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L'extrait L’extrait d'ache était autrefois spécialement recommandé dans les fièvres quartes; on en mêlait 4 gr. avec 8 gr. d'extrait de quinquina.
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L’ache entrait dans plusieurs préparations polypharmaques des anciens, telles que l’orviétan, l’électuaire de psyllium, le phylonium romanum, les pilules dorées, la poudre lithontriptique de Renou, la bénédicte laxative, l’emplâtre de béotien, l’onguent mondificatif d’ace, etc.
( Cette plante était fort estimée des anciens; ils en tressaient des couronnes pour leurs convives. Horace dit quelque part :
<center>Non desint epulis rosæ,</center>
La racine fraiche contient un principe adorant auquel plusieurs médecins ont attribué une action nuisible sur le système nerveux. On la prescrit sèche. C’est une des cinq racines apéritives majeures des anciens. Elle a été employée de temps immémorial dans les obstructions des viscères abdominaux, dans les hydropisies, les cachexies, suite des fièvres intermittentes, l'ictère, la gravelle, etc.
Le suc exprimé des feuilles à la dose de 150 à 200 gr., est, suivant Tournefort, un très-bon fébrifuge pris au moment de l’accès. Son analogie avec celui du persil, récemment proposé pour combattre les fièvres intermittentes, m’a engagé à l’essayer. J’ai employé ce suc, à la dose de 180 gr. dans 500 gr. de décoction concentrée de la racine sèche de la même plante, prise en trois fois, entre chaque accès, dans un cas de fièvre double-tierce avec engorgement splénique , œdème des pieds , commencement d'anasarque, chez le nommé Bigand, âgé de trente-sept ans, manouvrier indigent, habitant une chaumière humide et non aérée. Ce malade avait eu, pendant le printemps de 1847, plusieurs rechutes après l'usage brusquement et plusieurs fois discontinué du sulfate de quinine. L'ache, que je trouvai dans le fossé humide qui entourait son petit jardin, le débarrassa de la fièvre et de l'infiltration séreuse en huit jours. II en continua l'usage de deux jours l'un pendant quinze jours, après lesquels il recouvra ses forces et son embonpoint. Celte plante a agi ici à la fois comme fébrifuge et comme diurétique. L'état du malade indiquait la nécessité de cette double action thérapeutique.
J'ai vu employer avec avantage, par quelques cultivateurs atteints de catarrhe pulmonaire chronique, ou d'asthme humide, une décoction de feuilles d'ache dans du lait sortant du pis de la vache, et prise à jeun.