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FIÈVRES CONTINUESFièvres continues. —Graves — Graves (l1) considère la belladone comme un remède efficace dans certaines fièvres ataxiques accompagnées de rétrécissement de la pupille. L'action de la belladone semble justifier cette opinion.
AFFECTIONS OCULAIRESAffections oculaires. — (La belladone, agent mydriatique par excellence, est fréquemment employée dans les affections oculaires. L'introdiction d'une solution atropinée dans L'oeil amène la dilatation pupillaire dans un espace de temps qui varie entre dix et vingt minutes, et qui, dans tous les cas, est en rapport avec l’intensité de la dose. En même temps, la vue se trouble, pour deux raisons; d’abord, une plus grande surface de la lentille venant à être mise à découvert, un certain nombre de rayons divergents pénètrent dans l’oeil, et, comme le foyer de tous ces rayons ne se formeras au même point, il en résulte que le contour des objets paraît moins net. En second lieu, la belladone paralyse l’appareil accommodateur de l'oeil, qui ne peut plus s'accommoder aux petites distances (2). Sous ce rapport, on observe des différences notables entre les divers individus; il y a des yeux qui sont disposés de telle façon qu’ils peuvent encore voiries voir les objets placés à une certaine distance, tandis que d’autres ne voient pas les objets à quelque distance qu’ils soient placés.
pi (Il résulte des recherches de Lemattre que l'atropine l’atropine a un pouvoir mydriatique supérieur à celui de la saturnie daturine et l'hyosciamine, sous le rapport de la rapidité et de la durée d'action.)
PHLEGMASIESPhlegmasies. -r- — L’emploi de la belladone dans Yophthalmie l’''ophthalmie'' n'est pas nouveau. — Tragus eh parle ainsi : « ''Succus albumine ovi tempérants temperantus oculis impositus, inflammations inflammationes eorum tollit''. » — Vicat dit que, depuis longtemps, Welsh avait recommandé cette plante contre les phlegmasies de l’oeil. Dans certaines ophthalmies dont le symptôme le plus saillant est la photophobiè photophobie avec larmoiement abondant, Lisfranc faisait pratiquer des frictions sur les tempes et derrière les oreilles avec 4 gr. d’extrait de belladone délayé dans un peu d'eau. Quelquefois il faisait instiller dans l’oeil une solution de 5 à 10 centigr. de cet extrait dans 120 gr. d’eau distillée de rose pu ou de plantain. Ce traitement, que Dupuytren employait déjà depuis longtemps, a réussi dans beaucoup d’ophthalmiesqui d’ophtalmies qui avaient résisté .aux moyens ordinairement mis en usage. — Les lotions faites avec une laiD’e faible infusion de jusquiame ou de belladone sont préconisées par JungkenT Jungken, de Berlin (4), contre l’ophtalmie militaire avec irritabilité extrême des yeux. -— Sichel (5) considère les antiphlogistiques et les frictions faites avec 1 extrait de belladone, quatre à huit fois par jour, sur le front, la région sous-orbitaire, les pommettes, les tempes, comme les moyens les plus efficaces contre la photophobie. Quand le mal résiste, il y joint l'emploi de la bella-
n il1™™ d(3) ''Annales d’oculistique''oculistique, 1853.
W mémoire sur l(4) 'ophthalmie 'Mémoire sur l’ophtalmie qui règne dans l'armée l’armée belge'', p. 23. (5) ''Traite de l'ophthalmie'', p. 46.
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(I1) ''The London med. and physic. Journ''., novembre 1826.
(2) Trousseau et Pidoux, t. II, p. 63.
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L’instillation belladonée produit quelquefois un phénomène très-curieux, consistant à faire voir tous les objets plus petits que nature, que Donders, qui l’a signalé le premier et observé sur lui-même; a désigné sous le nom parfaitement approprié de ''micropsie '' (3).
Cette particularité, observée depuis par Warlomont, Cornaz, de Neuf-châtel, Sichel, van RoosbroeckRoosbrœck, paraît, vu sa rareté, n’être liée qu’à une idiosyncrasie du sujet.
La belladone ou l’atropine maintiennent la pupille dilatée pendant quatre, cinq et quelquefois huit jours. — Nous avons vu que l’opium et la solution d'extrait d’extrait de calabar pouvaient abréger cet espace de temps.)
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(1 Dûblm ) ''Dublin Journal'', juillet 1838.
(2 ) Voyez page 141.