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W (1) ''Journal de médecine et de chirurgie pratiques'', t. XIV, p. 7.(2) ''Abeille médicale'', 1854.
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(Outre ses avantages'comme moyen compressif, l'amadou l’amadou peut retenir dans les mailles de son tissu des substances médicamenteuses liquides, dont on désire associer l'action topique à la compression elle-même. C'est ainsi que, dans ces derniers temps, le professeur Nélaton a employé avec succès, contre les tumeurs synoviales du poignet, des rondelles graduées d'agaric imbibées d'alcool et maintenues par plusieurs tours de bande. A l'exemple du maître, j'ai parfaitement réussi dans trois cas de ganglion, après l'usage de cette application continuée pendant deux mois environ.)
Les Lapons préparent avec l'agaric amadouvier une espèce de moxa, qu'ils appliquent dans diverses maladies, et spécialement dans les affections rhumatismales et goutteuses. J. Guérin fait un fréquent usage de petits morceaux d'amadou de 1 centimètre carré, qu'il fixe sur la peau avec de la salive, et auxquels il met le feu à l'aide d'une allumette dont la flamme a été soufflée. Ce moxa est surtout employé contre la carie scrofuleuse. «Rien n'est plus facile à improviser que celte médication externe, grâce à laquelle cependant cette affection articulaire, qui paraissait devoir nécessiter tôt ou tard l'amputation d'un membre, a pu guérir en plusieurs mois et ne laisser après elle qu'une semi-ankilose. On place ordinairement deux de ces moxas chaque jour ou tous les deux jours, jusqu'à la concurrence de vingt, trente, et quarante, suivant les cas. Ils ne doivent que rubéfier la peau, sans soulever l'épiderme ni produire d'eschares. C'est donc un révulsif peu douloureux et qui, sous ce rapport, offre une ressource précieuse chez les femmes et chez les enfants (1). »
Bafico, dans un mémoire sur le traitement de l’onyxis, présenté à l'Académie de médecine de Paris (séance du 1er juillet 1851), a proposé, pour le redressement de l'ongle, de substituer aux plaques de plomb, de fer-blanc, à la charpie, et à tous les moyens de soulèvement de l'ongle incarné, l'agaric, substance douce, souple, imputrescible, qui adhère sans agglutination. Bafico a fait usage de ce procédé si simple avec un succès constant. L'une des conditions de la réussite est la prolongation pendant quelque temps de l'introduction de l'amadou sous le bord de l'ongle, jusqu'à ce que sa tendance à une direction vicieuse soit tout à fait détruite; le malade arrive promptement à l'insinuer lui-même avec facilité. Jobert détruit, à l'aide du caustique de Vienne, la partie charnue qui surmonte l'ongle ; après la chute de l'escharre, il relève le bord de cet ongle avec d'autant plus de facilité que le caustique l'a ramolli par son action chimique; puis il le maintient au-dessus de la cicatrice à l'aide d'un fragment d'amadou. Ainsi traité, l'onyxis guérit en peu de temps.
Amussat (2), frappé des inconvénients que présentent les pessaires construits avec des substances dures (bois, ivoire, métal) ou trop résistants, comme les pessaires dits en ''caoutchouc'', eut l'idée de faire recouvrir ces pessaires d'une couche d'agaric. Grâce au velouté, au moelleux du bolet, les malades supportent facilement, pour la plupart, la présence de ces corps étrangers, qui ne provoquent pas les douleurs dues souvent aux pessaires ordinaires. Les pessaires en aguri^ agaric se lavent avec la môme même facilité qu'une éponge; il suffit de les tremper dans l'eau en les exprimant plusieurs fois pour les nettoyer complètement. L'expérience a confirmé le succès de ces nouveaux pessaires, auxquels Poullien, fabricant d'appareils de chirurgie, a fait subir des modifications qui les placent au nombre des découvertes vraiment utiles.
On recouvre quelquefois d'amadou les parties affectées de douleurs rhumatismales chroniques, de goutte ou de névralgie. Recouvert ensuite lui-même de flanelle, il excite une transpiration favorable.
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