Melaleuca quinquenervia

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Melaleuca quinquenervia
(Cav.) S. T. Blake

alt=Description de l'image Melaleuca quinquenervia Tree 1.jpg.
Ordre Myrtales
Famille Myrtaceae
Genre Melaleuca

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Origine : Australie, Papouasie-Nlle-Guinée, Nlle-Calédonie

sauvage et cultivé

Français '
Anglais '


Résumé des usages
  • feuilles source d'huile essentielle (niaouli)
  • bois d'œuvre
  • bois de feu
  • charbon de bois
  • ornemental
  • brise-vent
  • écorce : emballage, isolation
  • mellifère


Description

  • arbre de (4-)8-12(-25) m de haut, à tronc droit ou courbé ; écorce épaisse, constituée de nombreuses couches papyracées qui pèlent ; rameaux pendants, velus lorsque jeunes
  • feuilles alternes, glabrescentes ; pétiole comprimé, de 4-10 mm de long ; limbe lancéolé à oblancéolé, de 5-9 cm, environ 4-6 fois plus long que large, coriace, bord entier, apex aigu ou obtus ; nervures principales 5, rarement 3 ou 7, parallèles
  • inflorescence : épi terminal ou super-axillaire, dense à modérément ouvert, souvent réunis par 2-4, de 4-8,5 cm × 2,5-3,5 cm
  • fleurs groupées par trois, blanches ou blanc-crème, rarement verdâtres ou rougeâtres ; calice à tube subcylindrique de 2-2.5 mm de long, persistant, avec 4 lobes semi-circulaires ; pétales 5, obovales-spatulés, concaves, de 3-3,5 mm × 2-2,5 mm, blancs ou rouges ; 5 faisceaux de 6-9 étamines spectaculaires de 11-20 mm de long
  • fruit : capsule cylindrique, à paroi épaisse, de 3,5-4 mm × 4-5 mm, gris-brun, persistant (PROSEA)

Noms populaires

français niaouli
anglais broad-leaved paperbark, broad-leaved tea tree, belbowrie (En) ; punk tree, melaleuca (Am) ; cajeput tree (PROSEA)
Indonésie kayu putih (PROSEA)

Classification

Melaleuca quinquenervia (Cav.) S. T. Blake (1958)

basionyme :

  • Metrosideros quinquenervia Cav. (1797)

Cultivars

Histoire

Usages

Goménol est le nom commercial d'une huile de niaouli depuis 1893, tiré de Gomen, localité du Nord de la côte Ouest de Nouvelle-Calédonie, entre Koumac et Ouaco.

C’est le 2 mai 1893 qu’une dame Granjean dépose au Tribunal de Commerce de Paris la marque « Gomenol ». Ce nom, que tous les calédoniens comprennent comme étant la contraction de Gomen et Oil (l’huile de Gomen) suscite malgré tout une petite polémique.

Ainsi le Figaro du 8 septembre 1896 : « Le Goménol… à quoi peut bien rimer ce nom à coucher dehors ? Qu’est-ce donc que le Goménol ? Le Goménol est tout simplement une essence basalmique provenant de la distillation des feuilles d’un arbre connu sous le nom saugrenu de niaouli. Quant à l’appellation de goménol, elle s’explique par ce fait que les niaoulis sont surtout abondants dans le district de Gomène entre les rivières de Témala et de Youanga. Ses parrains font remarquer que le mot est facile à retenir, qu’il dit parfaitement ce qu’il veut dire et ne prête à aucune équivoque ».

Monsieur Prévet, qui est alors le gérant de la conserverie de Ouaco, dans une lettre au dictionnaire étymologique « Bloch et Wartburg », confirme : « Comme c’est dans un domaine de Nouvelle-Calédonie appelé Gomen que j’ai commencé à distiller cette essence (…), tout en apportant les précisions suivantes : « (…) d’autre part, dans les pays de langue anglaise on désigne sous le nom gum tout ce qui est résine ou essence ; l’idée m’est venue de chercher une appelation qui francise ce nom de gum et qui rappelle aussi la localité où le nom goménol a été produit ».

biodiversité.nc.


Références

  • Cherrier, J.F., 1981. Le niaouli en Nouvelle-Calédonie (Melaleuca quinquenervia S.T. Blake). Revue Forestière Française, 33 (4) : 297-311 INIST, télécharger le pdf
  • Gaydou, E.M. & Menut, C., 2010. Le niaouli de Nouvelle-Calédonie. Ethnopharmacologia, 45.
  • Rollet, Bernard et coll., 2010. Arbres des Petites Antilles. Tome 1 : Introduction à la dendrologie. 276 p. Tome 2 : Description des espèces. 866 p. + 46 pl. coul. + CD de photos sur l'anatomie du bois. Basse-Terre, ONF. Voir sur Pl@ntUse.

Liens