Mimosacées (Bellakhdar)

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Malvacées
Bellakhdar, Pharmacopée marocaine traditionnelle, 1997
Moracées

340

340. Acacia albida Delile ( = Faidherbia albida (Del.) A. Chev.)

  • āfrār (Maures, Sahara occidental).
  • ṭelḥ lebyeḍ (Tekna) (litt. : acacia blanc) : à cause de son écorce blanchâtre.
  • āhetes (Sud algérien, Touaregs) (Dalziel, 1955).

341

341. Acacia arabica (Lamk.) Willd.

  • āmūr, lāmūr (!).
  • taggart, tiggart, āgar, taġġart, tiġġart (Touaregs et Sud algérien ; Monteil, 1953 ; Sitouh, 1989).
  • ṣanṭ, ṣunṭ (!) (Moyen-Orient, Egypte, Soudan, Boulos, 1983 ; Dalziel, 1955) : pour Acacia arabica Willd. var. nilotica ( = Acacia nilotica Desf.).
  • šūka maṣriya (!), šūka qibṭiya (!) (litt. : épine copte) (Egypte, Boulos, 1983) : pour la variété nilotica.
  • gurti (Egypte, Boulos, 1983) : pour la variété nilotica.
  • qaraẓ (!) (Moyen-Orient, Boulos, 1983) : s'applique plus spécialement à la gousse.
  • babūl (!) (Inde, Pakistan) (Khan Usmanghani & al., 1986, Chopra & al., 1956).
  • mūġilān (Pakistan, Khan Usmanghani & al., 1986) : du classique ūmm-ġaylān.
  • āqāqihā (!) : ce terme s'applique classiquement pour le suc et l'extrait des gousses ; mais au Sahara occidental, il semble s'appliquer à la gomme.
  • ṣellāẖā (!) (Sahara occidental) : pour l'écorce.

342

342. Acacia cyanophylla Lindl.

  • semqāla sawdā rqīqa (Rabat, Salé, Marrakech, vocabulaire des herboristes) : pour la graine, par opposition à semqāla sawdā ġlīẓa qui désigne la graine d’Albizzia lophanta Benth. et d'autres graines noires, luisantes et plus grosses, utilisées en magie.

343

343. Acacia cyclops A. Cunn.

  • bū-zġayba (poly.) (litt. : celle au petit poil) : pour la graine, en raison de l'arille qui surmonte la graine ; on retrouve ce vernaculaire pour d'autres espèces : lupins sauvages, etc.
  • zġebt 'allū (!) (litt. : pour la graine, en raison de l'arille qui surmonte la graine. Cette espèce d'acacia non épineux, d'origine australienne, est acclimatée au Maroc.

344

344. Acacia mollissima Willd.

  • šajrat l-mimūza (poly.) : pour l'arbre ; mot dérivant du français "mimosa".
  • qiqlān : au Maroc, ce vernaculaire s'applique surtout à Acacia farnesiana (L.) Willd.

345

345. Acacia farnesiana (L.) Willd.

  • qīqlān (!) : du classique qilqilān ; ce vernaculaire s'applique aussi aujourd'hui à deux acacias australiens introduits au Maroc, à fleurs odorantes, Acacia mollissima Willd. et Acacia dealbata Link. Au Moyen-Orient, on l'entend aussi pour d'autres espèces, appartenant généralement aux Mimosées ou au Fabacées.
  • ḥabbet 'ām (Marrakech) : pour les graines.
  • qurūn futna (Egypte, Saleh Ahmed & al., 1979) : pour les gousses.

346

346. Acacia gummifera Willd.

  • taddūt (!) (Tekna).
  • āddūl (Sahara occidental, Birouk & al., 1991).
  • ṭelḥ (poly.) : ce vernaculaire s'emploie principalement pour Acacia raddiana Savi mais aussi, improprement, pour d'autres acacias dont Acacia gummifera.
  • āmrād (berbère) (poly.) : s'emploie aussi pour Acacia raddiana Savi.
  • tīfīzza (berbère) (poly.) : pour la gomme.

347

347. Acacia raddiana Savi ( = Acacia tortilis (Forsk.) Hayne)

  • ṭalḥ, ṭalḥa (!) : au Maroc et dans le reste du Maghreb, Acacia raddiana est le vrai ṭelḥ ou ṭalḥa (poly.). En Egypte et en Arabie, ce terme désigne plutôt Acacia seyal Delile (Bellakhdar, 1978). Au Yémen, le terme ṭalḥ s'applique à Acacia negrii Pichi-Sermolli (Fleurentin, 1983).
  • ābsseġ, ābsaq (Sud algérien, Sitouh, 1989 ; Voinot, 1904).
  • ṣamr, ṣamġ (!) (Nubie, Dalziel, 1955 ; Yémen, Fleurentin, 1983) (litt. : gomme).
  • seyāl (Egypte, Boulos, 1983) : pour Acacia raddiana ; c'est fautivement que les botanistes se sont servis de ce vernaculaire pour attribuer un nom scientifique à un autre acacia, l’Acacia seyal Delile.
  • l-ẖerrōb (poly.) (poly.) (Sahara marocain) (litt. : la gousse) : pour les gousses.
  • ššembwān (Sahara occidental) : pour les graines.
  • tīfīzza, tīfīzzit (berbère saharien) : pour les graines.
  • āgerger (Sahara occidental) : pour les épines.
  • āferkīk (Monteil, 1953) : pour le bois des racines quand elles sont humides et molles.
  • ājmwār (Monteil, 1953) : pour le bois des racines quand elles sont sèches et dures.

348

348. Acacia seyal Delile et Acacia ehrenbergiana Hayne ( = Acacia flava (Forsk.) Schweinf.).

  • tamāt (!) (Sahara marocain et Sahara algérien).
  • ṭalḥa (poly.) : c'est le nom que porte en Egypte et au Soudan l’Acacia seyal. La variété fistula qu'on rencontre dans ces pays reçoit le nom de ṣoffar (litt. : acacia siffleur) (Bellakhdar, 1978 ; Dalziel, 1955). En Afrique du Nord, ṭalḥa désigne plutōt Acacia raddiana Savi (voir n° 347).
  • l-’alk : pour la gomme.

349

349. Acacia senegal (L.) Willd. ( = Acacia verek Guill. & Perr.)

  • āwerwār, ēīrwār (Maure, Monteil, 1953).
  • C'est le ḥaššab du Kordofan (Soudan), le verek des Wolofs (Sénégal).
  • el-’alk (Sahara occidental) : pour la gomme claire.
  • šarakrak (Sahara occidental, Mauritanie) : pour la gomme chargée d'impuretés.
  • ābwakāk (Sahara occidental, Mauritanie) : pour les gommes de très mauvaise qualité, quasiment noires.