Nom accepté : ''[[Prunus cerasus]]''
<center>CERISIER. Prunus cerasus. L.
''Cerasa salivasativa, rotunda, rubra et acida''. BAUHBauh. — ''Cerasus sativa, fructurotundo, rubro et acido''. TOURN.ROSACÉES. — AMÏGDALACÉES. Fam. nat. — ICOSASDRIE MONOGYNIE. LTourn.
Le cerisier, qui comprend plusieurs variétés, a été, dit-on, introduit enEurope par Lucullus, qui l'apporta du royaume de PontROSACÉES. « Peut-être, ditChaumeton, Lucullus n'apporta-t-il de Cérasonte que des greffes ou des ar-bres dont la qualité du fruit était supérieure à celle des cerisiers sauvages,qui ne fixaient pas l'attention des Romains— AMYGDALACÉES. 11 paraît que le type de presquetoutes les espèces de cerisiers aujourd'hui connues existaient dans teGaules, et ce type est le merisierFam. »nat. — Icosandrie monogynie. L.</center>
Le cerisier, qui comprend plusieurs variétés, a été, dit-on, introduit en Europe par Lucullus, qui l' Parties usitéesapporta du royaume de Pont. — L« Peut-être, dit Chaumeton, Lucullus n'écorcej les pédonculesapporta-t-il de Cérasonte que des greffes ou des arbres dont la qualité du fruit était supérieure à celle des cerisiers sauvages, qui ne fixaient pas l'attention des Romains. I1 paraît que le type de presque toutes les fruitsespèces de cerisiers aujourd'hui connues existaient dans les Gaules, et ce type est le merisier.»
[Culture'''Parties usitées'''. — 11 existe un très-grand nombre de variétés de cerisiers; L'écorce, les commmijconstituent un groupe naturel qui se reconnaît facilement au portpédoncules, à la ténuité etàlifaiblesse de ses rameaux, et à l'acidité de ses fruits; le second groupe comprend legriottiers et les cerisiers à fruits doux; ils ont des caractères qui se croisent. Les bonnesespèces ou variétés se propagent par greffes.]
[Propriétés pliysiques '''Culture'''. — I1 existe un très-grand nombre de variétés de cerisiers ; les commmunsconstituent un groupe naturel qui se reconnaît facilement au port, à la ténuité et à lafaiblesse de ses rameaux, et à l'acidité de ses fruits ; le second groupe comprend lesgriottiers et chimiquesles cerisiers à fruits doux ; usages économiquesils ont des caractères qui se croisent. Les bonnesespèces ou variétés se propagent par greffes.]
['''Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques''' — Les feuilles du cerisier, lorsqu'on les froisse, dégagent une odeur d'acide cyanlrydri-que cyanhydrique très-prononcée; il en est de môme même des amandes, qui contribuent à donner au kirsclikirsch l'odeur el et la saveur qui le caractérisent, en fournissant une essence semblable à celle desamandes amères el et de l'acide cyanhydrique.]
(L'écorce fraîche contient de la ''phloridzine''.
Soit spontanément, soit à l'aide d'incisions, il s'écoule de cet arbre une gomme du
pays, la ''cerasine'', analogue à l'adragantine.) On ne peut admettre avec fiodart Bodart el GilWGilibertson identité avec la gomme arabique. Celle-ci est plus sèche, plus transparente, et »se
fond plus facilement dans l'eau sans en troubler la limpidité.
Le cerisier et surtout le merisier sont recherchés par les tourneurs, les ébénistes eletles luthiers. On fait avec les branches des échalas el et des cerceaux. On fait avec les ce-rises cerises un sirop, un rob, une conserve, un ratafia recherché, un vin, elcetc. On fait sécherles cerises pour l'hiver.
L'écorce et les pédoncules sont astringents et légèrement fébrifuges, te. Les fruits sont rafraîchissants, tempérants, diurétiques. On les recommandedans les irritations gastro-intestinales.
La gomme de cerisier peut dans beaucoup de cas remplacer la gon*gomme arabique.
J'ai vu employer très-fréquemment les pédoncules ou queues de censfccerises par les campagnards, comme diurétiques, dans l'hydropisie et la gravelle-. Ils les font bouillir à la dose de 30 gr. dans unkilogrun kilogr. d'eau. J'ai été à mêmede constater cette propriété. Souvent d'autres diurétiques avaient été em-ployés employés sans succès, lorsque cette décoction opérait promptement et abouabon-downloadModeText.vue.download 296 sur 1308
CERISIER. [267]
damment la sécrétion urinaire. —• — Quand on Conserve conserve ces pédoncules pourl'hiver, on a soin, avant de les faire bouillir, de les laisser macérer douzeheures dans l'eau froide, afin de les ramollir. Il serait bon môme même de les con-fondre contondre un peu.
Je n'ai jamais employé l'écorce de cerisier comme fébrifuge, parce que
je la regarde comme presque nulle. Sous Napoléon Ier, on la mêlait souvent,
pour le service des hôpitaux de l'armée, à celle du quinquina, dont-le prix
était alors trop élevé. On trompait à la fois la religion du médecin et l'on se
jouait de la vie des. braves, pour étancher la soif de l'or. Cette fraude était
d'autant plus facile que de toutes les écorces, celle de cerisier se rapproche
le plus, par ses caractères extérieurs, de l'écorce péruvienne. (C'est à ce titre
de tonique que les Américains en recommandent l'infusion contre les sueurs
desphthisiquesdes phthisiques.)
-De toutes les variétés du cerisier, les griottes sont les plus salubres et les
plus agréables. On en exprime le suc qu'on délaie dans l'eau, à laquelle on
ajoute, un peu de sucre, pour donner en boisson dans les fièvres inflamma-toires inflammatoires et bilieuses, dans les phlegmasies gastro-intestinales chroniques, l'ic-tèreictère, la néphrite chronique. Fernel cite plusieurs exemples de mélancoli-ques mélancoliques guéris par la décoction de cerises desséchées, et Van Swieten rapporteque des maniaques ont été rendus à la raison après avoir mangé des quan-tités quantités considérables de ce fruit. On sait que ces affections sont souvent pro-duites produites ou entretenues sympathiquement par des lésions abdominales et unétat de constipation que la propriété laxative et rafraîchissante des fruitsrouges peut dissiper.
== Merisier == Nom accepté : ''[[Prunus avium]]'' CERISIER NOIR, CERISIER DES OISEAUX, MERISIER (''Cerasus avium''). Bel arbre
de nos forêts. C'est avec ses fruits, qui contiennent de l'acide cyanhydrique,
qu'on fait le kirschenwasser, liqueur spiritueuse si répandue en Suisse, en
L'eau de cerise noire est sédative. Elle était très-employée dans le siècle
dernier, comme véhicule des potions calmantes, et antispasmodiques. Ray
dit que les matrones l'employaient contre les affections convulsives, surtout
chez les enfants.
CERISIER A GRAPPES, MERISIER A GRAPPES, PUTIET, BOIS PUANT (Prunuspadiis, L.). —Petit arbre des bois, cultivé dans les jardins pour la beautéde ses.fleurs. Ses fruits, gros comme des pois, sont charnus, vert-noirâtresou rougeàtres, et d'une saveur rèche peu agréable. L'écorce est amère., Les feuilles et les fleurs sont réputées antispasmodiques et antiphthisi-epes, sans 'doute Cerisier à cause de l'acide cyanhydrique qu'elles contiennent.grappes
. LNom accepté : 'eau des rameaux, qui a une odeur d'amandes amères et de cassis, passepour vermifuge. L[[Prunus padus]]''écorce est tonique, stomachique, fébrifuge. Elle est em-ployée depuis longtemps en Lorraine et dans quelques autres contrées dela France, comme propre à remplacer le quinquina. Coste et Wilmet luiont reconnu la propriété fébrifuge : trois fièvres tierces, une fièvre quarte,une quotidienne, et une double tierce, ont été guéries, sans récidives.
bétels CERISIER A GRAPPES, MERISIER A GRAPPES, PUTIET, BOIS PUANT (''Prunus padus'', L.). —P etit arbre des bois, cultivé dans les jardins pour la beauté de ses fleurs. Ses fruits, gros comme des pois, sont charnus, vert-noirâtres ou rougeâtres, et d'une saveur rèche peu agréable. L'écorce est amère. Les feuilles et les fleurs sont réputées antispasmodiques et antiphthisiques, sans doute à cause de l'acide cyanhydrique qu'elles contiennent. L'eau des rameaux, qui a une odeur d'amandes amères et de cassis, passe pour vermifuge. L'écorce est tonique, stomachique, fébrifuge. Elle est employée depuis longtemps en Lorraine et dans quelques autres contrées de la France, comme propre à remplacer le quinquina. Coste et Wilmet lui ont reconnu la propriété fébrifuge : trois fièvres tierces, une fièvre quarte, une quotidienne, et une double tierce, ont été guéries, sans récidives. De tels succès m'ont engagé à essayer cette écorce. Je l'ai-administrée en
poudre en 1819, pendant le règne d'une épidémie de fièvres intermittentes
sévissant à Frethun, Huit malades en ont fait usage à la dose, en poudre,
p.de 4,8, ou 12 gr. dans l'apyrexie. Six étaient atteints de fièvre tierce, deuxde nevre fièvre quotidienne. Chez trois malades ayant le type tierce, qui ont prisla poudre de cette écorce à la dose de 8 gr. en deux fois, dans il'intermit- ;tenceintermittence,l'accès a disparu dès le lendemain; chez trois autres, dont un étaitatteint de fièvre quotidienne, et deux de fièvre tierce, la maladie a diminué graduellement pendant l'usage, à la même dose, de la poudre de putiet ; ils n'ont été guéris qu'au bout de huit à douze jours. Les deux derniers, atteints, l'un d'une fièvre tierce, l'autre d'une fièvre quotidienne, n'ont pu
Mteint.de fièvre quotidienne, et deux de fièvre tierce, la maladie a diminué
graduellement pendant l'usage, à la même dose, de la poudre de putiet; ils[268]
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guérir, bien que la dose du médicament ait été portée à 12 gr. en trois fois
dans l'intervalle des accès. L'occasion était favorable pour l'essai comparai
de l'écorce de saule blanc. Celte dernière fut administrée à la dose de 6gr.
seulement, dans l'apyrcxie; dès le lendemain, celui qui avait la fièvre tiercé
en fut délivré. L'autre éprouva une amélioration notable, continua de pren-
dre le médicament et fut débarrassé graduellement dans l'espace de cinq
jours.
[[Catégorie:Cazin 1868]]