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Les habitants de la campagne .usent contre les vers d'une décoction de4 gr. environ de tan dans une tasse d'eau réduite à moitié, à prendre lematin à jeun. J'en ai vu de si bons résultats que je l'ai employée dans mapratique. Je l'administre de la même manière dans les fièvres mucoso-vcr-mineusesvermineuses, qu'on rencontre si fréquemment dans les communes ruralesbasses et humides..
Les ''Annales médicales de Roulers '' (1853) rapportent, d'après un journalhollandais le ''Tydschrift'', que l'on fait usage depuis quelque temps, en Alle-magneAllemagne, d'une préparation connue sous le nom de liquorcoriario''liquor coriario-quercimisk-spissatusquercinus inspissatus''. C'est une substance extractive, d'une couleur brune et d'une saveurastringente; on l'obtient en filtrant et en évaporant au bain-marie, jusqu'àconsistance convenable, le liquide jaune et clair provenant du tannage despeaux par l'écorce de chêne : 100 grammes donnent 2 grammes d'extraitCet extrait, introduit dans la matière médicale par Weber, d'Ilten, sous lenom d'extrait antiphthisique, est employé dans les affections pulmonairechroniques, et spécialement dans la phthisie; il a pour effet de diminuerles symptômes de cette dernière maladie, et notamment les sueurs et l'es-pectorationexpectoration. On le donne sous les formes de : 1° gouttes : extrait anliphllii-siqueantiphthisique, 12 gr.; délayez dans eau distillée ou eau de laurier-cerise 13gr15gr.,iàprendre trois fois par jour, par doses successivement croissantes, 30 àSU 50 gouttes; 2° pilules : extrait antiphthisique, 12 gr.; racine de rhubarbeeorhubarbe en poudre, 6 gr.; poudre de réglisse, ''Q. S.'' ; divisez en pilules de 13 cenligicentigr. :on donne ces pilules lorsque les gouttes ci-dessus formulées produisent 11laconstipation; 3° mixture : extrait antiphthisique, 12 gr.; délayez dans:eaude laurier-cerise, 12 gr.; acétate de morphine, 0.10 centigr.; sirop de vio-lettes violettes et de coquelicots, de chaque 30 gr.; une cuillerée à café par jour;4° potion: extrait antiphthisique, 12 gr.; délayez dans décoction de lichend'Islande, ou de carrhagaheen, 500 gr.; sucre blanc, 60 gr.
L'extrait antiphthisique a été présenté, le 20 avril 1852, à l'Académie de
médecine de Paris, par Barruel, sous le nom dd’''extrait deJuséede Jusée''. On dit l'avoiremployé avec avantage non-seulement dans la phthisie, mais aussi dans lerachitisme.
L'usage de l'écorce de chêne à l'extérieur est très-étendu et très-variéLes lavements de décoction de tan conviennent dans les diarrhées et lules dysenteries chroniques, quand rien n'en contre-indique l'emploi, dans lesécoulements muqueux du rectum. On fait des injections avec cette décoc-tion décoction dans l'urèthre et dans le vagin contre la leucorrhée, la blennorrhée,lablennorrhagie chronique, surtout chez les femmes, le boursouflement.*nique atonique du col utérin, les chutes de l'anus, etc. Swédiaur employait dans hla gonorrhée chronique une injection faite, avec 30 gr. d'écorce de chêne dans750 gr. d'eau réduits d'un tiers par l'ébullition. Mercurialis guérissait a*avec la décoction de feuilles de chêne les flueurs blanches les plus invétérées,. On l'emploie en gargarismes dans le relâchement de la luette et de l'arrière-bouche, dans l'amygdalite, le relâchement des gencives, la stomatite me»riellemercurielle, etc. (Cullen).
Howison (1) <ref>''Revue médicale'', t. III, p. 306, 1826.</ref> a proposé la décoction de tan aluné pour arrêter l'épistaxis.Dans la décoction de 15 grammes, de tan dans 1500 grammes d'eau, rédirtréduits à 1000 gr., il ajoute 2 gr. d'alun; il injecte le liquide abondammentel!abondamment et à plusieurs reprises dans les narines, et y introduit des tampons de charpiequi en sont imbibés. Lordat (2) <ref>''Gazette médicale de Toulouse'', 1852, p. 303.</ref> rapporte trois observations de métron»gies métrorrhagies très-graves qui, après avoir résisté à'Il'emploi du seigle ergoté, aux au»-sions affusions froides, à la compression de l'aorte, etc., cédèrent à la décocl*décoction d'écorce de chêne (60 gr. pour 500 gr. d'eau) injectée avec une seringue 1à
(1) Revue médicale, t. III, p. 306, 1826.____________________
(2) Gazette médicale de Toulouse, I8i2, p. 303.downloadModeText.vue.download 318 sur 1308<references/>
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matrice dans l'intérieur de l'utérus. Deux à cinq injections suffirent pouipour arrêter l'hémorrhagie.
Les bains de tan sont très-utiles dans les affections scrofuleuses, dans les