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{{Tournepage
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
|titrepageprécédente=Airelle (Cazin 1868)
|nomcourtprécédent=Airelle
|titrepagesuivante=Alchimille (Cazin 1868)
|nomcourtsuivant=Alchimille
}}
[45]
ALCÉE. Alcea rosea. L.
Malvà rosea. BAUH. — Malva arborea. Vulg. — Allhwa. J.
Alcée rose, — passe-rose, — rose trémière, — rose d'outre-mer, — herbe de Siméon.
MALVACÉES. Fam. nat. - MONADELPHIE POLYANDRIE. L.
Cette plante bisannuelle (PI. III), originaire de l'Orient, ayant le port d'un
arbrisseau, se trouvant dans quelques forêts, sur les montagnes, au milieu
des rochers de la Provence australe, fait l'ornement des jardins par la beauté
de ses fleurs, qui s'épanouissent vers la fin de l'été et durait pendant une
partie de l'automne.
t Description. — Tiges s'élevant à plus de deux mètres, droites, velues, pleines
d'une moelle blanche. — Feuilles semblables à celles de la mauve, mais bien plus
grandes, lobées, sinuées, stipulées. — Fleurs entourant la partie supérieure de la tige,
grandes, formant un épi lâche et allongé, blanches, roses, pourpres, jaunes, panachées,
souvent doubles, peu pédonculées. — Calice double, persistant, l'extérieur à six divi-
(1) Allyemeine meiizinische Annalcn, 1823.
(2) Medez. Juhrbuch des oestermehisch-n Staates, 1837.
(3) Journal de mènenne, avril 1843.
(4) Bouchardat, Annuaire de thérapeutique, année 1844.
[46]
sions. — Corolle formée de cinq pétales cunéiformes, connés à leur base, plus grands
que le calice. — Etamines nombreuses, réunies intérieurement en une colonne cylin-
drique et corolifère. — Fruit, se compose d'un grand nombre de capsules monospermes.
Parties usitées. — Racines, feuilles et fleurs.
[Culture. — Elle exige une terre franche, légère, substantielle, et l'exposition au
midi ; on la sème en place au printemps ou en pépinière, dans ce dernier cas on re-
pique en septembre; on peut aussi semer sur couche en juillet et août. Couvrir le plant
en hiver et repiquer en place en avril ; dans leur jeune âge elles demandent de l'eau.]
Propriétés physiques et chimiques. — Comme toutes les malvacées,
cette plante recèle une grande quantité de principe muqueux. La racine contient une
matière particulière cristallisable, appelée par Baron Althoeine, et qui n'est autre chose
que de l'asparagine. Gilibert a retiré de la racine arrachée au printemps une farine
vraiment nourrissante ; il dit que les racines de mai et les fruits, avant leur maturité,
donnent beaucoup de farine sucrée. La tige offre une substance fibreuse, textile, avec
laquelle on peut fabriquer des fils, des cordages, des tissus divers et d'excellent papier.
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉRIEUR. — Infusion des feuilles ou des
fleurs, 8 à 12 gr. par kilogramme d'eau.
[Sirop d'althoea. — Le sirop qui porte ce nom
est préparé avec la racine de guimauve
(althoea oflicinalis L.), mais on prépare dans
certains pays, de la même manière, c'est-
. à-dire par macération et solution, un sirop
d'alcée qui jouit des mêmes propriétés.]
A L'EXTÉRIEUR. — De 30 à 60 gr. de feuilles
par kilogramme d'eau, pour lotions, fomen-
tations, .injections, bains, gargarismes, cata-
plasmes, lavements.
L'alcée est émolliente, adoucissante, pectorale. Dioscoride, et après lui
Schroeder, Spielmann, Hagen, ont regardé la racine comme astringente et
propre à arrêter les diverses sortes de flux, spécialement la dysenterie.
Murray pense avec raison que cette racine agit par sa qualité mucilagineuse
à la manière de la mauve et de. la guimauve. Il est plus difficile d'expliquer
son action vraie ou supposée sur les organes de divers animaux. Gilibert
prétend qu'elle est pour les chevaux un purgatif très-fort, et suivant Huzard,
il n'en a fallu qu'une pincée pour faire vomir une chatte.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
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ALCÉE. Alcea rosea. L.
Malvà rosea. BAUH. — Malva arborea. Vulg. — Allhwa. J.
Alcée rose, — passe-rose, — rose trémière, — rose d'outre-mer, — herbe de Siméon.
MALVACÉES. Fam. nat. - MONADELPHIE POLYANDRIE. L.
Cette plante bisannuelle (PI. III), originaire de l'Orient, ayant le port d'un
arbrisseau, se trouvant dans quelques forêts, sur les montagnes, au milieu
des rochers de la Provence australe, fait l'ornement des jardins par la beauté
de ses fleurs, qui s'épanouissent vers la fin de l'été et durait pendant une
partie de l'automne.
t Description. — Tiges s'élevant à plus de deux mètres, droites, velues, pleines
d'une moelle blanche. — Feuilles semblables à celles de la mauve, mais bien plus
grandes, lobées, sinuées, stipulées. — Fleurs entourant la partie supérieure de la tige,
grandes, formant un épi lâche et allongé, blanches, roses, pourpres, jaunes, panachées,
souvent doubles, peu pédonculées. — Calice double, persistant, l'extérieur à six divi-
(1) Allyemeine meiizinische Annalcn, 1823.
(2) Medez. Juhrbuch des oestermehisch-n Staates, 1837.
(3) Journal de mènenne, avril 1843.
(4) Bouchardat, Annuaire de thérapeutique, année 1844.
[46]
sions. — Corolle formée de cinq pétales cunéiformes, connés à leur base, plus grands
que le calice. — Etamines nombreuses, réunies intérieurement en une colonne cylin-
drique et corolifère. — Fruit, se compose d'un grand nombre de capsules monospermes.
Parties usitées. — Racines, feuilles et fleurs.
[Culture. — Elle exige une terre franche, légère, substantielle, et l'exposition au
midi ; on la sème en place au printemps ou en pépinière, dans ce dernier cas on re-
pique en septembre; on peut aussi semer sur couche en juillet et août. Couvrir le plant
en hiver et repiquer en place en avril ; dans leur jeune âge elles demandent de l'eau.]
Propriétés physiques et chimiques. — Comme toutes les malvacées,
cette plante recèle une grande quantité de principe muqueux. La racine contient une
matière particulière cristallisable, appelée par Baron Althoeine, et qui n'est autre chose
que de l'asparagine. Gilibert a retiré de la racine arrachée au printemps une farine
vraiment nourrissante ; il dit que les racines de mai et les fruits, avant leur maturité,
donnent beaucoup de farine sucrée. La tige offre une substance fibreuse, textile, avec
laquelle on peut fabriquer des fils, des cordages, des tissus divers et d'excellent papier.
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉRIEUR. — Infusion des feuilles ou des
fleurs, 8 à 12 gr. par kilogramme d'eau.
[Sirop d'althoea. — Le sirop qui porte ce nom
est préparé avec la racine de guimauve
(althoea oflicinalis L.), mais on prépare dans
certains pays, de la même manière, c'est-
. à-dire par macération et solution, un sirop
d'alcée qui jouit des mêmes propriétés.]
A L'EXTÉRIEUR. — De 30 à 60 gr. de feuilles
par kilogramme d'eau, pour lotions, fomen-
tations, .injections, bains, gargarismes, cata-
plasmes, lavements.
L'alcée est émolliente, adoucissante, pectorale. Dioscoride, et après lui
Schroeder, Spielmann, Hagen, ont regardé la racine comme astringente et
propre à arrêter les diverses sortes de flux, spécialement la dysenterie.
Murray pense avec raison que cette racine agit par sa qualité mucilagineuse
à la manière de la mauve et de. la guimauve. Il est plus difficile d'expliquer
son action vraie ou supposée sur les organes de divers animaux. Gilibert
prétend qu'elle est pour les chevaux un purgatif très-fort, et suivant Huzard,
il n'en a fallu qu'une pincée pour faire vomir une chatte.
[[Catégorie:Cazin 1868]]