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L action L’action de l'atropine, comparée à celle de la poudre de racine de belladone, peut-être estimée dans le rapport de 20 à 1.
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[''Papiers belladones et atropines''. — Les extraits de belladone sous forme de solutions ou de pommades, l'atropine et son sulfate, sont journellement employés depuis quelques années dans les maladies des yeux. Leur dosage par gouttes est très-infidèle, et peut-être souvent la cause d'accidents graves. D'un autre côté, les collyres ainsi appliqués coulent sur le globe oculaire et se répandent au dehors, ou bien ils sont très-rapidement absorbés. C'est dans le but d'obvier à cet inconvénient que Streatfield a proposé des papiers belladones et atropines. Ce sont des fragments de papiers sans colle imprégnés de solutions d'extraits de belladone ou d'atropine ; mais ici encore les doses étaient indéterminées. C. Le Perdriel fabrique ces papiers sous le nom de ''collyres secs gradués'' ; ce sont, des fragments de papier de Berzélius de 5 centimètres de côté divisés en 25 centimètres carrés ; ceux-ci sont à leur tour subdivisés en demi et en cinquièmes de centimètres carrés. Chaque centimètre carré reçoit exactement une solution, soit de 1 centigr. d'extrait de belladone, soit de 1 milligramme de sulfate d'atropine, de sorte qu'en découpant avec des ciseaux le papier correspondant à la quantité de principe actif qu'il veut employer, le médecin peut à volonté appliquer à l'instant même sur l’œil ou ailleurs le médicament qu'il porte dans son portefeuille. Hart a modifié le procédé de C. Le Perdriel ; il incorpore les principes actifs dans de petits pains à cacheter en gélatine que l’on humecte d’eau et que l'on applique sur l'oeil ; mais ici le dosage ne nous paraît pas aussi exact ni aussi facile qu'avec les papiers gradués : il est bien entendu que cette forme d'administration des médicaments peut être appliquée à toute autre substance active (calabar, esérine ou calabarine, morphine, strychnine, etc.), et qu'on pourrait l'appliquer à la méthode endermique.]
La belladone entre dans le baume tranquille (vulg. ''huile verte'') et clans dans l'onguent populeum, préparations qui contiennent les principes narcotiques des solanées, que l'on emploie trop rarement, et qui étaient autrefois d'un usage fréquent.
Parmi les préparations désignées pour l'usage l’usage interne, la poudre des feuilles ou de la istfv ' extrait racine, l’extrait de suc non clarifié, l'extrait l’extrait alcoolique (lorsque ces deux extraits ont nrfB préParésété bien préparés) et la teinture éthérée, paraissent être celles qui doivent mériter la préférence. Toutefois l'atropine, employée avec prudence, devra l'emporter sur toutes
les autres préparations : comme principe actif de la plante, elle offre plus de certitude et de constance dans ses effets.
Nous devons signaler le ''rob de belladone '' obtenu avec les baies à maturité dont on extrait le suc, et l'extrait de semences. Cette dernière préparation, suivant Trousseau et PiclouxPidoux, mériterait d'être employée de préférence à beaucoup d'autres préparations, en raison de ses effets plus constants.
EFFETS TOXIQUES. •— — La belladone est un poison narcotico-âcre.
Avant de parler des effets de ce poison chez l'homme, nous devons faire connaître ceux qu'il produit chez les animaux. Si l'on en croit Giacomini, les chèvres paraissent pouvoir prendre impunément cette plante. Un lapin fut nourri de belladone pendant trente jours sans en éprouver le moindre effet, même sans dilatation des pupilles (1). (Cl. Bernard s'est élevé avec force contre cette idée d'immunité acceptée sans contrôle sérieux, et qui a cours depuis trop longtemps dans la science. Mon compatriote, ami et ancien collègue Lemattre, dans son mémoire sur les alcaloïdes des solanées, couronné par l'Institut, s'exprime ainsi à ce sujet : « Les animaux dont il est question ont toujours l'estomac rempli d'aliments Lorsqu'un .principe