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Page créée avec « {{Tournepage |titre=Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868 |titrepageprécédente=Aspérule (Cazin 1868) |nomcourtpr... »
{{Tournepage
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
|titrepageprécédente=Aspérule (Cazin 1868)
|nomcourtprécédent=Aspérule
|titrepagesuivante=Astragale (Cazin 1868)
|nomcourtsuivant=Astragale
}}
Nom accepté : [[:en:Galium odoratum|''Galium odoratum'']].
__TOC__
[108]
==ASPHODÈLE. ''Asphodelus ramosus'', L.==
Asphodèle rameux, — asphodèle blanc.
LILIACÉES. — ALOINÉES. Fam. nat. — HEXANDRIE MONOGTNIE. L.
Cette belle plante croît en Espagne, en Italie, et dans les provinces méri-
[109]
dionales de la France. Elle abonde dans les hauts pâturages des Pyrénées. La
grâce de son port, l'éclat de ses fleurs, en font une des plus belles parures
des parterres. Les Grecs et les Romains plantaient l'asphodèle dans le voisi-
nage des tombeaux, avec le lis, la rose, la violette, le narcisse et l'amaranthe.
Ils voulaient que la dernière demeure de leurs pères fût constamment par-
fumée par ces fleurs odoriférantes.
Description. — Racines bulbeuses et fasciculées, oblongues, charnues, — Tige
de 60 centimètres à 1 mètre, droite, cylindrique, nue, plus ou moins rameuse supé-
rieurement. — Feuilles radicales, nombreuses, très-longues, ensiformes, d'un vert
foncé. — Fleurs blanches, ouvertes en étoile et traversées d'une ligne brune ou rou-
geâtre (juin-juillet), formant un périanlhe profondément découpé en six divisions
ovales, lancéolées. — Etamines au nombre de six, dont les filaments sont dilatés à leur
base, et recouvrant l'ovaire en forme de voûte.— Fruit: capsule un peu charnue,
presque ronde. — Semences anguleuses.
[Parties usitées. — Les racines.
Culture. — On cultive les asphodèles comme plantes d'ornement ; elles viennent
bien dans la terre ordinaire, mais il leur faut l'exposition au midi ; on sème au prin-
temps en place ou en pépinière, ou on reproduit par éclat de racines ou par rejetons.]
La culture en grand de cette espèce d'asphodèle offrirait une ressource précieuse si
la pomme de terre, à cause de la maladie dont elle est atteinte, venait à manquer.
Les bulbes desséchés fournissent une substance amylacée très-nourrissante. On
peut en faire une sorte de pain, ou la mêler au pain de froment comme la pomme de
terre. :,
En Espagne, on donne aux bestiaux les bulbes crus ou cuits de l'asphodèle ra-
meux. « Dans une ferme de ce pays, dit Roques, une partie des animaux fut nourrie
seulement avec du foin et de la paille, et l'autre partie avec des racines d'asphodèle.
Les préiniérs furent incommodés par un hiver très-humide et très-inconstant, tandis
que les autres le supportèrent parfaitement et engraissèrent pour la plupart. »
[Composition chimique.— Les racines d'aspliodèle renfeiment un principe
acre que l'eau bouillante enlève ou détruit, et une matière féculente (finuline), principe
qui se rapproche de l'amidon, mais qui s'en distingue en ce qu'il ne fait pas empois
avec l'eau, en ce qu'il jaunit par l'iode au lieu de bleuir ; on le transforme facilement
en sucre qui, par fermentation et distillation, donne Yalcool d'asphodèle, que l'on
fabrique aujourd'hui en grand en Afrique.]
( La racine d'asphodèle a été proposée pour combattre la gale. Les anciens
s'en servaient d'ans différentes maladies. Elle est tout à fait inusitée de nos
jours comme médicament.
[L'asphodèle jaune (A. LXJTEDS L.) ou Bâton de Jacob, se distingue par ses
feuilles entières, aiguSs, à trois angles, et comme fistuleuses, ses fleurs
jaunes d'or et par une raie verte, longitudinale, que porte chaque division du
périanthe.]
[[Catégorie:Cazin 1868]]
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
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}}
Nom accepté : [[:en:Galium odoratum|''Galium odoratum'']].
__TOC__
[108]
==ASPHODÈLE. ''Asphodelus ramosus'', L.==
Asphodèle rameux, — asphodèle blanc.
LILIACÉES. — ALOINÉES. Fam. nat. — HEXANDRIE MONOGTNIE. L.
Cette belle plante croît en Espagne, en Italie, et dans les provinces méri-
[109]
dionales de la France. Elle abonde dans les hauts pâturages des Pyrénées. La
grâce de son port, l'éclat de ses fleurs, en font une des plus belles parures
des parterres. Les Grecs et les Romains plantaient l'asphodèle dans le voisi-
nage des tombeaux, avec le lis, la rose, la violette, le narcisse et l'amaranthe.
Ils voulaient que la dernière demeure de leurs pères fût constamment par-
fumée par ces fleurs odoriférantes.
Description. — Racines bulbeuses et fasciculées, oblongues, charnues, — Tige
de 60 centimètres à 1 mètre, droite, cylindrique, nue, plus ou moins rameuse supé-
rieurement. — Feuilles radicales, nombreuses, très-longues, ensiformes, d'un vert
foncé. — Fleurs blanches, ouvertes en étoile et traversées d'une ligne brune ou rou-
geâtre (juin-juillet), formant un périanlhe profondément découpé en six divisions
ovales, lancéolées. — Etamines au nombre de six, dont les filaments sont dilatés à leur
base, et recouvrant l'ovaire en forme de voûte.— Fruit: capsule un peu charnue,
presque ronde. — Semences anguleuses.
[Parties usitées. — Les racines.
Culture. — On cultive les asphodèles comme plantes d'ornement ; elles viennent
bien dans la terre ordinaire, mais il leur faut l'exposition au midi ; on sème au prin-
temps en place ou en pépinière, ou on reproduit par éclat de racines ou par rejetons.]
La culture en grand de cette espèce d'asphodèle offrirait une ressource précieuse si
la pomme de terre, à cause de la maladie dont elle est atteinte, venait à manquer.
Les bulbes desséchés fournissent une substance amylacée très-nourrissante. On
peut en faire une sorte de pain, ou la mêler au pain de froment comme la pomme de
terre. :,
En Espagne, on donne aux bestiaux les bulbes crus ou cuits de l'asphodèle ra-
meux. « Dans une ferme de ce pays, dit Roques, une partie des animaux fut nourrie
seulement avec du foin et de la paille, et l'autre partie avec des racines d'asphodèle.
Les préiniérs furent incommodés par un hiver très-humide et très-inconstant, tandis
que les autres le supportèrent parfaitement et engraissèrent pour la plupart. »
[Composition chimique.— Les racines d'aspliodèle renfeiment un principe
acre que l'eau bouillante enlève ou détruit, et une matière féculente (finuline), principe
qui se rapproche de l'amidon, mais qui s'en distingue en ce qu'il ne fait pas empois
avec l'eau, en ce qu'il jaunit par l'iode au lieu de bleuir ; on le transforme facilement
en sucre qui, par fermentation et distillation, donne Yalcool d'asphodèle, que l'on
fabrique aujourd'hui en grand en Afrique.]
( La racine d'asphodèle a été proposée pour combattre la gale. Les anciens
s'en servaient d'ans différentes maladies. Elle est tout à fait inusitée de nos
jours comme médicament.
[L'asphodèle jaune (A. LXJTEDS L.) ou Bâton de Jacob, se distingue par ses
feuilles entières, aiguSs, à trois angles, et comme fistuleuses, ses fleurs
jaunes d'or et par une raie verte, longitudinale, que porte chaque division du
périanthe.]
[[Catégorie:Cazin 1868]]