957
modifications
Modifications
m
aucun résumé de modification
Les propriétés de l'angélique, que je mets souvent à profit, sont plus prononcées dans la racine que dans les autres parties de la plante. Je la substitue, ainsi que le conseillent Hildenbrand et Wauters, à la serpentaire de Virginie dans les fièvres typhoïdes et adynamiques, soit en poudre, soit en infusion, ou en teinture alcoolique, dans les potions. J'ai constaté, comme Chaumeton, les bons effets d'une boisson préparée en versant 1 litre d'eau bouillante sur 30 gr. de racine d'angélique coupée en tranches minces, et ajoutant à l'infusion 4 centilitres d'eau-de-vie, 1 hectogramme de sirop de vinaigre, et quelques gouttes d'huile volatile de citron. Les malades trouvent délicieux cette espèce de punch. Chaumeton administrait aussi la racine en poudre dans les mêmes cas. « Après ce que nous avons dit de l'anis, disent Trousseau et Pidoux, il y a peu de choses à ajouter sur l'angélique, si ce n'est qu'elle a de plus que lui des propriétés toniques assez marquées qui la rendent plus recommandable dans les affections muqueuses, les fièvres catarrhales, qui laissent après elles une si profonde langueur de l'estomac et une tendance interminable à cette sécrétion blanchâtre et pultacée qui tapisse alors la muqueuse buccale, et dont la présence est tout à la fois cause et effet de cette inertie désespérante des forces digestives qui entraîne des convalescences interminables et peut être la source d'une foule de maux ultérieurs. L'infusion des jeunes tiges d'angélique rendra alors des services évidents. »
Ces mêmes tiges confites sont très-agréables au goût, corrigent la mauvaise odeur de la bouche, et facilitent la digestion. Annibal Camoux, de Nice, qui mourut à Marseille en 1759, à l'âge l’âge de cent vingt et un ans et trois mois, attribuait sa longévité à la racine d'angélique qu'il mâchait habituellement; il faut dire aussi que ce centenaire avait été longtemps soldat, qu'il