'huile de croton tiglium. Lupis et Canella<ref>''Giornale di chirurgia'', 1825.</ref> ont observé que cette huile détermine souvent des vomissements sans souffrance, et ils conseillent de ne pas dépasser la dose de trois à cinq gouttes. Puccinelli la donne à la dose de huit gouttes ; il a observé chez deux individus un malaise d'estomac assez prononcé, avec vomissement, sueur froide au front, abattement général, sans évacuations alvines. Les essais faits à la Clinique de Bologne et à l'hôpital Della-Vita prouvent qu'à la dose de 10 gouttes, cette huile ne détermine aucune évacuation, mais qu'elle donne lieu à des accidents très-graves d'hyposthénie. L'huile d'épurge partage, avec un grand nombre de substances purgatives, la propriété de ne purger qu'autant qu'elle est administrée à faible dose. Dans ce cas, elle agit comme hyposthénisant entérique ; mais à haute dose, elle se montre un hyposthénisant vasculaire général (Dieu). D'un autre côté, Barbier a expérimenté l'huile d'épurge à la dose de dix à vingt-deux gouttes, et il a observé que tout en provoquant des évacuations alvines, elle ne causait ni coliques, ni soif, ni chaleur abdominale, et que l'appétit se conservait. Ces contradictions peuvent s'expliquer par la diversité des lieux. L'épurge est sans doute plus active en Italie, et les sujets qui en reçoivent l'action plus irritables que dans le nord de la France. ''Differre oportet genera medicinæ pro diversitate locorum ; aliud enim opus est Romæ, aliud in Ægypto, aliud in Gallia'' (Celsus). Louis Frank pense que l'huile d'épurge pourrait être employée contre le ténia, l'ascite, l'hystéralgie, etc. Martin Solon l'a administrée avec succès à la dose de 1 gr. 25 centigr. jusqu'à 4 et 6 gr. dans plusieurs cas d'albumi- ____________________ <references/> [427] nurie chronique<ref>''Bulletin de thérapeutique'', t. VIII.</ref>. Mais, ainsi que le fait judicieusement remarquer Valleix, dans d'autres cas aussi, en continuant trop longtemps son administration, on a produit une irritation assez vive de la muqueuse intestinale, qui a paru hâter la mort. Lorsque, dans cette maladie, il y a opportunité pour l'emploi des purgatifs, je donne la préférence à la racine de bryone, à l'écorce intérieure du sureau, à la gratiole, au nerprun, etc., qui remplissent la même indication avec moins de violence. Dans le cas où il n'existe pas trop d'irritation intestinale, j'ai pu remplacer l'huile de ricin par un mélange d'huile d'olive ou d'œillette et l'huile d'épurge (6 à 12 centigr. pour 30 gr. d'huile). C. Klèbe<ref>''Bibliothèque germanique'', t. I, p. 87.</ref> dit avoir plusieurs fois traité avec succès l'ictère chronique, en donnant le suc d'épurge à la close de vingt-quatre gouttes à une cuillerée à café. L'huile d'épurge en lavement, à la dose de 1 gr. dans 500 gr. de décoction de mercuriale à prendre en deux fois dans la matinée, est un purgatif et un révulsif efficace dans la constipation opiniâtre, l'hydropisie, l'asphyxie, l'apoplexie séreuse, l'étranglement herniaire par engouement, la colique saturnine. J'ai produit la rubéfaction et une éruption à la peau, dans les affections bronchiques, dans la sciatique, etc., en employant l'huile d'olive ou d'œillette dans laquelle j'avais fait macérer les semences concassées d'épurge. Cette huile m'a été d'un grand secours dans les épidémies de coqueluche, concurremment avec l'usage intérieur de la belladone. L'huile d'épurge obtenue par expression, que j'emploie aussi, est plus active. L'irritation qu'elle produit en frictions sur la poitrine est moins douloureuse que celle qu'on provoque par la pommade stibiée, et l'action en est plus facilement graduée. L'épurge ne doit être employée à l'intérieur qu'avec une extrême prudence ; dans les mains du vulgaire elle peut devenir un poison violent. Je l'ai vue déterminer une diarrhée rebelle chez un cultivateur qui en avait pris quinze semences dans un jaune d'œuf. Ce ne fut qu'après un long usage des mucilagineux et des opiacés que je parvins à le guérir. Au reste, dans les circonstances où l'énergie de l'épurge est indiquée, le médecin n'a d'autres précautions à prendre que celles que réclame l'emploi de la scammonée, dé la scille, de la gomme gutte, etc. Les feuilles fraîches d'épurge et de quelques autres espèces d'euphorbe, avec lesquelles on frictionne la peau, produisent aussi la rubéfaction; mais je leur préfère les frictions huileuses préparées avec la semence comme je l'ai indiqué plus haut. Le prix élevé de l'huile de croton et de celle d'épurge obtenue par l'alcool ou l'éther n'en permet pas l'usage à l'extérieur dans la médecine des pauvres.
Appliquée sur la peau, Ou a employé l'épurge détermine des boutons, des ampoules, etquelquefois môme pour faire disparaître les verrues. Le suc en topique a réussi dans le traitement de la teigne : c'est sans doute à sa propriété épilatoire qu'il faut attribuer son efficacité dans cette affection. J'ai connu une inflammation femme de la campagne qui peut se propager chargeait charitablement de guérir tous les teigneux du canton au tissu cellulairemoyen : 1° d'un cataplasme composé desous-jacentdécoction de mercuriale et de seneçon, et de suffisante quantité de son ; 2° de lotions après la chute des productions parasitiques, faites avec la lessive de cendre de sarment, de deux heures en deux heures, pendant deux ou trois jours ; 3° enfin, de l'application du suc d'épurge, à l'aide d'un pinceau, en forme de badigeonnage sur les parties affectées.L'évulsion des cheveux s'opérait quelquefois au bout de deux ou trois jours, rarement après
L'épurge est un purgatif drastique des plus violents. La semence de cetteplante n'en est pas moins d'un emploi tout à fait vulgaire dans nos cam-pagnes. On en avale six à douze graines pour produire un effet purgatif suf-fisant. On prend aussi quelquefois quatre ou cinq de ses feuilles broyéesavec du miel. Les paysans qui se purgent avec les semences les mâchentbien avant de les avaler quand ils désirent produire un grand effet; ils lesconcassent légèrement lorsqu'ils ne veulent qu'un effet modéré. Pour moi,je les emploie en émulsion avec un jaune d'oeuf et une suffisante quantitéd'eau. Cependant, chez les sujets robustes, et surtout dans les hydropisiesnon accompagnées d'irritation gastro-intestinale ou d'inflammation, je teadministre en substance. Ces semences peuvent remplacer avantageusementl'huile de croton tiglium ; elles sont d'une action moins violente et tout aussicertaine.____________________
L'huile qu'on en retire est, au rapport de Carlo Calderini, qui le premierl'a obtenue, un purgatif très-doux. A la dose de trois gouttes chez les en-fants, et de six à huit gouttes pour les adultes, elle produit des évacuationsalvines sans coliques, sans ténesme. Ce n'est que lorsqu'elle est rance qu'ellecause des coliques. Avec le temps, et surtout par l'influence d'une tempéra-ture chaude, elle se trouble et se rancit; alors sa saveur, de douce qu'elleétait, devient piquante. Dans l'usage que j'en ai fait, je l'ai vue produireassez souvent des contractions de l'estomac, et absolument le même effet,sur les intestins, que l'huile de croton tiglium.<references/>
Lupis et Canella (1) ont observé que cette huile détermine souvent des
vomissements sans souffrance, et ils conseillent de ne pas dépasser la dose
de trois à cinq gouttes. Puccinelli la donne à la dose de huit gouttes; ils
observé chez deux individus un malaise d'estomac assez prononcé, avec
vomissement, sueur froide au front, abattement général, sans évacuations
alvines. Les essais faits à la Clinique de Bologne et à l'hôpital Della-Vita'
prouvent qu'a la dose de 10 gouttes, cette huile ne détermine aucune éva-
cuation, mais qu'elle donne lieu à des accidents très-graves d'hyposthénie.
L'huile d'épurge partage, avec un grand nombre de substances purga-
tives, la propriété de ne purger qu'autant qu'elle est administrée à faible
dose. Dans ce cas, elle agit comme hyposthénisant entérique; mais à haute
dose, elle se montre un hyposthénisant vasculaire général (Dieu). Dm
autre côté, Barbier a expérimenté l'huile d'épurge à la dose de dix à vingt-
deux gouttes, et il a observé que tout en provoquant des évacuations alvines,
elle ne causait ni coliques, ni soif, ni chaleur abdominale, et quel'app
se conservait. Ces contradictions peuvent s'expliquer par la diversité «s
lieux. L'épurge est sans doute plus active en Italie, et les sujets qui ÇB
reçoivent l'action plus irritables que dans le nord de la France. ÏÏVn
oportet. gênera medicinoe pro diversitate locorum; aliud enim opus est lwm
aliud in JEçjypto, aliud in Gallia (Celsus).
Louis Frank pense que l'huile d'épurge pourrait être employée contre;ténia, l'ascite, l'hystéralgie, etc. Martin Solon l'a administrée avec succèsla dose de 1 gr. 25 centigr. jusqu'à 4 et 6 gr. dans plusieurs cas d'album-[428]
(1) Giornale di chirurgiale cinquième jour. Lorsque l'irritation était trop intense, 1825.downloadModeText.vueon revenait momentanément au cataplasme émollient.download 456 sur 1308
On peut modérer l'énergie de l'épurge par la dessiccation prolongée ou par une légère torréfaction. Séchée à l'air libre pendant dix mois et mêlée avec du sucre, les feuilles, la racine et l'écorce des tithymales agissent suivant Coste, sans inconvénient comme purgatif et même comme émétique à la dose d'un gramme ; huit paysans robustes, atteints de fièvres tierces, à qui on a administré ce remède, en ont fourni la preuve.
EUPHORBE ËPDRGELa racine et l'écorce de la tige de l'épurge sont purgatives, mais à un moindre degré que l'huile des semences de cette plante. La dose est de 1 gr. à 1 gr. 50 centigr. 427
nurie chronique (1). Mais, ainsi que le fait judicieusement remarquer
Yalleix, dans d'autres cas aussi, en continuant trop longtemps son admi-
nistration, on a produit une irritation assez vive de la muqueuse intestinale,
qui a paru hâter la mort. Lorsque, dans cette maladie, il y a opportunité
pour l'emploi des purgatifs, je donne la préférence à la racine de bryone, à
l'écorce intérieure du sureau, à la gratiole, au nerprun, etc., qui remplis-
sent la même indication avec moins de violence. Dans le cas où il n'existe
pas trop d'irritation intestinale, j'ai pu remplacer l'huile de ricin par un
mélangé d'huile d'olive ou d'oeillette et l'huile d'épurge (6 à 12 centigr.
pour 30 gr. d'huile).
C. Klèbe (2) dit avoir plusieurs fois traité avec succès l'ictère chronique,en donnant le suc d'épurge à la close de vingt== Euphorbe petit-quatre gouttes à une cuilleréeà café.cyprès ==
LNom accepté : 'huile d'épurge en lavement, à la dose de 1 gr. dans 500 gr. de décoctionde mercuriale à prendre en deux fois dans la matinée, est un purgatif et unrévulsif efficace dans la constipation opiniâtre, l[[Euphorbia cyparissias]]'hydropisie, l'asphyxie,l'apoplexie séreuse, l'étranglement herniaire par engouement, la coliquesaturnine.
J'ai produit la rubéfaction et une éruption à la peau, dans les affections
bronchiques, dans la sciatique, etc., en employant l'huile d'olive ou d'oeil-
Iettè dans laquelle j'avais fait macérer les semences concassées d'épurge.
Cette huile m'a été d'un grand secours dans les épidémies de coqueluche,
concurremment avec l'usage intérieur de la belladone. L'huile d'épurge
obtenue par expression, que j'emploie aussi, est plus active. L'irritation
qu'elle produit en frictions sur la poitrine est moins douloureuse que celle
qu'on provoque par la pommade stibiée, et l'action en est plus facilement
graduée.
LEUPHORBE CYPARISSE. — PETITE ÉSULE, — EUPHORBE A FEUILLES DE CYPRES, RHUBARBE DES PAYSANS, — EUPHORBE A FEUILLES LINÉAIRES. — 'épurge ne doit être employée à l'intérieur quEuphorbia cyparissias'avec une extrême pru-dence; dans les mains du vulgaire elle peut devenir nn poison violent' (L. Jel); 'aivue^déterminer une diarrhée rebelle chez un cultivateur qui en avaitpris quinze semences dans un jaune d'oeuf. Ce ne fut quTithymalus cyparissias'après un long usagedes mucilagineux et des opiacés que je parvins à le guérir' (C. Bauh. Au reste, dansles circonstances où lTourn.); 'énergie de l'épurge est indiquée, le médecin nTithymalus minimus angustifolius annuus'a d'au-tres précautions à prendre que celles que réclame l(J. Bauh.); 'emploi de la scammo-née'Esula minor'' (offic). — Cette plante croît partout, dé la scillesur les lisières des chemins et des bois, de la gomme gutte, etcdans les lieux incultes.
Les feuilles fraîches d'épurge et de quelques autres espèces d'euphorbe'Description'''. — Racines un peu grêles,avec lesquelles on frictionne la peau, produisent aussi la rubéfaction; maisje leur préfère les frictions huileuses préparées avec la semence comme jelai indiqué plus hautpresque simples. Le prix élevé — Tiges droites, herbacées, hautes de l'huile 25 à 40 centimètres, donnant naissance à des rameaux stériles chargés de croton feuilles nombreuses et de celle très-fines. — Feuilles linéaires, étroites, glabres, sessiles, d'épurgeobtenue par lun vert un peu foncé, longues d'alcool environ 4 centimètres. — Fleurs disposées en une ombelle à rayons bifurques au nombre de huit ou ldix, longs d'éther nenviron 3 centimètres, entourés à leur base de folioles en forme d'involucre. — Bractées presque en permet pas lcoeur, d'usage un vert jaunâtre, un peu aiguës (juin-septembre). — Fruit : capsule à l'extérieur dans lamédecine trois lobes contenant des pauvressemences lisses, ovales, grisâtres.
Ou a employé l'épurge pour faire disparaître les verrues. Le suc entopique a réussi dans le traitement de la teigne : c'est sans doute à sa pro-priété épilatoire qu'il faut attribuer son efficacité dans cette affection. JParties usitées''aiconnu une femme de la campagne qui se chargeait charitablement de guérir',0,us le.s teigneux du canton au moyen : 1° d'un cataplasme composé de1 HI 10? de mei>curiale et de séneçon— Les racines, les feuilles et de suffisante quantité de son ;* de lotions après la chute des productions parasitiques, faites avec la les-sive de cendre de sarment, de deux heures en deux heures, pendant deuxoutrais jours; 3° enfin, de l'application du suc d'épurge, à l'aide d'un pin-eau, en forme de badigeonnage sur les parties affectéesfruits. L'évulsion des
neveux s['opérait quelquefois au bout ''Culture'''. — La plante sauvage suffit grandement à la consommation ; on la propage de deux ou trois jours, rarement aprèsgraines semées au printemps.]
llÏÏf^Ainsi que d'autres espèces de la même famille, la petite ésule a des propriétés analogues à celles de l'euphorbe épurge.* ^érapeuiiqueSa racine avalée, tmême en très-petite quantité, excite de violents vomissements et purge abondamment. VIIIC'est à sa vertu drastique qu'elle doit le nom vulgaire de ''rhubarbe des paysans''.W UMiotheque germaniqueCette plante est plus active encore que l'épurge ; elle enflamme, tcorrode et ulcère la membrane muqueuse du tube digestif. IOrfila a fait périr un chien en lui administrant 150 gr. de suc de petite ésule. Toutefois, pson âcreté peut être corrigée soit en la faisant macérer pendant vingt-quatre heures dans le vinaigre, dans le suc d'oseille ou toute autre liqueur acide, soit en la faisant dessécher selon le procédé de Coste indiqué pour l'épurge. 87Dans cet état, on peut l'administrer comme drastique en substance à la dose de 50 centigr.downloadModeTextà 1 gr.vueGeoffroy l'employait même à la dose de 1 gr. 25 centigr. à 4 gr. On en a quelquefois donné les feuilles en décoction dans le lait ou dans l'eau de racine de guimauve, à la dose de 8 gr.download 457 sur 1308
428 EUPHORBE ÉPURGE.== Euphorbe réveille-matin ==
le cinquième jour. Lorsque lNom accepté : ''[[Euphorbia helioscopia]]''irritation était trop intense, on revenait mo-mentanément au cataplasme émollient.
On peut modérer l'énergie de l'épurge par la dessiccation prolongée ou
par une légère torréfaction. Séchée à l'air libre pendant dix mois et mêlée
avec du sucre, les feuilles, la racine et l'écorce des tithymales agissent
suivant Coste, sans inconvénient comme purgatif et même comme émélique'
à la dose d'un gramme ; huit paysans robustes, atteints de fièvres tierces,
à qui on a administré ce remède, en ont fourni la preuve.
La racine et lEUPHORBE RÉVEILLE-MATIN. — 'écorce de la tige de l'épurge sont purgativesEuphorbia helioscopia'' (L.); ''Tithymalus helioscopius'' (C. Bauh., mais T.). — Plante annuelle très-commune dans les terrains cultivés et principalement dans les jardins, qui doit son nom français à unmoindre degré ce que , lorsqu'on se frotte les yeux après l'huile avoir touchée, on éprouve des semences démangeaisons qui empêchent de cette plante. La dose est de1 gr. à 1 gr. 50 centigrdormir.
EUPHORBE CYPARISSE'''Description'''. — PETITE ÉSTJHETige dressée, ronde, lisse, de 20 à 30 centimètres de haut. — EUPHORBE A FEUILLES JEFeuilles alternes, spatulées, glabres, dentées dans leur moitié supérieure- — Fleurs jaunâtres, ombelles à cinq rayons bi ou trifides. — Involucres à cinq folioles ovales, grandes, dentées. — Bractées opposées ou ternées, etc. (juin-août).
CYPRESL'euphorbe réveille-matin était considérée par les anciens comme la moins active de ses congénères. (Nonne prétend que le suc de cette espèce, RHUBARBE DES PAYSANS, — EUPHORBE A FEUILLES LINÉAIRESdonné à la dose de 2 gr. — fren plusieurs fois dans les vingt-quatre heures, con-
phorbia cyparissias (L.); Tithymalus cyparissias (C. Bauh., Tourn); Tithymak
minimus angustifolius annuus (J. Bauh.); Esula minor (offic). — Cette plante
croît partout, sur les lisières des chemins et des bois, dans les lieux in-
cultes.
Description. — Racines un peu grêles, presque simples. —• Tiges droites, her-bacées, hautes de 25 à 40 centimètres, donnant naissance à des rameaux stériles chargésde feuilles nombreuses et très-fines, —Feuilles linéaires, étroites, glabres, sessiles, d'unvert un peu foncé, longues d'environ 4 centimètres. — Fleurs disposées en une ombelleà rayons bifurques au nombre de huit ou dix, longs d'environ 3 centimètres, entourcsàleur base de folioles en forme d'involucre. — Bractées presque en coeur, d'un vert jau-nâtre, un peu aiguës (juin-septembre),. — Fruit : capsule à trois lobes contenant dessemences lisses, ovales, grisâtres.[429]
Parties usitées. — Les racines, les feuilles et les fruitsvient dans la syphilis dans le cas où le mercure ne peut être donné sans inconvénient.)
[Culture. — La plante sauvage suffît grandement à la consommation; on la pro-
page de graines semées au printemps.]
Ainsi que d'autres espèces de la même famille, la petite ésule a == Euphorbe despropriétés analogues à celles de l'euphorbe épurge. Sa racine avalée, mêmeen très-petite quantité, excite de violents vomissements et purge abondam-ment. C'est à sa vertu drastique qu'elle doit le nom vulgaire de rhubarbe iapaysans. Cette plante est plus active encore que l'épurge; elle enflamme,corrode et ulcère la membrane muqueuse du tube digestif. Orfila a fait ,périr un chien en lui administrant 150 gr. de suc de petite ésule. Toutefois, ;son âcreté peut être corrigée soit en la faisant macérer pendant vingt-quatre ,heures dans le vinaigre, dans le suc d'oseille ou toute autre liqueur acide,soit en la faisant dessécher selon le procédé de Coste indiqué pour l'épurge. ■Dans cet état, on peut l'administrer comme drastique en substance à ladose de 50 centigr. à 1 gr. Geoffroy l'employait même à la dose de 1 gr. .25 centigr. à 4 gr. On en a quelquefois donné les feuilles en décoction dansle lait ou dans l'eau de racine de guimauve, à la dose de 8 gr.marais ==
EUPHORBE RÉVEILLE-MATIN. — Euphorbia halioscopia (L.); Tithjwlus helioscopius (C. Bauh, T.). — Plante annuelle très-commune dans lesterrains cultivés et principalement dans les jardins, qui doit son nom fon-çais à ce que, lorsquNom accepté : 'on se frotte les yeux après l'avoir touchée, on)[[]]''éprouve des démangeaisons qui empêchent de dormir.
Description. — Tige dressée, ronde, lisse, de 20 à 30 centimètres de haut*
— Feuilles alternes, spatulées, glabres, dentées dans leur moitié supérieure- — l'KU
jaunâtres, ombelles à cinq rayons bi ou trifides. — Involucres à cinq folioles ma»,
grandes, dentées. — Bractées opposées ou ternées, etc. (juin-août).
EUPHORBE DES MARAIS. — TITHYMALE DES MARAIS. — GRANDE ÉSULE. — Euphorbia palustris (L.) ; 'euphorbe réveille-matin était considérée par les anciens comme <moins active de ses congénères'Tithymalus palustris fructicosus'' (C. Bauh., T.) ; Esula major (Nonne prétend que le suc de cette espec idonné à la close de 2 grDod. en plusieurs fois , offic.). — Croît dans les vingt-quatre heuresmarais, co ■downloadModeTextles prairies tourbeuses, au bord des rivières.vueElle est très-voisine de l'épurge.download 458 sur 1308
EUPHORBE EPURGE. 429== Euphorbe de Séguier ==
vient dans la syphilis dans le cas où le mercure ne peut être donné sansinconvénient.)Nom accepté : ''[[Euphorbia seguieriana]]''
EUPHORBE DES MARAIS. — TITHYMALE DES MARAIS. — GRANDE ÉSULE. —
Eupkorbia palustris (L.); Tilhymalus palustris fructicosus (C. Bauh., T.);
Esulamqjor (Dod., offic). — Croît dans les marais, les prairies tourbeuses,
aubord des rivières. Elle est très-voisine de l'épurge.
EUPHORBE DE GÉRARD, EUPHORBE ÉSULE de la plupart des auteurs.—''Euphorbia Gerardiana '' (Jacquin) ; ''Euphorbia linarioe linariæ foliis '' (Lam.). — Planteassez fréquente dans les lieux secs et sablonneux. Elle est commune auxenvirons de Paris, et se rencontre presque partout en France. Elle a quelqueressemblance avec la linaire par son feuillage.
'''Description'''. — Racine vivace, brune. — Tiges droites, simples, glabres, de30 centimètres environ. — Feuilles lancéolées-linéaires, aiguës, alternes, glauques;folioles de î'involucre larges, arrondies, obtuses ou un peu mucronées au sommet; om-belles ombelles de 10 à 20 rayons dichotomes, etc. (mai-juin).
La partie corticale de la racine de cette plante a été indiquée par Loise-leurLoiseleur-Deslongehamps (1)<ref></ref>, comme succédanée de l'ipécacuanha. Ce médecinFa l'a administrée à vingt-deux individus de six à soixante ans, depuis 30 cen-tigrcentigr. jusqu'à 1 gr. 20 centigr., dans des circonstances où on eût employél'ipécacuanha. 11 Il y a eu chez tous les individus, excepté chez quatre, desvomissements et des selles ; en général, les sujets ont vomi deux ou troisfois, et été deux à quatre fois à la garde-robe ; mais il n'y a jamais euau-dessus de sept vomissements et plus de huit selles. Les vomissementsont été ordinairement faciles, et les déjections alvines rarement accompa-gnées accompagnées de coliques, et encore celles-ci n'ont-elles été que très-légères.
EUPHORBE DES BOIS, Euphorbia sylvatica (L.) ; Tithymalus sylvaticus