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__TOC__
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== Airelle ==
AIRELLE. Vaccinium myrtillus. L.
Vilisldoea, BAUH. T.
Myrtille, — raisin des bois, — gueule de lion noir, — moret, — brembollier, — brembelle,cousinier, — aradeih, — vaciet.
ERICIMIÉES, — VACCINIÊES. Fam. nat. — OCTAKDRIE MONOGYNIE. L.
L'airelle (PL II), sous-arbrisseau, habite les bois montueux, les lieux ombragés. Elle abonde à Montmorency et à l'Ile-Adam. Elle est cultivée dans les jardins. Description.— Tige se divisant presque à sa base en rameaux nombreux, angu-leuxanguleux, flexibles, verts, s'élevant à la hauteur de 30 à 60 centimètres. — Feuilles an-nuellesannuelles, alternes, ovales, glabres, aiguës, finement dentées, à pétioles courts. — Fleursblanches ou rosées en forme de grelot, solitaires et pendantes, axillaires (avril). —Calice globuleux, petit, à quatre dents.— Corolle renfermant huit étamines incluses. —Baies de la grosseur d'un pois, bleues noirâtres, ombiliquées, renfermant huit à dixpetites graines blanchâtres.
Parties usitées. — Les feuilles, les fruits.
[Culture. — On la cultive quelquefois dans les jardins ; elle demande une exposition abritée, fraîche et de la terre de bruyère ; on peut la propager de graines semées sur couches ; la marcotte réussit mieux, elle craint les transplantations, qui doivent toujours être faites en motte.]
Récolte. — Il faut prendre garde de ne pas confondre ces baies avec les fruitsde belladone, qui sont très-vénéneux. Ceux-ci sont plus noirs, plus gros, plus luisants,d'un goût fade et nauséabond, tandis que les baies d'airelle ont une saveur aigrelette etn'ont pas de calice persistant.
Propriétés physiques et chimiques.— Les baies ou fruits, soumises àla fermentation avec une certaine quantité de sucre, fournissent une liqueur vineuseagréable. On s'en sert pour colorer le vin, et même pour fabriquer, avec d'autres ingré-dientsingrédients, des vins que l'on débite comme naturels. On en fait des confitures et un sirop.La propriété colorante de ces baies les rend fort utiles à l'art tinctorial et même à lapeinture. [Les feuilles d'airelle sont assez riches en tannin, on emploie pour les rem-placer remplacer celles de l'airelle ponctuée et de la canneberge ; on peut également substituerles fruits les uns aux autres.
On confond souvent les feuilles d'airelle avec celles de bousserole ou raisin d'ours(arbutus uva ursï) ; mais celles-ci sont plus épaisses, plus coriaces, plus vertes, et lesbords de leur limbe ne sont'jamais repliés en dessous : caractère qui distingue l'airelle.
Sieber a constaté la présence de l'acide quinique dans les feuilles de l'airelle myrtille.]
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
Infusion, décoction (baies), 30 à 60 gr. parkilogramme d'eau.
Poudre, 4 gr. toutes les 2 ou 3 heures.
Extrait, 1 à 2 gr. en pilules par jour.
Suc, pour limonade, sirop, potion, etc.
(Teinture (Reiss) : baies récentes, 100 parties;alcool à 56 degrés, 1,000 parties; doses, un verre à liqueur.
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Les fruits de l'airelle, acides, légèrement styptiques, sont tempérants etastringents. Ils conviennent dans les inflammations, les fièvres inflamma-toires inflammatoires et bilieuses, la diarrhée, la dysenterie, les affections scorbutiques, etc.Les anciens en faisaient grand usage. Dioscoride les regarde comme propresà resserrer les tissus. Dodoens les prescrivait dans la diarrhée, la dysen-teriedysenterie, le choléra. Forestus les a employés dans la toux avec hémoptysie.Plasse (1) vante les bons effets de ces baies en décotion avec addition d'eaude cannelle dans la diarrhée des enfants ; quand il y a acidité des premièresvoies, il y ajoute du carbonate de potasse. Richter les donnait dans le scor-but scorbut et la diarrhée. Il prépare une décoction avec 45 gr. de ces fruits séchéset 2 litres d'eau, à laquelle il ajoute 4 gr. de corne de cerf et autant degomme arabique. Seidl (2) les a employés avec succès dans une épidémie dedysenterie ; il avait recours à la décoction de 60 gr. de baies sèches danssuffisante quantité d'eau, qu'il faisait bouillir pendant une demi-heure. Lemalade prenait une demi-tasse toutes les heures de la colature ; quelque-fois quelquefois il employait la poudre de ces baies à la dose de 4 gr. toutes les deux outrois heures. Reiss (3) considère les fruits de l'airelle comme une ressource d'autant plus précieuse dans la diarrhée chronique, que les autres moyens restent souvent sans effet, tandis que celui-ci procure au moins une amélioration momentanée dans les plus graves circonstances, et que, sans jamais être nuisible, il suffit quelquefois pour amener une guérison inespérée. Il administre l'extrait seul, sous forme de pilules de 20 centigr.. que l'on prend de 4 à 6 par jour. Bergasse (4) rapporte l'observation d'une diarrhée chronique extrêmement grave guérie par l'administration intérieure de 30 gr. de baies d'airelle. == Airelle ponctuée ==
CANNEBERGE (Vaccinium oxycoccos). A les fleurs rouges, croît dans les