Solanum villosum (PROTA)

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Sécurité alimentaire Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svg



Solanum villosum Mill.




Protologue: Gard. dict. ed. 8 : Solanum No 2 (1768).
Famille: Solanaceae
Nombre de chromosomes: 2n = 48

Synonymes

Solanum luteum Mill. (1768), Solanum nigrum auct. non L.

Noms vernaculaires

Morelle jaune (Fr). Red-fruited nightshade, hairy nightshade (En). Mnavu (Sw).

Origine et répartition géographique

On pense que Solanum villosum est originaire d’Eurasie, et on considère parfois que son origine est en Europe du Sud. Il est répandu, mais absent d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud, et de Nouvelle-Guinée. Il a été introduit en Amérique du Nord et en Australie. En Afrique, il a été répertorié en Tunisie, en Algérie et en Afrique du Sud, ainsi que dans de nombreux pays d’Afrique tropicale, par ex. en Afrique centrale au Burundi, en Afrique de l’Est au Soudan, en Ethiopie, en Somalie, au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, et en Afrique australe en Zambie et en Angola. En Afrique de l’Ouest, Solanum villosum a été observé uniquement au Nigeria. On ne connaît cependant pas complètement son aire de répartition et il se peut qu’il existe dans de nombreux autres pays. Il est surtout apprécié comme légume en Afrique de l’Est.

Usages

Les feuilles et les jeunes pousses des types peu velus de Solanum villosum sont utilisées comme légume-feuilles. Les jeunes feuilles sont cuites à l’eau ou parfois frites. En Tanzanie, les jeunes tiges et feuilles sont récoltées, hachées puis bouillies ou, en particulier dans les zones urbaines, frites avec des oignons et des tomates et parfois mélangées à de la viande ou du poisson. Dans la région de Mara en Tanzanie, les jeunes plantes entières sont utilisées comme légume. Au Kenya, les Luos et Pokots préparent ce légume en mélange avec d’autres légumes moins amers tels que les amarantes, alors que d’autres groupes ethniques le mélangent à de la viande, du caya blanc (Cleome gynandra L.), de la vernonie (Vernonia spp.) ou des feuilles de niébé. Les femmes Nandi à Eldoret au Kenya utilisent du lait pour faire cuire le légume. En Ouganda, les jeunes tiges et feuilles sont mélangées avec de la pâte d’arachide, emballées dans des feuilles de bananier puis cuites à la vapeur. D’autres personnes préfèrent cuire le légume, égoutter l’eau et ajouter du sésame (Sesamum orientale L.) afin d’en faire une sauce épaisse plus savoureuse. Dans certains cas, on le hache, on le lave et on le frit directement ou après l’avoir fait bouillir dans du lait aigre. Des arachides ou de la pâte de sésame peuvent être ajoutées à cette préparation.

Les fruits mûrs sont consommés en Ethiopie, au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, où l’on trouve des types à fruits oranges, jaunes et rouges. Solanum villosum est également un élément important de la médecine traditionnelle en Afrique. Au Kenya, les fruits immatures sont utilisés pour soulager les maux de dents. On les frotte également sur les gencives des bébés afin de diminuer la douleur quand ils percent leurs dents. Les feuilles sont utilisées pour traiter les maux d’estomac et des extraits de feuilles et de fruits sont utilisés pour traiter l’amygdalite. Les Massaïs font bouillir les racines dans du lait et donnent cette boisson aux enfants comme tonifiant. En Tanzanie, les Sukumas appliquent des feuilles sur les enflures, alors que le jus des fruits est utilisé pour apaiser les yeux douloureux. Les Banyankores et Banyoros en Ouganda croient que lorsqu’on ajoute des feuilles de Solanum villosum au régime alimentaire, cela aide à traiter la fièvre associée à l’hypertension. Dans de nombreux lieux du Kenya, on encourage les femmes enceintes à manger des feuilles de Solanum bouillies ; les gens croient qu’elles vont donner alors naissance à des bébés aux yeux foncés et à la peau lisse. On croit aussi que les enfants qui mangent des légumes de Solanum bouillis avec du lait, de l’arachide ou du sésame manifestent rarement un marasme ou un kwashiorkor. Les feuilles de Solanum villosum sont utilisées comme fourrage pour les chèvres et les moutons au Soudan, et pour le bétail et les chèvres au Kenya.

Production et commerce international

Les feuilles de Solanum villosum sont un produit courant sur de nombreux marchés locaux dans les zones rurales et urbaines du Kenya et de la Tanzanie. A Arusha en Tanzanie, Solanum villosum est le légume-feuilles le plus cher du marché de la ville. Aucune donnée statistique sur la production et le commerce n’est disponible.

Propriétés

La composition des feuilles de Solanum villosum est probablement comparable à celle d’autres légumes-feuilles vert-foncé. Deux alcaloïdes ont été isolés à partir des fruits verts de Solanum villosum, la diosgénine et la solasodine, mais la quantité d’alcaloïdes est plus faible que chez Solanum americanum Mill.

Falsifications et succédanés

Dans les mets, on peut remplacer Solanum villosum par quelques autres légumes-feuilles de la section Solanum, par ex. Solanum scabrum Mill.

Description

Plante herbacée annuelle ou vivace à vie courte jusqu’à 50(–60) cm de haut, fortement ramifiée, inerme ; tige arrondie à anguleuse, presque glabre à pubescente à poils apprimés. Feuilles disposées en spirale, simples ; stipules absentes ; pétiole de 0,5–1 cm de long ; limbe ovale à elliptique, jusqu’à 4(–8) cm × 3(–6) cm, cunéiforme à la base et décurrent le long du pétiole, aigu à l’apex, entier à sinueusement ou grossièrement denté, légèrement pubescent. Inflorescence : cyme ombelliforme, extra-axillaire, contenant 3–5(–7) fleurs ; pédoncule de 4–7 mm de long, s’allongeant jusqu’à 2 cm chez le fruit. Fleurs bisexuées, régulières, 5-mères ; pédicelle de 4–6(–10) mm de long, réfléchi chez le fruit ; calice en forme de coupe, de 1–2 mm de diamètre, à lobes obtus à aigus ou acuminés, réfléchis chez le fruit ; corolle étoilée, de (4–)5–8(–10) mm de diamètre, blanche avec une étoile jaune-vert à la base, à lobes ovales-oblongs, d’environ 3 mm de long ; étamines insérées sur le tube de la corolle, filets de 2 mm de long, munis de poils à la base, anthères conniventes, de 1,5–2,5 mm de long, s’ouvrant par des pores terminaux ; ovaire supère, globuleux, d’environ 1,5 mm de diamètre, style de (3–)4–5 mm de long, velu à la base, stigmate capité, vert pâle. Fruit : baie globuleuse de 6–8(–10) mm de diamètre, rouge, orange ou jaune à maturité, contenant de nombreuses graines. Graines discoïdes d’environ 1 mm de long. Plantule à germination épigée.

Autres données botaniques

Solanum villosum appartient au sous-genre Solanum et à la section Solanum, auparavant connue comme la section Maurella, ou section ou sous-section Morella. Cette section compte actuellement environ 30 espèces dont 10–12 sont présentes en Afrique. Il faut encore mener des recherches afin de mieux comprendre les espèces et leur diversité au sein de la section Solanum. Dans des herbiers africains, plusieurs membres de la section sont groupés au sein de Solanum nigrum L. Solanum villosum possède des fruits jaunes, oranges ou rouges, alors que Solanum nigrum a des fruits noirs ou verdâtres à maturité. Plusieurs botanistes ont regroupé par erreur des taxons à fruits noirs avec des taxons à fruits jaunes à rouges au sein de Solanum nigrum.

Deux sous-espèces de Solanum villosum ont été distinguées : subsp. villosum et subsp. miniatum (Bernh. ex Willd.) Edmonds, sur la base de la densité des poils et de la présence ou non de glandes sur les poils, ainsi que sur le fait que la tige soit arrondie et lisse ou anguleuse à côtes dentées. La subsp. miniatum, qui est moins velue, est préférée comme légume. Cependant, de nombreux auteurs ne reconnaissent pas ces sous-espèces.

Croissance et développement

En conditions d’humidité et de température optimales, les graines de Solanum villosum germent en moins de 7 jours. La croissance des plantes est rapide et la floraison débute après 5–8 semaines. En condition de stress, la floraison peut même débuter plus tôt. La croissance végétative ralentit lors de la floraison à cause de la concurrence engendrée. Solanum villosum est autogame et auto-compatible et fructifie facilement lorsque les conditions de milieu sont favorables. Il poursuit sa floraison même lorsqu’il a commencé à fructifier, ce qui donne des plantes portant à la fois des fruits mûrs sur les tiges basses, des fruits immatures au milieu et des fleurs au sommet de la plante. Les fruits restent sur la plante et ne tombent que lorsqu’ils sont trop mûrs. Ils attirent les oiseaux, les rongeurs, les lézards et les lapins, mais le bétail et les hommes sont également en partie responsables de la dissémination des graines. Les graines peuvent traverser l’appareil digestif des animaux sans être endommagées.

Ecologie

On trouve Solanum villosum du niveau de la mer jusqu’à environ 2400 m d’altitude, mais il ne tolère pas le gel nocturne. La température optimale est probablement de 20–30°C. Il pousse bien pendant la saison des pluies ou lorsqu’il bénéficie d’un arrosage régulier, et n’est pas résistant à la sécheresse. Une pluviométrie annuelle de 500–1200 mm lui est favorable. Solanum villosum peut pousser sur divers types de sols, mais il préfère des sols riches en matière organique et des terres couvertes de cendres de plantes fraîchement brûlées. A l’état sauvage, on le trouve dans des endroits perturbés et au bord des champs.

Multiplication et plantation

Solanum villosum est principalement multiplié par graines. Le poids de 1000 graines est d’environ 1,0 g. Des boutures de tiges ont également été utilisées pour la multiplication. Les paysans récoltent les semences sur leur ferme ou les achètent au marché. Les graines issues de fruits frais soigneusement séchés germent bien. Le semis direct est courant dans les jardins familiaux ; les producteurs commerciaux utilisent souvent des pépinières. En pépinière, les graines sont mélangées avec du sable ou des cendres, ou parfois les deux, afin de faciliter un semis uniforme. Les planches de semis sont préparées en ameublissant le sol à la houe après avoir appliqué du fumier fait. Les planches sont recouvertes d’herbes qui sont brûlées pour stériliser le sol. Ceci permet aussi d’ajouter de la potasse au sol. Les graines sont semées à la volée ou dans des sillons écartés de 15–20 cm. Elles sont recouvertes d’une fine couche de terre, mais parfois les paysans préfèrent les laisser à l’air libre afin qu’elles germent plus tôt. En particulier pendant la saison sèche, les planches sont recouvertes de hautes herbes pour maintenir l’humidité du sol. L’herbe est enlevée lorsque les plants font environ 3 cm de haut. La pépinière requiert un arrosage deux fois par jour et un désherbage minutieux. La lutte contre les ravageurs est également importante à ce stade. Les plants sont repiqués lorsqu’ils ont 6 vraies feuilles dans des champs bien préparés et irrigués à un espacement de 25–30 cm × 30–40 cm. Solanum villosum est parfois cultivé en association avec d’autres plantes comme le maïs. Dans ce cas, les graines sont semées directement, en général à 3–10 par trou. Si les plantes ont suffisamment d’espace, un semis direct donne des plantes plus hautes avec de plus grandes tiges et feuilles qu’une culture repiquée, produisant ainsi davantage de matière sèche. Pour une récolte en une seule fois, effectuée habituellement lorsqu’il y a assez de parcelles disponibles pour plusieurs cultures successives, on pratique un espacement dense de 10 cm × 10 cm.

Gestion

Solanum villosum a besoin de quantités de nutriments assez importantes. Il apprécie un sol riche en matière organique. Il est important de désherber lorsque les plantes sont jeunes, mais plus tard la culture souffre peu des adventices. Pendant la saison sèche, les paysans arrosent les plants récemment repiqués deux fois par jour, mais réduisent la fréquence à 2–3 fois par semaine dès que les plantes sont bien établies. Pour une bonne récolte de pousses et de feuilles, les paysans utilisent souvent des engrais composés, par ex. NPK 20–10–10. Dans des essais au champ en Tanzanie, on a démontré que le rendement maximal était atteint lorsqu’on utilise 50–100 kg de N, 11 kg de P et 20 kg de K par ha. Afin d’augmenter le rendement, et selon l’état du sol local, on peut appliquer en surface 50 kg d’urée et 100 kg de sulfate d’ammoniaque par ha quelques semaines après repiquage. Au Kenya, les producteurs commerciaux préfèrent appliquer des engrais foliaires liquides toutes les semaines, en débutant une semaine après germination jusqu’à la première récolte, puis après chaque récolte. On conseille toutefois aux paysans de ne pas utiliser les engrais azotés de façon excessive, car cela favorise les maladies foliaires et l’accumulation de nitrates, ce qui représente un risque pour la santé des consommateurs.

Maladies et ravageurs

On a identifié l’oïdium (Leveillula taurica) chez Solanum villosum, et aussi le mildiou Pseudoperonospora nigrescens. Le mildiou Phytophthora infestans peut poser problème dans les hautes terres fraîches et humides, mais une résistance à cette maladie a été trouvée. Le flétrissement bactérien (Ralstonia solanacearum) pose un problème grave au Kenya et en Tanzanie. Solanum villosum est sensible au virus de l’enroulement chlorotique des feuilles de la tomate (TYLCV) transmis par l’aleurode (Bemisia tabaci), au népovirus de la nécrose annulaire du tabac (TRSV), au népovirus U de la pomme de terre (PVU) et probablement à d’autres virus. La plante est sensible aux nématodes à galles (Meloidogyne spp.), dont on peut limiter les dégâts grâce à la rotation avec des plantes non sensibles (céréales, amarante) et à l’application de grandes quantités d’engrais organique. La rotation avec des espèces autres que des solanacées est généralement recommandée pour éviter les maladies.

Le ravageur le plus dangereux pour Solanum villosum en Tanzanie est le puceron noir Aphis fabae, qui infeste les points végétatifs et la partie inférieure des feuilles, les faisant s’enrouler, après quoi la plante arrête sa croissance. Des chenilles et des coléoptères (Lagria, Podagrica et Epilachna spp.) et parfois des sauterelles causent des dégâts. Certains paysans utilisent des moyens de lutte chimique en pépinière et au champ. Traditionnellement, les paysans répandent des cendres de bois sur les feuilles, mais cela affecte la qualité du feuillage.

Récolte

La première récolte est attendue 4–5 semaines après le repiquage. La récolte pour la vente au marché est effectuée tard dans la soirée ou en début de matinée. La tige est coupée au couteau ou cueillie à la main à environ 10 cm au-dessus du sol. Cela permet aux nouvelles pousses de se former et est effectué à intervalles de 7–14 jours, permettant 8–10 récoltes à partir des mêmes plantes. Lorsque l’écartement est faible (par ex. 10 cm × 10 cm), on arrache les plantes entières. Les fleurs sont enlevées avant que le produit ne parte au marché.

Rendement

Au Kenya et en Tanzanie, le rendement annuel chez les petits paysans est de 20–25 t/ha de feuilles et de jeunes pousses ; un autre rapport fait état d’un rendement cumulé de feuilles comestibles de 12–20 t/ha par saison au Kenya.

Traitement après récolte

Le produit récolté est couvert de feuilles de bananier ou de plastique dans la soirée afin de maintenir son humidité avant de l’emporter au marché le lendemain matin. Les pousses sont souvent attachées en petites bottes qui sont soit en partie immergées dans l’eau dans de petits seaux, soit régulièrement aspergées avec de l’eau afin de les tenir au frais. Pour être utilisées pendant la saison sèche, les feuilles sont récoltées en grandes quantités, cuites dans l’eau, séchées et réduites en poudre.

Ressources génétiques

Quelques entrées de Solanum villosum sont maintenues au Centre régional pour l’Afrique de l’AVRDC (AVRDC-RCA) à Arusha (Tanzanie). Au Kenya, plusieurs instituts possèdent des collections de Solanum villosum, et en dehors de l’Afrique on trouve des entrées correctement identifiées au Jardin botanique de l’Université de Nimègue (Pays-Bas).

Sélection

Quelques travaux d’amélioration de Solanum villosum ont été réalisés à l’AVRDC-RCA à Arusha (Tanzanie). On peut recourir à l’hybridation artificielle entre Solanum villosum et d’autres espèces de Solanum, par ex. Solanum scabrum et Solanum americanum, pour améliorer la productivité et la résistance aux maladies. Ces espèces ont été signalées comme s’hybridant bien. Au Kenya et en Tanzanie, la Alpha Seed Company et la Kenya Seed Company vendent des semences de Solanum villosum.

Perspectives

Solanum villosum est un excellent légume-feuilles de grande valeur et source de revenus pour les maraîchers et les commerçants d’Afrique de l’Est, qui mérite d’être promu. On doit encourager l’amélioration génétique et la sélection de cultivars améliorés très vigoureux, avec une grande résistance aux ravageurs et aux maladies et une qualité satisfaisante pour le consommateur.

Références principales

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  • Edmonds, J.M., 1984. Solanum L. section Solanum - a name change in S. villosum Miller. Botanical Journal of the Linnean Society 89: 165–170.
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Autres références

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  • Symon, D.E., 1981. A revision of the genus Solanum in Australia. Journal of the Adelaide Botanical Garden 4: 1–367.
  • West, C.E., Pepping, F. & Temaliwa, C.R. (Editors), 1988. The composition of foods commonly eaten in East Africa. Wageningen Agricultural University, Netherlands. 84 pp.

Sources de l'illustration

  • Coste, H., 1903. Flore descriptive et illustrée de la France. Tome deuxième. Librairie des Sciences Naturelles, Paris, France. 627 pp.
  • Jauzein, P., 1995. Flore des champs cultivés. INRA, Paris, France. 898 pp.

Auteur(s)

  • M.L. Manoko

Botany Department, University of Dar es Salaam, P.O. Box 35060, Dar es Salaam, Tanzania

  • G.M van der Weerden

Botanical and Experimental Garden, University of Nijmegen, Toernooiveld 11, 6525 ED Nijmegen, Netherlands

Consulté le 18 décembre 2024.


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