Protium gallicum (Pharmacopées en Guyane)

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Dacryodes nitens
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Tetragastris altissima



Protium gallicum Daly.


Noms vernaculaires

  • Créole : bois l’encens [bwa-lansan] (terme générique).
  • Wayãpi : walakuseli, tuliɨ.
  • Palikur : araksim.

Écologie, morphologie

Arbre moyen au feuillage fin croissant en forêt primaire [1].

Collections de référence

Grenand 2130 ; Lescure 734, 739.

Emplois

Chez les Palikur, cet encens était utilisé pour chasser les esprits : lorsqu’une personne avait un étourdissement, on lui répandait dans la chevelure de l’encens pilé ; lorsqu’un chasseur revenait de forêt, il utilisait l’encens de la même manière pour que les esprits se détachent de lui ; après un enterrement, on brûlait l’encens devant les cases du village et l’on s’en parfumait pour éviter que l’esprit du mort ne vous suive ; ces pratiques étaient accompagnées d’un interdit de consommation sur le piment [2].

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  1. Cette espèce récemment décrite par DALY (Ney York Botanical Garden) est présente dans les forêts côtières mais semble rare dans l'intérieur. Elle est très proche de Protium aracouchini (Aubl.) Marchand.
  2. L'usage ancien de la résine de Protium aracouchini (créole, encens tite feuille, kali'na, ala:kuse:li), associée ou non à l'huile de carapa comme vulnéraire, n'a pas été retrouvé lors de nos enquêtes. Chez les Kali'na, la même résine était utilisée comme laxatif (AHLBRINCK, (1956 [1931]). Récemment VAN ANDEL (2000) a observé, chez les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana, l'usage de l'écorce réduite en poudre de Protium decandrum (Aubl.) March., pour soigner les plaies, les coupures et les brûlures.