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m'ont été très-utiles comme à la fois diurétiques et anodines. Dans ces cas, je les fais prendre en décoction. Elles déterminent un flux abondant d'urines sans trop stimuler les organes. Contre les hydropisies passives, je fais écraser sept ou huit baies dans un verre de vin blanc, que le malade prend à jeun, en y joignant l'infusion ou la décoction pour boisson.
Les feuilles, les tiges et les calices, sont également diurétiques, et conviennent surtout, à cause du principe amer qu'elles renferment, dans les cas d'asthénie que nous venons d'indiquer, et notamment clans dans la cachexie paludéenne. Les effets physiologiques de la poudre (feuilles, tiges, capsules) ont été sensibles chez les malades faibles, anémiques, et particulièrement chez les femmes chlorotiques. Plusieurs de ces dernières ont ressenti peu d'instants après son administration, même à petite dose, des bourdonnements d'oreille, un peu d'ivresse et un ralentissement assez notable du pouls. Les effets consécutifs étaient le retour du pouls à son type normal, la coloration du teint, le développement des forces musculaires. L'action diurétique a été de nouveau constatée. A forte dose, le médicament produit un sentiment de pesanteur à la région gastrique, et de la constipation. Après plusieurs jours d'emploi, il a occasionne chez deux malades quelques coliques suivies de diarrhée qui a disparu promptement. Administrée plusieurs fois après le repas, même à forte dose, cette poudre n'a nullement troublé la digestion.
Gendron, médecin à Château-du-Loir, a publié une série d'expériences sur les propriétés fébrifuges de la poudre de calices et de baies d'alkékenge. Plus tard les feuilles et les tiges ont été employées avec le même succès. Ces expériences, répétées à l’hôpital de Vendôme par Gendron et Faton, ont presque toujours réussi à guérir des fièvres intermittentes, si communes parmi les soldats casernes aux bords du Loir, et au niveau des prairies submergées. « J'ai recueilli depuis, dit Gendron, un assez grand nombre d'observations qui confirment les premières, et malgré plusieurs échecs de la médication sur les fiévreux, pendant l'automne dernier, nous n'hésitons pas à conclure que la poudre d'alkékenge; convenablement administrée, guérit un grand nombre de malades atteints de fièvres intermittentes. Ce médicament n'a ni la promptitude ni la sûreté du sulfate de quinine; mais, ne coûtant rien à nos cultivateurs, ils s'astreignent aisément à continuer son usage après l'interruption de la fièvre, et ils sont moins exposés aux récidives.