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== Chiendent ==
<center>CHIENDENT. Triticum repens. L.</center>
<center>''Gramen caninum arvense, seuDioscoridisseu Dioscoridis''. BAUHBauh.— ''Gramen loliaectmloliaceum radice repente''. TOURNTourn.</center>
<center>Froment rampant, — laitue de chien, — vagon, — sainte-neige, — herbe à deux bootsbouts, tranuge.</center>
tranuge<center>GRAMINÉES. '— TRITICÉES. Fam. nat. — TRIANDRIE DIGYNIE. L.</center>
GRAMINÉES. — TRITICÉES. Fam. nat. — TRIANDRIE DIGYKIE. LPlante vivace très-répandue dans les champs et les jardins, où elle nuit aux autres végétaux en envahissant tout le terrain où elle se montre, si l'on ne prend pas soin de l'arracher.
Plante vivace '''Description'''. — Racine : tige souterraine consistant en des jets traçants très-répandue dans les champs longs, cylindriques à l'état frais, grêles, noueux, devenant anguleux et les jardinspresque carrés par la dessiccation ; jaune pâle et luisante à l'extérieur, blanche à l'intérieur. — Tiges grêles, droites, noueuses, hautes de 60 centimètres et plus. — Feuilles molles, planes, lancéolées, linéaires, longuement engainantes, légèrement velues à leur face supérieure, où ellenuifaux autres végétaux terminées en envahissant tout le terrain où elle se montrepointe aiguë, si ld'onne prend pas soin un vert clair. — Fleurs en épi droit, grêle, terminal, long de l8 à 10 centimètres ; épillets sessiles, distincts, renfermant quatre à cinq fleurs à valves aiguës, ordinairement dépourvus d'arracherarête ou de barbe. — Trois étamines, deux stigmates velus. — Fruits solitaires, un peu étroits, allongés, traversés à une de leurs faces par un sillon longitudinal.
Description. — Racine : tige souterraine consistant en des jels traçants lelongs, cylindriques à l'état frais, grêies, noueux, devenant anguleux et presque carréspar la dessiccation ; jaune pâle et luisante à l'extérieur, blanche à l'intérieurParties usitées'''. — TregrêlesLes rhizomes ou tiges traçantes, droites, noueuses, hautes de 60 centimètres et plusimproprement nommées racines. — Feuilles molles, plans,lancéolées, linéaires, longuement engainantes, légèrement velues Il est encore une autre plante de la famille des graminées à leur face supérieurelaquelle on donne le nom de chiendent,c'est l’''terminées en pointe aiguë, dandropogon ischæmum'un vert clair', L. — Fleurs en épi droit, grêle, terminât, lon>de 8 ci 10 centimètres; épillets sessiles, distincts, renfermant quatre à cinq fleursjvalves aiguës, qu'on emploie plus ordinairement dépourvus d'arête ou de barbepour faire des balais et des vergettes.— Trois étamines, dmstigmates velus. — Fruits solitaires, un peu étroits, allongés, traversés à une de leursfaces par un sillon longitudinalOn a aussi employé les feuilles et les jeunes tiges.
Partie* usitées['''Culture'''. — Les rhizomes ou tiges traçantesLe chiendent, loin d'être cultivé, improprement noniiiOEracines.— Il est encore regardé comme une autre plante de nuisible ; il se propage avec la famille des graminées plus grande rapidité ; les agriculteurs cherchent à laquelle on dot»le nom de chiendent, c'est Vandropogon ischcemum, L., qu'on emploie plus ordinaire-ment pour faire des balais el des vergettes. On a aussi employé détruire par tous les feuilles el lsjeunes tigesmoyens possibles.]
[Culture'''Récolte'''. — Le On récolte le chiendenten septembre. A la campagne, loin doù l'être cultivé, est regardé comme une plantenuisible ; il on peut pendant toute l'année se propage avec la plus grande rapidité ; les agriculteurs cherchent le procurer, on l'emploie à l'état frais, ce qui est préférable. Pour le dé-truire par tous les moyens possiblesconserver, on le bat afin d'en enlever l'épiderme, et l'on en fait ensuite de petites bottes que l'on expose au séchoir. ]
Récolte. — On récolte confond souvent dans les magasins des herboristes et dans les officines deux végétaux différents. L'un est le chiendent en septembreordinaire que nous venons de décrire. L'autre est le chiendent pied-de-poule (''panicum dactylum'', L. A la campagne, où l'on peilpendant toute l'année se le procurerpaspalum dactylon'' de De Candolle, on l'emploie à l'état fraiscynodon dactylon'' de Richard). Ce dernier est plus gros, ce la distance des nœuds plus grande; il part de ces mêmes nœuds des folioles scarieuses au nombre de trois qui esl préféraiPour le conserver, on le bat afin d'en enlever l'recouvrent les intervalles. Sous ces écailles se trouve un épidermedur, jaune, vernissé ; et à l'on en fait ensuite èpetites bottes que lintérieur, une substance blanche d'on expose au séchoirune saveur farineuse et sucrée.
On confond souvent dans les magasins des herboristes '''Propriétés physiques et dans les officines deux réjétaux différents. Lchimiques'un est le ''. — Le chiendent ordinaire que nous venons est inodore ; sa saveur est à la fois douce, farineuse, un peu sucrée et légèrement styptique. Chevalier y a trouvé du sucre en grande quantité, du mucilage, de décrirela fécule, une matière extractive ayant une saveur aromatique analogue à celle de la vanille, à laquelle on pourrait, dit-on, la substituer comme parfum. L'autre (il— Suivant Plaff, le chiendent pied-contient un sucre cristallisant en aiguilles déliées. Julia deFontenelle en a préparé un sirop et du véritable sucre. Bouchardat n'a pu l'obtenir ; mais, dit-poule (panicum dactylumil, Lil se convertit facilement en alcool par la fermentation., paspaium dàclylon Des expériences ont été faites par Chevalier pour reconnaître la quantité d'alcool fournie par 100 parties de De Candelchiendent ; mais les résultats,cynodonje crois, dàclylon de Richard)n'ont pas encore été publiés. Ce dernier Cet alcool est plus grosd'une excellente qualité. Les habitants du Nord, la distance des noeuds ftgrande; il part dans les temps de ces mêmes noeuds des folioles scarieuses au nombre disette, mélangent le chiendent réduit en poudre avec de trois pinrecouvrent les intervalles. Sous ces écailles se trouve la farine et en font un épiderme durpain nourrissant ; en Pologne on en fait du gruau. Cette racine coupée, jaunecontuse, vernissé;et à cuite dans l'intérieur, une substance blanche d'une saveur farineuse eau et sucréemêlée à du ferment, a été employée avec avec avantage à la fabrication de la bière.
Propriétés physiques et chimiques. — Lé chiendent ordinaire etinodore ; sa saveur est à la fois douce, farineuse, un peu sucrée et légèrement styplic*Chevalier y [Semmola a trouvé extrait du sucre en grande quantité, du mucilage, de la fécule, unern-lière extractive ayant une saveur aromatique analogue à celle de la vanille, à liftgros chiendent ('on pourrait, dit-on, la substituer comme parfum.— Suivant Plaff, le chiendentconWun sucre cristallisant en aiguilles déliées. Julia de Fontenelle en a préparé un siropddu véritable sucre. Bouchardat n'a pu lcynodon dactylon'obtenir; mais') une substance cristalline, dit-dont il, il se convertit facile»! 1en alcool par la fermentation. Des expériences ont été faites par Chevalier pour rie»naître la quantité d'alcool fournie par 100 parties de chiendent; mais les résultais,?crois, n'ont a pas encore été publiés. Cet alcool est d'une excellente qualité. Les liai*du Nord, dans les temps de disette, mélangent le chiendent réduit en poudre avec»!farine déterminé la nature et en font un pain nourrissant; en Pologne on en fait du gruau. Celle rac*coupée, contuse, cuile dans lqu'eau et mêlée à du ferment, il a été employée avec avait!appelée ''?à la fabrication de la bièrecynodine''.].
[Semmola a extrait du gros chiendent (cynodon dàclylon) une substance cristal»
dont il n'a pas déterminé la nature et qu'il a appelée cynodine.].
<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
A L'INTÉBIEUB.— Tisane, 15 à 30 gr. pour
I {|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIEUR. — Tisane, 15 à 30 gr. pour 1 kilogr. d'eau. On y ajoute souvent la ra-cine racine de réglisse, du nitre, de l'oxymel, etc.Il est nécessaire de contondre 1e chiendent avant de le faire bouillir.<br \>| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | Extrait : mêmes usages que la racine, et comme intermède dans la préparation des pilules, bols, etc.<br \>Suc exprimé des jeunes tiges et des feuilles, 30 à 100 gr. et plus.|}
II est nécessaire de contondre 1B chiendent
avant de le faire bouillir.
Extrait : mêmes usages que la ra^-vjcomme intermède dans la prépara'10"-pilules, bols, etc. . »[301
Suc exprimé La tisane de chiendent, dont on fait un fréquent usage en France, est émolliente, rafraîchissante, diurétique, antiphlogistique. On l'emploie dans les maladies aiguës, telles que les fièvres inflammatoires, bilieuses, les irrigations gastro-intestinales, les phlegmasies des jeunes tiges voies urinaires, les coliques hépatiques et néphrétiques, l'ictère, etc. La tisane de chiendent et de réglisse, tisane commune des m*30 hôpitaux, étanche la soif, modère la chaleur fébrile, diminue la sécheresse de la langue et fait couler librement les urines. C'est la tisane domestique dans la pratique civile : en attendant le médecin, on prend de l'eau de chiendent, et dans bon nombre de cas on ferait mieux de s'en tenir exclusivement à 100 grcette innocente boisson, que d'entasser drogue sur drogue, sans savoir, comme dit Munaret, où, quand et comment il faut en faire usage. ''Quanto plures remediorum usus necat, quam vis et plusimpetus morbi'' (Baglivi).downloadModeText.vue.download 330 sur 1308
Schenk<ref>''Journal de Hufeland'', 1813.</ref> dit avoir obtenu des guérisons extraordinaires de lésions organiques de la poitrine et de l'estomac au moyen de la décoction très-concentrée de chiendent, et il cite entre autres plusieurs lésions du pylore guéries par ce remède. Roche<ref>''Bibliothèque médicale'', 1817.</ref> a administré ce médicament à plusieurs individus affectés de lésions du pylore, et il a réussi dans un cas à faire disparaître peu à peu la maladie. Les globules homœopathiques, aidés d'un régime sévère, n'opèrent-ils pas tous les jours des cures tout aussi merveilleuses, par cela même qu'ils laissent parfaitement en repos des organes fatigués par des excès de tous genres, ou irrités depuis longtemps par l'abus de médications plus ou moins excitantes ?
Les feuilles et les jeunes tiges de chiendent, suivant Fourcroy<ref>''Encyclopédie méthodique ; Dictionnaire de médecine'', t. CHIENDENTIV, p. 804.</ref>, ont bien plus de vertus que leurs racines. On en retire un suc verdâtre, d'une saveur herbacée, douceâtre, qu'on peut donner à la dose de 100 à 500 gr. par jour, et que le célèbre chimiste que nous venons de citer considère comme un des fondants biliaires les plus actifs et en même temps les plus doux. Sylvius a remarqué que les bœufs, qui, pendant l'hiver, sont affectés de concrétions biliaires, se guérissent au printemps en mangeant les feuilles et les tiges de chiendent dans les pâturages<ref>Les bouchers trouvent souvent, depuis le mois de novembre jusqu'en avril, des pierres biliaires dans la vésicule des bœufs ; ils n'en trouvent plus depuis les mois d'avril et mai jusqu'en octobre.</ref>. Chaumeton attribue en grande partie ce résultat salutaire à l'influence du régime auquel ces animaux sont soumis au printemps dans de vastes prairies, où ils paissent et se meuvent à volonté. Je partage pleinement cette opinion. Van Swieten rapporte qu'un homme fut guéri d'une jaunisse rebelle par l'usage de l'herbe de chiendent et d'autres plantes sauvages, dont il faisait presque son unique nourriture. Autrefois, les citadins, échauffés par les plaisirs de l'hiver, les goutteux, les graveleux, les hémorrhoïdaires, les constipés, les dartreux, les couperosés, etc., prenaient chaque printemps des jus d'herbes, se mettaient au vert, et s'en trouvaient très-bien. Aujourd'hui, cet usage, qui convenait à la vie sédentaire de nos pères, est remplacé par celui des bains de mer et des eaux minérales, plus en rapport avec le besoin incessant de mouvement physique et intellectuel qui caractérise notre époque, et sans doute aussi plus appropriés à la prédominance des systèmes lymphatiques et nerveux résultant de la détérioration réelle de nos grandes populations urbaines. 301
I La tisane de chiendent, dont on fait un fréquent usage en France, est____________________
émolliente, rafraîchissante, diurétique, antiphlogistique. On l'emploie dans-: ]es maladies aiguës, telles que les fièvres inflammatoires, bilieuses, les irri-y. jajjons gastro-intestinales, les phlegmasies des voies urinaires, les coliquesi hépatiques et néphrétiques, l'ictère, etc. La tisane de chiendent et de ré-ï disse, tisane commune des hôpitaux, étanche la soif, modère la chaleur<references/>
fébrile, diminue la sécheresse de la langue et fait couler librement les
^ urines. C'est la tisane domestique dans la pratique civile: en attendant le
\ ffiedecin, on prend de l'eau de chiendent, et dans bon nombre de cas on
t ferait mieux de s'en tenir exclusivement à cette innocente boisson, que
s d'entasser drogue sur drogue,,sans savoir, comme dit Munaret, où, quand
ï. et comment il faut en faire usage. Quanto plures remediorum usus necat,
rijuamvisétimpetus morbi (Baglivi).
Schenk (1) dit avoir obtenu des guérisons extraordinaires de lésions orga-
*- niques de la poitrine et de l'estomac au moyen de la décoction très-concen-
,\trée de chiendent, et il cite entre autres plusieurs lésions du pylore guéries
i' par ce remède. Roche (2) a administré ce médicament à plusieurs individus
J lifectés, de. lésions du pylore, et il a réussi dans un cas à faire disparaître
t peu à peu la maladie. Les globules homoeopathiques, aidés d'un régime
j séyèré, n'opèrent-ils pas tous les jours des cures tout aussi merveilleuses,
f par, cela même qu'ils laissent parfaitement en repos des organes fatigués
i pardes excès de tous genres, ou irrités depuis longtemps par l'abus de
% médications plus ou moins excitantes ?
■ Lésféuilles et les jeunes tiges de chiendent, suivant Fourcroy (3), ont
! bien plus de vertus que leurs racines. On en relire un suc verdâtre, d'une
I saveur herbacée, douceâtre, qu'on peut donner à la dose de 100 à 500 gr.
par jour, et que le célèbre chimiste que nous venons de citer considère
: comme un des fondants biliaires les plus actifs et en même temps les plus
% doux. Sylvius a remarqué que les boeufs, qui, pendant l'hiver, sont affectés
î de concrétions biliaires, se guérissent au printemps en mangeant les feuilles
^ . et les tiges de chiendent dans les pâturages (4). Chaumeton attribue en
Y grande partie ce résultat salutaire à l'influence du régime auquel ces ani-
l maux sont soumis au printemps dans de vastes prairies, où ils paissent et
: se meuvent à volonté. Je partage pleinement cette opinion. Van Swieten
J rapporté qu'un homme fut guéri d'une jaunisse rebelle par l'usage de
y; l'herbede chiendent et d'autres plantes sauvages, dont il faisait presque
; son-unique nourriture. Autrefois, les citadins, échauffés par les plaisirs de
| l'hiver,' -les goutteux, les graveleux, les hémorrhoïdaires, les constipés, les
| dartreiix, les couperosés, etc., prenaient chaque printemps des jus d'herbes,
| se ^mettaient au vert, et s'en trouvaient très-bien. Aujourd'hui, cet usage,
y àuj convenait à la vie sédentaire de nos pères, est remplacé par celui des
Mains; de mer et des eaux minérales, plus en rapport avec le besoin inces-
|. sant de mouvehrent physique et intellectuel qui caractérise notre époque,
y ^^"S doute aussi- plus appropriés à la prédominance des systèmes lym-
y pûàtiques et nerveux résultant de la détérioration réelle de nos grandes po-
i pations urbaines.
• "$\J*"rml âe Hufeland, 1813.
; ■ -*[fUiothèane médicale, \z,n.
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'''fer' "oucners'trouvent souvent, depuis le mois de novembre jusqu'en avril, des pierres
î ° aires "ans la vésicule des boeufs'; ils n'en trouvent plus depuis les mois d'avril et mai jus-
;;. i)ucn octobre.
[[Catégorie:Cazin 1868]]