en inoculation contre les névralgies. — Pour les injections sous-cutanées, ce médicament, difficilement soluble dans l'eau, n'est mêlé à ce véhicule que préalablement dissous dans l'alcool, l'éther, ou le chloroforme. On prend pour une injection quatre gouttes d'une solution de 5 centigr. dans 8 gr. de liquide. L'effet local est un peu douloureux à cause de la nature du véhicule ; puis, il ne tarde pas à se manifester un abaissement du pouls qui arrive beaucoup plus promptement et plus sûrement qu'avec la digitaline. Si la dose est un peu forte ou le sujet sensible, il survient des nausées, et même le vomissement, de la salivation, et plus tard des spasmes dans des rayons de nerfs plus ou moins étendus. Quelquefois on rencontre une dépression marquée du système nerveux. Erlenmeyer s'est surtout bien trouvé de ces injections dans les palpitations nerveuses et l'activité excessive du cœur.)
== Hellébore Ellébore noir ==
Nom accepté : ''[[Helleborus niger]]''
[415]
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — La racine d'ellébore noir est plus ou moins âcre et détermine sur la langue un sentiment de stupeur. Elle contient, d'après Feneulle et Capron, une huile volatile, une huile grasse, une matière résineuse, de la cire, un principe amer, un acide odorant, du muqueux, de l'ulmine, du gallate de notasse, du gallate acide de chaux, un sel à base d'ammoniaque. Orfila regarde comme la partie la plus active, la plus vénéneuse, celle qui se dissout dans l'eau. (Schroff (1)<ref>''Archives générales de médecine'', août 1859.</ref> ne lui reconnaît aucun principe volatil actif ; la racine fraîche et la racine desséchée produisent les mêmes effets.) La teinture alcoolique de noix de galle ne détruit pas ses propriétés délétères, non plus que celles de l'ellébore blanc.
<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
{|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIECRINTÉRIEUR. — Infusion ou décoction desracines, de 1 à 6 gr. par kilogramme d'eau.<br \>Poudre (de la racine), 20 à 50 centigr. en électuaire, dans l'eau ou le vin, etc.<br \>Vin (préparé avec la racine), de 20 à 60 gr.<br \>Teinture (1 sur 5 d'alcool à 22 degrés), de 50 centigr. à 2 gr. progressivement, en potion.<br \>Extrait (par infusion ou décoction de la racine, 1 sur 6 d'eau), de 10 à 50 centigr., enpilules, etc.<br \>A L'EXTÉRIEUR. — Décoction pour lotions. Pom-| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | made (4 à 8 gr. de poudre de racine pour 30 gr. d'axonge), en frictions.<br \>La racine d'ellébore entre dans la teinture d'ellébore composée, dans la teinture de milampe de la pharmacopée de Londres, dans la teinture martiale elléborée de la pharmacopée de Wurtzbourg. Elle faisait partie de l'extrait panchimagogue de Crollus, des pilules polychrestes de Becker et de plusieurs autres préparations anciennes, aujourd'hui inusitées.|}
• racines, de 1 à 6 gr. par kilogramme d'eau.
Poudre (La racine de la l'ellébore noir est un purgatif drastique qui peut produire l'empoisonnement si on le donne à trop forte dose. A l'état frais, sa racine), 20 appliquée sur une plaie saignante pendant quelques instants, détermine le vomissement ; aucune des substances vénéneuses employées jusqu'à 50 centigrce jour ne produit aussi promptement cet effet, au rapport d'Orfila. enAdministrée à forte dose, cette plante peut causer une superpurgation, des vomissementsélectuaireopiniâtres, dans l'eau ou le vininflammation du tube digestif, etcdes selles sanguinolentes, un froid excessif et la mort. Elle agit à peu près de la même manière que l'ellébore blanc, mais moins violemment. L'empoisonnement par cette substance réclame le même traitement.
Vin (préparé avec Schroff a fait une étude approfondie de la racine)valeur réelle des ellébores. Il a observé qu'en employant celui qui nous occupe à des doses progressivement croissantes chez les lapins, on remarque un amaigrissement graduel malgré la conservation de 20 l'appétit, et enfin la mort. Chez l'homme, il n'a constaté aucun effet dans les premiers jours ; mais l'action ne tarda pas à se prononcer et s'accroître après chaque administration du médicament. Les effets de l'ellébore se cumulent manifestement ; ils peuvent être divisés en deux catégories : 1° pesanteur de tête, vertiges, bourdonnements d'oreilles, dilatation des pupilles ; sommeil lourd et agité, troublé par des rêves ; ralentissement du pouls, lassitude, anxiété, etc. ; 2° parfois augmentation de la sécrétion salivaire et urinaire, vomissements, douleurs stomacales et intestinales, la diarrhée est exceptionnelle ; l'effet drastique qu'on attribue à 60 grcette plante n'a pas été constaté par Schroff.
Teinture (1 sur 5 La première catégorie de faits se rapporte à l'action d'alcool un principe narcotique présumé ; la seconde à 22 degrés), de50 Centigrcelle d'une substance âcre. à 2 gr. progressivementL'extrait aqueux, moins actif que l'alcoolique, en po-tioncontient surtout le principe narcotique ; le second les contient tous deux.
Extrait (par infusion ou décoction de Dans le cas où l'ellébore noir entraîne la ra-cinemort, 1 sur 6 dcelle-ci paraît être due à la paralysie du cœur. Schroff a observé qu'eau)alors l'excitabilité de cet organe, de 10 à 50 centigrl'estomac et de l'intestin grêle s'éteignent très-rapidement., C'est donc un ''poison cardiaque''. Jamais il n'a observé l'inflammation gastro-intestinale admise enpilulesgénéral. Dans le cas d'empoisonnement chronique, etcil y avait même une anémie remarquable des organes digestifs.)
A Lpetite dose, les anciens comme les modernes ont employé l'EXTÉRIEUR.—Décoction pour lotions. Pom-ellébore
made (4 à 8 gr. de poudre de racine pour30 gr. d axonge), en frictions.____________________
La racine d'ellébore entre dans la teintured'ellébore composée, dans la teinture de mi-lampe de la pharmacopée de Londres, dans lateinture martiale elléborée de la pharmaco-pée de Wurtzbourg. Elle faisait partie del'extrait panchimagogue de Crollus, des pi-lules polychrestes de Becker et de plusieursautres préparations anciennes, aujourd'huiinusitées.<references/>
La racine de l'ellébore noir est un purgatif drastique qui peut produire
l'empoisonnement si on le donne à trop forte dose. A l'état frais, sa racine,
appliquée sur une plaie saignante pendant quelques instants, détermine le
vomissement; aucune des substances vénéneuses employées jusqu'à ce jour
ne produit aussi promptement cet effet, au rapport d'Orfila. Administrée à
forte dose, cette plante peut causer une superpurgation, des vomissements
opiniâtres, l'inflammation du tube digestif, des selles sanguinolentes, un
froid excessif et la mort. Elle agit à peu près de la même manière que l'ellé-
bore blanc, mais moins violemment. L'empoisonnement par cette substance
réclame le même traitement.
(Schroff a fait une étude approfondie de la valeur réelle des ellébores. Ila observé qu'en employant celui qui nous occupe à des doses progressive-ment croissantes chez les lapins, on remarque un amaigrissement graduelmalgré la conservation de l'appétit, et enfin la mort. Chez l'homme, il n'aconstaté aucun effet dans les premiers jours; mais l'action ne. tarda pas à seprononcer et s'accroître après chaque administration du médicament. Leseffets de l'ellébore se cumulent manifestement; ils peuvent être divisés endeux catégories : 1° pesanteur de tête, vertiges, bourdonnements d'oreilles,dilatation des pupilles; sommeil lourd et agité, troublé par des rêves; ralen-tissement du pouls, lassitude, anxiété, etc. ; 2» parfois augmentation de lasécrétion salivaire et urinaire, vomissements, douleurs stomacales et intes-tinales, la diarrhée est exceptionnelle; l'effet drastique qu'on attribue à cetteplante n'a pas été constaté par Schroff.[416]
La première catégorie de faits se.rapporte à noir dans les affections mentales non fébriles, dans les fièvres intermittentes, les affections vermineuses, la paralysie, l'action dhypocondrie, l'un principe narco-tique présumé; apoplexie, la seconde à celle dléthargie, l'une substance acre. L'extrait aqueuxépilepsie, les céphalalgies nerveuses,moins actif que l'alcooliquehydropisie, contient surtout le principe narcotiquerhumatisme, la goutte, la chorée ; le sdans les maladies chroniques de la peau, telles que la lèpre, l'e-cond.éléphantiasis, les contient tous deuxdartres ; la suppression des règles ou des hémorrhoïdes, etc.
Dans le cas où A très-petite dose et comme altérant, l'ellébore noir entraîne la mort, celle-ci paraît être due àla paralysie du coeurexercer une action spéciale sur le système nerveux. Schroff a observé quOn l'alors associe souvent, en cette qualité, à l'excitabilité extrait de cet organe,fle 1 estomac valériane et de l'intestin grêle s'éteignent très-rapidement. C'est donc<m poison cardiaque. Jamais il n'a observé l'inflammation gastro-intestinale«umse en général. Dans le cas d'empoisonnement chronique, il y avait, même une anémie remarquable des organes digestifsà la jusquiame dans les névralgies.)
■■*petite, dose, les Les anciens faisaient grand cas de la racine d'ellébore contre la folie, Hippocrate la regardait comme le remède par excellence contre cette affection. Les historiens et les modernes poètes ont employé célébré de tout temps les cures merveilleuses opérées par l'elléborisme dans l'île d'Antycire. On pense que la plante dont se servaient tes anciens était l’''helleborus orientalis'', dont les propriétés peuvent être très-différentes de celles de notre elléborenoir. Quoi qu'il en soit, l'action perturbatrice de ce dernier peut être efficace dans certains cas d'aliénation accompagnés d'une sorte d'inertie, de torpeur du canal digestif, et d'un état du cerveau et du système nerveux indiquant la nécessité d'une forte révulsion.
•M Archives générales Musa, Brassavole, Lorry, Vogel, ont fait l'éloge de médecinenotre ellébore noir contre les affections mentales. Gozzi<ref>''Raccoglitore medico'', août 18591846.</ref> l'a vu réussir chez trois individus atteints de folie. Il administrait, matin et soir une pilule de 10 centigr. d'ellébore en poudre. Roques a obtenu des résultats avantageux de l'extrait de cette plante dans le délire fébrile, où il a paru agir comme hyposthénisant direct. Miquel, au rapport de Roques, a dissipé, comme par enchantement, un délire frénétique au moyen du même remède, administré à la dose dedownloadModeText15 centigr.vuetoutes les trois heures.download 445 sur 1308
La puissante dérivation attribuée à l'ellébore noir sur les organes digestifs l'a fait employer avec succès dans les hydropisies passives, lorsque, toutefois, il y avait absence de phlegmasie péritonéale ou de lésions organiques avec irritation. Freind et Brunner, d'après Avicenne, l'ont employé dans cette indication. Brunner faisait infuser une once (32 gr.) de racine fraîche de cette plante dans 4 livres (2 kilogr.) de vin généreux, avec une poignée
d'absinthe ; il en faisait prendre un verre le matin â jeun.
416 ELLÉBORE NOIRTous les médecins savent que l'ellébore noir fait la base des pilules toniques et antihydropiques de Bacher, lesquelles sont composées de 30 gr. d'ellébore noir, de pareille quantité d'extrait de myrrhe à l'eau et de 12 gr. de poudre de chardon bénit, dont on fait des pilules de 2 centigr. et demi. J'ai employé ces pilules avec avantage dans quelques cas d'anasarque où il n'existait aucune irritation inflammatoire des organes digestifs, et lorsquela maladie avait un caractère passif bien évident.
noir dans les affections mentales non fébriles, dans les fièvres intermittentesles affections vermineusesHildanus s'est guéri lui-même, avec la paralysieracine d'ellébore noir, ld'hypocondrieune fièvre quarte, let a obtenu le même succès sur d'apoplexieautres malades. Il est quelquefois utile de rompre, la léthar-giepar une violente perturbation, l'épilepsie, habitude morbide qui entretient les céphalalgies nerveusesfièvres intermittentes anciennes. Au reste, l'hydropisiedans ces cas, tout autre drastique produit le rhumatisme lagouttemême effet, la chorée; dans les maladies chroniques ainsi que je l'ai observé à l'occasion de la peau, telles quêialèpre, l'éléphantiasis, les dartres ; emploi de la suppression des règles ou des hé-morrhoïdes, etcchélidoine chez une jeune fille atteinte depuis longtemps d'une fièvre quarte. «(Voyez CHÉLIDOINE.)
A très-petite dose et comme altérant, Les anciens employaient fréquemment l'ellébore noir paraît exercer uneaction spéciale sur le système nerveuxdans les maladies cutanées chroniques. On l'associe souventArétée et Celse, en cette qua-litéHalles et Hildanus le recommandent dans la lèpre, à l'extrait de valériane et à la jusquiame dans éléphantiasis, les névralgiesaffections herpétiques et psoriques.
Les anciens faisaient grand cas de la racine dJ'ellébore contre la folieai fait prendre plusieurs fois, avec un succès remarquable,Hippocrate la regardait comme le remède par excellence contre cette affec-tion. Les historiens et les poètes ont céléBré mixture de tout temps Rosenstein dans les cures mer-veilleuses opérées par l'elléborisme dans l'île d'Antycireaffections vermineuses. On pense que laplante dont Cette mixture se servaient tes anciens était Yhelleborus orientalis, dont lespropriétés peuvent être très-différentes compose de celles de notre ellébore noir,Quoi qu'il en soit, l'action perturbatrice de ce dernier peut être efficacedans certains cas 1 gr. 20 centigr. d'aliénation accompagnés extrait d'une sorte d'inertieellébore noir, de torpeurdu canal digestif50 centigr. de sulfate de fer, et d'un état du cerveau et du système nerveux indiquantla nécessité d'une forte révulsion.
'Musa, Brassavole, Lorry, Vogel, ont fait l'éloge de notre ellébore noircontre les affections mentales. Gozzi (1) l'a vu réussir chez trois individusatteints de folie. Il administrait, matin et soir une pilule de 10 centigr. d'ellé-bore en poudre. Roques a obtenu dés résultats avantageux de l'extrait dt;cette plante dans le délire fébrile, où il a paru agir comme hyposthénisanldirect. Miquel, au rapport de Roques, a dissipé, comme par enchantement,un délire frénétique au moyen du même remède, administré à la dose de15 centigr. toutes les trois heures.____________________
La puissante dérivation attribuée à l'ellébore noir sur les organes diges-tifs l'a fait employer avec succès dans les hydropisies passives, lorsque, tou-tefois, il y avait absence de phlegmasie péritonéale ou de lésions organiquesavec irritation. Freind et Brunner, d'après Avicenne, l'ont employé danscette indication. Brunner faisait infuser une once (32 gr.) de racine fraîchede cette plante dans 4 livres (2 kilogr. ) de vin généreux, avec une poignéed'absinthe; il en faisait prendre un verre le matin â jeun.<references/>
Tous les médecins savent que l'ellébore noir fait la base des pilules toni-
ques et antihydropique.s de Bâcher, lesquelles sont composées de 30 gr.
d'ellébore noir, de pareille quantité d'extrait de myrrhe à l'eau et de 12gr.
de poudre de chardon bénit, dont on fait des pilules de 2 centigr. et demi,
J'ai employé ces pilules avec avantage dans quelques cas d'anasarque où il
n'existait aucune irritation inflammatoire des organes digestifs, et lorsque
la maladie avait un caractère passif bien évident.
Hildanus s'est guéri lui-même, avec la racine d'ellébore noir, d'une fièvrequarte, et a obtenu le même succès sur d'autres malades. 11 est quelquefoisutile de rompre, par une violente perturbation, l'habitude morbide quientretient les fièvres intermittentes anciennes. Au reste, dans ces cas, toutautre drastique produit le même effet, ainsi que je l'ai observé à l'occasionde l'emploi de la chélidoine chez une jeune fille atteinte depuis longtempsd'une fièvre quarte. (Voyez CHÉLIDOINE.)[417]
Les anciens employaient fréquemment l'ellébore dans les maladies cuta-nées chroniquesde 32 gr. Arétée-de chardon bénit et Celse, Halles et Hildanus de 32 gr. de sirop de violette ou de miel. La dose de ce mélange est une cuillerée à bouche le recommandent dansla lèprematin à jeun, pour les enfants : on augmente ou l'éléphantiasison diminue cette dose, les affections herpétiques suivant l'âge et psoriquesles circonstances. Baglivi considérait la décoction des feuilles d'ellébore noir comme le meilleur des vermifuges.
JSuivant Mead, il n'ai fait prendre plusieurs y a pas de remède plus certain pour ramener l'écoulement menstruel que la teinture de la racine de cette plante, prise deux foispar jour, avec un succès remarquable, à la mixture MRosenstein dans les affections vermineuses. Cette mixture se compose M1 gr. 20 centigr. dose d'extrait une petite cuillerée (une cuillerée à café) dans une tasse d'ellébore noir, de 50 centigreau tiède. de sulfate de 1erS'il faut l'en croire,ce moyen n'aurait jamais trompé son espérance. Juncker et Schulsius lui donnent les mêmes éloges pour provoquer les hémorrhoïdes.
(1) Raccoglitore medicoJe me suis très-bien trouvé des pilules suivantes comme emménagogues : extrait d'ellébore noir, 1846extrait de gentiane, de chaque, 2 gr. ; poudre de valériane, ''Q.downloadModeTextS.vue'' ; ; divisez en 2 pilules dont on donne 2 matin et soir.download 446 sur 1308
Il faut bien se garder d'administrer l'ellébore noir comme vomitif ou purgatif aux sujets sanguins ou trop irritables. On ne le donnera aux enfants, aux vieillards et aux femmes délicates qu'avec la plus grande circonspection. On s'en abstiendra toujours lorsqu'il existera une irritation inflammatoire ou nerveuse des organes digestifs. En imitant la prudence des anciens dans la manière de l'administrer, il pourra remplacer beaucoup de purgatifs exotiques. Comme altérant (diurétique, excitant, emménagogue, etc.), on ne doit pas dépasser la dose de 35 à 40 centigr. ; comme purgatif, on ne doit pas aller au-delà de 1 gr. 50 centigr. de poudre et de 1 gr. d'extrait, préparations le plus ordinairement employées. A l'extérieur, on emploie la pommade d'ellébore avec succès dans les dartres invétérées. La plante, appliquée fraîche sur la peau, y produit, dit-on, un effet vésicant. On l'a signalée comme un sternutatoire violent; mais cette propriété est plus prononcée dans les varaires connues aussi sous le nom d'ellébores.
ELLEBORE FETIDEIl résulte des expériences de Dubois, deTournay, que les fleurs d'ellébore noir ont une propriété rubéfiante très-marquée ; ces fleurs, écrasées et appliquées au bras pendant deux heures, y ont développé une plaque d'un rouge vif, recouverte de vésicules nombreuses, analogues à celles que produit la renoncule. Ce médecin a essayé sur lui-même l'application extérieure de la racine et des feuilles, et, dans aucun cas, il ne les a vues produire la moindre apparence de rubéfaction. (C'est sans doute à cause de cette propriété rubéfiante que Dioscoride faisait confectionner des pessaires emménagogues avec les fleurs d'ellébore noir. Z|17
de 32 gr. de chardon bénit et de 32 gr. de sirop de violette ou de miel. Ladose de ce mélange est une cuillerée abouche le matin à jeunLes médecins vétérinaires font avec la racine d'ellébore noir des trochisques irritants qu'ils introduisent sous la peau, pour dans les en-fants : on augmente ou louvertures d'on diminue cette doseun séton, suivant l'âge par exemple ; ils ont pour but de déterminer une inflammation dérivative et dirigent cette médication contre les circon-stances. Baglivi considérait la décoction des feuilles d'ellébore noir commele meilleur maladies de poitrine graves du cheval et des vermifugesruminants).
Suivant Mead, il n'y a pas de remède plus certain pour ramener l'écoule-ment menstruel que la teinture de la racine de cette plante, prise deux foispar jour, à la dose d'une petite cuillerée (une cuillerée à café) dans unetasse d'eau tiède. S'il faut l'en croire, ce moyen n'aurait jamais trompé sonespérance. Juncker et Schulsius lui donnent les mêmes éloges pour provo-quer les hémorrhoïdes.== Ellébore fétide ==
Je me suis très-bien trouvé des'pilules suivantes comme emménagogues Nom accepté :extrait d'ellébore noir, extrait de gentiane, de chaque, 2 gr. ; poudre de va-lériane, Q. S; ; divisez en 2 pilules dont on donne 2 matin et soir.'[[Helleborus foetidus]]''
Ilfautbien se garder d'administrer l'ellébore noir comme vomitif ou pur-
gatif aux sujets sanguins ou trop irritables. On ne le donnera aux enfants, .
aux vieillards et aux femmes délicates qu'avec la plus grande circonspec-
tion. On s'en abstiendra toujours lorsqu'il existera une irritation inflamma-
toire ou nerveuse des organes digestifs. En imitant la prudence des anciens
dans la manière de l'administrer, il pourra remplacer beaucoup de pur-
gatifs exotiques. Comme altérant (diurétique, excitant, emménagogue, etc.),
on ne doit pas dépasser la dose de 35 à 40 centigr. ; comme purgatif, on ne
doit pas aller au-delà de 1 gr. 50 centigr. de poudre et de 1 gr. d'extrait,
préparations le plus ordinairement employées.
A l'extérieur, on emploie la pommade d'ellébore avec succès dans les
dartres invétérées. La plante, appliquée fraîche sur la peau, y produit, dit-
on, un effet vésicant. On l'a signalée comme un sternutatoirè violent; mais
; cette propriété est plus prononcée dans les varaires connues aussi sous lenom; d'ellébores<center>ELLÉBORE FÉTIDE.Helleborus fœtidus. L.</center>
Il résulte des expériences de Dubois, deTournay, que les fleurs d<center>'elléborenoirontune propriété rubéfiante très-marquée; ces fleurs, écrasées et appli-quées au bras pendant deux heures, y ont développé une plaque d'un rougevifHelleborus niger fœtidus''. Bauh., recouverte de vésicules nombreuses, analogues à celles que produit larenonculeTourn. Ce médecin a essayé sur lui-même l— 'application extérieure de la'Helleboraster''. Black.racine et des feuilles, et, dans aucun cas, il ne les a vues produire la moindre''Helleboraster maximus''. Ger.</center>
<center>Pied de griffon, apparence — pas de rubéfaction. (Cloup, — pattes d'est sans doute à cause ours, — pied de cette propriété rubé-lin, — herbe aux boeufs, herbe de cru, — parménie, — pommelée, — marfourée, — herbe au fi.</center>
: fiante que Dioscoride faisait confectionner des pessaires emménagogues avec<center>RENONCULACÉES. — ELLÉBORÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE POLYGYNIE. L.</center>
■ les fleurs d'ellébore noir.
, Les médecins vétérinaires font avec la racine dL'ellébore noir des trochis-ques irritants qu'ils introduisent sous fétide croît dans presque toute la peauFrance, sur les lisières des bois, dans les ouvertures d'un sé-tonlieux stériles, par exemple ; ils ont pour but de déterminer une inflammation dériva-ombragés et pierreux.
) tive et dirigent cette médication contre les maladies '''Description'''. - Racine sinueuse, à fibres de poitrine graves ducouleur sombre. — Tiges de 40 à 60 centimètres, fortes, dressées, nues intérieurement où elles présentent les marques des
.■ Cheval et des ruminants).
ELLÉBORE FÉTIDE. Helleborus foetidus. L.[418]
; Helleborus niger foetidus. BAUHfeuilles détruites, divisées et subdivisées supérieurement en rameaux florifères, persistantes pendant l'hiver.— Feuilles grandes, TOURNcannelées, pédiatres, entourant le milieu de la tige, d'un vert foncé, livide ; folioles longues, étroites, lancéolées, dentées en scie. —Helleboraster— Fleurs nombreuses, terminales, pédonculées, penchées, en ombelles (février-mai ; cinq pétales ovales, concaves, persistants, d'un vert pâle, ayant les bords rougeâtres ; bractées ovales, entières, sessiles. BLACK— Etamines de la longueur des pétales.Helleboraster maximus— Anthères blanches. GER— Trois ovaires ressemblant à ceux de l'ellébore noir.
i Pied de griffon, — pas de loup, — pattes d('''Culture et Récolte'''ours, — pied de lin, — herbe aux boeufs,herbe de cru, — parménie, — pommelée, — marfourée, — herbe au fi.RESORCULACÉES. — ELLÉBORÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE POLYGYKIE. L.. LComme l'ellébore fétide croît dans presque toute la France, sur les lisières desflois, dans les lieux stériles, ombragés et pierreuxnoir.)
MeifPiptioMCet ellébore,~Racme sinueused'une odeur fétide, à fibres d'une saveur âcre et amère, si on l'emploie sans précaution, est aussi vénéneux que les deux espèces, dont je viens de couleur sombreparler, agit de la même manière, et l'empoisonnement qu'il cause réclame les mêmes moyens. —Tiges Il peut être très-utile comme purgatif et vermifuge quand il est manié avec prudence. A l'exemple des anciens, qui excellaient dans l'art de diminuer l'action trop véhémente des substances les plus délétères, on peut faire macérer modérément ses feuilles dans le vinaigre, ou les humecter simplement avec cette liqueur, en exprimer ensuite le suc pour en faire un sirop avec le sucre ou le miel. Ainsi préparé, l'ellébore fétide ne cause ni nausées ni vomissements. On en administre une moyenne cuillerée le soir, et une ou deux le matin, pendant deux ou trois jours de suite, pour un enfant de 40 cinq à 60six ans. On augmente ou l'on diminue la dose selon l'âge ou l'état du malade. Comme cette dose produit rarement des selles, on peut prendre ensuite un léger purgatif. J'ai employé la poudre des feuilles de cet ellébore à la dose de 50 à 80 centigr. dans quantité suffisante d'eau miellée, pour expulser les vers intestinaux. Ordinairement cette dose, proportionnée à l'âge des enfants, et que l'on répète tous les deux ou troiswmimetresjours, fortespurge suffisamment, dresséestout en agissant très-efficacement comme vermicide. On peut aussi donner les feuilles en décoction (2 à 4 gr. pour 180 gr. d'eau), nues intérieurement où elles présentent en diminuant ou en augmentant la dose suivant l'âge et les marques descirconstances morbides, mais toujours en plusieurs fois et en observant ses effets.
Bisset dit que c'est un remède qui ne lui a jamais manqué à titre de vermifuge ; 27downloadModeTextmais, ainsi que le fait remarquer Pinel<ref>''Encyclopédie méthodique''.vue.download 447 </ref>, à cause des qualités très-âcres de cette plante, il faut commencer par de très-petites doses pour éviter l'effet irritant qu'elle peut produire sur 1308des individus délicats et sensibles.
Cette propriété vermifuge était connue depuis longtemps. Ray en parle aussi d'après un autre auteur : ''Folia siccata et in pulvere exhibita cum melle et ficu, ad puerorum vermes commendat Gerardus''.
418 ELLEBORE FETIDELa racine du pied de griffon est employée par les vétérinaires comme purgatif et pour former des sétons ; elle entretient une irritation et une suppuration continues.
feuilles détruites, divisées et subdivisées supérieurement en rameaux florifères, pe».tantes pendant l'hiver. — Feuilles grandes, cannelées, pédiatres, entourant le milieu jjla tige, d'un vert foncé, livide; folioles longues, étroites, lancéolées, dentées en scie. —Fleurs nombreuses, terminales, pédonculées, penchées, en ombelles (février-mab; ci»pétales ovales, concaves, persistants, d'un vert pale, ayant les bords rougeâtres;'irai,tées ovales, entières, sessiles. — Etamines de la longueur des pétales. — Anthèresblanches. — Trois ovaires ressemblant à ceux de l'ellébore noir.____________________
(Culture et Récolte. — Comme l'ellébore noir.)<references/>
Cet ellébore, d'une odeur fétide, d'une saveur acre et amère, si on l'em-
ploie sans précaution, est aussi vénéneux que les deux espèces, dont je viens
de parler, agit de la même manière, et l'empoisonnement qu'il cause réclame
les mômes moyens. Il peut être très-utile comme purgatif et vermifuge
quand il est manié avec prudence. A l'exemple des anciens, qui excellaient
dans l'art de diminuer l'action trop véhémente des substances les plus délé-
tères, on peut faire macérer modérément ses feuilles dans le vinaigre, ou
les humecter simplement avec cette liqueur, en exprimer ensuite le suc
pour en faire un sirop avec le sucre ou le miel. Ainsi préparé, l'ellébore
fétide ne cause ni nausées ni vomissements. On en administre une moyenne
cuillerée le soir, el une ou deux le matin, pendant deux ou trois jours de
suite, pour un enfant de cinq à six ans. On augmente ou l'on diminue la dose
selon l'âge ou l'état du malade. Comme cette dose produit rarement des
selles, on peut prendre ensuite un léger purgatif. J'ai employé la poudre te
feuilles de cet ellébore à la dose de 50 à 80 centigr. dans quantité suffisante
d'eau miellée, pour expulser les vers intestinaux. Ordinairement celte dose,
proportionnée à l'âge des enfants, et que l'on répète tous les deux ou trois
jours, purge suffisamment, tout en agissant très-efficacement comme ver-
micide. On peut aussi donner les feuilles en décoction (2 à 4 gr. pour 180gr.
d'eau), en diminuant ou en augmentant la close suivant l'âge et les circon-
stances morbides, mais toujours en plusieurs fois et en observant ses
effets.
Bisset dit que c'est un remède qui ne lui a jamais manqué à titre de ver-mifuge ; mais, ainsi que le fait remarquer Pinel (1), à cause des qualitéstrôs-âcres de cette plante, il faut commencer par de très-petites doses pouréviter l'effet irritant qu'elle peut produire sur des individus délicats et sen-sibles.== Ellébore vert ==
Cette propriété vermifuge était connue depuis longtemps. Ray en parieaussi d'après un autre auteur Nom accepté : Folia siccata et in pulvere exhibita cumuléet ficu, ad puerorwn vernies commendat Gerardus.''[[Helleborus viridis]]''
La racine du pied de griffon est employée par les vétérinaires coin*
purgatif et pour former des sétons; elle entrelient une irritation et une sup-
^puration continues.
ELLÉBORE VERT. — ELLEBOIUJS ELLEBORUS VIRIDIS, L. — ''Ellébore noir de teambeaucoup d'herboristes, des jardins ; herbe à sètonséton''. — Croît aux environs de Paris,™du Mans, en Picardie, etc., dans les haies et les vergers.
'''Description'''. — Racine brune en dehors, blanchâtre en dedans, chevelue.-Tiges annuelles, de 30 à 50 centimètres, droiles, un peu rameuses supérieure*l'euillées supérieurement, feuillées seulement à partir des rameaux. — Feuilles coriaces, grandes, lance»lanceolées, linéaires; les radicales longuement pétiolées, celles des rameaux sessiles, à dénispfondes dents profondes et écartées. — Fleurs d'un vert jaunâtre, 2-5, un peu penchées (mars-avnlavril).'- Calice un peu fermé.
On doit préférer, suivant Allioni, cette espèce à l'ellébore noir, p*parce qu'elle est plus active et qu'elle a plus de ressemblance avec l'ellébore^des anciens, et que l'on peut.se la procurer plus facilement.
(l) Encyclopédie méthodique.
[[Catégorie:Cazin 1868]]