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== Bétoine ==
<center>'''BÉTOINE. ''' Betonica officinalis. L.
''Betonica pnrpureapurpurea''. BAUHBauh., T. — Betonica vulgarior flore purpurea. PARK.''Cestron et psychotrophon Dioscoridis el et Plini.''
Cette plante vivace (PI. IX) se trouve dans les bois, les lieux ombragés, les taillis, les prairies. Description. — Racine de la grosseur du petit doigt, coudée fibreuse, chevelue,brunâtre. — Tige de 30 à 60 centimètres, simple, droite, carrée, un peu velue.—Feute— Feuilles opposées, ovales-oblongues, cordées à la base, à dentelures mousses, ridées, pubes-centespubescentes ; péliolestrèspétioles très-longs dans les feuilles inférieures, diminuant et finissant pardispi-raîlre par disparaître à mesure qu'elles qu’elles approchent du sommet de la tige. — Fleurs purpurines en verli-cilles verticillés Irès-rapprochés, formant un épi terminal (juin-septembre . — Calice inonopli)*lubuleuxmonophylle, tubuleux, poilu en dedans, divisé en cinq dents aiguës. — Corolle monopétale bilabiftmonosépale bilabiée, à tube allongé, beaucoup plus long que le calice; lèvre supérieure entière, plane, droite,ob:useobtuse, riHférieure l’inférieurer presque plane, plus large, à trois lobes, deux latéraux, petits et ar-rondisarrondis, un moyen plus grand, entier. — Quatre élamines étamines didynames, plus courtes que»que corolle. —Filets — Filets poilus. —Anthères — Anthères noirâtres. — Ovaire quadrilobè.— Siyle fllifor*Style filiforme simple. — Stigmate bifide.— Fruit tétralcône tétrakène ovoïde, au fond du calice persistant, tf"qui lui sert d'envelopped’enveloppe.
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'''Parties usitées. —Les ''' — Les racines, les feuilles et les fleurs.
['''Culture. ''' — Exposition ombragée, vient dans tous les sols, mais elle préfère laterre fraîche, se propage par semis en place faits an au printemps ou à l'automnel’automne ; on peutla multiplier par division'des pieds opérée aux mêmes époques.]
'''Propriétés pliysiques physiques et chimiques. ''' — Les racines ont une saveuramarescenle amarescente et -nauséeuse. Les feuilles, outre cette même saveur, ont un goût âpre etcomme salé. Les fleurs sont peu odorantes; mâchées, elles produisent de la sécheressedans la gorge. L'analyse L’analyse a fourni un extrait légèrement amer et un extrait alcoolique plusacre et plus aromatique. Elle ne donne point d'huile volatile.
'''PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.'''
A L'iNTÉWEonL’iNTÉRIEUR.—Infusion— Infusion, 10 à 20 gr. parkilogramme d’eau bouillante.
Conserve (fleurs fraîches sur 2 de sucre), 2 àS 5 gr.
A L'EXTÉMEonL’EXTÉRIEUR. — Poudre des feuilles et desfleurs, comme sternutatoire, une pincée, —en fumigation comme le tabac.
La béloine bétoine entre dans diverses poudres slernutatoiressternutatoires, dans l'ancienne préparation dusirop de Slcechas Stœchas composé, dans le fameux emplâtre de bétoine vanté autrefois pour laguérison des plaies de la tête et même pour les fractures du crâne, et qu'on a, avec rai-sonraison, abandonné comme tant d'autres absurdités pharmacologiques.
Rien de plus vague, de plus incertain, de plus exagéré que tout ce qui aété dit et répété sur la bétoine. Dioscoride et Galien exaltent ses vertus. Lu-cius Lucius Apulée (1) la regarde comme un remède infaillible contre quarante-sixmaladies, dont plusieurs sont très-graves, ou incurables, telles que la paraly-sieparalysie, la rage, la phthisie. Les Italiens et les Espagnols ont considéré longtempsla bétoine comme une panacée. Pour signaler une personne ou une chosedouée de qualités rares, ont dit proverbialement : Ha piu virtù che bettonica.Les médecins anglais, allemands et français ont été plus réservés, bien quepeu d'accord d’accord sur les propriétés de cette plante. Cullen la juge indigne defigurer dans la matière médicale. Hildenbrand ne la cite pas. Murray adopteavec hésitation les observations de Scopoli sur l'emploi l’emploi avantageux de labétoine dans les affections muqueuses et dans les catarrhes atoniques. Gili-bert Gilibert dit en avoir éprouvé l'utilité l’utilité dans ces dernières affections.; mais il n'a-joute n’ajoute guère de confiance à la propriété émétique et purgative cle de la racine,d'accord d’accord en cela avec Bodart, qui ne recommande cette plante que commepropre à remplacer le tabac par sa vertu sternutatoire. Néanmoins, suivantCoste et Wilmet, la racine cle dee bétoine, qu'ils ont soumise à l'expérimen-tationexpérimentation, excite des nausées, des vomissements et même des évacuations ai-mesalvines.
(1) J. « purgative de la bétoine-C.-G. Ackermann, j'aime mieux croire avec Coste et Wilmet'Tardabilium medicarnentorum scriptores antiqui'' ; 1788, quip. 128.
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la décoction de parties égales de bétoine et de plantain à prendre avant l'accès, ou matin et soir dans l'intermission. Il prescrit aussi contre ces fièvres une mixture composée de 60 gr. d'eau de bétoine, de 30 gr. d'eau de plantain et de 45 gr. de sirop d'oseille. Dans les fièvres quotidiennes, il associe la bétoine au pouliot, en décoction aqueuse.
J'ai vu un catarrhe pulmonaire chronique très-opiniâtre, chez un cultivateur âgé de quarante-six ans, céder en peu de jours aux fumigations de décoction de béloine bétoine reçues deux fois par jour, pendant une heure, clans dans les voies aériennes.
La bétoine peut être employée comme sternutatoire dans les cas où ce genre de médication est indiqué.