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== Chanvre ==
Nom accepté : ''[[Cannabis sativa]]''
<center>CHANVRE. Cannabis sativa. L.
URTICACÉES. — CANNABINÉES. Fam. nat. — DIOÉCIE PENTANDRIEDioécie Pentandrie. L.</center>
Bien que le chanvre soit originaire des Indes orientales, il croît sponta-nément spontanément sur les bords de la Neva, du Borysthène et du Volga. On le cultivedans nos champs pour l'emploi industriel de la partie textile de sa lige, etpour son fruit connu sous le nom de ''chènevis''.
'''Description'''. — Racine blanche, ligneuse, fusiforme, garnie de fibrilles. — Tige
droite, ordinairement simple, fistuleuse, rude, velue, dont la hauteur varie suivant le
climat de 1 à 6 mètres. — Feuilles opposées, digitées, composées de cinq à sept foliole;folioles,
ovales-allongées, dentées en scie, et dont les inférieures plus petites, celles du milieu
plus grandes. —Fleurs — Fleurs dioïques d'un jaune pâle ou verdàtres verdâtres (quelques individus sontmonoïques). Les fleurs mâles disposées en petites grappes lâches, axillaires (juin el juil-letjuillet), présentant un calice de cinq folioles oblongues, légèrement arquées et concaves. -Cinq étamines, dont les filaments, très-courts, portent des anthères oblongues et téta-gonestétragones. Les fleurs femelles, également axillaires, presque sessiles, offrent : un calice ■-nophyllemonophylle, conique, spatbiforme; un ovaire supérieur, surmonté de deux styles longs, ta-bulés tubulés et velus. — Fruit : akène ovoïde, crustacé, subglobuleux, brun ou gris, lialisse,recouvert par le calice, et renfermant une graine blanche et huileuse.
[Tous les botanistes admettent aujourd'hui que le ''C. indica '' n'est qu'une variété du''C. salivasativa''. Cependant Guibourt fait remarquer que le premier acquiert chez notenousk 4 et 5 mètres en hauteur, que ses feuilles sont plus souvent alternes et ses fruits plisplus
petits.]
'''Parties usitées'''. — La tige, les feuilles, l'inflorescence et les fruits, dits ini|»prement improprement ''graines''.
'''Culture et récolte'''. — La culture du chanvre, qui réussit presque partoulpartout,
ainsi que sa récolte, est du domaine de l'agriculture, et se trouve parfaitement traitée
dans la ''Maison rustique du XIX" XIXe siècle''. Le chènevis, pour être de bonne qualité, (ïdoitêtre gros, lisse, noirâtre el et pesant.
'''Propriétés physiques et chimiques; usages économique économiques'''. — Tout le monde sait que le chanvre préparé et sous forme de filasse est employé à fa-briquer fabriquer des cordages et des voiles pour les navires, et qu'on en compose aussi (les lisosdes tissus plus délicats, donl dont la blancheur, la finesse le disputent aux étoffes de lin. La graine»vient graine convient à là la volaille et à plusieurs oiseaux. L'huile de chènevis est bonne pour l'éclairageet pour la peinture à l'huile; elle entre dans la préparation des onguents, des céralscérats,ditdu savon vert. En Lithuanie, les pauvres s'en nourrissent. Les tourteaux dont l'huile a*été exprimée servent à engraisser le bétail. Soumis au four, ils produisent, lorsqu'ils»!ils sont réduits en poudre, une substance ayant l'aspect du poivre, et avec laquelle on falsifie cedernier. Comme les sommités du chanvre, très-odorantes et très-actives quand elles se»sontfraîches, perdent par la dessiccation une grande partie de leurs propriétés, on esl poil'est portéà admettre dans cette plante la présence d'une huile essentielle. D'après Ratier (i)<ref>''Abeille médicale'', i*1854, p. 60.</ref>, notre chanvre ordinaire a des principes et une action analogue à celle du ''cannabis i«»indica''. Tout porte à croire, avec Husson, professeur de botanique à l'école du Caire, maigremalgré l'opinion du botaniste Lamark, que le ''cannabis indica '' avec lequel les Orientaux prépa-rent préparent le haschisch des Ismaéliens, le bangue des Usbecks, le maslac des Turcs, compos-tions compositions exhilarantes, enivrantes et aphrodisiaques, n'est autre chose que le cannaUs»»!''cannabis sativa'' rendu plus énergique par l'influence du climat. Cetle Cette plante, comme tant d'autres,*»nue diminue d'activité à mesure qu'on avance dans le Nord, et, si 1ll'on en croit Bergius, les cl»vres chanvres de la Suède sont tout à fait dépourvus de la propriété enivrante, quoique provenamprovenant
de la même semence que ceux du Midi.
(1) Abeille médicale, 1854, p. 60.____________________ downloadModeText.vue.download 298 sur 1308<references/>
CHANVRE. [269]
La Société de pharmacie de Paris, pénétrée de l'intérêt qu'il y aurait à connaître exac-tement exactement la composition chimique du chanvre, a proposé, en 1854, un prix de la valeur de1000 fr. à'l'auteur d'une bonne analyse de cette plante.
'([Ce prix a été remporté par Personne, pharmacien en chef de l'hôpital de la Pitié
et préparateur à l'Ecole de pharmacie ; il a trouvé que le chanvre renfermait deux huiles
essentielles: l'une, le cannabène, = C56H 50C<sub>36</sub>H<sub>20</sub>, bout à 95 degrés; l'autre = C'^<sub>12</sub>H'* <sub>14</sub> seraitun hydrure-de cannabène, plus une matière résineuse active, la cannabine ou haschi-clrinehaschichine, déjà décrite par Smith (d'Edimbourg). C'est au cannabène et à la résine que lechanvre doit ses'propriétés. La graine de chanvre donne de 15 à 25 pour 100 d'huilefixe.]
fixe.] ...(La '■'.. cannabine' ' est d'une couleur vert brunâtre, d une odeur nauséeuse et pénétrante,d'une saveur âcre et persistante ; elle est soluble à froid dans l'éther, l'alcool concentré,les huiles fixes et volatiles, les corps gras, et insoluble dans l'alcool dilué et dans l'eau.)
(La cannabine est d'une couleur vert brunâtre, d une odeur nauséeuse et pénétrante,
efune saveur acre et persistante ; elle est soluble à froid dans l'éther, l'alcool concentré,
les huiles fixes et volatiles, les corps gras, et insoluble dans l'alcool dilué et dans
l'eau<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.) ■ '•</center>
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET HOSES{|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIEUR. — Infusion des feuilles, 30 à 60 gr. par kilogramme d'eau bouillante.<br \>Infusion des semences concassées, 30 à 60 gr. par kilogramme d'eau bouillante.<br \>Emulsion de chènevis, 30 à 60 gr. sur 500 gr. d'eau bouillante édulcorée.<br \>A L'EXTÉRIEUR. — Feuilles fraîches, en cataplasme.| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | Huile de chènevis, en embrocations, liniment, etc.<br \>(Extrait de cbanvre, en pilules, de 5 à 20 centigrammes.<br \>Teinture de chanvre (3 à 4 gr. d'extrait pour 30 gr. d'alcool (Bouchut), de 5 à 20 gouttes.)<br \>Cannabine, en teinture (1 partie sur 9 d'alcool), de 5 à 20 gouttes) (Villemin).|}
A L'INTÉBIEUB. — Infusion des feuilles, 30 à
60 gr. par kilogramme d'eau bouillante.
Infusion des semences concassées, 30 à 60 gr.
par kilogramme d'eau bouillante.
Emulsion de chènevis, 30 à 60 gr. sur 500 gr.
', d'eau bouillante édulcorée.
 .ï-EXTÉBiEMi. — Feuilles fraîches, en cata-
. pïastae;
Huile de cbènevis , en embrocations, Uni-
ment, etc.
(Extrait de cbanvre, en pilules, de 5 à 20 cen-
tigrammes.
Teinture de chanvre (3 à k gr. d'extrait pour
30 gr. d'alcool (Boucbut), de 5 à 20 gouttes.)
Cannabine, en leinture (1 partie sur 9 d'al-
cool), de 5 à 20 gouttes) (Villemin).
L'odeur vireuse qui s'exhale du chanvre est généralement connue. On sait
ans qui s'était endormi en plein midi près d'une chènevière exposée aux
rayons ardents du soleil. L'eau dans laquelle on rouit le chanvre exhale des
miasmes qui occasionnent des maladies graves ; elle contracte un degré deputréfaction tel que les poissons soumis à son action délétère languissent etmeurent. Cependant la toux, l'hémoptysie, l'asthme, la phthisie, qui attaquent les individus qui battent et cardent le chanvre, sont plutôt produits par la poussière qui pénètre avec l'air dans les bronches que par les exhalaisons qui se dégagent de cette plante. Ce qui vient à l'appui de cette opinion, c'est que les cardeurs de lin, respirant aussi un air chargé d'une poussière fine, et ténue, sont sujets aux mêmes maladies.
■' putréfaction tel que les poissons soumis à son action délétère languissent etmeurent. Cependant la toux, l'hémoptysie, l'asthme, la phthisie, qui atta-quent les individus qui battent et cardent le chanvre, sont plutôt produitspar la poussière qui pénètre avec l'air dans les bronches que par les exha-laisons qui se dégagent de cette plante. Ce qui vient à l'appui de cette opi-nion, c'est que les cardeurs de lin, respirant aussi un air chargé d'une pous-sière fine, et ténue, sont sujets aux mêmes maladies. ■; Gilibert a étudié sur lui-même l'action des feuilles de chanvre. Il en fit
infuser une once dans une demi-livre d'eau. Cette infusion, d'une odeur et
(ld'un goût nauséeux, souleva l'estomac, produisit la céphalalgie, augmenta-lp -le cours des urines et détermina une sueur fétide. Le même praticien a vuÇussir réussir cette boisson dans le rhumatisme chronique et les dartres; il ditïitssi aussi que les feuilles fraîches appliquées en cataplasme raniment les tu-tumeurs froides, et les disposent a la résolution.
; meurs froides, et les disposent a la résolution..rVf Chanvre (Le chanvre appliqué sur les engorgements goutteux, suivant Alph. Le-^O1)Leroy<ref>''Manuel des rhumatiques et des goutteux''.</ref>, lés les aurait résolus.
bioscoride Dioscoride recommandait le suc de chanvre domestique introduit dans le«Ondùit conduit auditif contre les otalgies.■J^ .fumigations de feuilles de chanvre séchées et nitrées ont été em-
?a..eà Par' Les fumigations de feuilles de chanvre séchées et nitrées ont été employées par Desmartis, de Bordeaux, avec un certain succès contre laPhthisiephthisie.) ■.-•■":':
;.^be Le chènevis, écrasé el et infusé dans l'eau bouillante, fournit une emulsionémulsion
adoucissante que Tode et Swediaur ont employée avec avantage dans la
gonorrhée accompagnée d'une vive irritation inflammatoire. Elle est aussi
pestrès-utile, suivant Murray, dans la blennorrhagie arthritique, et, suivant
;- i 1) Manuel des rhumatiques et des goutteux.downloadModeText.vue.download 299 sur 1308____________________
<references/>
270 CHANVnE.
d'autres auteurs, dans l'ictère spasmodique. Sylvius (f ) a guéri plusieursmalades de l'ictère par le chènevis cuit dans le lait de chèvre jusqu'à lefaire crever; il en donnait deux à trois prises de 130 à 180 gr. par jour.-J'ai employé avec succès l'émulsion clans la période d'irritation du catarrhevésical, et dans un cas de rétention d'urine accidentelle et occasionnée patl'abus des spiritueux. Je pense qu'elle peut être aussi administrée avec avan-tage dans les phlegmasies gastro-intestinales et bronchiques. —Il paraît quela semence de chanvre participe jusqu'à un certain point des propriétés nar-cotiques des feuilles de cette plante. (L'amande huileuse étant toute co-mestible, ce n'est que dans l'enveloppe que peut résider le principe véné-neux. L'état de maturité des graines doit jouer un certain rôle dans l'actiondu chènevis; le principe actif doit être moins vénéneux quand la graine eslbien mûre. Michaud a entretenu la Société de Chambéry d'un accident ob-servé sur un enfant de quatre ans, dû à l'ingestion de ces semences. Lesphénomènes d'excitation et d'hilarité, suivis de narcotisme, qu'il a observéont reproduit ceux déterminés par ce haschisch) (2).[270]
Coutinotd'autres auteurs, dans l'ictère spasmodique. Sylvius<ref>''Oper. med.'' Genève, 1680.</ref> a guéri plusieurs malades de Besançon l'ictère par le chènevis cuit dans le lait de chèvre jusqu'à lefaire crever ; il en donnait deux à trois prises de 130 à 180 gr. par jour. -J'ai employé avec succès l'émulsion dans la période d'irritation du catarrhevésical, et dans un cas de rétention d'urine accidentelle et occasionnée parl'abus des spiritueux. Je pense qu'elle peut être aussi administrée avec avantage dans les phlegmasies gastro-intestinales et bronchiques. — Il paraît quela semence de chanvre participe jusqu'à un certain point des propriétés narcotiques des feuilles de cette plante. (3L'amande huileuse étant toute comestible, ce n'est que dans l'enveloppe que peut résider le principe vénéneux. L'état de maturité des graines doit jouer un certain rôle dans l'actiondu chènevis ; le principe actif doit être moins vénéneux quand la graine estbien mûre. Michaud a entretenu la Société de Chambéry d'un accident observé sur un enfant de quatre ans, dû à l'ingestion de ces semences. Les phénomènes d'excitation et d'hilarité, suivis de narcotisme, qu'il a observé ont reproduit ceux déterminés par ce haschisch)<ref>Bouchardat, ''Annuaire'', 1860.</ref>. Coutinot, de Besançon<ref>''Union médicale'', 1856.</ref>, préconise l'huile de chènevis, obtenue pares-pressionpar expression, et appliquée chaude sur les seins, en fomentations, en onctions, enfrictions, dans les cas où il faut diminuer la sécrétion laiteuse chez telesnourrices. L'auteur rapporte plusieurs observations tendant-à prouver quece topique agit avec une étonnante rapidité, et arrive aux conclusions sui-vantes suivantes : 1° L'huile de chènevis nous a paru, dit-il, diminuer toujours, arrê-ter arrêter quelquefois la sécrétion mammaire, remédier sérieusement aux engor-gements engorgements laiteux et pouvoir prévenir certains accidents inflammatoiresconsécutifs, sans avoir aucune prise sur ceux-ci lorsqu'ils se développent;
cette action est prompte. 2° L'huile de chènevis doit être récente, obtenue
par expression, sans odeur marquée à froid; il convient de l'employerchaude, en embrocations abondantes toutes les deux ou trois heures; lesseins doivent ensuite être recouverts d'ouate. 3° L'extrême prudence con-seille conseille de surveiller l'effet trop rapide sur la sécrétion et d'associer à soison emploi un révulsif intestinal ou une dérivation sudorale à la peau.
[L'huile de chènevis et l'émulsion ont été proposées, il y a peu de temps,
Ne pourrait-on pas, en médecine, substituer l'huile de chènevis à celle
d'amandes douces? (Bouchardat l'emploie lorsqu'elle est exprimée à froidpour remplacer l'huile de foie de morue) (4)<ref>''Annuaire de thérapeutique'', 1861.</ref>.
(CANNABINE. —Nous — Nous réunissons sous ce même titre les travaux publié.»publiéssur l'extrait, la teinture de chanvre et la cannabine, parce que c'estàiaest à la
cannabine que l'action doit être en grande partie attribuée. — Cette résine,
étudiée tout spécialement par de Courtive (S)<ref>''Thèse de l'Ecole de pharmacie de Paris'', 1847.</ref>, existe en moins grande quan-tité quantité dans notre ''cannabis '' que dans Yindical’''indica'' ; mais son action est la même:
5 centigr. agissent autant que 2 gr. d'extrait pur de chanvre indien.
L'administration d'une ou deux pilules de cette dose détermine la série
de phénomènes bizarres que les Arabes appellent ''kieff'', que nous décoronsdu nom de ''fantasia'', et qui constituent une véritable ivresse, avec disposi-tion disposition d'esprit gaie, suivie d'illusions plus ou moins agréables et de sommeil.A dose plus élevée, le délire survient, puis un état cataleptique, des phéno-mènes phénomènes convulsifs et la perte complète de la raison. Ceux qui font un usa?usage abusif et continuel du haschisch (Clot-Bey) deviennent chagrins, rôveorsrêveurs,
(1) Oper. med. Genève, 1680.____________________
(2) Bouchardat, Annuaire, 1860.<references/>
(3) Union médicale, 1856.
(h) Annuaire de thérapeutique, 1861. -[271]
(5) Thèse de l'Ecole de pharmacie de Paris, 1847.downloadModeText.vue.download 300 sur 1308 CHANVRE. 271 recourent incessamment à l'objet de leur passion pour dissiper cellecette
tristesse, et insensiblement ils tombent dans un état d'abrutissement qui
fréquemment devient de la folie. Un fait assez remarquable : après que les
effets, dé de la Cannabine ont cessé, le sujet conserve le souvenir des divagations
qu'elle avait fait naître.
A doses médicales, la cannabine est hypnotique, anodine, antispasmo-diqueantispasmodique. O.'Sanghnessy la croit l'anditote antidote de la strychnine (1)<ref>Aschenbrenner et Siebert, ''Die neueren Armeimittel''. Erlangen, 1851, p. 69.</ref>.
Fronmulier a résumé, ainsi qu'il suit, l'action calmante du chanvre :
C'est de tous les moyens connus celui qui produit un narcolisme narcotisme remplaçantle sonimeil sommeil naturel, sans occasionner l'excitation outrée des vaisseaux, sanssuspension particulière des excrétions, sans faire craindre une fatale réac-tionréaction, sans paralysie consécutive; il peut être donné dans toutes les mala-dies maladies inflammatoires aiguës et dans les affections typhiques; il est propre àêtre employé alternativement avec l'opium, lorsque celui-ci n'agit plus; danstousles tous les cas, il-est moins violent, mais moins sûr que ce dernier agent (2)<ref>Praqer ''Vieerteljahresschrift'', 1860, 1. Bs.</ref>.
L'effet primaire de la cannabine, que nous avons expérimentée sur nous-même, est une excitation passagère des centres nerveux; l'effet secondaire,
celui qu'il faut exploiter en thérapeutique, est celui d'un stupéfiant. Elle sera
donc utile dans toutes les affections où le phénomène douleur prédomine''(névralgies, rhumatismes (3)<ref>Grimault. ''Gazette médicale'', 1863, p. 103.</ref>, goutte), et dans celles où il y a surexcitation de..l'élément,nerveux (convulsions, tétanos (4)<ref>O'Shanghnessy — Bouchut, ''Traité pratique des maladies des nouveaux-nés'', 1852, p. 198.</ref>, chorée (5)<ref>Carrigan, ''Journal de pharmacie et de chimie'', 1855, t. XXVII, p. 813.</ref>, hystérie, hydropho-hkhydrophobie, dekriumtremens''delirium tremens'', épilepsie, etc.).
.Dans l'aliénation mentale avec hallucination, Moreau, de Tours, l'a expé-rimentéeexpérimentée, «afin« afin, dit-il, de modifier par substitution d'un état passagerd'hallucinations à un état constant, la situation des malades. » Nous ne pen-.sons pensons pas que des résultats bien favorables soient venus répondre à son at-tenteattente. Brierre de Boismont a, avec le même insuccès, essayé d'opposer lesidées riantes dues à l'administration des préparations du chanvre aux pen-sées pensées tristes des mélancoliques.
Signalons pour mémoire l'action du haschisch dans l'obstétrique comme
agent excitateur des contractions utérines (6) <ref>Christison Edinb., ''Monthly Journal of Sciences'', t. XIII, p. 117.</ref> ; celle que Villemin, médecinsanitaire du Caire, lui a reconnue dans le traitement du choléra (7)<ref>''Académie de médecine'', séance du 17 octobre 1848.</ref>, l'effica-cité dé efficacité de l'extrait de chanvre sauvage de la Crimée contre les fièvres intermit-tentes (8)intermittentes<ref>Bouchardat, ''Annuaire'', 1861, p. 11.</ref>.
CANNABÈNE. — C'est à ce principe volatil que sont dus les phénomènes
enivrants produits par les fumigations et par le voisinage des chènevières;
phénomènes dont nous avons déjà parlé.
; La vapeur respirée ou l'introduction dans l'estomac produisent dans toutforgâriisme l'organisme un frémissement, un besoin étonnant de locomotion, puis de
l'affaissement souvent suivi de syncope. L'impression produite sur le cerveau
est pénible ; il y a plutôt stupeur qu'hallucinations agréables ou extraordi-nairesextraordinaires. .Inaction L'action est plus fugitive que celle de la résine, elle est aussi moinsénergique. Nous ignorons si le cannabène a été -mis en usage par la théra-peutiquethérapeutique. On peut par avance supposer qu'il pourrait se montrer efficaceMns dans certains cas comme succédané du chloroforme.) ____________________
, W' Aschenbrenner et Siebert, Die neueren Armeimittet. Erlangen, 1851, p. 69.wrraqerVieertcljahresschrifl, 1860,1. Bs.W knro.aplt. Gazette médicale, 1863, p. 103.' 'la p- aflShnessy —Bouchut, Traité pratique des maladies des nouveaux-nés, 1852, p. 198.<references/>
« pïP"gSn' Journal (Le pharmacie et de chimie, 1855, t. XXVII, p. 813.
■'- ? UMstison Edinb., Monlhly Journal of Sciences, t. XIII, p. 117. .
.'■..: VhAcademie de-médecine, séance du 17 octobre 1848.
■. 1»!. flpuchardat, Annuaire, 1861, p. 11.
[[Catégorie:Cazin 1868]]