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[Tome IV,24]
<center>'''JUGLANDÉES'''</center> == ''Juglans regia'' == <center>'''''Juglans regia'' (Linné). — LE NOYER.'''</center>
== ''Juglans regia'' (Linné). — LE NOYER. ==
[Les titres qui suivent représentent les noms du fruit].
*fiow(/if, m., Gras (Ardèclic), r, p. — Champs (Cantal), r. p.
*noudi^é, m.. Vais (Ardéchc), c. par M. H. Vaschalde. — Langeac (Haute-Loirû), i". p.
[25]
*iiëhhi, m., Scnoncs (Vosges), c. par M. R. Fourés.
*neuhké, m., La Neuvelottc (Meurthe), L. Adam.
[26]
*noyèy\ m., Mirecouil, L, Adam, — Bagnard (Suisse), Cornu.
*noyé, m-. Vallée de Joux (Sut&se), Odin. — Bas Val., Gill. — La Chambre
[27]
*:(Savoie), r. p. — Thaon (Calv.), Guerl. de Gu. — Moatiers (Savoie), r. p. — Saint-Jean-de-Bournay (Isère), r. p.
*nàyèy m., Ineuil (Cher), r. p. — Saiot-^lémentin (Deux-Sèvres), r. p. — Cangy (Indre-et-L.), r. p. — Golbey (Vosges), r. p. — Cou In m bs, (S.-et-M.), r. p. — Poûtoise (S.-et-O.), r. p. — Guiscard (Oise), r. p* — Caudebec-les-Elb., (S.-Inf.), r. p.~ Saint-Georges-des-Gros. (Orne)^ r. p. — La Haie-Pesn. (Manche), r. p.
*nôyèj m., Ânbenton (Aisne), r. p.
*noudy\ m., env. de Toul, L. Adam. — Meuse, Lar. — Poitou, Lalam^e.
*này\ f., Pays d'Enhaut (Suisse), Odin.
[28]
*neuf lé, m., Vallée de Cleurie (Vosges), Thiriat. — Remiremont, L. Adam.
*neuf le, m., Saint Amé, Valfroicourt et Chatel (Vosges), Haillant.
*neufUy, m., Épinal, Grandvilliers, Charmois-l'Org. (Vosges), L. Adam. —*Bains (Vosges), r. p. — Ville -sur-IUon (Vosges), r. p. —- Uriménil (Vosges), Baillant.
*neuflày\ m., Badménil, Sanchey, Longuet, Maconcourt, Êpinal (Vosges), L. Adam.
*neufli, m., Docelles (Vosges), Baillant. — Épinal, L. Adam.
*neujôli, m., Vienville, Charmois dev. Br., Rouges-Eaux, Ëpinal (Vosges), L. Adam.
*neujaoH, m., Brouvelieures (Vosges), Baillant.
*neujolèy\ m., neujôlèy', m., Neufchâteau (Vosges), Adam. — Bulgnéville,*Totainville, Ménil-en-X. (Vosges), Baillant.
*neujàyèy\ m., Pargny (Vosges), L. Adam.
*neuy'joèy\ m., Autigny (Vosges), L. Adam.
*neuch'lé, m , Remiremont, L. Adam.
*nëhh'Uj m., neuhh'lé, m., Saulxures (Vosges), c. par M. R. Fourès. — Remiremont, Lunéville, L. Adam.
[29]
*càyôtij m., Attigny (Ardennes), r. p.
*ècày'tîj m., Chiny, Etalle (Luxemb. belge), c. p. M. J. Feller
[30]
*cocolar, Udine (Frioul), Nomi adop.
2. — Un lieu planté de noyers est appelé :
2. — Un lieu planté de noyers est appelé :
*nogareda^ nogaderia, nogueriay nojeria, ntwariumy noiarius, lat. du m. â., Du Gange.
*noueroie, f., anc. fr., Du Gange.
*novjarédOj f., Lozère, Mém, de la Soc. d'agric. de la L., 1837, p. U9.
*nougerê, f., nougerî, f., Deux-Sèvres, Yienne, Beaughet-Filleau.
[31]
*nouërêy f., Poitou, Vendée, Lalanne.
3. — Le fruit, quand on ne distinj^e pas s'il est accompagné^ *^n iiuti, de son écorce verte, est appelé :
3. — Le fruit, quand on ne distinj^e pas s'il est accompagné^ *^n iiuti, de son écorce verte, est appelé :
*nux j'ùglans, jugions^ nux graeca, latin, Yarron, etc.
*nux rotunda, lat. du 3* s. ap. J.-C., GargUii Martialis quàe sujifr^uut^ 1832, in-12, p. 26.
*noié esbUmado, f., prov. mod.. Castor.
6. — L'écorce verte qui recouvre la noix est appelée :
6. — L'écorce verte qui recouvre la noix est appelée :
*culiola, plur., latin, Forcellini.
*culeola, pi., lat. du m. â., Diefenbagh.
*écale, f., franc., DuEz, 1664 ; etc. — Indre-et-L., r, p. — Eure-et-L., r. p. — Troyes, Grosley.
*chale^ f., Chàteau-du-Loir (Sarthe), r. p. - Bas-Maine, Doit.
*échoie, f., Bas-Maine, Dottin. — Brulon (Sarthe), r. p. — Lion-d'Angers*(Maine-et-L.), r. p.
*chaole, f., choie, f., Bas-Maine, Don.
*échoie, f., Beaune, Bigarne. — Bas-Maine, Dott.
[40]
*hyèf*, f., Malmédy(Pays wall.), Semertier.
*hîfe, wallon, c. p. M. J. Feller.
(1) « Nous savons bien tirer le noyau de ses chalopes et escaiUea ». Bl. de Vigen.
[41]
*tan-me, masc, Ribecourt (Oise), r. p.
*tagn, m., Argelès (H»"-Pyr.), c. par M. P. Tarissan.
*tan^ tan-^f to^, m., Lauzerte (Tam-et-Gar.), r. p. — Saint- Vkicf^nt'-le^Pttl.*(Dord.), r. p. — Saint-Alvère (Dord.), c. par M. R. Fduhéb. — Arrivas*(H^«-Pyr.), c. p. M. M. Camexat. — Toulouse, TouRiws.
*ton, m., Saint-Glémentin (Deux-S.), r. p.
*ti'j m., env. de Sarlat (Dordogne), r. p.
*bourtsè, m., Suisse, Bridel. (Une noix revêtue de son écorco vrtli! vM iliL«
*bourtsa, bourtissa).
[42]
*holiejQ, espa^Dol, HotinKENS, 1590.'
7. — Noms de la seconde enveloppe de la noix ou enveloppe ligneuse :
7. — Noms de la seconde enveloppe de la noix ou enveloppe ligneuse :
*erouvèly m., Portes (Gard), r. p.
*crom^éou^ m.» pio\. mod., Castor. — Gras (Ardèche), r. p.
*crmi^bùj f.j Meanay [Jura), Rei\ de ph, /r., 1899, p. 119.
*creûchej f., Chauccnue (Doubs), r. p. —Chablis (Yonne), r. p.
*creû%e^ T., Néroudes (Cher), r, p. — Montaigu (Allier), c. p. M. J. Duchon*DE LA Jahousse. — PuljgDy (Jura), T. p. — Vitteaux.(Côte-d'Or), Rev. de phiiûL Imni:, 1899, p. 119.
*ct'^u%iii\ r, Berry, Tlssjer,
*crutxe, r, Le^ Fourgs (Doutas) » TissOT.
*clos, m., close, m., anc. prov., Raynouard.
*closca, f., Montpellier, Camp, de Magal., 31 mars 1899.
*cléské, m., Lauzerte (Tarn-et-G.), r. p. — Cassaigne (Haute-Gar.), r. p. —*Lauraguais, c. p. M. P. Fagot.
*clésk, m., Lectoure, Durrieux, Bélhad., 1892, p. 226. — Lauraguais, c. p. M. P. Fagot.
*douoss, m., Sébrazac et env. de Rodez (Aveyron), r. p.
*cracôte, f., env. de Melle (Deux-S.), Beauchet-Filleau.
*chicKro, m., chicKrèV, f., chëch^rëa, m.. Vienne, Lalanne.
*cocange, f., argot, Franc. Michel. (Les escrocs font avec les coquilles dç noix un jeu où il font des dupes) .
[44]
*té, m., Gorrèze, Béronie.
*hâgne, f., liégeois, Forir.
8. — Détacher le brou de la noix se dit :
*rascalà, languedocien, Sauvages.
9. — Casser la coquille ligneuse de la noix pour en extraire la partie comestible, se dit:
9. — Casser la coquille ligneuse de la noix pour en extraire la partie comestible, se dit:
*dénougolhd, Gourdon (Lot), c. par M. R. Fourès.
*nougolhd, Saint- Alvère (Dordogne), c. par M. R. Fourbs.
[45]
*crohi, Liège, c. p. M. J. Feller.
*craAi, Verviers, c. p. M. J. Feller.
10. — Ouvrir les noix vertes non encore mûres, pour en faire des cerneauxy se dit :
*écemer une noix, anc. fr., Oudin, 1681.
*cetmer les noix, fr., Rabelais ; Cotgrave, 1650 ; etc., (selon Cotgr. on se servait pour cela d*un cemoir).
11. — La partie comestible de la noix dépouillée de ses deux écorcc^^, v%i appelée :
*nougal, m., Aveyron, r. p. *— Gourdon et Le Vigan (Lot), c. par M, R. FOCRÉS.
*nougar^ m., Trizac (Cantal), r. p.
*noualhou^ m., Tarn, Gart. — Lalbenque (Lot), c. par M. R. Foorès.
(1) Ce mot et les antres autres dérivés de nougal servent quelquefois à désigner la cuisv^ d'une noix. Chaque cuisse est nn un petit nougal.
[46]
*gremi, m.. Valais (Suisse), Bridel.
*amande f f., français.
(1) « Nous savons bien tirer le noyau de ses chaloppes et escailles ». El. de VioeifiRB, Images de PhiJostrate, 1578, f»» 352, verso.
(2) En langage gastronomique le mot cerneau a un sens spécial : « On appelle cemeauy l'amande de la noix, lorsque la noix est encore tendre et aqueuse et que sa coque n'est pas ligneuse. On tient les cerneaux dans Teau fraîche avec un jus de citron, jusqu'au moment qu'on les servira, pour qu'ils ne se noircissent pas ». Le cannaméliste françois, 1768.
u « On dit qu'il ne faut pas être grand cuisinier pour faire la sauce aux cerneaux, parce qu'on les mange avec de Tean et du sel ». Furbtière, 1708.
On appelle aussi la noix dans cet état la noix verte :
*pèsson de la noix, t, (= partie comestible de la n.). Saint-Martin-les-ÀTranches (Manche), Rev. de rAvrànchin, 1887, p. 540.
12. — La partie comestible coupée en deux dans le sens de sa plus grande longueur, avec un couteau est appelée :
12. — La partie comestible coupée en deux dans le sens de sa plus grande longueur, avec un couteau est appelée :
*dama (*), f., Culoz (Ain), r. p.
*dème, f., env. de Belfort, Vautherin.
*moitié de la terre, f., Galais, r. p.
13. — Une monstruosité se produit quelquefois dans la noix. U arrive qu^au lieu d'avoir quatre cuisses, elle n*en a que deux, ou quelquefois trpis. On voit, dans cette amande ainsi composée, l'image d'un oiseau. On L'appelle :
13. — Une monstruosité se produit quelquefois dans la noix. U arrive qu^au lieu d'avoir quatre cuisses, elle n*en a que deux, ou quelquefois trpis. On voit, dans cette amande ainsi composée, l'image d'un oiseau. On l'appelle :
*gai, m., La Malène (Lozère), r. p.
*polè, m., Thénésol (Savoie), r. p.
*chichiriri, romagnol, Morri.
*ciiccUrriicii, Valteline, Mohtl
(1) On croit voir sur chaque partie une femme debout qu'on appelle la dame.
(2) « Quand une noix n'a que deux neuyons (cuisses^, ces neuyons assez gros ont une rt>s«4f mblance avec un pigeon plumé. Quand, le soir, en hiver, on casse des noix, chaque fois qn^on trouve un pigeon àana le tas de noix (ce qui n'est pas commnnj, on boit un coup et les ^iiri^ni malins vont même jusqu'à biger (embrasser) leur voisine ». Gentre, Jaubert. — « Traoï^Ër un Saint-Esprit porte bonheur ». Liège, Rev. d. trad. pop., 1895, p. 631. — « Si une noix n'a que trois quartiers on leur donne le nom de Saint-Esprit parce qu'ils semblent tvtmtt un oiseau, le germe forme le bec ». Hécart. « c A Liège on place des saint-esprits sût la tablette des cheminées ». G. par M. 0O. Golson.
[48]
14. — La partie comeâtible de la noix est divisée en quatre quartiers ; chacun de ces quartiers est appelé :
*cambrOy f., Portes (Gard), r. p.
*comhOj f., Thérondels (Aveyron), r. p.
*dMmba, f., Besse et Saint-Georges-de-Mons (Puy-de-D.), r. p.
*jambe, f., Bains (Vosges), r. p.
*garo, f., garro, f., Aveyron, Yayssier. — Gard, r. p. — Env. de Sarlat, c.*par M. R. FoURÉs. — Gourdon (Lot), c. par M. R. Fourès. — provenç.,*Mistral. — (Le mot garo signifie >am6e).
*dsaro, f., Gorrèze, Béronie.
*^ara, f., Pléaux (Cantal), r. p.
*keûtchdW, f., Cubry (Doubs), r. p.
*patte, f., Attigny (Ardennes), r. p..
[49]
*glaou%o^ f., languedoc., Sauvages.
15. — La pellicule ligneuse qui sépare les quatre cuisses de la noix e^t appelée :
15. — La pellicule ligneuse qui sépare les quatre cuisses de la noix e^t appelée :
*%esU, masc, français.
*%èss, m., Liège, Sehertier.
*assigou, m., Yonne, Jossier.
*ëhha, m., Angeot(env. de Belfort), Vautherin.
*zigowumoun (= violon, à cause de la ressemblance du zeste avec im vio-*lonviolon), H»*-Gar., c. p. M. P. Fagot.
*wgoiogo, m., prov. mod., Castor.
*cokiyètt\ f., Pisiy-Poville (Seine-Inf.), r. p.
[50]
*le paradis et l' enfer ^ Pissy-Poville (Seine-Inf.), r. p. (Celui qui ouvre une noix, selon qu'il trouve le zeste brisé ou non, ira en paradis ou en enfer).
*tchoufe, f., Clerval (Doubs), r. p.
16. — «Quand la partie comestible de la noix n'a ni dureté, ni consistance on dit qu'elle donne de la morve. Les cerneaux avant la fête de la Madeleine ne font que de la morve. » Dict. de Trév., 1752.
17. — La noix dont on ne peut extraire les cuisses que difficilement et par morceaux, et qui est très dure à casser, s'appelle :
*nux lignosa, lat. du 17° s., Morel, 1644.
*noix angleuse, f., franc., Morel, 1644; etc., etc. — (Il faut aller chercher les morceaux dans les angles, dans les coins).
*nou%éabaro, f., (= noix avare), anc. toulousain, J. Doujat, 1637. — Tarn, Gary.
(1) « La croix de Jésus-Christ était faite de noyer. En souvenir l'nn des clous qui ont servi A clouer J.-C. sur la croix est représenté dans le milieu du fruit ». Anvers, c. par M. 0. CoLsoN. — « Le cloti d'un saint-esprit, c.-à-d. d'une noix à trois caisses porte bonheur quand on le porte dans son soulier ». Liège, c. par M. 0. Golson. — « Le clou d'bonDieu porte bonheur quand on Tavale l'avale sans le mâcher ». Pays walI., c. p. M. J. Feller.
[51]
*pîreû%e dgèy\ f., (= noix pierreuse), Liège, Forir. (La noix est eomme si elle était en pierre).
*no%é estrecho (= noix étroite), nozé estrechano, f., prov. mod., Castor.
*nouyo éstréchanOy f., provenç. mod., La Tour-Kérié. (On dtt d'uTt avare :*Es abellan coumo uno nouyo éstréchano = il est généreux c. une noix angleuse).
*éstrétsou, m., Gorrèze, Béronie. (Le mot signifie aussi avare).
*noua fèrate, f., Provins, Bourquelot. — Troyes, Groslev. (Commt^ sJ elle était en fer).
*noce linosa, ital., Oudin, 1681.
18. — La noix gâtée et presque vide est appelée :
18. — La noix gâtée et presque vide est appelée :
*nou%é bttféco, f., languedoc. Sauvages.
*cocal buforol, m., cocal torol, m., Corrèze, Béronie.
*noua somyô, m., Centre, Jaubert.
*noua ghërlôde, f., Berry, Martelliére.
[52]
22. — Post pisces nux sit,
*::Post carnes caseus adsit.*::::Carmin, proverb. loc. comm., 1670, p. 28.
*::Unica nux prodest,*::Nocet altéra, tertia mors est. Idem.*::Addc pyro potum, nux est medicina veneno.*::::Idem.
*::Une noix fait grand bien.*::Deux c'est trop*::Trois c'est la mort. Garnertos, 4612.
*::La première est d'or*::La seconde d'argent*::La troisième de plomb.*::::Brioude, P. Le Blanc (dans MélusinCt Mélusine, t III, 525). ::Lait et poisson::Est poison::Et après le poisson::Noix est contrepoison::::L. JouBERT, Erreurs pop., 1600, p. 117.
*Lait et poisson
*Est poison
*Et après le poisson
*Noix est contrepoison
*L. JouBERT, Erreurs pop., 1600, p. 117.
[53]
24. — Pommes, poyres, cerneaux et noix
*::Ne font que gaster la voix.*::::D. Ferry, Pharos, 1683, p. ^±
25. — a L'asne, la noix et la femme veulent être battus». Garnerius, lôi'â. ^
*fié, ^uKU Madeleîiie Les noix sont pleines; A la Sunt-Lanrait On regarde dedans ; A la Saint-Christophe On les met dans le coffre ». Loiret, r. p. -^ (t Per la Madaléno La noozé es pléno, Loo rasin ¥irat, La ûgo maduro E lou fé embarat, Lon blad al granié, La pahio al pahié =
*Pour la M. y la n. est pleine, le raisin coloré, la figue mûre, le foin enfermé, le blé au grenier, la paille au grenier ». Gard, c. par M. P. FcftûUET. — « Per la Madéléina La nozé es pleîna, La figa madeoora,
*L'aménla batuda {formée), Lou raisin véy*ra, Lou bla éstréma (enfermé) t. Lunel (Hérault), c. par M. E. Pintard. — • A la Madal«lna (22 juillet) Les noués sont pleines ; A la san Bartolomi (24 août)
*La parchi su lo noyi ». Lyonnais, Puitspelu. — « lo Motolèno Lo nouzô es mièjo (à moitié pleine)^ L*omèllo {amande) pléno ». Aveyron, VAViSiER. — t A la mi-août Les noix ont le cul roux ». Ille-et- Vil., Orain (dans Mélusine, III, 181.)
*« A la sainte Croix Bonne femme bâte (2), tes noix ». Ille-et-Vil., Rev, de Ir. p. 1895, p. 579. — « A la sainte Croix Cueille tes pommes et groë
L'aménla batuda {formée), Lou raisin véy*ra, Lou bla éstréma (enfermé) t. Lunel (Hérault), c. par M. E. Pintard. — • A la Madal«lna (22 juillet) Les noués sont pleines ; A la san Bartolomi (24 août) La parchi su lo noyi ». Lyonnais, Puitspelu. — « lo Motolèno Lo nouzô es mièjo (à moitié pleine)^ L*omèllo {amande) pléno ». Aveyron, VAViSiER. — t A la mi-août Les noix ont le cul roux ». Ille-et- Vil., Orain (dans Mélusine, III, 181.) « A la sainte Croix Bonne femme bâte (2), tes noix ». Ille-et-Vil., Rev, de Ir. p. 1895, p. 579. — « A la sainte Croix Cueille tes pommes et groë (1) On t»e iMHPnl toujours de son origine.*(\>2) U. ù-a. abats.
[55]
*:(gaule) tes noix ». Ardennes, Meyrac, p. 185. —«A sanCrous, Linazou partout; Gulhis tos peros é tas nous ». Limousin^ Annuari lemoim^ 1884.
30. — a S'il pleut le jour de saint-Georges II n'y aura ni cerise ni gogue ^ . Seine-et-M., Delettre, Hist. du Montois, I, 263. — « S*il pleut à In sainte Marguerite Noix et noisettes se gâteront vite ». Franche-Comté, Rev. des tr.p., 1899, p. 444. — « Quand o mouille (t7 p/etif) le jour du mardi gras o mouille dans les cruons [dans le^ cruche$ dhuile) ». Char.-Inf., Trav. de la Soc. hist. de Saint-Jean-d'Angély, 1800» p. 69. — « Tounégré en bélhé Mounto la lato éi granié = Tonnare en février, monte la perche au grenier ; il n'y aura pas de nois i», Bas-Limousin, Ghampeval.
*Ësquilhots à pas,
*Milhoc à cas ;
*Ësquilhots à clic,
*Milhoc à chic.
*Jlfarensin (Landesj, V. Foix, Poés, pop. land. 1890, p. 29.
*« Quand las nouses voou per moulons S'as très méssatgés, emmandoui dous = Quand les noix sont agglomérées par paquets^ si tu us trois valets, renvoies en deux ». Gard, c. par M. P. Fesquet.
*<( Si à la messe de minuit il y a de la lune, il n'y aura pas de noix l'année qui vient, au contraire si la nuit est obscure ». Pilhiviers (Loiitjtjj r. p. — « Quand lous nouiès se soulelhoun per cap d'an (^) y a de
*nousés ». Lot, c. par M. A. Perbosc.
*« Sent-Antoni Gouverno l'oli = Saint-Antoine (17 janvier) gouverne rhuile, c.-à-d. que suivant la température qu'il fera à cette époque de Tannée on aura ou on n'aura pas d'huile de noix ». Bas-Limou!»,, Clément-Simon.
::Ësquilhots à pas,::Milhoc à cas ;::Ësquilhots à clic,::Milhoc à chic.::::Jlfarensin (Landesj, V. Foix, Poés, pop. land. 1890, p. 29. « Quand las nouses voou per moulons S'as très méssatgés, emmandoui dous = Quand les noix sont agglomérées par paquets^ si tu us trois valets, renvoies en deux ». Gard, c. par M. P. Fesquet. « Si à la messe de minuit il y a de la lune, il n'y aura pas de noix l'année qui vient, au contraire si la nuit est obscure ». Pilhiviers (Loiitjtjj r. p. — « Quand lous nouiès se soulelhoun per cap d'an (^) y a de nousés ». Lot, c. par M. A. Perbosc. « Sent-Antoni Gouverno l'oli = Saint-Antoine (17 janvier) gouverne rhuile, c.-à-d. que suivant la température qu'il fera à cette époque de Tannée on aura ou on n'aura pas d'huile de noix ». Bas-Limou!»,, Clément-Simon. 31 . — < « Les nouses toumboun jusqu'à san Juan, Las amendas tout l'an ». Env. de Gap, Allemand (dans Soc. d'ét. d. H.-Alp., 1844, p. 377).
32. — « S'il est année de grosses nois,se Dieuplaist, nous aurons de Tuylle ». Poes. franc, du 15" s., XI, 352. (C'est un proverbe dans le genre de ceux de La Palisse.)
*( > 1) Quand le soleil tombe sur les noyers au bout de l'an.
[56]
*Pays d'Albret, Dardy, I, 266.
34, . — « Lorsque les noyers sont chargés de noix par troupelles (grappes de noix) il y aura beaucoup de bâtards l'année suivante n.Hainaut, c.par M. 0. GOLSON.
35. — Qui a des noix, il en casse,
*::Et qui n*en a il s'en passe.::::Garnbrids, 1612.
*<c « Faute de noix on cueille des noisettes ». Orthes^ Larroque, Arrep.^*18Û7.
36. — u « Où il y a des noix on trouve des gaules. » Liège, FoRiR. — « Celui
*qui a des noix trouvera assez de pierres pour les casser ». Francisque
*Michel, Le Pays basque, p. 33.
37. — d « Nulle noix sans coque ». Gariœrius, 1612. — Il faut briser la noix
*pour manger le fruit n. Larrooue^ Arr., 1897. {Pas de plaisir sans
*peine).
38, . — V « Je fen casse ! locution de refus, de négation ; proprement : je te
*casse des noix, se dit par ironie. »
39. — « Avoir des noix quand on n'a plus de dents d. Liège, FoRm.
*::Jeune femme à vieux mari*::C^est noix dure à croc (dent) pourri.*::::Loire-inf., Poés. pop. de la Fr., Manuterit de la*Bibl. nat., VI, f«» 211.
40. — u « Abattre deux noix d*un seul coup = faire une belle réussite ». Liège, FoRiR. « Voici le coup de la noix = voilà le coup décisif ». Liège, FOMR. — « Trop tard, les noix sont gaulées ». Pays wallon, Dict. d. spots. — a Ne pas regarder à une noix = ne pas regarder de trop près ». Pays wall., Dict. d. sp. — a II a attrapé une mauvaise noix = // a attrapé un mauvais coup, il a fait des pertes considérables ». Pays wall., Dict. d. sp. — « Das ist ein harte Nusz = c'est une affaire difficile^ une chose difficile à digérer «.Allem., Poeteyin. — «Ce que tu dis se tient comme des noix sur une perche = ça n'a pas le sens
[57]
*:commun (^) ». Poitou, Lalanne. — « Noix pour noix = rendre la pareille ». Canton de Vaud, Bridel. — «c Sec comme un calot ». Eure-et-L., Desgranges. — « Il y va de cul et de tète comme une corneille qui abat des noix =il agita tort et à travers. » — «Erfaltt drein wie Kunz in die Nusse ». Locution allemande.
41. — « Payer en monnaie de singe, en coquilles de noix = ne pas payer du tout (2) ». Paris, r. p. (Si vous donnez une noix pleine à un siii^^Cj il ne vous rendra que les coquilles. Les savants expliquent la loculion par un fait historique. Un bateleur qui entrait à Paris avec des hctes curieuses pour lesquelles il devait payer des droits, n'ayant pa^; d'argent, se contenta de faire faire des cabrioles à son singe ; cëIil plut au préposé de Toctroi qui le laissa passer lui et sa ménagerie.*Les populations trouvèrent le fait tellement extraordinaire que cela passa en proverbe !!)
42. — « Depuis le temps que nous sommes ici, nous n'avons plus su entrer en matière qu'un coin de beurre en la fente d'un noyer ». 16" s., Berùalde DE Verville, Moyen de parv.^ Edit. Jacob, p. 107.
[58]
*Romande :Roman de la Rose, V, 1198. — « Li brachez (chien) est blanc comme nois ». Chrest., Perceval, cité par Godef., sub verbo brachet.
47. — a En cela gist le goust de la noix = c^est en cela que consiste le plaisir, c'est ce qui en fait le charme ». Gotgrave^ 1650. « On appelle le goût de la noix Tamorce qui sert à attraper et à persuader quelqu'un ; par allusion à la noix qu'on met aux souricières pour attraper des souris ». Leroux, Dict. comique.
50. — « Parfois, dans les veillées, la jeune fille ramasse dans sa pocbe des noix que le jeune homme fait tous ses efforts pour lui arracher. Rien n'est épargné dans cette lutte amoureuse, ni les bourrades, ni les tiraillemens, ni les coups de poing loyalement appliqués au milieu du dos : on juge habituellement du degré d'affection que se portent les deux combattans par la vigueur des gourmades qu'ils se distribuent. Ces agaceries ont d'ailleurs un but, et si les noix finissent par être saisies dans la poche de la jeune fille, on doit penser que l'époque du mariage n'est pas loin et qu'elle ne fardera pas à abandonner à son vainqueur un prix plus doux ». E. Souvestre, Le Finistère en 1836^ 1838, p. 100.
*« Lorsqu'on épluche les noix, le garçon qui en trouve encore une entière, la présente à la fille qui lui est voisine et embrasse celle-ci. Cette noix est appelée bicoiri ». Lyonnais, Puitspelu. — « Dans une soi- rée, lorsqu'on trie des noix, la personne qui trouve une noix sans être cassée est dans l'obligation d'embrasser son voisin ou sa voisine». Peux-Sèvres, Sodché.*Casser des noix à une fille = avoir des rapports intimes avec une fille :
*a Alla conter au bon Orchame
*Que sa fille estoit une infâme,
*Qu'elle en tenoit pour ses neuf mois. »
*L. RiCHBR, Ovide bouffon, 1602, p. 421.
[49]
54. — « Des noix prises avec les dents, le jour de la saint Jean, k uti jaune noyer, guérissent les maux de dents » . Ain, Depéry, Chroniques de rAiUy 1839, p. 204. — « Dans le feu de saint Jean on passe une verge de noisetier au bout de laquelle on a piqué une noix vérité On mord dans cette noix pour se préserver du mal de dents ». Vienna} Lalanne. — <( Si l'on veut être préservé du mal de dents pendant Tannée il faut faire passer dans le feu de saint Jean une branciic de noyer ayant trois noix et la faire tourner trois fois par deâsuis m tête ». Vienne, Lalànne, sub verbo jaunée. — «Porteraufeu de saint Jean un rameau de noyer avec des fruits et mettre dans sa poche unu de ces noix grillées à ce feu, préserve du mal de dents ». Doux-Sèvres, Souche, Croy, — « Trois noix cueillies de la main gauc he au retour du salut qui suit le feu de saint Jean, guérissent la colique i^. Donnemarie (Seine-et-M.), Delettre, Hist, du Montois, 1849, I, ^65. — « Un moyen préservatif des hémorrhoïdes consiste à porter ton- jours dans la poche une noix à trois coins ». Marseille, Héijis d& la Col
55.— « Si les racines d'un noyer viennent jusque sous la maison, persoimc n^'y pourra vivre, aussi ne plante-t-on jamais de noyer à proximité des habitations ». Lorient, r. p. — Même susperst. dans le Maine seloit M. DoTTiN. — « Il faut planter le gauguier en vue de l'œil du mai^ tre sinon le maître ou Tarbre mourra dans Tannée ». Pays de Bray, Dergny, I, p. 93.
56. — « La nuit de Noël on frappe les noyers avec une baguette pour qu'il y ait beaucoup de noix dans Tannée, pour que Noël sème ses noix bien fort. ». Ineuil (Cher), r. p.
[60]
:de donner des fruits ». llle-et-Vil.^ Â.D. Orain (dans Mélusine^ III, 194.)
57. — « Les feuilles de noyer, cueillies avant le lever du soleil, le jour de la saint Jean, protègent les habitations contre le feu du ciel ». Vosges, Richard, Tradit. de la Lorr.
58. — « La veille de la saint Jean on met un petit rameau de noyer (qui doit*être cueilli et placé avant le lever du soleil) à toutes les portes et fe-*nêtres fenêtres des habitations et des étables ; on croit que cela porte bonheur*aux gens de la maison et fait prospérer le bétail. D'autres disent que*cette précaution préserve les moutons de la folie ». Poitou, Beauchet-*FiLLEAU. — Même croyance en Auvergne, en Saintonge et en Lan-*guedocLanguedoc. — Dans le Puy-de-Dôme, il faut cueillir le rameau de noyer*sur un arbre qui n*ait pas encore donné de fruit. (Voir Moniteur du*Puy-de-Dôme^ 27 juin 1897). — «Si dès le matin de la saint Jean, au*soleil levé, tu as collé à ta porte une croix de feuilles de noyer et si*à la nuit tombante la croix y est encore, tu n'as rien à craindre, ni*maladies, ni peines, jusqu'à la saint Jean prochaine ». Poitou, BuJEAUD,*Rec. de Chans. pop., I, 186. — « Dans la Saintonge et l'Aunis, on*attache au cou de chaque brebis, un petit bouquet de feuilles de noyer*qui garantit pendant un an l'animal de tout charme ».NoGUÉs, Mœurs*d'autref. en Saint. y p. 182. — « A Saint-Pardoux, l'assemblée tout*entière se met à genoux autour du feu de saint Jean, chaque assis-*tant assistant tient alors à la main une branche de noyer portant deux ou trois*fruits. Ces branches grillées sur la cendre chaude sont conservées à*côté des rameaux de l'Hosanne [huis bénit) et servent à asperger*d'eau bénite les champs menacés par les orages et autres dangers ».*L. Desaivre, Le noyer et le pommier, 1879, p. 5. — « Pour empê-*cher le bétail d'être malade, on suspend dans l'écurie une branche de*noyer après l'avoir fait passer dans le feu de la Saint-Jean ». Laura-*guais Lauraguais (Haute-Gar.), c. p. M. P. Fagot. 59. — « Les noix figurent parmi les ingrédients de la soupe à Voignon servie aux mariés la première nuit de leurs noces ». Poitou, L. Desàiyre, Mytholog. locale ^ Essai sur le noyer et le pommier, Niort, 1879, p. 16. « Dans les environs de Gaillac (Tarn), quand il y a un mariage, les jeunes gens font pleuvoir une grêle de noix sur les époux agenouillés devant l'autel. Si l'époux impatienté regarde derrière lui c'est qu'il sera jaloux. » Gazette des Tribun, 15 décembre 1831.
59. — « Les noix figurent parmi les ingrédients de la soupe à Voignon servie
*aux mariés la première nuit de leurs noces ». Poitou, L. Desàiyre,
*Mytholog. locale ^ Essai sur le noyer et le pommier, Niort, 1879,
*p. 16.
*« Dans les environs de Gaillac (Tarn), quand il y a un mariage, les jeunes
*gens font pleuvoir une grêle de noix sur les époux agenouillés devant
*l'autel. Si l'époux impatienté regarde derrière :lui c'est qu'il sera ja-
*loux. » Gazette des Tribun, 15 décembre 1831.
[61]
*« Il est d^usage, dans les Hautes>Âlpes, à rentrée de chaque vtllu^u, lorsqu'on sait qu'il y passe une noce, de dresser une petite t.ibïe sur*laquelle on place deux noix confites, une pour chaque épmix, et un*verre de liqueur que les époux n'oseraient refuser de boire b moilii*chacun : ce qui signifie qu'ils doivent être unis comme les deux*coquilles d^une noix, et que pour eux tout doit être mis en commun. »*Annuaire de la cour royale de Grenoble ^ pour 1841, p. 7(i.60. — « La personne chargée de faire une demande eit mariage offre un broc de vin ; la jeune fille en retour va chercher quelque mets friand qifelle*leur sert ; mais si elle apporte une assiette de noix^ cela oquivaut à*un refus ». Landes, Delandine, Cycle des jours chrét., 18Î9, II,*247. Cf. J. DE Laporterie, Vieilles coutumes de la Ghahme, 18Ji5,*p. 5. en note. — « Dà nouti = donner des noix, refuser uoc*demande ». Béarn, Lespy.
6160. — « Se La personne chargée de faire une femme veuU que son mari ou amy l'aime fort, demande eit mariage offre un broc de vin ; la jeune fille en retour va chercher quelque mets friand qifelle leur sert ; mais si elle lui doU mettre apporte une feuille assiette de gauguier, cueillie la nuit saint Jehan taniJis qa'on*sonne nonne, en sonsouler du pied senestre, et sans faulte il l'amera*moult merveilleusement noix^ cela oquivaut à un refus ». 15* s.Landes, Evangile Delandine, Cycle des Quenouiliesjours chrét., EdlL*Jannet18Î9, 1855II, p247. 67Cf.*VJ. Les amants jettent DE Laporterie, Vieilles coutumes de la veille de Noël deux noix dans le feu. Si elles*brûlent paisiblementGhahme, leur mariage sera heureux; si elles éclatent*bruyamment leur vie future sera agitée ». Harou18Ji5, Folklp. de Godar^*ville (Hainaut)5. [Eden note. E— « Dà nouti = donner des noix, refuser uoc demande ».]. On trouve dans A. de ChesnelBéarn, Dict. des*superst. une superstit. écossaise semblableLespy.
6261. — «La veille « Se une femme veuU que son mari ou amy l'aime fort, elle lui doU mettre une feuille de Noëlgauguier, les jeunes gens vont demander des nois ou des noi-*settes au jeunes filles du village quicueillie la nuit saint Jehan taniJis qa'on sonne nonne, en les donnantsonsouler du pied senestre, offrent aussi de*et sans faulte il l'eau-de-vieamera moult merveilleusement ». Elles donnent plus de noix ou versent une plus grande15*rasade d'eau-de-vie au jeune homme qu'elles préfèrents. » Givet {Ar-*donnes), Rev. d'ArdennesEvangile des Quenouilies, EdlL Jannet, 19011855, p. 8767.
V. Les amants jettent la veille de Noël deux noix dans le feu. Si elles brûlent paisiblement, leur mariage sera heureux; si elles éclatent bruyamment leur vie future sera agitée ». Harou, Folkl. de Godarville (Hainaut). [Ed. E.]. On trouve dans A. de Chesnel, Dict. des superst. une superstit. écossaise semblable. 62. — «La veille de Noël, les jeunes gens vont demander des nois ou des noisettes au jeunes filles du village qui, en les donnant, offrent aussi de l'eau-de-vie. Elles donnent plus de noix ou versent une plus grande rasade d'eau-de-vie au jeune homme qu'elles préfèrent. » Givet (Ardennes), Rev. d'Ardennes, 1901, p. 87. 63. — « Au carnaval certaines personnes masquées parcourent les rue.^ poilant*de grands paniers de noix ; ils en jettent avec violence aux enfants*qui les poursuivent aux cris de : à gajes ! à gayes ! >v Avesnea*Avesnes (Nord), r. p.
64. — «Un lutin tout à fait nain, voyant un amas d'écalesde noix, ne put rtlenir une exclamation et les prenant pour des casseroles de tt^rre k
[62]
*Tusage :l'usage d'individus de son espèce, il dit : ah ! les beaux petits pots ! »*Watlonitty 1895, p. 34. 65. — « Un niais a un tas de noix à enlever ; il se sert d'une fourche pour les enlever et se donne un mal impossible pour ne pas aboutir. Un passant lui conseille de prendre un sac, lui disant que cela serait bien plus simple. Ce qu'il fait, tout étonné de ne pas y avoir pensé ». Nièvre, ACH. MiLLiEN, Eirennes nivem.y 1896, p. 22. 66. — « Une bonne femine possédait un noyer dont son fils fit par la suite un Christ et une écuelle. Quand elle allait prier elle s'adressait ainsi au Christ : Bon Dieu de mon noyer, frère de mon écuelle, c'est mon fils qui t'a fait. Je suis ta grand-mère ». Nampcelle-la-Cour (Aisne), c. p. M. L. B. RioMET. 67. — DEVINETTES RELATIVES A LA NOIX.(( Amer comme suie, doux comme lait. Renfermé dans un parquet ». Loiret, c. p. M. J. POQUET. • « Je suis vert et je suis sûr, je suis jaune et je suis dur, je suis blanc et doux si je suis mûr ». Picardie, Rev. d: trad. p., I, 54. — « Dur comme bois, tendre comme beurre, amer comme suie, doux comme lait ». Pic, Rev. d. trad. p., I, 54. — « Haut comme château, vert comme porée, amer comme fôtame (espèce d'herbe amère), doux comme sucre ». Melle (Deux- S.), c. p. M. A. Favraud. — « Haut monté, court accoué, vert comme porée, amer comme fôtarne ». Poitou, Lacuve, dans Rev. de tr. p., 1895, 354. « Grand comme une maison, vert comme porée, amer comme de la suie, doux comme du lait ». Valenciennes, Hecart. (( Nau coumo un douchai, Bas coumo un péchai, Yègre coumo de vinaigre, Dou coumo de mei = Haut comme un clocher, bas comme un vivier (il s'agit des branches), aigre comme du vinaigre {il s'agit du brou), doux comme le miel ». Fraisses (Loire), V. Smith (dans Mélusine, î, 264.)
65. — « Un niais a un tas de noix à enlever Haut comme maison, qui n'est pas maison; il se sert dvert comme cive, qui n'une fourche pour les*enlever et se donne un mal impossible pour ne est pas aboutir. Un pas-*sant lui conseille de prendre un saccive ; dur comme roche, lui disant que cela serait bien*plus simple. Ce ququi n'il faitest pas roche ; blanc comme lait, tout étonné de ne qui n'est pas y avoir pensé lait ». Nièvre,*ACHHaute-Bret. MiLLiEN, Eirennes nivemSébillot, Litt. or. de Haute-B.y 1896, p. 22306 ».—
66. — « Une bonne femine possédait Grand, grand comme un noyer dont son fils fit par la suite un*Christ et géant, petit, petit comme une écuelle. Quand elle allait prier elle s'adressait ainsi au*Christ : Bon Dieu de mon noyersouris, frère amer comme de mon écuelle, c'est mon fils*qui t'a fait. Je suis ta grand-mère là suie ». Nampcelle-la-Cour (Aisne)Pays wall.,*c. p. M. L. B. RioMETWallonia, 1896, 92.— « Vert tapis,
67. — • DEVINETTES RELATIVES A LA NOIX.
*(( Amer comme suie, doux comme lait. Renfermé dans un parquet ». Loi-
*ret, c. p. M. J. POQUET.
*• « Je suis vert et je suis sûr, je suis jaune et je suis dur, je suis blanc et
*doux si je suis mûr ». Picardie, Rev. d: trad. p., I, 54. — « Dur
*comme bois, tendre comme beurre, amer comme suie, doux comme
*lait ». Pic, Rev. d. trad. p., I, 54. — « Haut comme château, vert
*comme porée, amer comme fôtame (espèce d'herbe amère), doux
*comme sucre ». Melle (Deux- S.), c. p. M. A. Favraud. — « Haut
*monté, court accoué, vert comme porée, amer comme fôtarne ». Poi-
*tou, Lacuve, dans Rev. de tr. p., 1895, 354. « Grand comme une
*maison, vert comme porée, amer comme de la suie, doux comme du
*lait ». Valenciennes, Hecart.
*(( Nau coumo un douchai, Bas coumo un péchai, Yègre coumo de vinaigre,
*Dou coumo de mei = Haut comme un clocher, bas comme un vivier
*(il s'agit des branches), aigre comme du vinaigre {il s'agit du brou)^
*doux comme le miel ». Fraisses (Loire), V. Smith (dans Mélusine,
*î, 264.)
*« Haut comme maison, qui n'est pas maison; vert comme cive, qui n'est pas
*cive ; dur comme roche, qui n'est pas roche ; blanc comme lait, qui n'est
*pas lait ». Haute-Bret., Sébillot, Litt. or. de Haute-B., p. 306 ». —
*« Grand, grand comme un géant, petit, petit comme une souris, amer
*comme delà suie ». Pays wall., Wallonia, 1896, 92. — « Vert tapis,
[63]
*:mur de bois, ah ! que c'est peu de chose ! » Pays svaJL, WalL, 1896,*92. — « Bel coumo un castel, Dur coumo lou fctr^ Âmar tuumo lo*surjo {suie), E dous coumo lou mèl ». Tarn, c. p. M. A. Perbosc* —*Yerd coumo un pourrai, Loung coumo un fiai, Dou!^ coumo delmml. j^*Limous., Roux. — « Siou long couma Pilata (le tronn), Prim (mince)*couma ena pata {lès feuilles), Amar couma lou féou, Douï c^kunia lou*mèou. » Env. de Gap, F. Allemand (dans Soc. (VEtudejtdes IP^^Alpea^*1884, p. 380).*N Quatre dames dien una tsambra, An la clo et pouan p^% bada = quatre,
*dames dans une chambre, ont la clef et ne peuvt^nt pas sortir. La
*clef est le %este ». Fraisses (Loire), V. Smith (dans Méiusinei l^ 264.)
*ret, c. par M. J. Poquet. — « Quoate damiseléies éii ù trattipiit, Nou
*béyén né dio né net ». Argelès (H^-^'-Pyr.), c. p. M. M. Camélat.
*— « Quoate damiselétes Trounades en ue bipeLùLti ». Villeloa^^ue
*(H*"-Pyr.), c. p. M. M. Camélat. — « Quoate damisclûtcs, Noq bùn
*ère bruméle (^) ». Arrens (H'"-Pyr.), c. p. M, M, Casiélat, —
*« Quoate seroulétes {petites sœurs) que biben teste è barbe s». Arrena
*(Hi"-Pyr.), c. p. M. M. Camélat.
*— « Quatre d'moélës diêns on thatel que n*a ni peurleii ni f ne très :
*fout brequâr les paroês për les aveyr ». Savoie ^ Cowstawtin, Littér.
*orale de la S. — « Quatre doumasélas Que se téncii dins sas cam^
*brétas ». Hérault, Roque-Ferrier, Enigmes pop. du L^
*« Quate damiselettes en un coumben, N'aou jamèy bis ne plouye ne bfin*= quatre petites demoiselles dans un couvents iCont Jamain vu ni*pluie ni vent ». Saint-Sever (Landes), c. p. M. J. Di: Lai^ohteiuk^*« Quatre doumay'zélétos din un iéch {lit), E la zigozago al iniéch 1». Gard,*c. par M. P. Fesquet. — « Quouaté daméy'zélétos deiia im léy^ Un*rigorago (crécelle ?) aou miéy. » Pays d'Albrot, Dakî>y, I, 326. -^*« Quatre doumaïzélétos al liéit, Ambé unzigozoun^ounal mi^y ^, Lau-*raguais Lauraguais (H*«-Gar.), P. Fagot, Folkl. du Laur. — a Qualredoumoy'zé-*létos zélétos dans un lièch, Mouchiffarro es ol mièch ». Aveyron, Vaissieb,*— « Quatre doumay'zélos dins un léts, E lou gîiLin al mets ?r. Lau-*zerte Lauzerte (Tarn-et-Gar.), r. p. — « Quatre garos {jambes) dins un bel*
(1) Brumei air, temps.
[64]
*eu mai = Bois d'ici, bois de là^ %ig%ag au milieu ». Marihes (Loire),
*V. SmTH (dans Mélusine, l, 258.)
*Voir devinettes semblables de la Haute-Gar. dans RpuTrrdt^ea, V, 321.*« Devinez, devinotte, Quatre fesses dans une culotte». Loiret, c. parM. J.*PoQUET. — (( Fesse contre fesse, eune tite zézette dins Tmitan n. Saint-*Pol (Pas-de-C.), c. p. M. Ed. Edmont.*« Insolent, tu me frappes, tu me lèves ma jupe verte, tu me plonges ton*instrument entre les cuisses ». Loiret, c. par M. J. Poquet.*« Un monsieur passe, me jette une pierre, me ramasse, me fourre son ins-*trument instrument entre les cuisses, et me croquit, me croqua ». Loiret, r. p.*(Gf. P. Le Blanc, Devinettes de la Basse-Auvergne, §20.)*u Qui est-ce quia les os sur la peau ? » Lot, c. par M. A. Perbosc.
68. ~ JEUX.
*« D'une coquille de noix groslière (}) il faisait si beau, petit, joyeulx et har-*monieux harmonieux moulinet à aesle de quatre belles petites aisses d'un tran-*chouer tranchouer de vergne ». Babelais, Edit. de 1552, IV, 63. -— Ge jeu est*appelé viroidety giroulet en Limousin, selon Roux, Gramm, limons.,*faveroUe dans la Gentre, selon Jaubert, reviro gaou en Provence,*selon Mistral.
*On appelle châtelet de noix un jeu qui consiste à mettre trois noix en
*triangle, une quatrième au-dessus. Gelui qui les abat avec une autre
*noix qu'il lance d'une certaine distance, gagne le châtelet.
*« Jouer au crok. Avec une noix dans la main, votre adversaire vous en*met une autre et si vous la brisez contre la première il la gagne ».*Tourcoing, Watteeuw.*« La coquille de noix sert à faire de petits bateaux ; ou bien percée d*un*trou, elle se fixe parfaitement, monocle rustique, dans Tarcade sour-*cilière sourcilière de l'opérateur ; on fait même un binocle du meilleur genre en
(1) La noix groslière est une grosse noix d'une espèce particulière. Voyez ci-dessous«
[65]
*:réunissant les deux coquilles du fruit complet à Taide d'une ficelle*attachée derrière la tête; enfin, avec un bout de fil passé dans deuit*trous percés de chaque côté soutenant une bonne allumette de bois,*on obtient un signal assez bruyant dans le genre de celui clu niaîtrô*d*école. » Env. de Troyes, Rev, d, tr. pop,, 1898, p. 212.
56. — n Donner une gauque, c^est croiser les doigts, les paumes en dedans^ et frapper sur la tète de manière à rendre un certain son que Ton com- pare à celui d*une noix qui se brise. » Valenciennes, Hécart,
un coup sur la tête ». Quarouble (Nord), c. p. M. L. B. Riûket.
== <center>'''''Nux juglans fructu maximo''. (Bauhin) — NOYER A GROS FRUIT. =='''</center>
Noms du fruit :
*gày*, f., Dagny-Lambercy (Aisne), c. p. M. L. B. Riomet.
== <center>'''''Nux juglans fructu serotino''. (Bauhin). — NOYER DE LA SAINT-JEAN. =='''</center>
Noms du fruit :
*nux sancti Jokannis^ lat. du iQ*^ s., Bauhin.
*noix de la Saint-Jean, (ranç., Duhamel de Monceau, 1755. (Appelée ainsi
(1) A Grenoble on emploie les coquilles des plus grosses noix pour y enferio&r ilt^i Etants à l'usage des dames. J. P., ToiUtte de Flore, 1801.
[66]
:parce qu'elle est tardive et n'entre en végétation qu'à la Saint-Jean, 24 juin.)
*noix de mai, f., Dauphiné, D'Orbigny.
*como de mouton, f., Brive (Corrèze), Lépinay.
== <center>'''''Nux juglans fructu tenero et fragili putamine''. (Bauhin). — NOYER A À FRUIT TENDRE. =='''</center>
*Noms du fruit :
*noix mésange, f., franc., Duhamel du Monceau, 1755 (Les petits oiseaux la
*percent facilement avec leur bec.)
*noix de la lande, f., Haute-Vienne, Feuille du Cultivât., an Vil, p. 397.
== <center>'''''Nux juglans fructu perduro''. (Inst. rei herb.) — NOYER A À FRUIT DUR. =='''</center>
Noms du fruit : ,
*noix angleuse, f., franc., Duhamel du Monceau, 1755.
*noix bocage, f., franc., Cooverchel.
[67]
*noua ôgère, t., Poitou, Lévrier.
== <center>'''''Nux juglans bifera''. (Bauhin). =='''</center>
Nom du fruit :
*nozé aoustenqtié, f., Aix-en-Prov., Garidel.
[[Catégorie:Rolland (Flore populaire)]]