Socratea exorrhiza (Pharmacopées en Guyane)
|
Sommaire
Socratea exorrhiza (Mart.) H. Wendl.
Synonymies
- Iriartea exorrhiza Mart. ;
- Socratea albolineata Steyerm. ;
- Socratea microchlamys Burret.
Noms vernaculaires
- Créole : awara monpé [wara-monpè] (actuel), parépou diable [parépou-djab] (AUBLET, 1775) (vieilli).
- Wayãpi : pasi’ɨ.
- Palikur : pup
- Portugais : paxiúba.
Écologie, morphologie
Palmier commun en forêt primaire humide et en végétation ripicole.
Collection de référence
Kahn et de Granville 5412.
Emplois
Ce grand palmier de vaste répartition est surtout connu pour la dureté de son stipe et souvent remarqué pour ses racines aériennes épineuses.
Les Wayãpi soulignent le caractère corrosif de la sève des racines et précisent que leurs anciens ennemis, les tapɨɨy (ou Namikwan dans les textes anciens) agrandissaient volontairement le lobe perforé de leurs oreilles avec des fragments de racine [1].
Chez les Palikur, les fruits, en vérité bien trop coriaces pour être mangés, sont considérés comme toxiques. Une intéressante technique de chasse consiste à garnir les terriers de pécaris à collier (Tayassu tajacu) avec les fruits de ce palmier ou des fragments de racine aérienne pour les empoisonner [2].
Par ailleurs, et a contrario de l’indication donnée par les Wayãpi, ils utilisent des emplâtres du stipe gratté pour cicatriser l’ombilic du nouveau-né.
Étymologie
- Créole : awara monpé, de awara, « palmier, Astrocaryum vulgare » et monpé, de « mon père », nom donné aux religieux missionnaires en Guyane. La raison nous en est inconnue.
- Wayàpi : pasi’ɨ, « plancher » en raison de l’utilisation du stipe pour faire des lattes de plancher.
____________________
- ↑ Curieusement on retrouve chez les Tacana une indication proche, mais pour allonger la taille... du pénis (BOURDY et al., 2000).
- ↑ Selon PLOTKIN et BALICK (1984), la sève exsudant des racines entaillées est indiquée comme irritante et utilisée comme adjuvant du curare chez les Yekwana de l'Auaris (Brésil). MUÑOZ et al. (2000b) indiquent que les racines aériennes écrasées sont utilisées comme poison de pêche par les Mosetene.