*bouquets de lait, haut-breton. [E. E.j.
*loez ou trinc!Jen couccoucq (lait ou oseille de coucou), breton, Nonemclator, Morlaix, 1633 (traduit le lat. « primula veris '' franç. coquu) [E. E.].
*''pestelazz. '', frioul., PmPir. - — ''pôeta'', génois, CAsCas. - conlerba — ''conterba siciliana'', Sicile, CuPANrCupani, 1696.*''bonwort, brosewort'', anc. angl., J\fowMow. - — ''cuslyppe'', angl. du Xl' XIe s., MmmMurr. - o:l·lop— ''oxlop, cowerslop'', Sh•·opshShropsh., JACKSJacks. -- cowsmoutl!— ''cowsmouth, plumrock'', écoss., JA:\1Jam. - — ''primmyrose'', Worceste1·shWorcestersh., CHAMBChamb.- — ''bird eye primrose'', angl., MuiiiiAY:· Murray.*''eier-iiugliäugli, tnubelllmopflitaubenknöpfli, badonicklibadönickli, l!eerezeiclleliheerezeicheli'', Suisse aliall., ST.\LDStald. him mclscillüssel— ''himmelschlüssel,peterscil/üsselpeterschlüssel, fascllingwoferl. fastenwüferlfaschingwöferl,kraj'krautfastenwöferl, krafkraut, petergstamm, allelujablümel, Styl'ie', Styrie, UNGERUnger.
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*lremelsleulrl. ''hemelsleutel, saint PretcrsrruytPeeterscruyt, ~leutel/Jloemensleutelbloemen'', anc. fla mflam., DoooE:-.sDodoens, 16-!4. ~- 1644.<leulelb/oemen— ''sleutelbloemen, bakkmidbakkruid, kerksleu/e/kerksleutel'', dial. flam. et holl. (A de C.-\.DE(;).
TOPONOMASTIQU~: Toponomastique : ''Es Clrrmde/iers. r:Jrande/ly. !.a lChandeliers, Chandelly, La Pécosire'écosire. lol', loc. de la Suisse r·om rom... IACCA!lll." On fait an·c la lH'imevère la tiwnc des pderins. " Franche-Comt<·. Mélu.<inc, t. 1, c. -!01. << On appelle pmzdre de perlinpinpin un remède inutile et qui n'a nul c!Tet. u HrcHELI':T, lïlOJaccard.
" l'lus frais qu'une pl'ime-,·ère. " !.ORET, .1/zz:r lristor .• lfi:i-!, <·d. dt· lll:iï, 1. 4ï:.!.
• Jaunr rommr lill cocu. se dit d« On fait avec la primevère la ''tisane des pèlerins''une personne maladive au teint jaunâtre. >> C.» Franche-dComté, ''Mélusine''Or, rt. p1, c. 401. « On appelle ''poudre de perlinpinpin'' un remède inutile et qui n'a nul effet. » Richelet, l7lO.
•< Les enfants se gardent hien de tnul" Plus frais qu'her à cette planteune primevère. » Loret, car on le persuade que cela donne la fièvreMuze histor. u env, l654, éd. de Mayenne (~lay.). rl857, I. p472.
<· On défend aux enfants de rapporter des fleurs de coucou dans la maison parce que cela empêche les poules de pondre« ''Jaune comme un cocu''. "~!ellese dit d'une personne maladive au teint jaunâtre. Saint-Ciémentin (D» C.-S.)d'Or, r. p.
" Il ne faut pas apporter « Les enfants se gardent bien de f1eurs de coucou toucher à la maison quand cette plante, car on les oies couvent paree persuade que cela ft'I'ait pél'ir les oisons dans l'oeufdonne la fièvre. » env. de Mayenne (May.). " Poitou, DES\1\'RE, r:roy., 1881p.
" Introduire un bouquet « On défend aux enfants de ces rapporter des fleurs de coucou dans lltle ferme y fait périr la maison parce que cela empêche les oisonspoules de pondre. » Melle. " Ineuil (Cher) ct Saint-Martin-duClémentin (D.-1'S. (:'\il\vre), r·r. p.
,, Les premières primevères « Il ne faut pas apporter de f1eurs de coucou à la maison quand les oies couvent paree que cela ferait périr les oisons dans l'on tioeuf. » Poitou, Desaivre, 'OII\'lCroy.' Ill' doivent pas être jetées aux oisons, cela les fer·ait périr. >> D.-S .• Bor:cHr;1881.
" Si l'on rapporte des « Introduire un bouquet de ces fleurs de l'Cite plante à la maison, dans une ferme y fait périr les oiseaux de la basse-cour deviennent boiteuxoisons. >> Castelnau» Ineuil (Cher) et Saint-deMartin-du-MontmP. (TarnNièvre), r. p.
" LA Sainte Yierge n« Les premières primevères que l'aime que les fleurs hlanches ou bleues ; elle on trouve ne peut souffrir doivent pas être jetées aux oisons, cela les jaunesferait périr. Si on veut la faire pleurer, on n'a qu'à lui présenter, à son autel» D. un bouquet de courons jaunes. >•A Yon (-S.-et-~1.), r. pBouché.
" « Si l'on rapporte des fleurs de cette plante à la maison, les oiseaux de la basse-cour deviennent boiteux. » Castelnau-de-Montm. (Tarn), r. p. « La Sainte Yierge n'aime que les fleurs blanches ou bleues ; elle ne peut souffrir les jaunes. Si on veut la faire pleurer, on n'a qu'à lui présenter, à son autel, un bouquet de courons jaunes. » Avon (S.-et-M.), r. p. « J'ai trouYé trouvé dans un recueil manuscrit ce remède contre le mal caduc: prenez de la primveireprime-verre, feuilles, fleurs et racines; arrachez-la sans la rompre ; mettez-la dans un pot à con tremontcontremont ; faites-labouillir ; après qu'l'Ile elle aura bouilli, tirez -en le jus avec un morceau de toile neuve ; donnez de ce jus à boire au malade neuf jours dur:mt durant en même quantité dans un \'CITe verre neuf; les trois premiers jours qu'il en prendra, faites dire huit messes à
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son intention, la première de saint Etienne, la seconde de saint ;llico!as ct Nicolas et la troisième de saint .Jean-llatiste Batiste et qu'à la fin de chacune de ces trois messes, le prttre prêtre qui les dira mette son étole sn•· sur la tète tête du malade et lui dise l'évangile de saint Jeau Jean el la col lede collecte du saint dont on célèbre ce jour-lù là la fête; d et lorsqu'il aura pris ce remède, cassez le Y<'ITe verre et donnez le morl'eau morceau de toile i• quelqtùm à quelqu'un pour l'honneur de Dieu.>> .» J .-B. TH !EnsThiers, 1'milé 'Traité des superstitions'', Paris, 1704, t. IllIII, p. 203.
Ll'S Les enfants placent les fleurs de coucou sur un fil, en guirlandes, les senent ct serrent et les roulent ensuite en forme de pelotes, avec lequelles ils jouent.
Les enfnnts enfants font danser sur un verre d'eau les corolles de la prim,·\"l-reprimevère. \"oir Voir sur cette op(·ration opération et les formulettcs formulettes magiques qui l'accompagnent un article que j'ai publié dans .lié/usineMélusine, 1!1001900-1901, x. X, 228-2:!0230.
" « An milku milieu d'un cercle de jeunes filles on met sur une feuille de papier une fleur de coucou qu'on fait sauter jusqu'à ce qu'elle tombe. La fille du côté de laquelle elle tombe sera celle qui sera prochainement demandée en mariage. » Poncin (Ain), r. p.
" Trnm·er « Trouver une primevère à sept godelu•·es godelures (pétales) fait qu'on se mariera dans l'année. 11 » Matignon ((:C.-du-N.). ''Rev. ded. tr. p.'', 1905, p. 214. - — « La première primevère trouvée dans l'année et donnée à une fille par un jeune homme équivaut à une demande en mariage. "» C.-du-;1/N., Rw''Rev. d. tr. p.'', l!JO:Jl905, p. 160.
Langage des fleurs. Le prime ven! est espérance. La Marguerite patience.>> LEGIIA:-iD, Le Roy de Cocagne, comédie, 1718. « La pr. est l'emblème de l'espérance. >> :'li AillE '". « Elle symbolise les plaisirs de la jeunesse et de l'amour. » Bclg. wall., Wallonia, 189\l. p. 18. - " Envoyer un bouquet de pr. à une jeune fille signifie symboliquement rupture d'amour. >> Ruffey, près Dijon, r. p. - « La primev. est la fleur symbolique des maris trompés. " Loiret, r. p.
" Les enfants déposent devant l'image de saint Germain'Langage des fleurs''. Le prime verd est ''espérance''. La Marguerite ''patience''. » Legrand, le 1er dimanche ''Le Roy de maiCocagne'', des bouquets de coucou qui sont comédie, 1718. « La pr. est l'emblème de la folie''l'espérance''. » Marie***.J« Elle symbolise les plaisirs de la jeunesse et de l'amour. CORHLET, Gloss» Belg. picwall., ''Wallonia'', 1899, p. 17()18. — « Envoyer un bouquet de pr. << Le mot catabré signifie à la fois primevère et fun, toiJlléune jeune fille signifie symboliquement ''rupture d'amour''. >J.Câteau-Cambrésis C\ord)» Ruffey, J'près Dijon, r. p. " Celte plante se trouve encore en rapport avee la folie dans cette formulette qu'on récite dans le dép— « La primev. de est la Manche : Des porions Pour les garçons ; Des jonquilles Pour lesfleur symbolique des maris trompés. » Loiret, r. p.
« Les enfants déposent devant l'image de saint Germain, le 1er dimanche de mai, des bouquets de coucou qui sont l'emblème ''de la folie''. » J. Corblet, ''Gloss. pic.'', p. 176. « Le mot ''catabré'' signifie à la fois ''primevère'' et ''fou, toqué''. » Câteau-Cambrésis (Nord), r. p. — « Cette plante se trouve encore en rapport avec la folie dans cette formulette qu'on récite dans le dép. de la Manche : Des porions Pour les garçons ; Des jonquilles Pour les
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filles ; Des margriettes Pour les fillettes ; Des proprolcs pour les folles. ll r. p.[77]
filles ; Des margriettes Pour les fillettes ; ''Des proproles pour les folles''. » r. p.
Langage des fleurs. - << La primevère signifie l' j'alleuds trop : 2·• jeune l>eaulé >> Traité curieux des couleurs, Hi-!'i. p. Ill.
'' Langage des fleurs''. — « La primevère signifie l° ''j'attends trop'' ; 2° ''jeune beauté'' » ''Traité curieux des couleurs'', 1647, p. 81. — « La primevère signifie : ''première jeunesse, désir d'amour''. Xo111>» ''Nouv. Dict. du lang. de l'amour'', 103H1836.