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Stigmate large, sessile, persistant. — Fruit: baie ovoïde, verte d'abord, puis d'un beaurouge, à sa maturité offrant un petit point noirâtre au sommet, renfermant dausunedaus une seule loge deux graines ressemblant à 'des pépins.
'''Parties usitées'''. — L'écorce, les racines, les feuilles, les fruits.
'''Culture et récolte'''. — Cet arbrisseau prospère dans presque tous les terrains.On le multiplie de boutures, de marcottes, de bourgeons enracinés, et de graines nuiqui ne poussent ordinairement que la seconde année. On récolte les fruits à la fin de l'Sété pour les conserver entiers; ils ne perdent en se desséchant ni leur volume ni leursaveur.
'''Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques'''. — L'écorce de la racine de berbéris est très-amère. Elle contient deux principes également amers,cristallisables, dont on a proposé l'emploi en médecine : la ''berberine'' et l’''oxyacanthine''. Les baies contiennent de l'acide malique et de l'acide citrique. Elles ont la saveur et les avantages réunis de la groseille et du limon. On en prépare un rob, un sirop, une gelée. On confit, pour l'usage de la table, des grappes d'épine-vinette dans le sucre. Les fruits encore verts remplacent les câpres. Les baies fermentées avec de l'eau miellée fournissent un hydromel aigrelet et fort agréable.
— L'écorce de la racine de berberis est très-amère. Elle contient deux principes égale-ment amers, cristallisables, dont on a proposé l'emploi en médecine : la berberaedYoxyacanlhine. Les baies contiennent de l'acide malique et de l'acide citrique. Elles «mla saveur et les avantages réunis de la groseille et du limon. On en prépare tin rot, msirop, une gelée. On confit, pour l'usage de la table, des grappes ti'épine-vinettedanslesucre. Les fruits encore verts remplacent les câpres. Les baies fermentées avec de l'eaumiellée fournissent un hydromel aigrelet et fort agréable. La racine et les tiges sont employées pour teindre en jaune la laine, le coton et le fllfil,pour colorer les ouvrages de menuiserie. En Pologne, on se sert de son écorce pour lila teinture des cuirs, qu'elle rend d'un beau jaune. Le suc des baies, mêlé avec l'alun,
donne une couleur d'un rouge éclatant.
[La ''berberine '' a été découverte par Buchner et Herberger; Flectmann Fleetmann a consisteconstaté ses propriétés alcalines, elle se dépose de sa solution aqueuse sous la forme d'aiguillesjaunes déliées, elle ramène au bleu le tournesol rougi par un acide, forme avec lesacides des sels cristallisables; elle fond à 120°, sa formule = C4- H1S AzO C<sub>42</sub> H<sub>18</sub> Az O<sub>9</sub>.
Voxyacanthine L’''oxyacanthine'' a été découverte par Polex ; elle a une saveur acre et amère, elleest peu soluble dans l'eau froide, plus soluble dans l'eau bouillante, soluble dans fatall'alcool et l'éther; elle forme des sels incristallisables.]
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉRIEUR. — Décoction de l'écorce inté-rieure de la tige ou de la racine, 4 gr. pour500 gr. d'eau. Suc des fruits, 30 à 60 gr. par kilogrammed'eau, pour boisson. Sirop (2 de suc des fruits sur 5 de sucre),311150 gr.,. en potion et pour édulcorer teboissons. Bob, gelée, conserve, etc., de 30 à 00 gr<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
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A L'INTÉRIEUR. — Décoction de l'écorce intérieure de la tige ou de la racine, 4 gr. pour 500 gr. d'eau.<br \>
Suc des fruits, 30 à 60 gr. par kilogramme d'eau, pour boisson.
| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" |
Sirop (2 de suc des fruits sur 5 de sucre), 30 à 150 gr., en potion et pour édulcorer les
boissons.<br \>
Rob, gelée, conserve, etc., de 30 à 60 gr.<br \>
Graines ou pépins, ou poudre, 4 à 8 gr.
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Toutes les parties de l'épine-vinette sont utiles. La seconde écorce delà
tige, ou mieux de la racine, est amère, tonique et légèrement 'purgative.
Gilibert la regarde comme un bon fondant indiqué dans les embarras du
foie et de la rate. Je l'ai mise en usage avec succès dans les hydropisies, Je
me sers de la formule suivante : seconde- écorce de berberis, -4 gr.; eau
froide, trois verres ; faites cuire jusqu'à ce que l'eau soit bouillante, relirez
alors de dessus le feu; ajoutez du sucre et laissez refroidir l'infusion; pour
une dose à prendre en trois fois chaque jour le matin. Quelques praticiens
ont recommandé la même écorce macérée dans du vin blanc, contre l'ictère.
sans préciser l'indication de son emploi, comme si la coloration symptoiM-
tique de la peau, qui caractérise cette maladie, tenait toujours à une seule
et même cause efficiente.
Toutes les parties de l'épine-vinette sont utiles. La décoction des feuilles seconde écorce de berberisla tige, avec addition d'un peu ou mieux de miella racine,»été employée est amère, tonique et légèrement purgative. Gilibert la regarde comme un bon fondant indiqué dans les embarras du foie et de la rate. Je l'ai mise en usage avec succès dans les hydropisies. Je me sers de la formule suivante : seconde écorce de berbéris, 4 gr. ; eau froide, trois verres ; faites cuire jusqu'à ce que l'eau soit bouillante, retirez alors de dessus le scorbut feu ; ajoutez du sucre et laissez refroidir l'infusion ; pour une dose à prendre en trois fois chaque jour le matin. Quelques praticiens ont recommandé la même écorce macérée dans quelques espèces du vin blanc, contre l'ictère, sans préciser l'indication de dysenteriesson emploi, comme si la coloration symptomatique de la peau, qui caractérise cette maladie, tenait toujours à une seule et même cause efficiente.
La décoction des feuilles de berbéris, avec addition d'un peu de miel, a été employée dans le scorbut et dans quelques espèces de dysenteries. On emploie avec avantage la limonade faite avec le suc des baies deceide cet arbrisseau dans l'angine, les fièvres inflammatoires bilieuses et typhoïdes.Cette limonade, comme celle d'alléluia, est à la fois simple, agréable et éco-nomiqueéconomique ; elle est supérieure à celle que l'on prépare avec le cilroncitron. ProsffProsper Alpin rapporte que les Egyptiens font un usage très-fréquent du fruitberberis de berbéris dans les fièvres malignes et pestilentielles, les flux de ventre, a •etc. Ils jettent seulement une livre (500 gr.) dans un vase contenant trente un jlitres d'eau ; ils ajoutent quelques graines de fenouil et un morceau de palD>pain, et ils laissent macérer pendant une nuit et un jour; ils passent cette înlasi infusion
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en l'exprimant, et ils en font boire abondamment au malade, en y mêlantbeaucoup de sucre ou du sirop de limon. ''Eoque potu ego.olim'', dit PrôsperAlbin,Prosper Alpin, ''ibi pestifera febre corruptus, cum immoderata diarrhoea biliosa, biben-tissime bibentissime cum felicesuccessufelice successu, JEgyptiorummedicorum Ægyptiorum medicorum consilio, sum usus (f)''<ref>''Compendium de médecine pratique'', art. Dysenterie</ref>. Costea vu aux Etats-Unis des soldats attaqués de dysenterie, arriver dans un can-tonnement cantonnement où l'épitieépine-vinette abondait, être guéris de leur maladie aprèsavoir mangé avec excès dès des fruits de cet arbrisseau.
Les fruits de berberisberbéris, séchés pour l'hiver, conservent leurs qualités. Ilserait à désirer que l'on cultivât cette plante partout où elle n'est pas assezabondante; elle n'est sans doute si négligée que parce que le groseillier,plus productif, donne des produits analogues.
Buchner a constaté sur lui-même l'efficacité de la BERBÉRINE en pilules ouen poudre, à la dose de 25 à 50 centigr., dans un cas d'embarras gastriquecausé par un trouble des fonctions du foie. A dose plus élevée, elle déter-mine détermine ordinairement quelques évacuations alvines, sans toutefois agir commedrastique. En solution dans le vin de Malaga, elle forme un tonique dontquelques praticiens allemands ont obtenu de bons effets dans le traitementdes fièvres adynamiques. Koch a confirmé les expériences de Buchner, et aen outre vanté particulièrement cette substance dans la convalescence dutyphus, du choléra, etc. Ce médicament, préparé en grand, serait peu coû-teuxcoûteux, et pourrait être employé avec avantage dans la médecine des pauvres.
L'amertume prononcée de l'oxyacanlhine oxyacanthine et ses propriétés organoleptiques, analogues à celles de la quinine, pourraient assigner à cette substance, de même qu'à la précédente, une place utile parmi les toniques amers indigènes.
(Ces deux principes ont été préconisés comme fébrifuges.)
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<references/>
[[Catégorie:Cazin 1868|Epine-vinette]]