== Clématite ==
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<center>'''CLÉMATITE DES HAIES'''. ''Clematis vitalba''. L.</center>
<center>''Clematis sylvestris latifolia''. BAUHBauh., TOURNTourn.</center>
<center>Herbe aux gueux, — clématite brûlante, — vigne blanche, — vigne de Salomon, — viorne,berceau de la Vierge, — aubervigne, — cranquillier.</center>
REKONCCLACÉES<center></center>RENONCULACÉES. — CLÉMATIDÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE POLÏGY!MEPOLYGYNIE. L.
Cette plante (PI. XV) croît dans toutes les haies de la France, de l'Europe,
DescriptionCette plante (Pl.—Racine grosse, fibreuse, rougeàtre. — Tige sarmenteuse, s'enlre-laçant avec XV) croît dans toutes les plantes voisineshaies de la France, sde l'étendant en longs festons et retombant en guirlandes,Europe.
'''Description'''. — Racine grosse, fibreuse, rougeâtre. — Tige sarmenteuse, s'entrelaçant avec les plantes voisines, s'étendant en longs festons et retombant en guirlandes. — Rameaux nombreux, rudes, anguleux, quelquefois longs de 2 mètres. — feuilles*de formes variables, opposées, pétiolées, toutes ailées, composées ordinairement de cinqfolioles pédicellées, cordiformes, presque ovales, aiguës à leur sommet, vertes, glabresà leurs deux faces, à grosses dentelures, presque lobées, quelquefois entières.— Pétiolesroulés en forme de vrilles. — Fleurs d'un blanc un peu candiecendré, disposées en patiicttlepanicule,à l'extrémité des rameaux (juillet-août). Quatre ou cinq sépales pélaloïdespétaloïdes, allongés,obtus et pubescents. Environ vingt étamines. — Anthères allongées. — Ovaires nom-breux nombreux surmontés d'un long style soyeux auquel succèdent autant de capsules ovales,comprimées, terminées par une longue queue plumeuse formée par le style persistai*persistant. — Fruits composés d'akènes nombreux, touffus et offrant l'aspect de plumets blancs, soyeux et abondants.
— Fruits composés d'akènes nombreux, touffus et offrant l'aspect de plumets'blaMiParties usitées'''. — Les feuilles,soyeux et abondantsles fleurs, l'écorce.
Parties usitées['''Culture'''. — Les feuilles, La clématite n'est guère cultivée que dans les fleursjardins botaniques et d'agrément ; on la multiplie de graines ou de marcottes qu'on ne sépare qu'à la deuxième année, lles clématites d'écorceornement se greffent sur la commune ; elles demandent une terre franche, légère, mêlée de terre de bruyère, et une exposition chaude et sèche ; on doit, autant que possible, garantir les fleurs du soleil.]
[Culture. — La clématite n'est guère cultivée que dans les jardins botaniques el
d'agrément; on la multiplie de graines ou de marcottes qu'on ne sépare qu'a »
deuxième année, les clématites d'ornement se greffent sur la commune; elles ae-
mandent une terre franche, légère, mêlée de terre de bruyère, et une exposition chaule
et sèche; on doit, autant que possible, garantir les fleurs du soleil.]
(1) Bulletin de thérapeutique, 15 novembre 1862, p. 402. ■[329]
(2) Voyez en outre Revue de thérapeutique,Récolte. 1803— Elle doit être faite avant la floraison, pbien que les fleurs soient aussi très-actives. 68; Gazelle des hôpitaux, 19/eïw1863; Abeille médicale, 7 décembre 1863, p. 391; Journal L'âcreté de médecine et de chinrprtiques, mars 1864, etc.downloadModeText.vuecette plante diminue considérablement par la dessiccation.download 358 sur 1308
'''Propriétés physiques et chimiques; usages économiques'''. — A une saveur, astringente, légèrement acide, la clématite joint une âcreté remarquable ; ses feuilles fraîches déterminent un sentiment d'ardeur brûlante sur la langue et dans l'arrière-bouche. On retire de ses feuilles une eau distillée laiteuse, qui répand l'odeur de l'anémone pulsatille, et excite un sentiment d'ardeur dans la gorge. Cette eau distillée doit son âcreté à une huile essentielle jaunâtre, d'une saveur brûlante, difficilement obtenue séparément, étant en petite quantité. — Les propriétés de la clématite diminuent considérablement par l'ébullition.
CLEMATITE DES HAIES[Les fleurs renferment une huile essentielle qui leur donne une odeur très-suave, se rapprochant de celle des amandes amères, mais que la distillation au contact de l'eau détruit en partie. 329]
Bécolte. — Elle doit être faite avant la floraison, bien que les fleurs soient aussi
Irès-actives. L'acre té de cette plante diminue considérablement par la dessiccation.
Propriétés physiques et chimiques; usages économiques<center>PBÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
— A une saveur, astringente, légèrement acide, la clématite joint une acre lé remar-{|align="center"quable| style="padding:0.5em; ses feuilles fraîches déterminent un sentiment d'ardeur brûlante sur la languewidth:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | et dans lA L'arrière-boucheINTÉRIEUR. On relire — Infusion, de ses feuilles une 5 à 12 gr. par 500 gr. d'eau distillée laiteusebouillante, qui répandcomme diaphorétique, à prendre en plusieurs fois.<br \>lExtrait alcoolique (1 d'odeur de lalcool sur 1 d'anémone pulsatille, herbe et excite un sentiment 8 d'ardeur dans la gorge. Cetteeau distillée doit son âcreté à une huile essentielle jaunâtre, d'une saveur brûlante), dif5 à 20 centigr.| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | ficilement obtenue séparémentPoudre, de 5 à 15 centigr., étant en petite quantitépotion, comme purgatif.—Les propriétés de la cléma-<br \>le diminuent considérablement par lA L'ébullitionEXTÉRIEUR.— Feuilles pilées, ''Q.S.'', comme vésicatoire.|}
[Les fleurs renferment une huile essentielle qui leur donne une odeur très-suave, se
rapprochant de celle des amandes amères, mais que la distillation au contact de l'eau
détruit en partie.]
PBÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSESToutes les parties de la clématite sont âcres, irritantes, rubéfiantes, vésicantes. On a préconisé cette plante comme diaphorétique et purgatif drastique dans les maladies vénériennes secondaires et tertiaires, l'hydropisie, les scrofules. Dioscoride lui attribue la propriété de guérir la lèpre. Matthiole l'a citée comme efficace, dans le traitement de la fièvre quarte. Tragus loue ses effets contre l'hydropisie. Son administration demande beaucoup de prudence. On doit commencer par des doses très-légères, et observer soigneusement son action sur le tube digestif.
A LJ'INTÉRIEUR. — Infusionai employé les jeunes bourgeons de clématite fraîchement cueillis, à la dose de 5 :\ 12 l à 3 gr. par500 , suivant l'âge, en infusion dans 150 à 200 gr. d'eau bouillante, com:i-e diaphoré-tiqueavec addition d'un peu de semences d'anis. Cette dose, prise en trois fois à prendre une heure d'intervalle, a produit chez six malades de cinq à huitévacuations alvines assez abondantes, sans coliques violentes. Une légère infusion de guimauve était administrée par tasses pour en plusieurs favoriser l'oiseffet. Ce purgatif m'a paru agir à peu près comme la gratiole. Il est, suivant la dose, cathartique, ou drastique. Les feuilles sèches, à petite dose, en décoction dans un litre d'eau à prendre par tasses, ont produit un effet diurétique très-prononcé dans un cas d'anasarque, suite de fièvre intermittente automnale négligée, chez un homme de trente et un ans, habitant le marais de Fréthun, près de Calais. L'œdème s'est complètement dissipé en dix jours.
. Extrait alcoolique (1 dLes 'alcool sur 1 d'herbe et8 dAnnales de la Société médico-chirurgicale'eau' de Liège (1863)contiennent une étude complète sur les propriétés diurétiques de cette plante et sur son emploi dans les hydropisies, l'albuminurie, 5 à 20 centigretc.
PoudreJ'ai employé la clématite à l'extérieur pour produire la vésication ; elle a un effet très-prompt et dont on peut tirer un grand parti à la campagne. Les mendiants profitent de cette propriété vésicante pour se faire des ulcérations, de 5 là le nom d’''herbe aux gueux'', vulgairement donné à 15 centigrcette plante., On l'a mise en potion, usage commepurgatifrubéfiante dans le rhumatisme et la goutte. Nicolas Cheneau appliquait les feuilles broyées sur les pieds des goutteux. Les habitants des îles Hébrides, au rapport de Haller, remédient aux douleurs de tête et à celles des membres de la même manière.
A L'EXTÉRIEUR. —Feuilles pilées, Q. S., commevésicatoire. • Toutes les parties de la clématite sont acres, irritantes, rubéfiantes, vési-cant'es. Ona préconisé cette plante comme diaphorétique et purgatif dras-tique dans les maladies vénériennes secondaires et tertiaires, l'hydropisie,les scrofules. Dioscoride lui attribue la propriété de guérir la^ lèpre. Mat-thiole l'a citée comme efficace, dans le traitement de la fièvre *quarte. Tra-gùS loue ses effets contre l'hydropisie. Son administration demande beau-coup de prudence. On doit commencer par des doses très-légères, et obser-ver soigneusement son action sur le tube digestif. J'ai employé les jeunes bourgeons de clématite fraîchement cueillis, à ladose de là 3 gr., suivant l'âge, en infusion dans 150 à 200 gr. d'eau bouil-lante, avec addition d'un peu de semences d'anis. Cette dose, prise en troisfois à une heure d'intervalle, a produit chez six malades de cinq à huitévacuations alvines assez abondantes^ sans coliques violentes. Une légèreinfusion de guimauve était administrée par tasses pour en favoriser l'effet.Ce purgatif m'a paru agir à peu près comme la gratiole. Il est, suivant ladose, cathartique., ou drastique.. Les feuilles sèches, à petite dose, en décoc-tion dans un litre d'eau à prendre par tasses, ont produit un effet diurétiquetrès-pronôncé dans un cas d'anasarque, suite de fièvre intermittente autom-nale négligée, chez un homme de trente et un ans, habitant le marais deFréthun, près de Calais. L'oedème s'est complètement dissipé en dix jours. tes Annales de la Société médico-chirurgicale de Liège (1863) contien-nent une étude complète sur les propriétés diurétiques de cette plante et' surson emploi dans les hydropisies, l'albuminurie, etc. J'ai employé la clématite à l'extérieur pour produire la vésication ; elle aun effet très-prompt et dont on peut tirer un grand parti à la campagne. Lesmendiants profitent de cette propriété vésicante pour se faire des ulcérations,ue là le nom d'herbe aux gueux, vulgairement donné à cette plante. On l'amise en usage comme rubéfiante dans le rhumatisme et la goutte. Nicolasj'jteneau appliquait les feuilles broyées sur les pieds des goutteux. Les habi-tants des îles Hébrides, au rapport de Haller, remédient aux douleurs detête et à celles des membres de la même manière. .J ai usé avec avantage de la décoction des feuilles de clématite commeuetersive détersive dans les ulcères sordides, atoniques et scrofuleux; elle détergepuissamment et promptement. Après son action la cicatrisation s'opère avecplus de rapidité. Les paysans se guérissent quelquefois de la gale par desmctions frictions avec de l'huile dans laquelle cette plante a été broyée et macérée,ws . Ces frictions peuvent exciter vivement la peau, l'enflammer, et donner lieu™wne même à un mouvement fébrile plus ou moins vif.
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La vertu antipsorique de la clématite était connue des anciens ; Pline, Dioscoride et Galien en ont parlé. Vicari, médecin d'Avignon (1)<ref>''Mémoires de la Société royale de médecine'', t. III, p. 186.</ref>, Schwilgué la citent. Curtel (''in '' Wauters) employait l'huile dans laquelle on avait fait bouillir un nouet d'écorce intérieure d*e de cette plante; il faisait frictionner tout le corps avec le nouet près d'un feu clair; après la deuxième, troisième ou quatrième friction, une éruption générale assez pénible était produite mais en huit ou dix jours on était débarrassé de la gale, même la plus invétérée.
Il est à regretter que les médecins aient laissé tomber dans l'oubli une plante aussi énergique, et qui, bien étudiée dans ses effets, peut être d'un grand secours à la thérapeutique.
(Les rameaux frais sont introduits sous la peau, en médecine vétérinaire, comme moyen révulsif.)
____________ ____________________ <references/>
(1) Mémoires de la Société royale de médecine, t. III, p. 186.
[[Catégorie:Cazin 1868|Clematite]]