Papaver (Rolland, Flore populaire)
Sommaire
[Tome I, 162]
Papaver rhœas
- Nom accepté : Papaver rhoeas
- ῥοίας μήκων, grec ancien, Théophraste.
- ἀγρία μήκων, grec ancien, Dioscoride.
- πυπεροκλαύστρια, σουσούνι, κουδία, κώδειον, κουδέα μάκων, παπάβαρις, παπάβερ, παπαροῦνα, λήκων, βασιλικὸν περσεφόνιον,
[163]
- κουτζουνάδα, ὀξύτονος, ναντί, grec byzantin et grec moderne, Langkavel [1], Beitr. z. Gesch. d. Bot.
- κουτζουνάδα, grec moderne, Portius, Dict. græco-barb., 1635. — Germano, Voc. ital. greco, 1622. — grec mod. de Crète, Raulin.
- παπαροῦνα, grec mod., Portius, Dict., 1635 ; Somavera, Tesoro, 1709. — Ile de Zante, Margot, Flore de Zante.
- παπαρώνα, παπρώνι, grec mod., Somavera, Tes., 1709.
- παπαροῦνι, grec mod., Pouqueville, Voyage.
- παπαδούλα, grec mod. levantin, A. E., Dict. grec mod. levantin, 1849.
- σουσούνι, grec mod., Portius, Dict., 1635.
- πετεινός, île de Chypre, Unger, Die Insel Cypern. 1865.
- rubiola, latin du Moyen-Age, Diefenrach, Gloss.
- papaver rubeum, latin du Moyen-Age, Mowat, Alphita ; J. Camus, L'opera salernit.
- rosa silvatica, lat. du XVe s., J. Camus, L'op. salern., p. 134.
- anomon, lat. du moy. age, Matthaeus Silvaticus, cité par Mowat.
- amomei, papaver agreste, anc. nomencl., Synonyma (Suppl. de Mesue), 1623.
- papaver erraticum majus, papaver erraticum, papaver rubrum, anc. nomenclat., Bauhin, Pinax, 1671.
- papaver fluidum, anc. nomencl., Fuchsius, 1546.
- coq [2] m., Normandie, Joret ; Decorde, Dict. du pat. — Guernesey, Metivier, Dict. f. n. — Orne, rec. personnell.
- co, m., Yonne, m., Jossier, Dict. — Eure-et-Loir, rec. personn.
- coquelicoc, m., coquelicoq, m., quoquelicoq, m., ancien franç., Brohon, De stirpibus, 1541 ; Duchesne, De stirpibus, 1544 ; Cotgrave French dict., 1650 ; Pomey, Indiculus univers. 1667, p. 49. — L. Liger, Le jardinier fleuriste, 1718, t. I, p. 142.
- coquelicot, m. (le t final ne se prononce pas), anc. fr., Pinaeus, Historia plantarum, 1561 ; J. Camus, Livre d'heures. - français mod.
- coquelikeu, m. Bourg (Haute-Marne), rec. pers.
- coquericoq, anc. franç., J. Grevin, Deux livres des venins, 1568, p. 252 ; J. Victor, Tesoro, 1609.
- coquerico, m., anc. fr., L. Bicher, L'Ovide bouffon, 1662, p. 587.
____________________
- ↑ Langkavel donne ces noms comme s'appliquant au genre papaver en général, n'ayant pu, sans doute, distinguer ceux qui signifient pavot de ceux qui ont le sens de coquelicot.
- ↑ La fleur rouge du coquelicot ressemble assez à la crête d'un coq dans les blés.
[164]
- coquerioco, m., anc. franç., Miroir général pour savoir la langue espagnole, Rouen, 1623, p. 376.
- cocriacot, m., picard, Corblet, Gloss.
- cokikô, m., Audincourt (Doubs), rec. personnell.
- cottkolinkô, m., Tanville (Orne), rec. personnell.
- cocalincot, m., Alencon, Dubois et Travers, Dict.
- kélinkô, m., Manche, comm. par M. J. Couraye du Parc.
- cocolico, calicocô, calicô, calcalico, carcalico, carcalinco, carcarico, caricoco, carquélico, quercolico, querquélinco, coquelinco, cotelico, cotecolico, cotecolinco, coricoco, coqueriocô, Normandie, Joret, Flore pop. de la Norm. (Pour les localités où ces noms sont employés, voir l'ouvrage de M. Joret.)
- carcarico, Vimoutiers (Orne), Letacq.
- coquelicaou, m., Ussel (Correze), G. de Lépinay, Noms pat. des pl.
- cocolico, coucoudesco, f., coucouresco, f., sud-ouest du Langued., Duboul.
- coquelicon, m., anc. franç., Cotgrave, French diction., 1650.
- coquelincan, m., Jura, Monnier, Vocab., 1823-1824, s. v° simbu.
- coquelija, m., Saales (Vosges), Haillant, Flore pop. vosg.
- kikirijac, m., Raon l'Etape, (Vosges), Haillant, Fl. pop. vosg.
- coquelijô, m., île de Ré, comm. par E. Lemarié.
- cacalijô, m., Remilly, (Pays messin), rec. pers.
- coco'ijô, m., Woippy (Pays messin), rec. pers.
- catecalinjô, m., arrondissement de Nancy, L. Adam, Patois lorr.
- cocolicot, m. Haute-Bretagne, P. Sebillot, Trad. de la Haute-Bretagne, II, 334.
- terlicoco, m., Valenciennes, Hecart, Dict. rouchi.
- cacaraca, m., provenc. mod., Garcin, Nouv. dict. prov. — Hérault, Loret, Flore de l'Hérault. — Moyen Dauphiné, Moutier.
- cacalaca, m., Hérault, Loret.
- cocolico, f., Aveyron, Vayssier. — Tarn-et-Garonne, Lagrèze-Fossat.
- coquet, m., Vexin (Normandie), Joret.
- coquelet, m., Environs de Cambrai, Boniface, Hist. d'Esne, 1863. — Saint-Pol (Pas-de-Cal.), c. par M. Ed. Edmont.
- coquelourde, f., anc. franç., Duchesne, De stirpibus, 1544.
- galle, Nice, Colla.
- jole, m., Raon l'Etape (Vosges), Haillant, Fl. p.
- poulas, m., Bessy (Yonne), Jossier, Dict., 1882.
- poulogno, f., Alpes-Maritimes, Mistral.
- piéoulas, m., Aveyron, Vayssier.
- jaline, f., Allier, comm. par M. C. Bourgougnon.
- poulo-gaou, m., gaou-galino, f., provenç. mod., Mistral.
[165]
- gaougalin, [1] m., (= coq-poule), Apt (Vaucluse), Colignon. — Env. d'Avignon, Palun. — Saint-Rémy (Bouches-du-Rhône), M. Girard. Lis aupiho, 1878, p. 33. — Forcalquier, comm. par M. E. Plauchud.
- galingalaou, m., (= poule-coq), prov. mod., Castor, L'interprète prov. — Apt (Vaucluse) Colignon, Flore d'Apt.
- gueringuingaou, m., provenç. mod., Castor, L'int. prov. ; Garcin, Nouv. dict. pr. — Forcalquier, comm. par M. E. Plauchud.
- jaou-poula, Bas-Dauphiné, Moutier.
- rouget, m., Trévières (Bessin), Joret, Fl. p.
- rougerole, f., anc. franç., Mowat, Alphita.
- rougelo, f., Lauragais, A. Foures, Les grilhs, 1888, p. 84. — Castelnaudary, L'Alliance latine, nov. 1878, p. 70.
- rouzela, f., Card, Pouzolz, Flore. 1857.
- rouzelo, f., Tarn, Gary, Dict., 1845. — Tarn-et-Garonne, Lagrèze-Fossat, Flore. — Castres, Couzinié, Dict., 1847. — Gard, comm. par M. P. Fesquet. — Carcassonne, Eusèbe de Salles, Poésies, 1865, p. 335. — Hérault, Barthès, Gloss. bot., 1873. — Toulouse, Tournon. — Agenais, c. par M. l'abbé L. Dardy.
- raouzèle, f., Libourne (Gironde), c. par M. Durand-Dégrange.
- raouzélo, f., Agen, rec. pers.
- raouzèro, gascon, c. par M. l'abbé L. Dardy.
- arrouzèlo, f., Lectoure, c. par M. J. F. Bladé. — Gers, c. par M. H. Daignestous.
- risolo, f., Livron (Drôme), c. par M. E. H. Sibourg.
- rijôla, f., Lyonnais, Puitspelu, Dict., 1888. — Gilhoc (Ardeche), Clugnet, Gloss. du pat. de G., 1883.
- rousouol, m., Aveyron, Vayssier, Dict. pat.
- rousoula, f., moyen Dauphiné, Moutier.
- ronzula, f. rusula, f., Haut-Dauphiné, Moutier.
- rouelo, f., provenç. mod., Garcin, N. dict. pr. ; Castor, L'interpr. prov. — Apt, Colignon, Flore d'Apt. — languedocien, c. par M. H. Fau.
- planto rouelo f., Apt, Colignon.
- planto roalo, f., environ d'Aix, Garidel.
- ruelo, f., Toulon, Patout, Plantes medic., 1864. — Var, Hanry, Catal. — Bouches-du-Rh., Villeneuve, Statist.
- riuelo, f., environs d' Avignon, Palun, Catal.
- rouelle, f., Aix en Prov., Boyer de Fonscolombe, Calendrier, 1845.
- roelle, Pyrenées-Orientales , Companyo, Hist. nat., 1804.
____________________
- ↑ Pour l'explication de ce mot, voyez ci-dessous le jeu enfantin de poule ou coq.
[166]
- roouro, f., Forcalquier, comm. par M. E. Plauchud.
- rourella, f., Nice, Colla.
- vermallons, Pyrénées-Orient., Companyo.
- popelure [1], f., anc. franç., P. Meyer, Deuxième rapport sur une mission, 1867.
- roso, f., canton d'Espalion (Aveyron), rec. pers.
- rose de loup, f., Centre, Jaubert, Glossaire.
- canroso, f., Montauban, Gaterau, Descript.
- canrojo, f., Lot, comm. par M. J. Daymard.
- conroso, f., Aveyron, Vayssier, Dict.
- cap roso, f., Tarn-et-Garonne, Lagrèze-Fossat, Fl. — languedocien, Duboul. (M. Duboul traduit cap roso par tête rouge).
- canréso, f., Tarn-et-Garonne, Adr. Pagès, Cot' de floitos, Paris, s. d., In-8, p. 196.
- passo rosos, Gers, Dralet, Topogr. du Gers.
- passe-rose, Vic-Bilh (Beam), Lespy, Dict. béarn.
- fiame dé feu, f., (flamme de feu), Bru (Vosges), Haillant, Fl. pop.
- feu d'enfer, m., Haute-Marne, comm. par M. A. Daguin.
- feu d'enfar, m., Forêt de Clairvaux (Aube), Baudouin, Gloss., 1887.
- feu d'infa, m., Jura, Monnier.
- feuy' d'enfer, bouquet du diable, m., Soulaucourt (Haute-Mame), c. par M. l'abbé Marchal.
- chaudière d'enfer, f., Haute-Marne, comm. par M. A. Daguin. — Langres, Mulson, Vocab. langrois.
- chaudrotte, f., Villers-le-Sec (Haute-Saône), rec. pers.
- tsôdère (= chaudière), f., fu d'anfa, m., Canton d'Arbois (Jura), c. par M. L. Dorbon.
- mahhon brelée, f., (= maison brûlée), Courbessaux (arrondiss. de Lunéville), L. Adam, Pat. lorr.
- môhon breulèie, f., móhon breulèye, f., Romont (Vosges), Charmes (Vosges), Haillant, Fl. pop.
- môhon breulaye, f., Gircourt (Vosges), Idem, ibid.
- lumé, m., Hautes-Alpes, Jouglard, Mots du patois des Hautes-Alpes.
- fió volage, m. (= feu sauvage), Thiers (Puy-de-Dôme), rec. personn.
- feu sauvage, m., Haute-Bretagne, P. Sébillot, Tradit. de la Haute-Bretagne, II, 334.
____________________
- ↑ Ce mot se rattache sans doute à pourpre. — En Lorraine, la maladie appelée en français rougeole, porte le nom de propelieure, popelieure.
[167]
- confanon, [1], m., anc. franç., Pinaeus, 1561 ; — Duez, 1664 ; — Du Pinet, 1660.
- confaron, m., Lons-le-Saunier, Dartois, Etude des pat., 1850.
- confoiron, m., Montbéliard, Contejean, Gloss.
- paparri, prov. mod., Réguis.
- pavot, m., Châtenay (Seine-et-Marne), rec. pers. — Mayenne, comm. par un botaniste de la Mayenne. — Clamecy (Nièvre), rec. pers.
- pavot sauvage, ponceau, anc. fr., Du Pinet, 1660.
- pavot sauvaige, m., pavot des champs, m., anc. français, Camus, L'opera salern., p. 101.
- pavot rouge m., anc. franç., J. Camus, Livre d'heures. — Duchesne, De stirpibus, 1544. — Fillassier, 1791.
- pavot roudzou, m., poutarousa, f., Vallorbes (Suisse rom.), Vallotton-Aubert, Vallorbes, etc. 1875.
- pavot bâtard, m., Combloux (Haute-Savoie), rec. pers.
- pavot de bled, m., pavot des bleds, m., anc. franç., J. Victor, Tesoro, 1609 ; P. Morin, Rem. sur la culture des fleurs, 1674, p. 99 ; Oudin, Trésor, 1660.
- papou, m., Centre, Jaubert, Gloss. du Centre.
- paou, m., Saint-Maurice (Haute-Savoie), rec. pers.
- pavou, m., Allondaz (Savoie), rec. pers. — Canton d'Aime (Savoie), c. par M. Marjollet.
- pabou, m., Saintonge. — Poitou. — Anjou.
- pabot, m., Loire-Infér., Alc. Leroux, Patois actuel de la Mée, 1886.
- pobôt, m., Saint-Santin-Cantalès (Cantal), comm. par M. J. Malvezin.
- paveux, m., Plancher les Mines (Haute-Saône), Poulet, Vocab. — Normandie, Joret.
- pitit pavoir, m., Verviers, Semertier.
- pavoir, m., Verviers, Lejeune, Flore. — Ardenne belge, A. Body, Vocab. des agricult. — Spa, Lezaack, Dict. des noms wallons.
- pavoèr, m., Ardenne beige, A. Body.
- pavôr, m., paouêr, m., rotch paouêr, m., pti paouêr, m., wallon, Feller.
- pavas, Bessin, Joret.
- pan, m., (écrit quelquefois à tort paon), Aisne, Brayer, Statist. de l'Aisne. — Environs de Soissons, rec. pers. — Canton d'Estrées Saint-Denis (Oise), Précis statist. sur le canton d'Estrées, etc., 1832, p. 75. — Oise, Primes d'honneur en 1869 ; Paris, 1872, p. 64. — Pays de Caux, Joret, Fl. p.
____________________
- ↑ Le mot confanon en vieux français avait le sens d’étendart.
[168]
- pouencel, m., poonciau, anc. fr., Zeitsch. f. rom. philol., 1880, p. 374.
- pouncel, m., franç. du XIIe siècle, Biblioth. de l'Ecole des Chartes, 1860, p. 328 ; Godefroid, Dict.
- povencel, m., anc. franç., Romania, 1881, p. 302.
- ponceau, [1] m., anc. français. — Centre de la France. — Maine. — Anjou. — Aisne. — Oise.
- ponciau, m., Environs de Paris. — Loiret. — Eure-et-Loir. — Berry.
- panciau, m., Centre de la Frauce, Jaubert. — Berry, Littré, Dict. — Allier, comm. par M. E. Olivier.
- ponchet, m., Pays de Bray, Decorde.
- panchet, m., pancet, m., poinceau, m., Oise, Graves, Catal. des pl.
- penchot, m., penchet, m., poinçot, m., Oise, Primes d'honneur en 1869, Paris, 1872, p. 64.
- poinciot, m., Chaumont en Vexin, Frion, Descript. de Ch., 1867.
- ponchereux, m., Pont-Audemer (Eure), Robin, Dict. — Normandie, Joret, Flore pop.
- poncereux, panchereux, poncheleux, ponchereau, pancheron, poincet, poinciau, poinçon, Normandie, Joret.
- mahon, m., picard, Corblet, Gloss. — normand, Delboulle, Gloss. — Oise, Graves, Catal. — Aisne, Brayer, Statist. de l'Aisne. — Pas-de-Calais, comm. par M. Ed. Edmont et M. B. de Kerhervé. — (« En Picardie le garde champêtre est généralement appelé d'une façon burlesque : garde-mahon. » Comm. par Ed. Edmont.
- moine, m., Anjou, Desvaux, Flore de l'Anjou.
- guillame, m., Montbéliard, Contejean, Gloss.
- fantina, f., mentonais, Andrews, Vocab.
- papi, m., Bessin, Joret, Fl. pop.
- papitre, Lieuvin, Plaine de Caen, Bocage (Normandie), Joret, Fl. p.
- popitre, Evrecy (près de Caen), rec. pers.
- poupi, Pays d'Auge et Plaine de Caen, Joret.
- boubi, boubon, bourbiton, Normandie, Joret.
- babi, m., Nice, Risso, Hist. nat., 1826.
- flour dé babi, f., flour dis anges, [2] f., prov. mod., Mistral, Tresor d. fel.
- babou, m., Ineuil (Cher), rec. pers. — Berry, J. Tissier, Dict. berrichon.
____________________
- ↑ Pour l'étymologie de ponceau, voyez Romania, 1881, p. 302 et Zeitsch. f. rom. Philol., 1880, p. 374-375.
- ↑ Dans diverses localités de la Provence, de petits enfants, habillés en anges, répandent ces fleurs devant le Saint-Sacrement, à la procession de la Fête-Dieu, d'où le nom fleur des anges.
[169]
- babeau, m.. Allier, comm. par M. E. Olivier.
- tsignosse, f., Montaigu-le-Blin (Allier), c. par M. F. Duchom de la Jarousse. — (Dépouillée de ses pétales la fleur ressemble à une tignasse).
- chenute, f., Centre, Jaubert, Gloss.
- d'chonatte, f., Ban de la Roche, H. G. Oberlin, Descript., 1806.
- chanotte, f., chenatte, f., savège chenatte, f., Vosges, Haillant, Fl. p.
- coucou, m , Valenciennes, Hecart, Dict. rouchi. — Environs de Cambrai et de Cateau-Cambrésis (Nord), rec. pers. — Romorantin (Loir-et-Cher), rec. personn.
- ékerpelle, f., Béthune (Picardie), Corblet, Gloss.
- cabosseta, f., Suisse romande, Vicat, Hist. des plantes vénéneuses.
- ander, Brive (Corrèze), G. de Lépinay, Noms pat.
- onder, canton de Saint-Germain (Lot), Soulié, Catal., 1883.
- graouzela [1], f., Montpellier, Loret.
- graouzelo, f., Toulouse, Azaïs, Dict. des idiomes langued.
- grajan, m., Allier, comm. par M. E. Olivier.
- grô-dzaï, m. (= gros coq), Paulhaguet (Haute- Loire), comm. par M. P. Le Blanc.
- grèjó, m., Issoire (Puy-de-Dôme), comm. par M. J. Bareire.
- pied d' co, m., canton de Périers (Manche), rec. pers. — Saint-Germain-sur-Ay (Cotentin), Joret, Fl. pop.
- maou d'uy, env. d'Aix, Garidel.
- maou d'iu (= mal d'yeux), Aries, Laugier de Chartrouse, Nomenclat. patoise. — Environs d' Avignon, Palun, Cat.
- lagagne, f., languedocien, Laurent Joubert, Erreurs pop., 1579, p. 288.
- plantiau, m., Orne, L. Duval, Enquête.
- trounicassés, m. pl., sud-ouest du Languedoc, Duboul.
- fleûr di tonîr, f., Liège, Forir, Dict. — wallon, Feller.
- tonire, tonoire, wallon, Grandgagnage, Dict.
- fleur du toni, pti solo, m., (= petit soleil), coló, m., cóló, m., wallon, Feller.
- tonouêr, Namur, c. par M. O. Colson.
- passaouec, m., Luchon (Pyrénées), Jul. Sacaze.
- vamôque, mauro, pióne, Norm., Joret.
- môvièto, f., env. de Valence (Drôme), rec. pers.
- parpèl, m., Gard, comm. par M. P. Fesquet.
- flour de serp, f., Aveyron, Vayssier, Dict.
____________________
- ↑ Loret dit que ce nom est donné au coquelicot avant la floraison.
[170]
- toulipo rougeo, f., lepègue, f., Aveyron, Vayssier.
- tulipan, Forcalquier, comm. par M. E. Plauchud.
- pamaau, pamaau des champs, Vosges, Haillant.
- clacoutère, f., Landes, c. par M. l'abbé T. Foix. [errata : V. Foix.]
- clacote, f., Labouheyre, Landes, c. par M. F. Arnaudin.
- marque, [1] f., Malmedy (Pays wallon), Feller.
- papavero, papavero selvaggio, italien.
- rosolaccio, ital., Cæsalpinus, De plantis, 1583.
- bambagelle, bubboline, citole, scitole, rosillaccio, pastriccia, italien, Targioni, Diz.
- papavero sercian, Vérone, Pollini, Fl. ver.
- serchione, Vérone, Séguier, Plantæ veronenses, 1745.
- papaver, Mont-Cenis, Re, Flora segus. — piémontais, Colla.
- papàveo sarvaego, Gênes, Casaccia, Diz.
- panpavero, Rovigno (Istrie), A. Ive, Canti popol. istr., 1877, p. 314.
- papàvar, confenón, Frioul, Pirona, Voc.
- papavar, confalon, Tessin, Pollini, Fl. ver.
- popolana, pompola, lombard, Scannagatti, Erbe, 1794.
- popolanna, milanais, Bamfi, Voc. mil.
- papavêr sâlvâdag, cônfanon, Plaisance, Bracciforti, Flora piac.
- papata, Fabriano, Marcoaldi, Guida della città di Fabriano, 1877.
- pappata rossa, env. de Pérouse, Zanetti, p. 238.
- rosola, environs de Padoue, Patriarchi.
- rosolina, Trévise, Saccardo, Flora trev.
- fantine, Corse, Primes d'honneur en 1865, Paris, 1876, p. 464.
- madonina, Brescia, Melchiori, Voc. bresc.
- madonine, rosolie, madói, Brescia. Zersi.
- donetta, Monferrat, G. Ferraro, Bot. pop. (Archivio d. trad. pop., 1885, p. 407).
- madonna, Abruzzes, Idem, ibid.
- madone, madonne, madöne, Piémont, Balbis, Piante dei contorni di Torino ; Zalli, Diz. ; Capello, Dictionn.
- done roselle, environs d'Asti. Camisola, Flora astesa. [J. C],
- rusele, Casal (Piem.), Colla.
- basadone, Alba près Cuneo (Piém.), Colla.
____________________
- ↑ Ce nom vient de la marque que les enfants se font sur le front en y faisant éclater les pétales pour faire du bruit, voici le procédé : on cueille un pétale, on en rapproche habilement les bords en forme de sac, puis on fait éclater ce sac sur le front ou sur la main, avec le plus de bruit possible. Feller.
[171]
- belledon, Cossano (Piém.), Colla.
- pè d' done, Annone (Piém.), Colla.
- lanadone, Oviglio et Agliano (Piém.), Colla.
- paradun, San Vittoria (Piém.), Colla.
- done, donëtte, donëtte russe, Alexandrie, Cunio [errata : Cun o (Cuneo ?)], Mondovi (Piém.), Colla.
- pitadoni, Asti (Piém.), Colla.
- pol, poli, Tortona et San Giuliano (Piém.), Colla.
- basadöne, piémontais, Zalli, Dizion.
- papagno, napolitain, Puoti ; Gusumpaur.
- papagno selvaggio, Vésuve, Pasquale, Fl. ves.
- papanela, Morano et Castelleti-Merli (Piém.), Colla.
- pupör, pupöl, Voghera et Castelnuovo-Scrivia (Piém.), Colla.
- surcure, San Stefano Belbo (Piém.), Colla.
- paparina, Calabre citérieure, Dorsa, Tradizione nei dial. d. Calabria. — Sicile, Macaluso, Voc. ; Bianca, Flora d'Avola.
- paparina, scattarole (les fleurs), Matera, Gattini.
- paparina russa, sicilien, Lagusi, Erbuario, 1742.
- paparina sarvaggia, sicilien, Copani, Hortus cath., 1696 ; Mortillaro.
- pabaùli, sarde méridional, Spano.
- pappàlle, m., pabaùle, pubuza, sisia, f., sarde logodourien, Spano.
- pabaúli arrúbiu, Sardaigne du sud, Moris, Flora sard.
- papaveru arrúbiu, Sardaigne du nord, Idem.
- papariu arrubiu, Alghero (Sardaigne), Idem.
- papaosu, Flumini Major (Sardaigne), Idem.
- fiuron d' gran, ruson d' gran, romagnol, Morri.
- squácquera [1], Barletta, Bruni.
- garusola, marusola, garoeusola, marusoela, Mantoue, Cherubim.
- quicaracoq, Calella (Catalogne), Cuni, Flora de Calella.
- cararequecs, Minorque, Costa, Flora de Catal.
- rossella, rosella, catalan anc. et mod. — valencien, Ros, Dicc. valenc. 1739.
- ruella, catal., Bull. de ass. d'excurs. catal., 1890, p. 134.
- roella, Baléares, Mares, Catal., 1880 ; Figuera.
- paramá, gallarets, Vall de Nuria (Catal.), Vayreda, Flora, 1882.
- hamapola, amapola, ababól, abába, papóla, [2] espagnol.
____________________
- ↑ Nel linguaggio popolare squácquera significa cosa molto aperta. La corolla di questa specie e assai distesa. (Bruni).
- ↑ Ces formes viennent probablement, selon Dozy, Gloss., de l'arabe hhabba baura signifiant graine de jachère, nom du coquelicot.
[172]
- amapola, ganapola, Sud de l'Espagne, Boissier, Voy. dans le midi de l'Esp.
- ababol, aragonais, Borao.
- mapola, galicien, Cuveiro ; Valladares.
- papoula, papoila, portugais.
- papoileira, portugais, Nemnich, Polygl. Lexic.
- mac roshu, paparóne, paparuna, roumain, Brandza, Limba bot.
- mac silbatic, roumain, Cihac, Dict. d. r.
- wiltmago, anc. allem., Diefenbach, Glossar.
- rotman, roceman, anc. haut all., Pritzel et Jess., Volksnam.
- veltmage, glatzen, appellon, appelrot, oppfelbuet, chlafferbluem, klappel, klapperblume, moyen haut all., Pritzel et Jessen.
- klitsche, moy. haut all., Grimm, Wörterb.
- klapprose, klatschrose, flitschrose, kornmohn, kornblume, rothe kornblume, ackermohn, feldmohn, feldmagsame, allemand.
- katzenmagen, hirnschall, fallblume, blotze, allemand, Nemnich, Polygl. Lex.
- klatsche, plapperblume, allem., Grimm, Wört.
- klapperrose, kornrose, wildtmaen, allem., Cordus, Botanologicon, 1533.
- flietschrosen, klietschrosen, grindmagen, schnallen, allemand, G. R. Bœhmer, Commentationes, p. 52.
- fallblume, allemand, Grimm, Wört.
- klatschtmohn, Prusse, Frischbier, Preuss. Wört.
- herrmohn, Prusse, Treichel, Volksthüml. aus der Pflanzenwelt.
- klitscheblume, Henneberg, Spiess, Beitr. zu einem Henneb. Idiotikon, 1881.
- berstkraut, boschkraut, paterblume, Eifel, Wirtgen, Vegetat. d. Eifel.
- engelsblum, engelskap, kokliko, m., Luxembourg, J. Weber.
- klapprause, Westphalie, Landois, Die westfäl. Pflanzenn.
- blatzblumen, Thuringe, Pritzel.
- gulle, Wurtemberg, Idem.
- muech, kokeschblommen, rüht kuhreblommen, allemand de Transylvanie, Fusz, Trivialnamen.
- kolrôse, Goettingue, Schambach.
- makufke, Silésie, Pritzel.
- klaotschen, fürblôm, smôk, sud de l'Altmark, Danneil.
- fakel, f., bläse, f., Souabe, Schmid.
- billar maghen, allem. des Alpes vénit., Schmeller.
- maon, Altmark, Pritzel et Jessen.
- schnalle, Memmingen, Idem.
- schneller, schnellblumen, Augsbourg, Idem.
[173]
- rollabluoma, flügabluama, flätterrosa, fürbluama, canton de Saint-Gall. Wartmann, Volksbotanik.
- jungfernkraut, Suisse allemande, Durheim, Schw. Pflanzen-Idiot.
- stinkrosa, huetrosa, canton d'Appenzell, Idem.
- purpalizn, purperlitzen, Carinthie, Zwanziger, Verzeichn.
- pfaffaros'n, pfaffataschl, klatschros'n, feldmagn, droad magn, Basse Autriche, Höfer, Wort., 1884.
- wilde heul, klapperroos, kollebloem, ancien flamand, Dodonaeus, Cruydt-Boeck, [A. de C.].
- kollebloem, klapperroos, klaproos, koornheul, wilde heul, kankerbloem, korenroos, roode korenbloem, hollandais. [A. de C.].
- spokelbloeme, Frise, Waling Dykstra. [A. de C.].
- gokelbloem, anc. flamand, De Bo, Idiot. [A. de C.].
- bloedzuipersbloem, bloedzuigersbloem, hondsrooze, kankerbloem, rooiewied, wulvebloem, flamand, De Bo, Idiotik. [A. de C.].
- bloedzuipers, bloedzuigers, Brabant, Is. Teirlinck, Plantlore, I. [A. de C]
- popig [1], baso popig, anglo-saxon, Cockayne, Leechdoms, 1866.
- papoeg, popaeg, anglo-saxon, Diefenbach, Gloss.
- wild poppy, anc. angl., Minsheu, Dict., 1623.
- lightning, Devonshire et Berkshire, Friend, Gloss. of Dev.
- redweed, East Norfolk, Skeat, Reprint Glossaries, 1873.
- ridweed, île de Wight, Long. Wight dial.
- cuprose, Yorkshire, Marshall, Rural Economy, 1796.
- copperrose, est de l'Anglet., Forby, Voc. of East-Anglia.
- cankerrose, est de l'Anglet., Idem.
- headwark, nord de l'Anglet., Engl. dial. soc., 1874, p. 38.
- headache, est de l'Anglet., Forby, Voc. of East-Anglia.
- thunderbowt, Shropshire, Jackson, Shropsh. Word-book. — South Cheshire, Darlington, Folk-speech.
- thunderbolts, anglais dialectal, Notes and Queries, 2 oct 1880.
- ear-aches, anglais dialectal, Britten, Plant-names.
- blind eyes, idem, Idem.
- blindy buffs, idem, Idem.
- corn rose, idem, Idem.
- corn poppy, red poppy, idem, Idem.
- cock's head, idem, Idem.
- cock's comb, idem, Idem.
____________________
- ↑ Ce mot signifie poupée ; les enfants font de très jolies poupées avec les pétales retournés du coquelicot.
[174]
- canker, idem, Idem.
- cockrose, coprose, Écosse, Jamieson, Dict., 1879.
- fire flout, Northumberland, Britten, Plant-names.
- cusk, Warwickshire, Idem.
- calocatanos, gaulois, Marcellus Empiricus [1] (fin du IVe siècle après J.-C). [H. G.].
- blah na bodagh, cailleagh dearg, papin, snannagh, irlandais, J. Keogh, 1735. [H. G.].
- mill, ancien cornique, Williams [H. G.].
- llygad y cythraul (= œil du diable), gallois, Hugh Davies. [H. G.].
- pabi coch yr yd (= pavot rouge du blé) gallois, Richards. [H. G.].
- blath nam bodaigh (= the rustic's flower), meilbheag, beilbheag (= a little pestle), fothrose (= cornrose), paipean ruadh (= red poppy), cromlus (= bent weed), gaélique écossais, Cameron [H. G.].
- cathleach-dearg, cochcifoide, irlandais, O'Reilly [H. G.].
- greac'hel, île de Sein (Finistère), comm. par M. H. Le Carguet.
- ros-aer, rosmo'ch gouëz (= pavots sauvages), breton, Grégoire [E. E.].
- roz-moc'h (= roses de cochons), breton, Troude [E. E.]. [2]. [errata : note déplacée.]
- kokeliko, breton de Treguier, comm. par M. E. Ernault.
- rosglen, breton, D. Le Pelletier, Troude [E. E.].
- roz-aer (= rose de couleuvre), Finistere, comm. par feu L. F. Sauve.
- kornrose, valmue, volme, kokkeurt (fleur du coq), danois, [H. F. F.].
- planý mak, polný mak, divoký mak, wlči mak, pukavec, tchèque, A. Müller, Wörterb., 1866.
- pipač, slovaque, Miklosich, Slav. El. im mag. p. 101.
- omak, makalj, makovnica, poljski mak, divji makalj, bologlav, bulka, ciganka, crljeni čoek, čambula, fratar, kukoriek, kukurek, kukuriek, kukurik, crljeni kukurik, lala, papuče, pucalica, pucalina, pupulini, turčinak, turčin-cviet, zdur, zdurići, fajdirk, pumpala, prpeluce, prpulice, purpala, purpava, purpelica, pojlski mak, serbo-croate, Šulek.
- polny mak, maczek żytny, wilczy mak, polonais, Linde, Sł. jez. polsk.
- dziki mak, polonais de la Prusse, Treichel, Poln. Vulgärnamen.
____________________
- ↑ « Chap. 20, 38 : Fastidium stomachi relevat papaver silvestre, quod gallice calocatanos dicitur, tritum et ex lacte capruno potui datum.
Le nom gaulois semble avoir été fait avec l'onomatopée du cri du coq, quelque chose comme calocata, qui était aussi probablement le nom du coq lui-même. [H. G.]. - ↑ La correction de roz-moc'h en roz-morc'h (= roses assoupissantes), proposée par Le Gonidec est purement arbitraire. [E. E.].
Le coquelicot est appelé rose de cochon par mépris, par opposition avec la vraie rose. [E.R.].
[175]
- polevoï mak (= pavot champêtre), russe, Schmahlhausen. [Th. V.].
- matchok (= petik mak, petit pavot), petit russien, c. par M. Th. Volkov.
- maggons, letton, Stender, Lett. lex.
- pipacs, magyar, Miklosich, Slav. Elem.
- pipats, vad mâk, magyar, Nemnich, Lexicon.
- maggunad, esthonien, Hupel.
- lulé kukke, lulé kukje (fleur rouge), albanais, Heldreich, Nutzpflanzen.
- hhappapâvra [1], ancien arabe d'Espagne, Dozy, Suppl. aux dict. arabes.
- ben na'man, arabe de Tlemcen et d'Alger, Jourdan, Flore murale. — arabe algérien, Hanoteau, La Kabylie.
- jachailtalnahamem, arabe, Serapion l'ancien, Practica, 1525.
- na'aman, arabe du Boghar (Algérie) Debeaux, Catal., 1859.
- khashkhâsh mentsour, arabe, Ibn Beithar (Ed. Leclerc), II, 31.
- abou faraoun, arabe du Maroc, G. Charmes, Une ambassade au Maroc, 1887, p. 65.
- hannoun, arabe de la Palestine, Rev. de l'Orient, 1843, p. 419.
- bugrauna, arabe de Cyrénaique, Ascherson, (dans Rohlfs, Kufra, 1881).
- bou-guerioune, arabe de Constantine, Cherbonneau (dans Journ. asiat. 1849, p. 64).
- shaegâik, lâle, persan, Polar, Persien, 1865.
- chelingicu ciceghi, turc, Pharmacopea româna, 1862.
- guèlindjik tchitchèyi, turc, Mallouf, Dict. turc.
- lale, tatare du Karabach, Hohenacker, Enumeratio.
- dole, arménien, Hohenacker, Enumeratio plantarum provinciae Talysch.
- vaïri chashchash (= pavot sauvage), pout, petik, harsnouk (= petite épousée), harsnoudzaghikk (= fleur de l'épousée), harsnadzaghik, arménien, Alishan. [Er. L.].
- loschi chassak (les fleurs du coquel.), Turkestan, Dragendorff.
2. Rouge ponceau est une locution qui sert à désigner le rouge de la nuance du coquelicot. — On dit aussi rouge coquelicot. Comparez l'anglais poppy colour.
Rouge comme un coquelicot. Loc. franç.
Mas rojo que una amapola. Loc. espagnole.
____________________
- ↑ Dozy dit que ce mot vient du latin papaver. (Il a modifié son opinion dans un article postérieur.)
[176]
4. Tout comme jaspe sormonte l'or
Et li lis la fleur de jagliau [1] Et rose fraiche poonciau.
- Comparaison en ancien français, Zeitschrift f. rom. philologie, 1880, p. 374.
3. Comparer la rose au pavot, c'est comparer des choses qui ne sont pas comparables. (Ici pavot a le sens de coquelicot.) Prov. français, Leroux, Dict. com.
4. I a que de cacaracas ! ( Il n'y a que des coquelicots ! Se dit d'un terrain aride.) Locut. provençale, Mistral, Tr. d. fel.
5. Ne laboure pas au temps chaud
Un terrain sujet aux pavots.
- Ain, Statist. de la France.
5. « On dit aux enfans que la fleur du pavot rouge, qu'on nomme lagagne [2] en Languedoc (de ce qu'elle fait venir les yeux rouges et chassieux à qui la regarde fort attentivement, s'il ha les yeux tendres et délicats, comme ha un enfant), que le manier de ladite fleur les fait pisser au lit. » Laurent Joubert, Erreurs popul. 1579, p. 288.
6. Pour empêcher les enfants de courir dans les champs de blé, on leur dit, dans la Flandre et le Brabant, que les coquelicots leur suceront le sang ; de là le nom flamand de cette plante : bloedzuiger, bloedzuiper (= suceur de sang). Le nom spokebloem signifie : fleur aux revenants. Communication de M. A. de Cock.
7. En Angleterre les enfants croient que l'action de cueillir le coquelicot fait éclater le tonnerre. Voyez à ce sujet : Notes and Queries, 28 août et 2 octobre 1880 ; Britten, English plant-names, sub verbo lightnings. — C'est la même croyance qui a donné lieu aux appellations wallonnes, tonire, fleur di tonire [3].
On croit encore en Angleterre que le contact des coquelicots amène des maux d'yeux et d'oreilles. Voy. Britten, Engl. plant-names, sub verbo blind eyes et sub verbo ear-aches.
____________________
- ↑ jagliau = iris, appelé aussi souvent lys des marais.
- ↑ Cf. le nom arlésien et vauclusien du coquelicot maou d'iu. — Le mot lagagno (= mal d'yeux) sert ordinairement, en languedocien, à désigner diverses espèces de renoncules qui sont également accusées d'être nuisibles aux yeux.
- ↑ M. O. Colson me suggère qu'on fait craindre cet accident aux enfants pour les empêcher de piétiner les blés en allant faire des bouquets avec ces fleurs.
[177]
Enfin on accuse cette plante de causer des maux de tête, d'ou son nom head-ache. Voyez Britten.
8. Si l'on s'amuse à manier des coquelicots on gagne le mal appelé feu sauvage. Haute-Bretagne, Sébillot, Tradit. II, 334.
9. Avant l'éclosion de la fleur du coquelicot, par un phénomène bizarre, les pétales encore enroulés dans les boutons, se trouvent être, sur le même pied, ou complètement blancs ou complètement rouges. Les enfants jouent entre eux à deviner quelle sera la couleur du bouton cueilli et s'interrogent ainsi : poule ou coq ? [1] (Celui qui dit : poule, gagne si les pétales sont blancs et celui qui dit : coq, si ils sont rouges. Environs de Paris, rec. personn.
A Forcalquier le coquelicot est dénommé : 1° tulipan ou gueringuingaou à peu près indistinctement, lorsque la fleur est complètement épanouie ; 2° gaou-galin, lorsque les pétales sont encore enfermés dans le calice. Dans ces boutons, les pétales, suivant leur âge, sont rouges ou roses ou blancs ; les enfants en ont fait un jeu, en se demandant, avant de les ouvrir, si c'est un gaou (rouge) ou une galino (rose) ou une galineto (blanc) ; — 3° roouro, lorsque la plante est dépourvue de fleurs et qu'on la ramasse pour la donner aux bestiaux. Comm. de M. E. Plauchud.
? Fraile, o monja,
O capuchino que te coja ?
Formula de jueguecillo de adivinacion. Coge un niño un capullo de amapola e interroga a otro muchacho. Rota la envoltura, se ve quién haya acertado. Es monja si aun las hojas estan blancas, fraile si se van tiñendo y capuchino si ya estan completamento coloradas. Espagne, Rodriguez Marin, Cantos pop. esp., Sevilla, 1182, I, p. 52 ct p. 123.
10. C'est une amusette très répandue, parmi les enfants, de faire éclater avec bruit, sur le front ou sur la main, les feuilles du coquelicot arrangées d'une certaine facon. Beaucoup de noms de cette plante trouvent leur explication dans cet usage.
11. « Les enfants s'appliquent le plateau du fruit du coquelicot ou du pavot sur le front, en pressant hardiment pour en porter l'empreinte. Ils s'amusent quelquefois aussi à écrire avec une encre pourpre qu'ils font sortir des
____________________
- ↑ Dans quelques départements on dit simplement rouge ou blanc, et l'on fait éclater les boutons sur le front.
[178]
pétales du coquelicot en les pressant entre les doigts. » Flandre, comm. par M. A. de Cock.
12. « On fait du coquelicot bien épanoui une charmante petite poupée. Les pétales font l'habillement et les bras, au moyen des fils qui les rattachent. La petite tête fait le visage ; le haut de cette tête forme une calotte ; les examines font une jolie fraise ou collerette autour du visage. » Madame de Genlis, Les jeux champêtres des enfants.
Ajoutons à cette description que les pétales doivent être retournés et ramenés du côté de la tige et qu'on fait les jambes avec deux brins de graminées. — Dans le livre de Mme de Genlis se trouve une gravure coloriée représentant cette poupée.
« En Ille-et-Vilaine cette poupée est appelée enfant de chœur (la robe des enfants de chœur est rouge). » Rev. des tradit. pop., 1893, p. 511.
Cette amusette est connue presque partout. Elle est l'origine de quelques noms du coquelicot, tels que moine, madone, Guillaume, l'anglais poppy. Au lieu de dire faire une poupée on a dit faire un moine, faire une madone, etc.
Comparez le nom chinois du coquelicot : mei jîn tsáo (= herba homo formosus), selon J. Hoffmann, Noms des plantes du Japon et de la Chine, Leyde, 1864.
13. Le coquelicot passe pour détourner la foudre. On en place, dans la charpente, sous les toits, dans ce but. Pays wallons, comm. par M. O. Colson.
Io tengo 'na cosa
Fatta a rosa,
Rosa non è ;
Bide che è. — Papagno.
- Italie méridion., Casetti et Imbriani, Canti pop. d. prov. mer., t. 1, 1871, p. 82.
Con mi cara encarnada
Y mi ojo negro
Y mi vestido verde
El campo alegro. — La amapola.
- Espagne, Rodriguez Marin, Cantos pop., 1882.
Redondiinho, redondiinho,
Munto vermelhiinho,
E com munto pentilhiinho. — A papoula.
- Province d'Alemtejo (Portugal), Archivio delle trad. pop., III, 119.
[179]
Vermelhinha, vermelhinha
No meio pelludinha. — A papoila.
- Bragance (Portugal), Revista lusitana, t. III, p. 90.
14. On se sert des fleurs de coquelicot pour joncher le sol le jour de la Fête-Dieu. Divers départements de la France.
15. Les habitants de la lune ont des chauves-souris en guise de vaches et des coquelicots en guise de blés ; s'il s'en trouve sur la terre c'est que ce sont des échappés de la lune. Danemark, Kristensen, Folkeminder, IV, 366, 209. (H. F. F.].
16. Les enfants dans les champs mangent les graines mûres du coquelicot avec plaisir ; ce qui leur amène quelquefois un sommeil subit dont les parents ont peine à se rendre compte.
« En Roumanie on croit qu'il suffit de coucher près d'un coquelicot, pour s'endormir. » Comm. de M. A. Gorovei.
Papaver somniferum
- Nom accepté : Papaver somniferum
- μήκων, grec ancien.
- μάκων, [1] grec ancien, dial, dorien.
- ὄπιον, ἐπιούμ, ἄφιον, πιόν, grec byzantin, Langkavel, Gesch. d. Bot.
- τὸ ἀφιῶνι, grec moderne, Heldreich, Nutzpfl.
- συσύνι, grec mod., Germano, Voc., 1622.
- papaver, mecon, latin.
- miconum, latin du Moyen-Age, Germania 1888, p. 307.
- papaver album, papaver sativum, papaver hortense, anc. nomenclature.
- pavot noir, m., anc. fr., Conseils contre la famine, 1546.
- pavot, m., pavot blanc, m., pavot noir, [2] m., pavot des jardins, m., pavot cultivé, m., français.
- pavot privé, m., anc. fr., Linocier, Hist. des plantes, 1584.
- pabot, (prononcez pabo) m , Poitou. — Libourne (Gironde), c. par
____________________
- ↑ Pour l'étymologie du grec μάκων et du latin mecon, voyez : Archiv f. lateinische Lexicographie, 1884, p. 118-119.
- ↑ Le pavot est tantôt appelé pavot noir et tantôt pavot blanc, selon que les variétés cultivées ont des semences blanches ou noires.
[180]
- M. L. Durand-Dégrange. — Genouillac (Charente), Rev. des pat. gallo-rom., III, 194.
- pabót, m. (prononcez pabott), Lot. — Tarn-et-Gar. — Haute-Garonne. —Hautes-Pyrénées.
- pavót, m., Luchon (Pyrénées), J. Sacaze. — Forcalquier, comm. par M. E. Plauchud.
- pobouót, m., languedocien, comm. par M. H. Fau.
- pevó, m., Issoire (Puy-de-Dôme), c. par feu J. Bareire.
- peuväü, m., Bourberain (Côte-d'Or), E. Rabiet, Pat. de Bourberain, p. 17.
- pabou de jardin, m., Charente-Inf., comm. par M. E. Lemarié.
- papaver, m., anc. provenç., Raynouard, Lex. rom.
- paver, m., anc. prov., Raynouard, L. rom. — Gard, comm. par M. P. Fesquet.
- paviers, m., franç, du XIVe s., Escallier, Rem. s. le pat., suivies d'un vocab. du XIVe s., 1856, p. 476.
- paveux, m., dans le Corbonnais (Normandie), Joret.
- pavaur, m., pavoir, m., pawè, m., wallon, Grandgagnage.
- dob pavoir, m. (= double pavot, variété cultivée pour l'agrément), liégeois, Forir, Dict. liégeois.
- pavot double, m., (la variété cultivée à pétales multiples), pavot de Hollande (= idem), français, Fillassier, 1791.
- pavois, m., fleur de pavois, f., anc. franç., Lacurne de Sainte-Palaye, Dict. (Edit. Favre).
- paparri, m., Var, Amic, Considérat. 1837. — Bouches-du-Rhdne, Villeneuve, Statist.
- pavon, m., Bas Valais, Gilliéron, Pat. de Vionnas.
- ponciau franc, m., Loiret et Eure-et-Loir, c. par M. J. Poquet.
- pabou, m., Poitou, Rev. de philol. franç., 1893, p. 116.
- endormie, f., anc. franç., J. Victor, Tesoro, 1609.
- cascall, m., Pyrénées orient., Companyo, Hist. nat.
- yèp a l'ól, wallon, Feller.
- olivette, [1] f., anc. franç., Duchesne, De stirpibus, 1544 ; Philiatre, Tresor des remedes, 1555. — Environs d'Amboise, comm. par M. E. Lelièvre.
- oliette, f., anc. fr., Vocabularius quattuor linguarum, 1516. — Picardie. — Flandre française — Berry. — wallon.
- olivotte, f., Meuse, Labourasse, Glossaire. — Haute-Marne, comm. par M. l'abbé Marchal.
____________________
- ↑ Le pavot est ainsi appelé parce qu'il remplace l'olive pour faire de l'huile. Cette huile est appelée en français huile d'œillette.
[181]
- œillette, f., français.
- ullieto, f., Corrèze, Béronie, Dict. du pat. du Bas-Limousin.
- ouyette, f, Mons, Sigart, Gloss. montois.
- euyette, f., Saint-Pol (P. de C), comm. par M. Ed. Edmont.
- chanotte, f., Meuse, Labourasse, Gloss.
- claquiróto, f., Ouest du département de Lot-et-Caronne, comm. par M. l'abbé L. Dardy.
- papavero, italien.
- papaveru, sicilien, Bianca, Flora d'Avola.
- papaver bianc, piém., Colla.
- papàer, sdormia, Brescia, Zersi.
- papévar, romagnol, Morri.
- papàveo, Gênes, Casaccia, Diz. genov.
- papavêr da ort, Plaisance, Bracciforti, Flora piac.
- paparina, sicilien, Cupani, Hortus catholicus, 1696 ; Mortillaro.
- pavë, Gardena (Tyrol italien), Vinathey.
- papola, italien, Duez, Diz. ital. fr., 1678.
- poupoulón, (pavot double cultivé), Pavie, Manfredi.
- papagno, napolitain, Puoti.
- pupla, Ferrare, Nannini, Vocab. ferrarese, 1705.
- pabaúli, Sardaigne du Sud, Moris, Fl. sard.
- pappardo, anc. ital., Casaccia, Diz. gen.
- pappardolo, ital., Casaccia, Idem.
- papámbre, m., papámbele, m., papámberu, m., Abruzzes, Finamore.
- cucuzzeddi di sonnu, siciiien, Lagusi, Erbuario, 1742.
- beltis, m., sarde méridional, Spano.
- dormidera, espagnol.
- adormidera, espagnol, J. Victor, Tesoro, 1609. — Baléares, Marès, Catal.
- cascall, Catalan, Povio, Thesaurus puerilis, 1580. — catal. moderne.
- cascay, Baléares, Marès, Catal. 1880.
- adormideira, galicien, Valladares.
- dormideira, portugais.
- mac, roumain.
- mac alb, mak de gredine, roumain de Transylvanie, Fusz, Trivialnamen.
- mâgo, anc. haut allemand.
- mâhen, mage, mân, môn, moyen haut all.
- mohn, allemand.
- weiss muech, guerte muech, allem. de Transylvanie, Fusz, Trivialn.
- mô, m., Silésie, document de 1568, Frommann, Die deutsche Mund., IV, 1857, p. 177.
- moh, silésien, Weinhold. Schles. Wört., 1855.
[182]
- magen, Tyrol, Carinthie, Salzbourg.
- mageel, m., canton des Grisons, Stalder.
- maon, Alimark, Danneil.
- ölmagen, m., magen, Souabe, Schmid.
- mân, Unterwesen, Focke, Pflanzenn., 1870. — Goettingue, Schambach.
- stinkbüsch, stinkbluomä, sattelbock, canton de Saint-Gall, Wartmann.
- makuwken, plur., Prusse, Frischbier, Preuss. Wört.
- machoea, papaver, Grisons, Engadine, Durheim, Schw. Idiot.
- mageel, Grisons, Idem.
- kolben, m., Lucerne et Berne, Stalder. (Der rundlichen Gestalt wegen).
- magsaamen, canton de Berne, Idem.
- pawô, Luxembourg, J. Weber.
- tamm heul, anc. flam., Dodonaeus. [A. de C]
- heul, heulzaad, heulbloem, maankop, slaapbol, slaapkruid, hollandais et flamand. [A. de C.].
- zwarte heul, slaap-bol, flamand, De Gorter.
- honsdrooze, meekop, oliette (mot d'origine française), slaapbotte, poeierburstel, flamand, De Bo, Idiot. [A. de C.]
- balewurt, anglo-saxon, Cockayne, Leechdoms, 1866.
- garden poppie, augl., Minsheu, Dict., 1623.
- chessbolls, cheesebouls, anglais, Cotgrave, Fr. dict., 1650.
- poppy, anglais, Cotgrave, Idem.
- codalian, collaidin ban, gaélique écossais, Cameron. [H. G.]
- calladin poipin, irlandais, J. Keogh, 1735. [H. G.].
- llysiau 'r cwsy (= herbes du sommeil), pabi dôf (pavot domestique ; pabi est l'angl. poppy), gallois, J. Davies, 1632. [H. G.]
- pabi lledfegin [= pavot domestique), bwlwg lledfegin, gallois, Meddygon Myddfai. [H. G.].
- llys y cwsg (= plante du sommeil), drewg, drewlys (= la plante puante), pabi, bwlwg ffrengig (= bwlwg français), gallois, Hugh Davies. [H.C.].
- ros-qy (= roses de chien), breton, Grégoire. [E. E.].
- ross-qui, breton de Vannes, L'Armerie. [E. E.].
- ros-moc'h (= roses de cochon), pauot, breton, Nomenclator. [E. E.].
- roz-moc'h, breton, Trodde. [E. E.].
- beli mak, pitomi mak, veliki mak, pitomi makalj, bili pitomi kukurik, serbo-croate, Šulek, Jugosl. im. bil.
- mak, polonais, bosniaque, slavonien, Linde, Sł. jez. polsk.
- mak, tchèque.
- patrak, polonais de la Prusse, Treichel, Poln. Vulgärn.
- mak samossiy, petit russien, c. par M. Th. Volkov.
[183]
- mak, russe, serbe, bulgare.
- hašiš, bulgare.
- hašaš, albanais.
- magona, lithuanien, Jacoby, Litauische Pflanzenn., 1884.
- mák, magyar.
- makmag, magyar, Linde, Sł. jez. polsk.
- evö mak, magyar, Fusz, Trivialnamen.
- máko, tsigane, Miklosich.
- khashkhash, arabe, turc.
- abou 'l noum (= le père du sommeil), arabe.
- xahxiech, Malte, Delicata, Flora melit.
- alfenith, arabe, Sérapion l'ancien, Practica.
- djouldjoulan el hhabecha (le pavot noir), arabe, Leclerc, Révélations, 1874.
- acu hashassu, turc, Pharmacopea româna, 1862.
- chashchash, arménien, Alishan. [Er. L.].
- makou, Turkestan, G. Capus, Plantes cultivées, 1884.
- afiun guli, laili qazaq, Turkestan oriental, Shaw, Vocabul.
- afioun, arabe, hindoustani.
- botink, kurde, Garzoni, Grammatica kurda.
- post, hindoustani.
- tschacht-tschach, tatare, Gueldenstaedt, Reisen, 1787, I, 188.
- cut, langue inconnue du pays de Wiesbade au XIIe s., Descemet.
2. On cultive pour la graine deux variétés de pavots bien distinctes l'une de l'autre, quoiqu'elles appartiennent toutes les deux à la même espèce : le papaver somniferum. En Europe, on en cultive une forme vigoureuse, généralement bien ramifiée, à tiges hautes et raides et à fleurs violettes ; c'est celle que l'on nomme habituellement œillette. On en distingue trois sous-variétés : l’œillette grise et l’œillette bleue, ainsi nommées de la couleur de leurs graines, et l’œillette aveugle, dont la capsule reste complètement close à la maturité, ce qui met le cultivateur à l'abri de toute perte de graines au moment de la récolte et pendant les transports. Vilmorin, Exposition de 1878 ; les produits agricoles non alimentaires, p. 85.
3. La tête du pavot est appelée :
- κώδεια, κωδύα, grec ancien.
- codion, cadion, latin du Moyen-Age, Diefenbach.
- papaveris capitellus, latin du Ve siecle, Cassius, De medicina. Edit, de Leipsig, 1879.
- cap de pabot, languedocien.
[184]
- tête de pavot, f., français.
- tièsse d'ouillette, f., Morlanwelz (Pays wallon), Semertier.
- pot, m., Saint-Pol (Pas-de-Calais), c. par M. Ed. Edmont.
- senotte, f., Toul, Domgermain, L. Adam.
- tchenatte, f., Plainfaing (Vosges), rec. pere.
- magueja, (avec j français), Gardena (Tyrol italien), Vinathey, Gröden.
- mâciulie, roumain, c. par M. A. Gorovei.
- magenkopf, f., anc. h. all., Germania, 1888, p. 302.
- mohnhaupt, magsamenschlauch, magsamenhäuptlein, allemand, Duez, 1664.
- kolpe, Carinthie, Lexer, Kärnt. Wört.
- meekop, flamand, De Bo, Westfl. Idiot. [A. de C.].
- makowice, f., tchèque, Palkowitsch.
- makowica, polonais, Linde.
- rommânet el khashkhash, (c. a d. grenade du pavot), arabe algérien, Leclerc, Trad. d'Ibn Beithar.
- kôk nar, kuk nar (= grenade jaune), Turkestan. — Perse.
4. — Le suc épaissi du papaver somniferum employé en médecine et comme soporifique est appelé :
- ὄπιον, grec ancien.
- opium, latin.
- papaveris lacrima, sopora, latin de la fin du Ve siècle, Marcellus Empiricus, cité par Meyer, Gesch. d. Bot.
- oppium, opion, latin du Moyen-Age.
- opium, m., français.
- endormie, f., anc. fr., Duez, 1678.
- doirmant, m., wallon, Semertier.
- oppio, alloppio, italien.
- sdormia, Brescia, Melchiori.
- indormia, Padoue, Patriarchi.
- opi, Mantoue, Gherubini.
- anfião, portugais.
- magenmillich, magensaft, ancien allemand, Diefenbach.
- nicklasruh, nickelsruh, Prusse, Frischbier, Preuss. Wört.
- schwartznansat, anc. h. all., Germania, 1888, p. 307.
- appion, arménien, Alishan. [Er. L.].
- afioun, arabe, turc.
- afioun roumi (= opium thebaicum), arabe égyptien, Alpinus, De medic. ægypt., 1645, f° 134, verso.
- tärjak, persan, Stolze und Andreas.
[185]
- tiryâk, Afghanistan, Dorn.
- a-fou-yong, chinois [1] (d'après un auteur de 1552), A. de Candolle, Origine, p. 321 .
Voir pour l'historique de l'Opium une longue bibliographie dans Mérat, Dict. de matière médicale, 1833, t. V, p. 64 et suiv.
A. H. L. Heer, Versuche die früheren Spuren einiger Handelszweige des Alterthums zu erklären (Dans Abhandl. d. hist. phil. Classe d. k. Gesellsch. d. Wissensch. zu Göttingen. Erst. Band. 1834), p. 7-10. — W. Hertz, Sage vom Giftmädchen (dans Abhandl. d. k. bayer. Akad. d. Wiss. Kl. I. XX. Bd. I), p. 72-73. — Kæmpfer, Amœnitates exoticæ, 1712 p. 642-645.
Voir surtout l'important article consacré à ce produit par Flückiger and Hanbury, Pharmacographia, London, 1874, p. 40-60.
On peut consulter aussi A. de Candolle, Origine des plantes cultivées, 1883, p. 319 et suiv.
Sur les moyens employés par les anciens pour obtenir le suc du pavot, voyez Daremberg, Œuvres d'Oribase, I, 641.
Sur la préparation pharmaceutique appelée au Moyen-Age diacodion Galeni, diacodion, on trouvera d'utiles renseignements dans N. Præpositus, Antidotarium majus, 1536. in-fol., f° 29 a et Antidotarium minus, 1562, in-fol., f° 378 b. ; P. Suard, Thesaurus aromatariorum, 1526, in-fol., f° 6 b. ; De Bosco, Luminare majus. 1536, in-fol., f° 12 b.
Alex. de Tralles, médecin grec du VIe s. apr. J.-C, dont l'œuvre a été traduite en latin à peu près à la même époque, parle d'une préparation appelée oppomiconum que le commentateur de son ouvrage (XIIIe siècle) explique par succus papaveris.
5. « Che ti possa morir come i papaveri co le gambe distese e il collo torto. » Malédiction facétieuse, Generici per la maschera d'Arlecchino. Milano, in-12, s. d. (vers 1860 ?, p. 23.
6. « Drizzare i papaveri ne' gambi. » — Redresser les pavots par la tige, c.-à-d. rompre ou ruiner une affaire. Italien, Duez, Diz. ital., 1078.
7. Lorsque dans une société il se fait tout à coup un profond silence, par suite du manque de conversation, quelqu'un dit : dobze mak siać ! (= bon temps pour semer les pavots !). — On sait que la graine de pavot est très fine et susceptible d'être emportée par le vent. Polonais de la Prusse , Treichel, Volksth. § X.
____________________
- ↑ L'opium ne semble pas connu, en Chine, avant le XIIIe siècle. A. de Candolle, Origine, p. 321.
[186]
Voir : Michael Friedericus Lochnerus, Papaver ex omni antiquitate erutum, nummis, gemmis, statuis et marmoribus incisis illustratum, Noribergiae, 1719, in-4° 198 p. [Se trouve à la Bibliothèque Nationale sous la cote J 1202, 3.]
Voy. au point de vue mythologique, Dierbach, Flora myth., p. 117 et suiv.
Ein kleines Haüschen ist ganz mit einem Groschen bedeckt. — Ein Mohnkopf. Prasse, Frischbier, Preussische Pflanzen Raetsel [1].
Ein kleines Speicherchen, ganz gedeckt mit einem Groschlein. Was ist das ? — Ein Mohnhopf. Devinette lithuanienne, Schleicher, Litauische Maerchen, etc., 1857.
Rat amal was ist das : a Stingele, a Panzele und obendrauf a Kranzele. — Magn. Carinthie, Zwanziger, Verzeichn., 1888.
Es ist ein Pommeranzel,
Hat ein schönes Kranzel
Und ein langen Stiel. — Mohn.
- Tyrol, Zeitsch. d. Ver. f. Volksk., 1895, p. 154.
Ribele, rabele,
V unterst a Stabele,
Mitten a Panzele,
Z' oberst a Kranzele. — Mohn.
- Tyrol, Zeitsch. d. Ver. f. Volksk., 1895, p. 154.
Stoji v poli hůlka,
Na te hůlky kulka,
A v té kulce
Na tisice.
(Im Feld steht eine Stange, auf der Stange eine Kugel und in dieser Kugel wohl bei tausend andre. — Mohn). Moravie, Zeitsch. f. d. d. Myth., IV, 372.
____________________
- ↑ Dans la même collection (n° 55) se trouve une autre devinette très longue et très compliquée relative au pavot. — Roghholz, Schweiz. Volksraeths. aus der Aargau, n° 40, donne une devinette relative à cette plante.
Papaver argemone
- Nom accepté : Papaver argemone
- papaver spinosum, argemone, anc. nomenclature.
- argémone, f., pavot épineux, m., français, Liger, Le jardinier fleuriste, 1718, t. I, p. 99.
- maou d'uey, Var, Hanry, Catal. du Var.
- esparpai, environs d'Avignon, Palun, Catal.
- ander, arrondissement de Brive (Corrèze), G. de Lèpinay.
- paparinicchia, sicilien, Cupani, Hortus, 1696.
- paparineddu, sicilien, Lagusi, Erbuario, 1742.
- madonine smorte, Brescia, Zersi.
- battürus (= blouse rouge), surele, piémont., Colla.
- mak polevy, (= pavot champêtre), petit russien, c. par M. Th. Volkov.
- okolik, okolicka, serbo-croate, Šulek.
- tshashmak, tshazhmik, tshèshmak, armenien, Alishan. [Er. L.].
- arghamoûni, arabe syrien, Berggren, Guide.
- dikenlu khachkhach, turc, Barbier de Meynard.
Papaver hybridum
- Nom accepté : Papaver hybridum
- pabaùli, Sardaigne du sud, Moris, Flora.
- papaveru, pupúza, Sardaigne du nord, Moris.
- paparina masculina, île d'Ustica, Calcara.
- paparinedda spinusa, Sicile, Bianca, Flora.
- papoila peluda, portugais, Brotero, Flora.
- peprin, Malte, Delicata, Flora mel.
- bou-gara'oûn, arabe tunisien, Prax.
Papaver setigerum
- Nom accepté : Papaver somniferum subsp. setigerum
- papari, Var, Hanry, Catal. du Var.
- cascay bord, Baleares, Marès, Catal.
Papaver dubium
- Nom accepté : Papaver dubium
- madonine, Brescia, Zersi.
- papoila longa, portugais, Brotero, Flora.