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« Les essais que j’ai faits sur l’aristoloche clématite, dit Bodard, ont eu lieu pendant plusieurs années en Toscane ; l'expérience m'a toujours démontré que cette espèce, qui passe pour la plus faible de toutes, possédait une grande énergie dans plusieurs indications, surtout lorsqu’il importait de ranimer les fonctions vitales de l’utérus. Je combinais alors ce médicament avec le sirop de nerprun, ou avec tout autre purgatif approprié. Cette combinaison m’a réussi dans bien des cas où les aloétiques auraient présenté beaucoup d’inconvénients. Je ne l'ai point encore essayée en France. »
['''Culture.''' — La racine d’aristoloche longue nous vient de la Provence et du Languedoc ; la ronde vient du même pays; on la propage par semis comme l’aristoloche clématite.] '''Propriétés physiques et chimiques. ''' — La racine d’aristoloche est légèrement nauséeuse ; sa saveur est vive, acre, amère. On obtient de cette racine, par l’alcool, un exUait gommo-résineux très-amer, offrant plusieurs traits d’analogie avec l'aloès. L’extrait aqueux, peu abondant, est, dit-on, d'une saveur salée, amarescente, et d'une odeur de sureau. '''PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.'''
[Les mêmes que celles de l’aristoloche clématite.] Hippocrate, Galien, Dioscoride, ont fait l’éloge de la racine d'aristoloche. Ils recommandaient de l'administrer à l'intérieur et de l'appliquer extérieurement pour faciliter la menstruation, la sortie du foetus et l’écoulement des lochies. C'est à cette dernière propriété qu'elle doit son nom. L’expérience, en effet, a confirmé sa vertu emménagogue quand il y a atonie de l’utérus ; mais elle serait nuisible aux femmes nerveuses et à celles chez lesquelles la suppression des règles est accompagnée de spasme ou de pléthore. Gilibert l’a employé avec succès dans les cas énoncés plus haut. — (Voyez ARISTOLOCHE CLÉMATITE.)
Biermann (1) a grande confiance dans l’usage prolongé de la poudre de racine d’aristoloche longue, contre les fièvres intermittentes, même les plus rebelles.
== Aristoloche ronde == '''ARISTOLOCHE RONDE ''' (PL V), Aristolochia rotunda. Se distingue de la précédente par la forme de sa racine, qui est tuberculiforme, charnue, de la grosseur d’une noix environ. De plus, ses feuilles sont à pétioles très-courts. La languette du calice est d'un pourpre foncé. [L’aristoloche ronde est de la grosseur d’un abricot, elle est mamelonnée à sa surface, amylacée, jaunâtre à l’intérieur, grise en dehors, peu odorante, mais développant une forte odeur lorsqu'on la pulvérise. L'aristoloche longue se distingue de la précédante por sa forme allongée ; sa longueur varie de 0,16 à 0,20 ; elle est grosse à proportion]. Ses propriétés thérapeutiques sont les mêmes que celles de l’aristoloche longue. On la regarde même comme plus active. Schroeder, Fernel, Cartheuser,’ Spielmann, lui donnent la préférence. Elle forme la base de la fameuse poudre du Prince de la Mirandole, ou du Duc de Portland, qui quelquefois calme les douleurs de la goutte, mais cause souvent des .accidents funestes, dont Cullen a tracé une peinture effrayante, et peut-être un peu exagérée. Cette poudre est ainsi composée : petite cen-
== Aristoloche pistoloche ==
'''ARISTOLOCHE PISTOLOCHE ''' ; '''ARISTOLOCHE CRÉNELÉE ''' (petite aristoloche) ; — Aristolochia pistolochia. L. — Cette espèce, également vivace, croît en Languedoc et en Suisse. Sa tige est grêle et s'élève s’élève peu au-dessus du sol ;sa racine est composée de fibrilles nombreuses, jaunâtres, fasciculées, partant d'une souche grosse comme une plume. Cette aristoloche, encore moins employée que celles dont nous venons de parler, et qui sont presque inusitées malgré leur énergie, paraît jouir des mêmes propriétés. Spielmann la range sur la même ligne que l’aristoloche clématite.
[[Catégorie:Cazin 1868]]'''