Protium gallicum (Pharmacopées en Guyane)
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Protium gallicum Daly.
Noms vernaculaires
- Créole : bois l’encens [bwa-lansan] (terme générique).
- Wayãpi : walakuseli, tuliɨ.
- Palikur : araksim.
Écologie, morphologie
Arbre moyen au feuillage fin croissant en forêt primaire [1].
Collections de référence
Grenand 2130 ; Lescure 734, 739.
Emplois
Chez les Palikur, cet encens était utilisé pour chasser les esprits : lorsqu’une personne avait un étourdissement, on lui répandait dans la chevelure de l’encens pilé ; lorsqu’un chasseur revenait de forêt, il utilisait l’encens de la même manière pour que les esprits se détachent de lui ; après un enterrement, on brûlait l’encens devant les cases du village et l’on s’en parfumait pour éviter que l’esprit du mort ne vous suive ; ces pratiques étaient accompagnées d’un interdit de consommation sur le piment [2].
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- ↑ Cette espèce récemment décrite par DALY (Ney York Botanical Garden) est présente dans les forêts côtières mais semble rare dans l'intérieur. Elle est très proche de Protium aracouchini (Aubl.) Marchand.
- ↑ L'usage ancien de la résine de Protium aracouchini (créole, encens tite feuille, kali'na, ala:kuse:li), associée ou non à l'huile de carapa comme vulnéraire, n'a pas été retrouvé lors de nos enquêtes. Chez les Kali'na, la même résine était utilisée comme laxatif (AHLBRINCK, (1956 [1931]). Récemment VAN ANDEL (2000) a observé, chez les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana, l'usage de l'écorce réduite en poudre de Protium decandrum (Aubl.) March., pour soigner les plaies, les coupures et les brûlures.