<center>CHÊNE. Quercus robur. L.</center>
<center>''Quercus cum longo pediculo''. BAUHBauh. — ''Quercus vulgaris''. LOBLob., ''Quercus racemosa''. LAMLam., COND.</center>
<center>Chêne rouvre, — chêne mâle, — rouvre, — quesne, — roi des forêts.</center>
[285]
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — L'écorce de chêne diffèresuivant l'âge de l'arbre et des branches. Celle du tronc et des vieux arbres est épaisse, très-rugueuse, crevassée, d'un brun rougeâtre à l'intérieur, et d'un vert noirâtre en dehors ; celle des arbres et des branches jeunes est lisse, presque sans crevasses, d'un rouge pâle au dedans, et d'un blanc verdâtre au dehors. D'une odeur fade, elle a un goût âcre et très-astringent dû à la grande quantité de tannin et d'acide gallique qu'elle contient, ce qui la rend plus propre que tcutes les autres substances au tannage des peaux. Réduite en poudre pour cet usage, elle prend le nom de tan. L'écorce des jeunes arbres et des jeunes branches est plus chargée de tannin. Après avoir servi à la préparation des cuirs, le tan peut former de bonnes couches pour les serres chaudes, ou être brûlé sous forme de ''mottes''. D'après les essais de Braconnot, cette écorce contient en outre du sucre incristallisable, de la pectine, du tannate de chaux, du tannate de magnésie, du tannate de potasse, etc. Le tannin qu'elle fournit paraît être uni, en outre de l'acide gallique, à quelques autres matières à un état de combinaison inexaminé. Braconnot a fait remarquer que l'écorce de chêne ne dépose pas d'apothème par des évaporations et dissolutions successives ; ce qui ne manque pas d'arriver avec le tannin de la noix de galle. Ce chimiste n'a pas non plus trouvé de corticine dans cette écorce (''in'' Soubeiran). Les glands renferment de la fécule en grande quantité. Ils ont été analysés par Loewig, qui les a trouvés formés d'huile grasse 43, de résine 52, de gomme 64, de tannin 90, d'extractif amer 52, d'amidon 385, de ligneux 319, de sels de potasse, de chaux, d'alumine, des traces, etc.<ref>''Bulletin des sciences médicales'', t. XVI, p. 460.</ref>. Suivant Bourlet, on emploie en Turquie les glands comme analeptiques ; on les enfouit dans la terre pendant quelque temps pour leur faire perdre leur amertume ; puis on les sèche et on les torréfie. Leur poudre, mêlée à du sucre et à des aromates, constituerait le ''palamoud'' des Turcs et le ''racahout'' des Arabes : ce sont des aliments de facile digestion, mais auxquels on substitue habituellement chez nous un mélange dans lequel le gland de chêne est remplacé par le cacao et des fécules (''in'' Soubeiran).
suivant [Les glands de différents chênes sont torréfiés et servent à préparer le produit que l'âge on vend sous le nom de ''Café de gland doux'', mais, il arrive souvent que l'arbre orge et des branchesl'avoine torréfiées dominent dans ce produit. Celle du Ironc et des vieux arbres est épaisse,]
très-nFueuse(La ''quercine'', crevasséematière cristalline, dvoisine de la salicine, a été trouvée par Gerber dans l'un brun rougealre à écorce du chêne. Elle est soluble dans l'intérieur, eau et dl'alcool, très-soluble dans l'un vert noirâtre enéther.)
dehors 1; celle des arbres et des branches jeunes est lisse[La ''quercit''e que Braconnot a extraite du gland du chêne se rapproche de la ''mannite'', presque sans crevasseselle cristallise en prismes transparents, dinaltérables à l'unair, solubles dans l'eau et dans l'alcool; elle a pour formule C<sub>12</sub> H<sub>12</sub> O<sub>10</sub>.
" rou^e pâle au dedansLa qurcitrine = C<sub>16</sub> H<sub>7</sub> O<sub>9</sub> HO, et dextraite par Chevreul du 'un blanc verdàtre au dehors'quercitron'' ou ''Q. Dnigra'' ou ''tinctoria'', est une odeur fadematière colorante jaune, elle a cristalline, peu soluble dans l'eau ; c'est unglycoside, les acides étendus le transforment en glycose et en ''quercétine'' (Rigaud).]
; soût acre et très-astringent dû à (Chevreul a aussi découvert dans cette écorce un corps moins soluble que le quercitrin, la grande quantité ''quercitréine'' (C<sub>32</sub> H<sub>l5</sub> O<sub>18</sub>). Elle se présente sous forme de tannin et poudre cristalline jaune foncé ; la solution (1 partie pour 4 d'acide gallique qualcool absolu, ou 300 d'elleeau bouillante) est acide.)
contient''Substances incompatibles''. — Les carbonates alcalins, l'eau de chaux, ce qui la rend plus propre que tcutes les autres substances au tannage dessels de fer et de zinc, de plomb, de mercure, la gélatine.
neauxGALLES.'Réduite en poudre pour cet usage, elle prend — On désigne sous le nom générique de tan. Lgalles, des excroissances qui se forment sur divers arbres à la suite de la piqûre d'écorce des jeunes insectes qui déposent leurs œufs dans une cavité où ils éprouvent toutes leurs métamorphoses.
- arbresLes galles que l'et des jeunes branches est on trouve sur divers chênes sont produites par un insecte du genre ''Cynips''. La plus chargée commune est celle du chêne à galles qui vient principalement d'Alep. Celles de notre pays sont formées de la même manière, elles sont moins employées et renferment moins de tannin. Après avoir servi à la pré-Elles sont entièrement sphériques, polies, rougeâtres.
Lorsqu' paràlion des cuirs, le tan peut former on coupe une noix de bonnes couches pour les serres chaudesgalle en deux, on trouve : 1° au centre une petite cavité renfermant la larve ouses débris ; 2° une couche spongieuse jaunâtre, destinée à nourrir l'animal (Guibourt) ; 3° trois ou quatre loges contenant de l'air et servant à la respiration de la larve ; 4° une substance spongieuse à structure radiée ; 5° à l'extérieur une enveloppe verte contenant de la chlorophylle et une huile essentielle.
Sur les jeunes rameaux dn chêne rouvre (' être brûlé sous forme de mottes'Q. Drobur''après les essais de Braconnot, celte écorce contient''Q. sessiflora'', Smith) et sur le tauzin (''Q. tauza'', Wild) on trouve la galle lisse que Réaumur appelait ''galle du pétiole du chêne'' ; la galle couronnée ou en couronne est produite par la piqûre des bourgeons au commencement de leur développement ; la ''galle corniculée'' se trouve au milieu des branches ; la ''galle hongroise'' ou ''gallon du Piémont'' vient sur le chêne rouvre avant la
i- en outre du sucre incristallisable, de la pectine, du tannate de chaux, du tannale de____________________
■ ■ magnésie, du tannate de potasse, etc. Le tannin qu'elle fournit paraît être uni, en outre<references/>
de l'acide gallique, à quelques autres matières à un état de combinaison inexaminé.
H Braconnot a fait remarquer que l'écorce de chêne ne dépose pas d'apothème par des[286]
.V évapôrations et dissolutions successives fécondation de l'ovaire ; ce qui ne manque pas dla 'arriver avec le tannin'galle squameuse'' ou galle en artichaut se trouve sur les chatons femelles du chêne rouvre.
•'.delà noix de galle. Ce chimiste n'a pas non plus trouvé de.corticine dans cette écorce
i: (i% Soubeiran). Les glands renferment de la fécule en grande quantité. Ils ont été ana-
i.iysés par Loewig, qui les a trouvés formés d'huile grasse U'i, de résine 52, de gomme
? 64, de.tannin 90, d'extractif amer 52, d'amidon 385, de ligneux 319, de sels de potasse,
,; de cliaûx, d'alumine, des traces, etc. (1). Suivant Bourlet, on emploie en Turquie les
r glands comme analeptiques; on les enfouit dans la terre pendant quelque temps pour
'Y leur faire perdre leur amertume ; puis on les sèche et on les torréfie. Leur poudre, înè-
':,' lée.à du sucre et à des aromates, constituerait le, palamoud des Turcs et le rucahout des
î Arabes: cesont des aliments de facile digestion, mais auxquels on substitue habiluel-
' lementonez nous un mélange dans lequel le gland de chêne est remplacé par le cacao
r et des fécules' (in Soubeiran). .
ï: [Les glands de différents chênes sont torréfiés et serve.nl à préparer le produit que
i l'on vend sous le nom de Café de gland doux, mais, il arrive souvent que l'orge et
:. l'avoine torréfiées dominent dans ce produit.]
. .{La perdue, matière cristalline, voisine de la salicine,.a été trouvée par Gerber dans
j: l'écorce du chêne. Elle est soluble dans l'eau et l'alcool, très-soluble dans l'étirer.)
ï, [La quercite que Braconnot a extraite du gland du chêne se rapproche de la mannite,
', elle cristallise en'prismes transparents, inaltérables à l'air, solubles dans l'eau et dans
i l'alcool; elle a pour formule C 12 H1- O 10.
i La qurcitrine = GleW O9 HO, extraite par Chevreul du quercitron ou Q. nigra ou
. tiuloria, est une matière colorante jaune, cristalline, peu soluble dans l'eau; c'est un
'■■',. glycoside, les acides étendus le transforment en glycose et. en quercétine (Kigaud).]
(Chevreul a aussi découvert dans cette écorce un corps moins soluble que le querci-
■; \xïïi,hquercïtréine (G3-Hl5018). Elle se présente sous l'orme de poudre cristalline jaune
;. foncé; la solution (1 partie pour k d'alcool absolu, ou 300.d'eau bouillante) est acide.)
Substances incompatibles. — Les carbonates alcalins, l'eau de chaux, les sels de fer
Y et de zir.c, de ploinb, de mercure, la gélatine.
Î SALLES.— On désigne sous le nom générique de galles, des excroissances qui se
i forment sur divers arbres à la suite de la piqûre d'insectes qui déposent leurs oeufs
;:. .dans Une cavité où ils éprouvent toutes leurs métamorphoses.
i. Les galles que.l'on trouve sur divers chênes sont produites par un insecte du genre
£. Cyms. La plus commune est celle du chêne à galles qui vient principalement d'Alep.
i Celles de notre pays sont formées de la même manière, elles sont moins employées et
'.,- renferment moifis de tannin. Elles sont entièrement, sphériques, polies, rougeâtres.
: Lorsqu'on coupe une noix de galle en deux, on trouve: 1° au centre une petite
I cavité renfermant la larve ou ses débris ; 2° une couche spongieuse jaunâtre, destinée
.;■; a nourrir l'animal (Guibourt); 3° trois ou quatre loges contenant de l'air et servant à
i . . aspiration de la larve ; k° une substance spongieuse à structure radiée ; 5° à l'exté-
; P^S une enveloppe verte contenant de la chlorophylle et une huile essentielle.
;. ourles jeunes rameaux dn chêne rouvre (Q. robur-, Q. sessiflora, Smith) et sur le
S i^f WtaUza> Wild) on trouve la galle lisse que lléaumur appelait galle du pétiole
)..Mp&né;.la galle couronnée ou en couronne est produite par la piqûre des bourgeons
!'■■ JJ Èonïmencement de leur développement ; la galle corniculée se trouve au milieu des
; manettes"; la galle hongroise ou gallon du Piémont vient sur le chêne rouvre avant la
t 1) Bulletin des sciences médicales, t. XVI, p. 460.
downloadModeText.vue.download 315 sur 1308
286 CHÊNE.
fécondation de l'ovaire ; la galle squameuse ou galle en artichaut se trouve sur les et
tons femelles du chêne rouvre.
Voici, d'après Moquin-Tandon, comment on peut diviser les galles :
*D'une seule pièce
**Régulières
***Sphériques, tuberculeuses :
****1° D'Alep
****2° Lisse
***Non sphériques, non tuberculeuses : 3° Couronnée
**Irrégulières
***Avec cornes : 4° Corniculée
***Sans cornes : 5° Hongroise
*De plusieurs pièces : 6° Squameuse
il l Sphériques ( Tuberculeuses ) 1° D'Alep.
I Régulières.. J ! [ 2» Lisse.
D'une seule pièce ) ' Non sphériques. ( Non tuberculeuses. ) 3° Couron».
)
Irrégulières. f Avec corncs ! f £«*.
V ° \ Sans cornes J 5" Hongroise,
De plusieurs pièces 6» Sqiiamons.
La noix de galle d Alep doit être préférée toute verte et non percée du trou par lequel
le cynips s'échappe; elle renferme du tannin (60 pour 100), les acides gallique, eh-
gique, et luléo-gallique, de la chlorophylle, une huile volatile, des matières cxlracfe,
de l'amidon, divers sels de potasse et de chaux, de l'acide pectique (Berzélius)cUeli
pectase (Laroque).
(L'infusion de noix de galles est un très-bon réactif pour reconnaître la présence du
fer dans une dissolution; elle y détermine un précipité noir bleuâtre de tannate de h.
L'encre esl le résultat de cette combinaison.)
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉRIEUR. — Décoction do l'écorce, 5 à
15 gr. pour 500 gr. d'eau.
Poudre de l'écorce, 2 à /j gr. en électuaire ou
dans du vin, comme astringent; 8 à 24 gr.
comme fébrifuge.Extrait aqueuxLa noix de galle d Alep doit être préférée toute verte et non percée du trou par lequel le cynips s'échappe ; elle renferme du tannin (60 pour 100), 1 à 2 gr. en pilules.Glands torréfiésles acides gallique, en infusionellagique, 30 à 40 gret lutéo-gallique, de la chlorophylle, une huile volatile, des matières extractives, de l'amidon, divers sels de potasse et de chaux, de l'acide pectique (Berzélius) et de la pectase (Laroque). par
kilogramme d(L'eau, et même à plus forteinfusion de noix de galles est un très-bon réactif pour reconnaître la présence du fer dans une dissolution ; elle y détermine un précipité noir bleuâtre de tannate de fer. L'encre est le résultat de cette combinaison.)
dose.
Glands ou cupule de glands en poudre,.'!k gr. dans du vin ou en électuaire, couuntonique astringent<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
{|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'EXTÉRIEURINTÉRIEUR. — Décoctionde l'écorce, 5 à 15 gr. pour 500 gr. d'eau.<br \>Poudre de l'écorce, 2 à 4 gr. en électuaire ou dans du vin, comme astringent ; 8 à 24 gr. comme fébrifuge.<br \>Extrait aqueux, 1 à 2 gr. en pilules.<br \>Glands torréfiés, en infusion, 30 à CO 40 gr.eipar kilogramme d'eau, et même à plus forte dose.| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | Glands ou cupule de glands en poudre, 2 à 4 gr. dans du vin ou en électuaire, comme tonique astringent.<br \><br \>A L'EXTÉRIEUR. — Décoction, 30 à 60 gr. et plus par kilogramme d'eau, pour ]olii»islotions, fomentations, gargarismes, injections, etc.<br \>mentationsVin (60 à 80 gr. par kilogramme de vin), gargarismesen fomentations, injections, etc.|}
Vin (00 à 80 gr. par kilogramme de vin),H
fomentations, injections, etc.
[L'extrait de gland doux s'obtient par déplacement ; avec l'eau, on obtient le disii*