== Ellébore blanc ==
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ELLÉBORE BLANC. Veratrum album. L.
Helleborus albus, flore subviridi. BAUH. — Veratrum flore subviridi. TOUM,
Varaire, — veratre blanc, — vraire, — varasco<center></center>ELLÉBORE BLANC.MÉLANTHACÉESVeratrum album. — COLCHICACÉESL. Fam. nat. — POLYGAMIE MONOÉCIE. L,
Cette plante vivace (PL XYII) croît en Suisse, en Italie, dans les pâturagesdes hautes montagnes de la France, telles que celles de l<center>'Auvergne'Helleborus albus, desPyrénées, des Vosges, des Cévennes, du Jura, etcflore subviridi''. Bauh. — ''Veratrum flore subviridi''. Tourn.</center>
Description.—Racine épaisse<center>Varaire, fusiforme, un peu charnue, pourvue de radiculesblanches, allongées et réunies en touffes. — Tige droiteveratre blanc, simple, cylindrique, un peuvelue, haute d'environ 1 mètre 25 centimètres,^— Feuilles alternesvraire, grandes, lancéolées,engainantes, glabres, munies de nervures nombreuses et parallèles. — Fleurs disposéesen une ample panicule terminale, soutenues par de petites bractées, lancéolées (juillel-août). — Corolle d'un blanc verdâtre à six divisions égales, oblongues, lancéolées. -Six étamines ; trois styles courts avec trois stigmates simples et trois carpelles qui plustard deviennent le fruit formé de trois follicules droites, allongées, un peu comprimées,s'ouvrant à leur bord intérieur, qui contiennent une grande quantité de semences s'alla-chant le long de la suture intérieurevarasco.</center>
Parties usitées<center>MÉLANTHACÉES. — La racineCOLCHICACÉES.Fam. nat. — POLYGAMIE MONOÉCIE. L.</center>
[Culture. — L'ellébore blanc est rarement cultivé dans les jardins ; on le multi-
plie de graines que l'on sème immédiatement après leur maturité, ou par éclats de pieds
que l'on fait au printemps.]
Bécolte. — Cette racine nous est envoyée sèche de la Suisseplante vivace (Pl. Dans cet état, elleest légère, XYII) croît en tronçons ; grisâtre en dehorsSuisse, blanche en dedansItalie, munie ou privée dans les pâturages des hautes montagnes de sesradicules, qui la font ressembler àFrance,la racine dtelles que celles de l'aspergesAuvergne, des Pyrénées, des Vosges, des Cévennes, du Jura, etc.
Propriétés physiques '''Description'''. — Racine épaisse, fusiforme, un peu charnue, pourvue de radicules blanches, allongées et chimiquesréunies en touffes. — Cette racine est Tige droite, simple, cylindrique, un peu velue, haute d'une saveurd'abord douceâtreenviron 1 mètre 25 centimètres. — Feuilles alternes, puis acregrandes, amère et corrosive. Analysée par Caventou et Pelletierlancéolées,elle a fourni du gallate acide de vératrineengaînantes, glabres, munies de nervures nombreuses et parallèles. — Fleurs disposées en une matière colorante jauneample panicule terminale, soutenues par de l'amidonpetites bractées, lancéolées (juillet-août). — Corolle d'un blanc verdâtre àligneuxsix divisions égales, oblongues, lancéolées. - Six étamines ; trois styles courts avec trois stigmates simples et trois carpelles qui plus tard deviennent le fruit formé de la gommetrois follicules droites, une substance grasseallongées, composée dun peu comprimées, s'élaïneouvrant à leur bord intérieur, qui contiennent une grande quantité de stealine et dsemences s'u»acide volatilattachant le long de la suture intérieure.
La vératrine, découverte à peu près en même temps par Pelletier et Caventou, et fise trouve aussi dans la cévadille et le colchique, est pulvérulente, blanche, inodore, pro-duisant de violents éternuements lorsqu'elle pénètre dans les fosses nasales, d'une sa-veur très-âcre et excitant la salivation'Parties usitées'''. — La racine.
[Examinée au microscope, elle a un aspect cristallin, et elle se dépose en prismes)base rhombe de sa solution alcoolique; d'après G. Merck, ces cristaux, au contactél'air, prennent l'aspect de la porcelaine et deviennent opaques ; lCulture''eau ne '. — L'ellébore blanc est rarement cultivé dans les dissout pas,mais elle les rend opaquesjardins ; les acides dissolvent la matière en donnant des solutionsincolores; cependant on le multiplie de graines que l'acide chlorhydrique concentré la colore en pourpre; sa formulepeut être représentéeon sème immédiatement après leur maturité, dou par éclats de pieds que l'après Gon fait au printemps. Merck : C 64 H 52 Az- 0"\]
La varaire blanche contient encore une autre base découverte par E'''Récolte'''. Simon— Cette racine nous est envoyée sèche de la Suisse. Dans cet état, et alaquelle on a donné le nom elle est légère, en tronçons ; grisâtre en dehors, blanche en dedans, munie ou privée de jervineses radicules, qui la font ressembler à la racine d'asperges.
La jervine '''Propriétés physiques et chimiques'''. — Cette racine est blanche, cristalline, très-facilement fusible, peu soluble dans 1 eau,très-soluble dans ld'alcool [à 100 degrés elle perd quatre équivalents une saveur d'eauabord douceâtre, elle fond au-dessus de cette température puis âcre, amère et se décompose vers 200 degrés ; d'après Willcorrosive. Analysée par Caventou et Pelletier, elle peuêtre représentée par C 09 H 45 Az 2 O5]; elle formea fourni du gallate acide de vératrine, avec les acides sulfuriqueune matière colorante jaune, nitrique «chlorhydriquede l'amidon, des sels fort peu solublesdu ligneux, même dans un excès de la gomme, une substance grasse, composée d'acide. Simon a pr<*de la grande différence élaïne, de solubilité des sulfates de vératrine steatine et de jervine pour séparaces deux bases ld'une de l'autre (Soubeiran)un acide volatil.
PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSESLa ''vératrine'', découverte à peu près en même temps par Pelletier et Caventou, et qui se trouve aussi dans la cévadille et le colchique, est pulvérulente, blanche, inodore, produisant de violents éternuements lorsqu'elle pénètre dans les fosses nasales, d'une saveur très-âcre et excitant la salivation.
A L'INTÉRIEUR. — Poudre[Examinée au microscope, 10 elle a un aspect cristallin, et elle se dépose en prismes à 20 centigrbase rhombe de sa solution alcoolique ; d'après G.Merck, ces cristaux, au contact de l'air, prennent l'aspect de la porcelaine et deviennent opaques ; l'eau ne les dissout pas, mais elle les rend opaques ; les acides dissolvent la matière endonnant des solutions incolores ; cependant l'acide chlorhydrique concentré la colore en pourpre ; sa formulepilulespeut être représentée, ou dans un véhicule liquided'après G. Merck : C<sub>64</sub> H<sub>52</sub> Az<sub>2</sub> O<sub>16</sub>].
DécoctionLa varaire blanche contient encore une autre base découverte par E. Simon, 60 centigr. et à 1 gr., très-progressi-vementlaquelle on a donné le nom de ''jervine''.
Teinture (1 sur 5 dLa jervine est blanche, cristalline, très-facilement fusible, peu soluble dans l'eau,très-soluble dans l'alcool [à 22 100 degréselle perd quatre équivalents d'eau, 8 jourselle fond au-dessus de cette température et se décompose vers 200 degrés ; d'après Will, elle peutêtre représentée par C<sub>69</sub> H<sub>45</sub> Az<sub>2</sub> O<sub>5</sub>] ; elle forme, avec les acides sulfurique, nitrique et chlorhydrique, des sels fort peu solubles, même dans un excès d'acide. Simon a profité de la grande différence de solubilité des sulfates de vératrine et de jervine pour séparer ces deux bases l'une de l'autre (Soubeiran).
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de macération), de 50 centigr<center>PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES. à 2 gr-P'gressivement, en potion. ,</center>
{|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIEUR. — Poudre, 10 à 20 centigr., en pilules, ou dans un véhicule liquide.<br \>Décoction, 60 centigr. à 1 gr., très-progressivement.<br \>Teinture (1 sur 5 d'alcool à 22 degrés, 8 jours| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | de macération), de 50 centigr. à 2 gr. progressivement, en potion.<br \>Extrait par infuso-décoction (1 sur G a cm6 d'eau),1 à 10 centigr., en pilules.downloadModeText.vue.download 438 sur 1308|}
ELLÉBORE BLANC.[409]
409{|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | Vin (1 sur 15 de vin blanc et l d'alcool à 21 degrés), 20 à 40 gr. (inusité).<br \>A L'EXTÉRIEUR. — Décoction, 10 à 12 gr. par kilogramme d'eau, pour lotions antipsoriques, etc.<br \>Décoction composée (15 gr. sur 1 kilogramme d'eau); ajoutez, teinture d'ellébore blanc, 125 gr. (Swediaur).<br \>Vinaigre (1 sur 100 de vinaigre), pour lotions antiherpétiques.<br \>Pommade (4 sur 32 d'axonge, avec 3 gouttes d'essence de citron ou de bergamotte), en frictions antipsoriques, etc.<br \><br \>VÉRATRINE. — A L'INTÉRIEUR, comme purgatif, l à 2 centigr. ; comme altérant 1 milligr.à 3 centigr. très-progressivement.<br \>Pilules de vératrine (vératrine, 6 centigr. ; gomme arabique pulvérisée, 3 gr. ; sirop,''Q.S.'' pour 24 pilules), comme purgatives, 3 pilules par jour.| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | Solution (sulfate de vératrine, 5 centigr. ; eau distillée, 60 centigr.), proposée pour remplacer l'eau médicinale de Husson, par cuillerées à café.<br \>Teinture (1 sur 150 d'alcool), de 5 centigr. à 1 gr., en potion.<br \><br \>À L'EXTÉRIEUR. — Teinture, 4 à 8 gr., en frictions.<br \>Huile, 4 à 8 gr., en frictions, embrocations, etc.<br \>Huile composée (vératrine, 4 ; huile de jusquiame, 500), 4 à 8 gr., en frictions. (Florent.)<br \>Pommade (vératrine, 5 centigr. ; axonge (Cavé) ou glycérolé d'amidon, 4 gr.).<br \>L'azotate et l'hydrochlorate de vératrine peuvent être employés comme la vératrine, et ont la même action.|}
Vin (1 sur 15 de vin blanc et l La racine d'alcool àellébore blanc est la base de la teinture elléborée de la pharmacopée de Londres.
21 degrés), 20 à 40 gr. (inusité).A L'EXTÉnikon. — Décoction, 10 à 12 gr. par kilogramme d'eau, pour lotions antipsori- qaes, etc.Décoction composée (15 gr. sur 1 kilogramme d'eau); ajoutez, teinture d'ellébore blanc, 125 gr. (Swediaur).Vinaigre (1 sur 100 de vinaigre), pour lotions antiherpétiques.Pommade (4 sur 32 d'axonge, avec 3 goutles d'essence de citron ou de bergamotte), en frictions antipsoriques, etc. VÉRATRINE. —A L'INTÉRIEUR, comme purga-tif, là2 centigr.; comme altérant 1 milligr.à 3 centigr. très-progressivement. Pilules de yératrine (vératrine, 6 centigr.;gomme arabique pulvérisée, 3 gr.; sirop,Q. S. pour 24 pilules), comme purgatives,3 pilules par jour. Solution (sulfate de vératrine, 5 centigr.; eaudistillée, 60 centigr.), proposée pour rem-placer l'eau médicinale de Husson, par cuil-lerées à café. Teinture (1 sur 150 d'alcool), de 5 centigr. à1 gr., en potion. À L'EXTÉRIEUR. — Teinture, 4 à 8 gr., en fric-tions. Huile, 4 à 8 gr., en frictions, embroca-tions, etc. Huile composée (vératrine, 4; Imile de jus-quiame, 500), 4 à 8 gr., en frictions. (Flo-rent.) Pommade (vératrine, 5 centigr.; axonge (Cave)ou glycérolé d'amidon, 4 gr.).L'azotate et l'hydroclilorate de vératrine peuvent être employés comme lu vératrine, et ont la même action. La racine d'ellébore blanc est la base de la teinture elléborée de la pharmacopée de Londres. La racine d'ellébore blanc est un poison acre âcre très-violent ; pulvérisée etappliquée sur le tissu cellulaire, elle détermine des vomissements violents etdiverses lésions du système nerveux auxquelles les animaux succombentpromptement. A l'ouverture des cadavres, on observe des traces d'inflam-mation inflammation sur divers points de la membrane muqueuse du canal digestif et
dans la plaie.
L'empoisonnement est encore plus effrayant si on introduit le poison dansles vaisseaux sanguins, ou si on l'applique sur les membranes séreuses,parce que l!'absorption est plus prompte. Des cbiens, dans la veine jugulairedesquels on avait injecté de la décoction d'ellébore blanc, moururent subi-tementsubitement. (ScbadelSchadel, Courlen, Wiborg, Scheele.)
Les effets toxiques de cette racine sont moins intenses et plus tardifslorqu'on l'introduit dans l'estomac. La pblogose phlogose locale ne suffit pas pourrendre raison, dans ce cas, de la mort qui arrive constamment par l'admi-nistration administration d'une Certaine certaine dose. Il est à remarquer, cependant, que si lesanimaux ont conservé la faculté de vomir, ils peuvent ne pas succombersnus sous l'influence d'uue petite quantité de poison.
Les symptômes de l'empoisonnement par l'ellébore blanc chez les ani-maux animaux sont l'es les suivants :. respiration pénible et lente, ralentissement desbattements du pouls, nausées, vomissements de matières bilieuses et mu-queuses muqueuses ; ptyalisme, station et progression très-difficiles, tremblement dansies les muscles des membres postérieurs, et quelquefois dans ceux des membresantérieurs : alors la circulation et la respiration peuvent s'accélérer; sortiede la langue hors de la bouche, faiblesse excessive, l'animal restant couchés"r sur le flanc. Le plus ordinairement, cessation des vomissements; alors con-vulsions convulsions augmentant de temps à autre, et bientôt suivies de l'opisthotonos,aw de l'emprosthotonos et de la mort.
bans Dans certaines circonstances, il y a intermittence du pouls, gêne de laaspiration respiration et diminution notable de la chaleur intérieure et extérieure,^hez les animaux qui n'ont pas été tués immédiatement, on trouve lesPoumons lourds, gorgés de sang, et offrant à la surface plusieurs tachesram°fiS' (ïuel(ïWfois ils sont emphysémateux; la trachée-artère et ses grandes.
amiiicationsne Chez les animaux qui n'ont pas été tués immédiatement, on trouve les poumons lourds, gorgés de sang, et offrant à la surface plusieurs taches brunes ; quelquefois ils sont emphysémateux ; la trachée-artère et ses grandes ramifications ne sont point altérées (Shabel); les cavités du coeurcœur, particu-tJfment particulièrement à-droite, sont distendues par du sang noir, se fluidifiant peu detemps après la mort, mais se coagulant ranidement par le contact de l'air.
mps après Les vaisseaux biliaires et la mort, mais se coagulant ranidement par le contact vésicule du fiel sont remplis de bile ; l'air.intestin
«vaisseaux biliaires, et la vésicule du fiel sont remplis de bile; l'intestin
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ZllO ELLEBORE BLANCgrêle en contient aussi une certaine quantité ; le foie est souvent gorgé de sang ; la membrane muqueuse de l'estomac et d'une partie des intestins est rouge.
grêle en contient aussi une certaine quantité ; le foie est souvent gorgé Chez l'homme, la racine d'ellébore blanc, prise à la dose desang; 1 gr. 20 centigrammes ou plus, cause une vive irritation du tube digestif, des vomissements copieux, la suffocation, des convulsions, la membrane muqueuse perte de la voix, une sueur froide, une faiblesse extrême du pouls, le hoquet, la mort. Cette racine appliquée à l'estomac et abdomen, occasionne un vomissement violent (Ettmuller). Employée sous la forme d'une partie un suppositoire, elle produit le même effet (Schreder). On dit que séchée, pulvérisée et aspirée par le nez comme sternutatoire, elle a causé des intestins estrougeavortements, des métrorrbagies, des hémorrhagies nasales, des suffocations, et même la mort.
Chez l'hommeConsidérée dans son emploi thérapeutique, la racine d'ellébore blanc, prise à la dose de 1 grest un vomitif et un purgatif drastique violents. 20 cen-tigrammes ou plusRéduite en poudre, cause une vive irritation du tube digestif, des vomisse-ments copieux, la suffocation, des convulsions, la perte de la voix, une sueurfroide, une faiblesse extrême du pouls, le hoquet, la mortelle est fortement sternutatoire. Cette racineappliquée à l'abdomen, occasionne un vomissement violent (EttmnllerlEmployée sous Appliquée sur la forme d'un suppositoirepeau, elle produit le môme effet(Schreder). On dit que séchée, pulvérisée et aspirée par le nez agit comme ster-nutatoire, elle a causé des avortements, des métrorrbagies, des hémorrha-gies nasales, des suffocations, et même la mortcaustique.
Considérée dans son emploi thérapeutiqueLes anciens, la et notamment Hippocrate, Galien, Celse, Dioscoride, parlent de cette racine dcomme ayant été fréquemment employée pour provoquer l'ellébore blanc eslun vomitif évacuation des matières contenues dans l'estomac et un purgatif drastique violentsles intestins. Réduite en poudreA une époque plus rapprochée de nous, elle estfortement sternutatoire. Appliquée sur on l'a donnée dans la peaumanie, elle agit comme caustiquela mélancolie, l'hypocondrie, l'idiotisme, la démence, la léthargie, la paralysie, la sciatique, l'épilepsie, l'arthritis, la goutte, les affections cutanées chroniques rebelles, la lèpre, l'éléphantiasis, l'alopécie, la rage, la suppression des menstrues, le goître, les affections scrofuleuses, squirrheuses, etc.
Les anciens, et notamment Hippocrate, Galien, Celse, Dioscoride, parlentde cette racine comme ayant été fréquemment employée pour provoqualD'évacuation des matières contenues dans l'estomac et les intestins. Auneépoque plus" rapprochée après de nousnouvelles observations dues à Greding, on l'a donnée dans la manieWendt, la mélanco-lieAvenbrugger, l'hypocondrieSmith, l'idiotismeHahnemann, la démenceReil, la léthargieVoigtel, la paralysie, hsciatiqueetc., elle paraît surtout indiquée comme propre à rétablir l'épilepsieéquilibre des fonctions organiques, llorsqu'arthritis, la goutte, les affections cutanées chroniquesrebelles, la lèpre, l'éléphantiasis, l'alopécie, la rage, la suppression temenstrues, le goitre, les affections scrofuleuses, squirrheuses, etcil a été rompu par un grand ébranlement du système nerveux et spécialement des plexus ganglionnaires abdominaux.
D'après de nouvelles observations dues à Greding, Wendt, Avenbrugger,Smith, Hahnemann, ïteil, Voigtel, etc., elle paraît surtout indiquée commepropre à rétablir l'équilibre des fonctions organiques, lorsqu'il a été rompupar un grand ébranlement du système nerveux et spécialement des pleasganglionnaires abdominaux. Les évacuations abondantes que la racine de cet ellébore produit ouiont quelquefois favorisé la guérison de l'hydropisie; mais, ainsi que l'observele judicieux Murray, la violence de son action a donné la mort à plusieurshydropiques. Comme j'ai toujours pu remplir les mêmes indications avecd'autres plantes sans exposer les malades à de tels dangers, je me suis
abstenu de l'usage de l'ellébore blanc à l'intérieur.
Cependant, Gesner, qui a essayé les propriétés de cette plante sur lui-même, a trouvé le moyen d'enchaîner celte cette substance trop énergique, ilet de guérir par son usage des obstructions abdominales. Voici comme il.pro-cédait procédait : Racine sèche et pulvérisée d'ellébore blanc, 8 gr. ; faites digéradigérer pendant un mois dans 170 gr. de vin spiritueux, que l'on administre à ladose de 1 gr. 23 centigr., non dans l'intention de purger, mais de résoudreles embarras des viscères. Gilibert indique ce remède comme un des meil-leurs meilleurs fondants ; sous cette forme, on l'a employé dans les dartres, la teigne,la lèpre et l'éléphantiasis. Roques pense que cette plante mérite d'être conservée parmi les pla*héroïques ; il ajoute que ses propriétés vénéneuses ne sauraient être *motif de réprobation, lorsqu'on emploie tous les jours les poisons met*ques les plus violents. La vératrine, d'ailleurs, est aujourd'hui adopwcomme médicament.
La racine Roques pense que cette plante mérite d'ellébore blanc a été mise en usage à l'extérieur contre »taines maladies chroniques être conservée parmi les plantes héroïques ; il ajoute que ses propriétés vénéneuses ne sauraient être un motif de la peau. Swediaur employait dans le]"'""îet le porrigo favosaréprobation, la lotion suivante : Racine dlorsqu'ellébore blanc, 13 gry ?bouillante, 1 kilogr. ; passez après refroidissement, et ajoutez à la solu»138 gr. de teinture d'ellébore blanc. Biet s'est servi dans le traitement^gale, chez on emploie tous les personnes qui redoutaient jours les préparations sulfureuses; <n>pommade composée de à grpoisons métalliques les plus violents. de poudre de racine La vératrine, d'ellébore blancailleurs, dedvdest aujourd'axonge et 2 gouttes d'essence de bergamote, pour deux frictions, i» hui adoptée comme médicament.
La racine d'ellébore blanc a été mise en usage à l'extérieur contre certaines maladies chroniques de la peau. Swediaur employait dans le ''prurigo'' et le ''porrigo favosa'', la lotion suivante : Racine d'ellébore blanc, 15 gr. ; eau bouillante, 1 kilogr. ; passez après refroidissement, et ajoutez à la solution 135 gr. de teinture d'ellébore blanc. Biet s'est servi dans le traitement de la gale, chez les personnes qui redoutaient les préparations sulfureuses, d'une pommade composée de 4 gr. de poudre de racine d'ellébore blanc, de 32 gr.
d'axonge et 2 gouttes d'essence de bergamote, pour deux frictions, matin
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et soir. Quarante malades ont été guéris en treize jours (durée moyenne) sansaccidents. Ce moyen est très-usité en Allemagne et en Angleterre.[411]
et soir. Quarante malades ont été guéris en treize jours (Hartmann (1durée moyenne) a obtenu un effet remarquable de la décoction concentréed'ellébore blanc contre le prurit de la vulvesans accidents. Ce moyen est très-usité en Allemagne et en Angleterre.)
Dans le cas de menstruation difficile, Stevenson (2) conseille Hartmann<ref>''Annales de pratiquerdes frictions sur le sacrum avec une pommade de vératre (15 grRoulers'', 21e livr. pour180 gr, 1858. </ref> a obtenu un effet remarquable de la décoction concentrée d'axongeellébore blanc contre le prurit de la vulve.)
La teinture d'ellébore blanc a été employée en frictions avec un succèsremarquable contre les taches hépatiques. On connaît l'extrême ténacité dupityriasis versicolorDans le cas de menstruation difficile, et lStevenson<ref>'inefficacité des moyens généralement employéscontre cette affection. Spengles (3) est parvenu à la guérir en quelques joursau moyen de l'emploi à lRevue médicale'extérieur de la teinture d'ellébore blanc, février 1841. Trois casremarquables rapportés par l'auteur ne laissent aucun doute </ref> conseille de pratiquer des frictions sur l'efficacitéle sacrum avec une pommade de ce moyen, dont on chercherait en vain à expliquer le mode vératre (15 gr. pour 180 gr. d'actionaxonge.)
Plistonicus faisait des suppositoires avec lLa teinture d'ellébore blanca été employée en frictions avec un succès remarquable contre les taches hépatiques. On connaît l'extrême ténacité du ''pityriasis versicolor'', et excitait ainsile vomissement. Dioclès en faisait l'inefficacité des pessaires pour introduire dans levaginmoyens généralement employés contre cette affection. Spengles<ref>''Neue medizinisch-chirurgische Zeitung'', 1851, et produire le même effet''Bulletin de thérapeutique'', t. Dans les affections goutteuses des extré-mitésXLII, les médecins p. 43. </ref> est parvenu à la guérir en quelques jours au moyen de l'antiquité arrosaient les. pieds avec emploi à l'extérieur de la teinture d'ellébore endécoction dans blanc. Trois cas remarquables rapportés par l'eau auteur ne laissent aucun doute sur l'efficacité de mer; ces lotions produisaient des vomissements quidiminuaient les douleurs des articulationsce moyen, dont on chercherait en vain à expliquer le mode d'action.
[Quelques auteurs ont pensé que le veratrum viride ou ellébore d'Amé-rique, que Plistonicus faisait des suppositoires avec l'on a tant vanté dans ces derniers temps, sous la forme de tein-ture contre les maladies inflammatoires, telles que la pneumonie, lapleurésieellébore blanc, et excitait ainsi le rhumatisme aigu, la manie aiguëvomissement. Dioclès en faisait des pessaires pour introduire dans le vagin, et surtout la péritonitepuerpéraleproduire le même effet. Dans les affections goutteuses des extrémités, et enfin contre les palpitations du coeur, Péclampsie, la cho-réè, etc., etc., n'est qu'une variété du V. album ; mais la racine médecins de l'antiquité arrosaient les pieds avec l'ellébore.d'Amérique ou veratrum viride, quen décoction dans l'il faut bien se garder eau de confondre avecce que nous appelons ellébore vert (elleborus viridis, renonculacées), mer ; ces lotions produisaient des vomissements qui aété décrite par E. Cutter, diffère essentiellement de notre racine d'elléboreManc; mais il est très-probable qu'elles jouissent toutes diminuaient les deux douleurs des mêmespropriétésarticulations.]
VÉRATRINE. — D[Quelques auteurs ont pensé que le 'après les expériences 'veratrum viride'' ou ellébore d'Amérique, que l'on a tant vanté dans ces derniers temps, sous la forme de Magëndieteinture contre les maladies inflammatoires, telles que la vératrine exercesur pneumonie, la pleurésie, le rhumatisme aigu, la manie aiguë, et surtout la péritonite puerpérale, et enfin contre les palpitations du coeur, l'économie animale éclampsie, la chorée, etc., etc., n'est qu'une action analogue à celle des végétaux dvariété du 'où on 'V. album'' ; mais laretireracine de l'ellébore d'Amérique ou ''veratrum viride'', qu'il faut bien se garder de confondre avec ce que nous appelons ''ellébore vert'' (''elleborus viridis'', renonculacées), qui a été décrite par E. Cutter, diffère essentiellement de notre racine d'ellébore blanc ; mais il est très-probable qu'elles jouissent toutes les deux des mêmes propriétés.]
(Appliquée à lVÉRATRINE. — D'extérieur, elle agit comme rubéfiant; introduite dans après lesfosses nasalesexpériences de Magendie, elle détermine de violents éternuments souvent suivis de cé-phalalgie; à petite dose à la vératrine exerce sur l'intérieur, elle excite économie animale une action analogue à celle des nausées, des vomisse-ments, des selles abondantesvégétaux d'où on la retire.)
. Il résulte des expériences de Faivre et C. Leblanc (4) que la vératrineexerce trois actions distinctes sur Appliquée à l'organisme animalextérieur, suivant les doses plusou moins fortes de cette substance : la première action a lieu d'une ma-nière bien marquée sur le tube digestifelle agit comme rubéfiant ; la seconde sur introduite dans les organes de lacirculation et delà respirationfosses nasales, et la troisième sur le système nerveux et lesmuscles elle détermine de la vie animale. — PREMIÈRE PÉRIODE. Augmentation violents éternuments souvent suivis de la sensi-mtitécéphalalgie ; à petite dose à l'intérieur, de la contractilité et elle excite des sécrétions du tube digestif; coliques plusou moins violentesnausées, suivant les doses employées; vive agitation chez lescnevaux et les chiens; phénomènes de contractilité musculairedes vomissements, intestinscontractés, mouvements péristaltiques notablement accélérés; augmenta-™u de la sécrétion des glandes salivaires et des follicules intestinaux, soityu ou injecte la vératrine dans les urines, soit qu'on la dépose dans le tissuselles abondantes.)
■MAnnales Il résulte des expériences de RoulersFaivre et C. Leblanc<ref>''Mémoire communiqué à l'Académie des sciences'', 21° livrdécembre 1854.</ref> que la vératrine exerce trois actions distinctes sur l'organisme animal, 1858suivant les doses plus ou moins fortes de cette substance : la première action a lieu d'une manière bien marquée sur le tube digestif ; la seconde sur les organes de la circulation et de la respiration, et la troisième sur le système nerveux et les muscles de la vie animale.— PREMIÈRE PÉRIODE. Augmentation de la sensibilité, de la contractilité et des sécrétions du tube digestif ; coliques plus ou moins violentes, suivant les doses employées ; vive agitation chez les chevaux et les chiens ; phénomènes de contractilité musculaire, intestins contractés, mouvements péristaltiques notablement accélérés ; augmentation de la sécrétion des glandes salivaires et des follicules intestinaux, soit qu'on injecte la vératrine dans les urines, soit qu'on la dépose dans le tissu
W Heroe médicale, février 1841.p. 43. --medninteeh-çhirurgische Zeitung, 1851, et Rulletin de thérapeutique, t. XLII,____________________
w) Mémoire communiqué à l'Académie des sciences, décembre 1854.downloadModeText.vue.download 441 sur 1308<references/>
[412 ELLÉBORE BLANC.]
cellulaire sous-cutané. — DEUXIÈME PÉRIODE. Abattement, prostration des