Nombril-de-Vénus (Cazin 1868)
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Nom accepté : Umbilicus rupestris
Cette plante grasse croît particulièrement dans nos provinces méridionales. Elle se plaît sur les vieux murs et sur les rochers.
Description. — Racine tubéreuse. — Tige droite, tendre, simple ou un peu rameuse, de 30 centimètres environ de hauteur. — Feuilles radicales, pétiolées, lisses, succulentes, crénelées, arrondies, un peu concaves, ombiliquées (de là le nom de nombril de Vénus). Celles de la tige plus petites, presque cunéiformes et un peu lobées. — Fleurs d'un blanc verdâtre, pédonculées, pendantes, nombreuses, disposées en grappes. - Calice à cinq divisions. — Corolle tubuleuse, à cinq divisions courtes, droites et pointues. — Dix étamines insérées sur la corolle. — Cinq ovaires.
Parties usitées. — Les feuilles.
[Récolte. — On récolte les feuilles au moment du besoin.
Culture. — Se propage par marcottes.
Propriétés physiques et chimiques. — Les feuilles de cotylet sont âcres ; Hetet[1], qui les a analysées, y a trouvé de la triméthylamine ammoniaque composée, trouvée déjà par Wertheim dans la saumure de hareng ; par Winkler dans l'ergot du Seigle ; par Dessaignes dans la vulvaire (chenopodium vulvaria) et qui existe aussi dans l'huile de foie de morue et dans les fleurs de crataegus oxyacantha. Ces feuilles renferment en outre un sel ammoniacal et du nitrate de potasse.]
Le nombril de Vénus était regardé comme possédant seulement les propriétés de la joubarbe des toits ou grande joubarbe, et était employé aux mêmes usages, lorsque Salter en signala, en Angleterre, les bons effets contre l'épilepsie. Depuis, des faits rapportés par Graves[2] ont prouvé que ce médicament n'est pas sans efficacité dans cette désolante maladie, contre laquelle, en raison de la diversité des causes, un remède peut guérir, lorsque tant d'autres ont échoué. Ce médecin a donné le cotyledon umbilicus à six épileptiques ; il a été complètement nul dans trois cas, n'a obtenu qu'une amélioration dans un quatrième ; mais la guérison a eu lieu dans les deux autres.
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- ↑ Archives de médecine navale, 1864, t. II, p. 330.
- ↑ Dublin Journ. of med. et Bulletin général de thérapeutique, t. XLIV, p. 420.
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(Ranking, de Norwich, a recueilli trente cas dans lesquels il a en vain employé ce mode de traitement. Plus heureux, Rodrigues de Gusmao a publié à Lisbonne des observations intéressantes sur le même sujet. Cet auteur met en usage le suc des feuilles à la dose de 2 cuillerées par jour[1]. Hetet a fait insérer dans les Archives de médecine navale (1864) un mémoire sur cette plante).
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- ↑ Bouchardat, Annuaire de thérapeutique, 1860, p. 57.