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Le radical hypothétique ou allyl est représenté par…C6 H3
L’oxyde d'allyl ...C6 Hs H5 O
L’essence d’ail ou sulfure d’allyl…C6 H5 S
Essence d’ail. Sulfocyanogène.
L'essence d'ail existe dans l'assa foetidafœtida.l]
PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
Oxymel (1 de vinaigre d'ail sur 2 de miel), 30 à 60 gr. en potion.
Vinaigre. (1 sur 12 de vinaigre), 5 à 20 gr. dans 30 à 100 gr. de tisane.
A L'EXTÉRIEUR. — En substance comme épithème rubéfiant et vésicant. Le vinaigre d'ail pour lotions, fumigations, etc. L'ail entre dans le vinaigre aromatique dit des ''Quatre-Voleurs.''
L'ail a été employé de temps immémorial comme aliment et comme assaisonnement, bien qu'il ait été tour à tour un objet d'estime et de mépris chez les anciens peuples. Les Athéniens étaient grands mangeurs d'ail. Avant de descendre dans l'arène, les lutteurs en mangeaient quelques gousses pour avoir plus de force et de courage. Chez les Romains, le peuple, les soldats, les moissonneurs, se nourrissaient d'ail. Les esprits faibles croyaient même qu'il avait la vertu d'éloigner les maléfices, comme aujourd'hui le peuple lui attribue la propriété de préserver des maladies épidémiques et même de la peste. Cependant l'ail était rarement admis dans la cuisine raffinée de Rome. Horace l'a comparé aux plus affreux poisons. De nos jours, les habitants des provinces méridionales en mettent presque tous dans leurs ragoûts. Dans ces pays, où la chaleur rend les fonctions digestives moins actives, on sent le besoin de ranimer l'estomac par l'usage des stimulants. Les habitants robustes de la haute Auvergne, des Alpes et des Pyrénées, qui vivent d'aliments grossiers, de pain mal fermenté, de viandes presque crues, font aussi beaucoup usage de l'ail, et s'en trouvent bien.
On l'emploie dans diverses maladies chroniques sans phlegmasie, les fièvres intermittentes, les hydropisies, l'asthme humide, les catarrhes chroniques, la coqueluche, le scorbut, les affections vermineuses. On l'a proposé aussi contre les fièvres typhoïdes, le typhus, la pourriture d'hôpital, le choléra.
L'emploi de l'ail comme préservatif du mauvais air est tout à fait populaire. Son odeur forte, extrêmement volatile et très-pénétrante, semble justifier son usage pendant le règne des épidémies. Je ne pense pas qu'il agisse ici seulement comme tonique stimulant. Son arôme imprégnant l'atmosphère et pénétrant dans nos humeurs, peut les modifier et s'opposer à l'intoxication qui produit les fièvres de mauvais caractère, le typhus et la peste. J'ai connu des paysans qui ont pu se préserver de fièvres intermittentes sévissant dans les marais du Calaisis, en mangeant de l'ail matin et soir. II. serait à désirer qu'on en fît un usage habituel dans les lieux aquatiques. La vertu fébrifuge de l'ail, reconnue par Celse et constatée par Bergius et. par Boerhaave, ne m'a laissé aucun doute depuis que je l'ai moi-même employé dans des cas de fièvres invétérées et accompagnées d'un état cachectique voisin de l'hydropisie. Comme les célèbres médecins que je viens de citer, je fais prendre matin et soir une gousse d'ail, que le malade mangé ; j'augmente jusqu'au nombre de six. Quand la fièvre est passée, je fais diminuer jusqu'au nombre de deux, et le malade continue ce nombre pendant plusieurs semaines. J'emploie souvent comme fébrifuge et vermifuge, chez les sujets pauvres, lymphatiques, détériorés par la misère, un vin d'ail et d'absinthe, que j'administre par cuillerées plus ou moins rapprochées, suivant l'âge et le but que je me propose. Rlokow Klokow (1) a recommandé la. teinture de bulbes d'ail, contre les fièvres intermittentes, à la dose de 15 gr. à prendre à l'approche du stade de froid, et autant à sa cessation. Il fait continuer ce remède à la même dùsedose, matin et soir, pendant quinze jours après la cessation de la fièvre.
(1) ''Gazette médicale de Paris'', 1830, p. 84.
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La propriété anthelmintique de l'ail est connue depuis des siècles, et son usage comme tel est devenu populaire. Hippocrate, Galien, Dioscoride, en font mention. Rosenstein et Tissot ont réussi à faire rendre des taenias tænias en continuant l'usage de l'ail. Le premier cite une femme qui, après avoir mangé pendant six mois une gousse d'ail tous les matins, rendit enfin un taenia tænia de 16 brasses de long. Goelis employait, contre les ascarides vermiculaires, des lavements de décoction d'ail. Le suc d'ail, à la dose de 15 gr. dans 180 gr. de lait sucré, et dont on prend une tasse matin et soir, est la meilleure préparation contre les ascarides lombricoïdes et les oxyures vermiculaires. Alibert a souvent employé avec succès des lavements préparés avec une décoction d'ail contre les ascarides qui tourmentent les enfants du premier âge. La médecine domestique, dit Roques, prescrit aux enfants tourmentés par les vers deux ou trois bulbes d'ail infusés dans du bouillon, dans du lait ou dans une tasse d'eau sucrée. Ce remède simple fait périr ou met en fuite les vers lombrics et les vers ascarides. Les paysannes se contentent de faire manger à leurs enfants quelques morceaux de pain bien frottés d'ail. On peut aussi leur appliquer sur le ventre une espèce de liniment préparé avec deux ou trois cuillerées d'huile d'olive et deux gousses d'ail écrasées.
Cependant, on ne doit employer ce bulbe qu'avec précaution chez les enfants dont les voies digestives sont irritables, et s'en abstenir dans les cas d'irritation gastro-intestinale qu'on observe fréquemment pendant la dentition. J'ai vu de graves accidents résulter de son administration - en lavements chez les enfants à la mamelle. Outre l'action immédiate de ce médicament sur la muqueuse intestinale, plus ou moins irritable, il y a action dynamique sur tout l'organisme de l'enfant par l'absorption du principe actif de l'ail. (Coster (1) emploie en lavements, contre les oxyures, une décoction de fruits d'ail.)