Linum (Rolland, Flore populaire)
Sommaire
[Tome III, 56]
Linum viscosum
- corneola cœrulea, nomenclat. du 16^ siècle, Mattirolo.
- linum sylvestre atifoUum caule viscoso flore rubro^ nom. de Bauhin, 1671.
Linum narbonense
- lin de Narbonne, m., français.
- H dé Narhouno, m., Aude, c. par M. P. Galmet.
Linum decumbens
- khadd el airrûs, (= Wange der Neuvermâhlten), arabe de Cyrénaïque, ASCHERSON.
- khadd el birU (= Wange des Mâdchens), arabe de Syrie, Ascherson.
Linum angustifolium
- lin sauvage, m., français.
- lin fou, m., Char.-Inf., c. par M. E. Lemarié.
- faux-liHy m., Calvados, Joret.
- lit de prat, Vall de Nuria, Vayreda.
Linum tenuifolium
'
- linètOy f., languedocien, Duboul. — Toulouse, Tournon.
- Ui de praty Vall de Nuria, Vayreda.
Linum austriacum
- lin d'Autriche, m., français, Bon jardinier p. Î827; Barillé, Fibres textiles, 1868.
[57]
- inetwty roumain, BAANDZa.
- initia^ ineatia, roumain, c. par M. A. Gorovei.
- djerda, arabe algérien, Foureau.
Linum usitatissimum
- Xvov, grec ancien.
- >tvo*<ca>aptiç, grec ancien, Dioscoride selon Fraas.
- Xtvapt, grec mod., Portius, 1635; Heldreich; Sirtrorp. — grec mod. de Calabre, MOROSi.
- Itvipioy, grec mod. de Crète, Heldreicr.
- >tvo-/a>à|it, grec moderne, Fraas.
- linumf latin.
- lin (prononcez li-nn), m., Hérault, Planchon. ~ Luchon (Pyrénées), Sacaze. — Cassaigne (Haute-Gar.), r. p. — Monléon-Magnoac (Hautes-Pyr.), r. p. — Villefranche de Rouergue (Aveyron), r. p. — Labouheyre (Landes), c. par M. F. Arnaudin. — env. de Barbaste (Lot-et-Gar.), c. par M. L. Dardy. — Razey près Xertigny (Vosges), r. p. — Crébimont (Vosges), r. p. (Gomme on le voit, dans certaines localités des Vosges, lin se prononce li-nn; ordinairement la prononciat. est W".)
- lin blu^ m., Hérault, Planchon.
- W^, m., La Roche de Rame (Hautes- Alpes), c, par M. E. Allard. — Forcalquier (B. -Alpes), c. par M. E. Plauchud. — La Chambre (Savoie), r. p. — Uzès (Gard), r. p. — Montmorin (Haute-Garonne), r. p. — Arrens (Hautes-Pyr.), c. par M. M. Camélat. — Clerval (Doubs), r. p. — Vosges, Baillant.
- linT, m., Saint-Féréol (Haute-Savoie), rec. p.
- lèn% m.. Saint-Geniez (Aveyron), rec. p.
- ^^, m., Chaucenne (Doubs), r. p.
- iè~, m., lé, m., wallon, [i. F.]
- im, m., français.
- li, m., anc. provenç., Bartsch, Chrest., 1892, col. 535. — anc. albigeois,
- docum. de 1245, Annuaire du Tarn, 1871, p. 322. — Hérault, Planchon. — Castillon (Ariège), Bull, de la Soc. arièg., 1884, p. 298. — Env. de Foix (Ariège), c. par M. P. SiCRE. — Dordogne, r. p. — Argelès (Hautes-Pyr.), c. par M. P. Tarissan. — Env. de Toulouse, ToDRNON. — Dourgne (Tarn), r. p. — Lauzerte (Tarn-et-Gar.), r. p. — Lalbenque et Gourdon (Lot), c. par M. R. FoURÉs. — Gard, c. par M. P. Fesquet. — Aude, Laffage. — Corrèze, Béronie; Lacombe. —
[8]
- Condat, Trizac et Lieutadès (Cantal), r. p. — Issoire et Bourg-Lastic, (Puy-de-D.), r. p. — Ampus (Var), r. p. — Dauphiné, Moutieb. — Livron (Orôme), c. par M. Sibourg. — Cornimont et Bru (Vosges), Baillant. — Etalle (Belgique), r. p.
- Ihi, m., canton de Sornac (Corrèze), r. p. — Pont-Gharaud (Creuse), r. p. — Besse (Puy-de-D.), r. p. — Vinzelles (Puy-de-D.), r. p.
- H'^grij m., Saint-Symphorien (Gironde), c. par M. Ed. Edmont.
- lign, m., Guernesey, r.. p.
- lègrif m., Clary (Nord), r. p. — Ruffey près Dijon (Côte-d*Or), rec. p.
- lyèn\ m., Les Vans (Ardèche), rec. p.
- lyin, m., Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire), r. p. — Fontenay et Grandvillers (Vosges), Raillant.
- thè, m,, Laguiole (Aveyron), r. p.
- lan-y\ m., (phonétiquement lày)\ la voyelle nasale française an est mouillée par la serai voyelle y), env. de Redon (Ille-et-Vil.), rec. p.
- U%ë^ f., Dienne (Cantal), (on dit que le lin est la femelle du chanvre), rec. p.
- lina, f., Veauchette (canton d*Andrezieux, Loire), rec. p.
- lèyàn', f., Ruffey, près Dijon (Côte-d'Or), rec. p.
- Unal, m., linaMu, m., Limousin, Laborde.
- linètty m., Sud-Ouest du Languedoc, Duboul.
- lalin, m., env. de Saint-Quentin (Aisne), rec. p.
- /dte, f., Montluel (Ain), rec. p.
- lenfa, m., Bréal-sous-Montfort (lUe-et-Vil.). Rev. d. Trad. pop. 1895, p. 667.
- gâlya, m., Chomérac (Ardèche), rec. pers.
- hluyatéy m., envir. de Valence (Drôme), rec. pers.
- /î/è, m., Wissembach (Vosges)» Haillant.
- Javard, m., argot, Halbert d'Angers.
- Hno, italien.
- linu, sicilien, Magaluso. — sarde méridional, MoRis.
- lin, tout le nord de l'Italie.
- lein. Plaisance, Bracciforti. — Bologne, Coronedi-B. — Reggio, Voc. regg.
- /en, romagnol, Morri.
- li, Brescia, Melchiori ; Zersl
- glin, roumanche des Grisons, Ulrich.
- Uiy catalan, Povio, 1580; Agustin, 1646; Costa ; Vayreda.
- lUnet, Vall de Nuria, Vayreda.
- lino, espagnol.
- lino, galicien, Valladares ; Cuveiro.
- linho, portugais.
- m, roumain, Brandza.
- nn, roumain populaire, Cihac.
[59]
- llin, macédo-rroumain, Cihac. .
- flahs, havUy haro, ancien haut allemand.
- har, moyen haut allemand. — allem. des alpes vénit., Schheller. — Basse-Autriche, Hôfer et Kr.
- leyne, lyne, lyn, flaiss^ ancien allem., Pritz et Jess.
- flachs, lein, allemand.
- hàr. Basse- Autriche, HÔFER et Kr. — Garinthie, Lexer.
- /loar, horyflàcfis, floa>y floxhor] laingraud, Zen^/raud, Autriche allem., HiitEH.
- fias, Gœttin^e, Schambagh. — Mecklembourg et Hanovre, Pritz et l.
- flass, Brème, Brem. WMerb., 1771.
- flaas, Souabe, Sghhid.
- flois, Luxembourg, Gangler.
- flûoss, Luxembourg, J. Weber.
- flues%f loasem, Transylvanie, Fusz.
- fiachshere, fran%osenlein, klenglein, Hesse, Pritz. et Jess.
- klanglein, Wurtemberg, Pritz. et Jess.
- leufer/lachs, Silésie, Pritz. et Jess.
- lin, Poméranie et Mecklembourg, Pritz. et Jess.
- lain, ail. des Alpes vénitiennes, Schheller.
- liset, lisig, werch, canton de Saînt-Gall, Wartmann.
- schliesslem, springlein, Wurtemberg, Pritz. et Jess.
- glix, Ëngadine supérieure, Durheim.
- flackert, hàrling, argot allemand. Von Train.
- vlas^ néerl. [A. de G.]
- lijn, néerland., anc. forme du moyen-âge; se retrouve encore du us It;s composés : lijnplant, lijmaad, lij'nkoek^ lijnwaad. [A. de C.j
- fltax, anglo-saxon.
- flax, anglais.
- Une, lint, ancien anglais et angl. dialect. moderne.
- lin, anc. irlandais, W. Stores, Cormac's glossary, 1868, p. 102. — moyen
- irlandais, W. Stores, dans Anecdota oxcmiensia, 1890, p. xcv, H. 0,]
- lion, irlandais, J. Keogh, 1735. [H. G.]
- lin na mhan sioh, irlandais, Threlreld. [H. G.]
- lieen, mannois, J. Kelly. [H. G.]
- lion^ gaélique écossais, Lightfoot; Gaheron. [H. G.]
- Uin, gallois, Davies, 1632 ; Hugh Davies. [H. G.]
- belc'h, breton, Liégard, Crouan.
- Un, breton. [E. E.]
- lin, moyen breton. [E. E.]
- hor, blar, slrig, knoppling, knippel, lin, to, tonad, dial. suédois, Je^^sseiî-Tdsch.
[60]
- horr, lin, stry, toug, tour, tona, dial. norvég., Jenssen-Tusch.
- h0r, lin, stry, blàr, linta^ brua^ dial. danois, Jenssen-Tusch.
- linu, slave ecclésiastique.
- iiin, IcTî, predivo, keten, ceten, croato-serbe, Sulck.
- leîtj pulonajâ, slovaque, wende, russe.
- $tépnoi ien^ russe, Falk.
- lhne-»lipét^^ {^ouvern. de Voronèje, c. par M. Dikarev.
- Imai^ au pLuriet, (le singulier linas sert à désigner la tige du lin), lithuanien.
- linni^ latttïn, Stender.
- Hnm\ albanais, Heldreicu.
- t^wj/r, ketai^at, klavai, arménien, âlishan.
- sioppin^ tsiçiiiie, LiEBiCH.
- ien, magyar,
- iiina, finnoïs, Miklosich, Slav, Elem. im mag., p. 92.
- keiidn, kitltin, kitan, arabe.
- shetiet d koidân, melsadj, arabe syrien, Berggren.
- ketén^ tiin:, Harbier de Meynard.
- ketàn, kettàn^ turc et persan, Meninski.
- tohoumûu^ turc, Pharmacopea romana^ 1862.
- oiiskulu, talare criméen, Pallas, Observ. II, 342.
- i!:iijkit\ Tiirkestan oriental, Shaw.
- Wfjin\ Turkcstan, G. Capus.
- lind)'ej géorgien, Paolini.
- chintiki, dialecte tchatrare (env. de Pamir), Bull, de la Soc. anthropol., 1889, p. 2U7.
- chiliihk. dialecte kâfir-siahpouch (env. de Pamir), Bull de la Soc,
- anthrûpoL, 1889, p. 212.
- ournâ, aimt\ i'kamould, kshoumâ^ kshaoumt, hémapoushpikâ, masinâ, nishnéhày
- roudrapatni, pitchchilâ, sanscrit, Boehtlingk.
- û/*ï\ iUi, lïindoustani, Fallon.
- hmd^ égyptien très ancien, Journal asiat,, 1890, p. 316.
- srtra', égyptien de la iS* dynastie, Papyros Ebers.
- iuibah^ ain banque, Harris.
- Idha^ abyssinien, Flora^ 1841, p. 268.
2, — La capsule granifère du lin est appelée :
- adul^^ capul Uni, latin du Moyen- Age, Mone, Quellend. teutsch, Liter. 1830,
- teste de fm, T., ancien français, Duez, 1664.
- tésto doou Un, f., prov. mod., c. par M. RÉGUis.
[61]
- tête (1), env. de Saint-Pol (Pas-de-Calais), c. par M. Ed. Edmont.
- grabô, m., grabou, m., Deux-Sèvres et Vendée, rec. p.
- grabotf (2), f., Orne, Duméril.
- ch6boss\ f., Gérardmer (Vosges), Haillamt.
- chobo88\ f., Le Tholy (Vosges), L. Adam.
- carros, m., Arrens (Hautes-Pyr.), c. par M. M. Camélat.
- vaga^ asturien, Rato.
- baga, bàgana, galicien, Guveiro.
- knote, m., flachsknote, m., flachsbolle, f., bolle, f., allemand, Grimm.
- knuUe^ m., knudde^ m., Gœttingue, Schambagh.
- knippeny knuppen, nippen, nuppen, ippen^ uppen, oppen^ Flandre o<^cLit,^ De Bo. [A. DE C.]
- kneppet^en, flam. (Pays d'Alost). [A. de G.]
- bolc% breton de Tréguier. [E. E.]
- belc*h, breton, D. Le Pelletier. [E. E.]
3. — La semence du lin est appelée ;
- ^ivoy ffTTsppta, grec ancien.
- fmosperma, /inospermon, latin du onzième siècle après J. -G., StephanosMa^^Eidles
- cité par Meyer, Gesch. d. Bot.
- linosum, latin du 12» s. (docum. de 1103), Du Gange.
- linusa, lat. du 13° s. (docum. de 1250), Du Gange.
- linosa^ lat. du Moyen-Age, Du Gange. — lat. du 15* s., J. Gamus, L'op. salérn. p. 85.
- linoSj m., anc. albigeois (docum. de 1245), Annuaire du Tarn, 1871^ p, ^^-i.
- linuSy m., lineus^ m., anc. franc., J. Gamus, Récept.f p. 8 et 9.
- lineuse {lineûz*)^ f., anc. franc., DuEz, 1664. — Vosges, Haillant. — Envir. de Saint-Quentin (Aisne), r. p.
- lignem\ f., Razey près Xertigny (Vosges), rec. pers.
- liîwuse^ f., anc. fr., Godefroy. — Vosges, Baillant. — Pays nrn'Hsirï» D. Lorrain.
- linouio, f., Ampus (Var), rec. pers.
- lënou%>\ f., Ménil-en-X. (Vosges), Haillant.
- l'noûiy f., Neuveville s. M. et Vexaincourt (Vosges), Haillant.
- lignioui\ f., Fontenoy (Vosges), Haillant.
- linou8$', f., Arleuf (Nièvre), rec. pers.
(1) D'où têteler, se former, se développer, en parlant des capsules de lin. — PaSHÏfy-r.tS.iU.
(2) Dans l'Eure, gravoter du lin ou gravier du lin^ c'est en retirer la graine tm lintUut le bout des gerbes, sans les délier, avec un instrument cylindrique. — Robin.
[62]
- linoûs8\ f., Uriménil (Vosges), Baillant.
- liotif m., liou%a, f., Ârrens (Hautes-Pyrénées), c. par M. M. Camélat.
- liouw, (., Argelès (Hautes-Pyrénées), c. par M. P. Tarissan. ~~ gascon, c. par M. L. Dard Y.
- liou%yo^ f., Nay (Basses-Pyr.), c. par M. Ed. Edmont.
- liouië, f., béarnais, Lespy.
- lègnou%\ f., Jèyous8\ f., Ruffey près Dijon (Côte-d'Or), rec. p.
- liènouss\ f., Ponts -de-Cé (Maine-et-Loire), rec. p.
- linouaik\ f., Stenay (Meuse), rec. pers.
- linuise, f., picard ancien et mod., Jouancodx; Gorblet. — wallon du i5«
- siècle, J. Camus, Manti8ct\ namurois,
- lenuise, f., anc. fr., Tarif des droits sur marchandise du 13 juin 1671,
- linuisse, f., Hainaut, Semertier. — env. de Valenciennes, c. par M. L. B. RiOMET.
- lénuisse, f., lénuiche, f., Valenciennes, Hécart.
- linnuchCy f., Tourcoing, (Nord), Watteeuw.
- linu%e, f., Morlanwelz (Belgique), Semertier.
- Hgnuse, f., Artois, Rev. des langues rom., 1879, p. 62.
- Hgnusse, f., Saint-Pol (Pas-de-Cal.), c. par M. Ed. Edmont.
- inuiss\ f., Magnicourt-sur-Canche (Pas-de-Cal.), rec. p.
- ènuiz\ f., Dainville (Pas-de-Cal.), rec. p.
- ènuiss\ f., Auxy-le-Château (Pas-de-Cal.), rec. p.
- anuis8\ f., Marquion (Pas-de-Cal.), rec. p.
- liolo^ f., lièrOy f., gascon, c. par M. L. Dardy.
- lignol\ f., Montcornet (Aisne), rec. pers.
- linaty m., franc., LiGER, Nouv. mais, rust.^ 1762. [J. F.]
- Unette (linèt*), f., français, Dict. de Trévoux^ 1752; Roux, 1796; Bon jardi-
- nier pour 1805. — Mayenne, Dottin.
- grénètte de lin^ f., grénètte, f., Liège, Semertier. — wallon, Fellcr.
- semé di lino, Uno semé, Hnsème, linosa, italien.
- linusay piémontais, Capello. — sicilien, Mortillaro; Macaluso.
- linousa, Pavie, Manfredi.
- sem glin^ roumanche des Grisons, Ulrich.
- lUnosa, catalan, Lacayalleria, 1696.
- linam, espagn., Palmireno, 1575; Minshew, 16 siècle.
- gargoUif espagn., Minshew, 16^ siècle; Sobrino, 1721.
- gargol, espagn., Sobrino, 1721.
- guilla (= graine de lin dont on fait de Thuile propre à peindre), esp., Sobrino, 1721.
- linha^a^ portugais, Barbosa, 1611.
- leinsamen, allemand.
[63]
- dotta, harlmsat, hârlins*n, linsat^ Unstroady Autriche allem., Hôfer et Kr.
- luiseniy Transylvanie, Schullerus.
- lijn%aad^ néerl. [A. de C]
- linsaed^ anglo-saxon, Mone, QueUen d. teutsch Liter.^ 1830, p. 323.
- linseed, anglais.
- tint bennels, pi., bennels, pi., linget seed^ linget, anglais d'Ecosse, Jahie&on,
4. — Le champ où Ton cultive le lin est appelé :
- linière, f., français.
- lignerait^ f., anc. franc., Olivier de Serres, Theatf^ d^agric.^ 1600, p. 668.
- liarés^ m., Arrens (Hautes-Pyrénées), c. par M. M. Gamélat.
- linetOf italien.
- inarie, f., roumain, Gihac.
- linec^ moyen breton. [E. E.]
- linecg, breton de Léon et de Vannes, P. Grégoire. [E. E.]
- lineucqy linocq, breton de Léon, P. Grégoire. [E. E.]
- linêcj breton de Vannes, L'Arherie. [E. E.]
5. — « On appelle froid-feu une maladie du lin qui le détruit presque entièrement. Départ, du Nord, Archives d'agricult. du Nord, Lille, 1860. p. Ul.
Le flamand dit : « er is brand in*t vlas (il y a du feu dans le lin); al't vltis is verbrand (tout le lin est brûlé). [A. de C]
6. — Péou de li"^ = poil de lin, enfant qui a les cheveux couleur de lin teiUé. Arrens (Hautes-Pyr.), c. dar M. M. Gamélat.
« Flachshaar, Flachskopf, = Mensch mit Haaren von der Farbe des Flachses, hellblonder Kopf. » Allemand.
« Flass-baart = das wolligte Barthaar eines jungen Menschen. Kfn JUngling, welcher anHingt einen Bart zu bekommen. » Brème, BremUches Wœrterb., 1771.
« Flachsbart = terme de mépris, barbon, vilaine barbe; der alte Flachsbart = le vieux barbon. » Allemand, Poetevin.
7. — « On appelle gris-de-lin une nuance violette qui a plusieurs degrés depuis le plus clair jusqu'au plus brun. Benserade a employé ce mot à prcipos d*un nez: ne* incarnat et gris de lin. » Furetière, 1708 (i).
(1) On lit dans L. Richer, Ovide bouffon, 1662 :
- Mainte grappe de beau raisin,
- De blanc, de noir, et gris de lin.
[64]
« gris dc^ lin est une nuance au-dessous du pourpre. » Industrie de la Teinture en soie, 1763, p. 16.
4r Les lins gris plus ou moins foncés, rouis dans les eaux stagnantes, prcniîcivt cette teinte dite gris de lin que l'on recherche pour certains ouvraijçes en toile écrue. » Payen, Subst. végit. à l'Exposition, 4855, p. 23.
EmMème de la couleur gris de Un au 18" siècle :
- « Le verd me réjouit le cœur
- Mais j'aime mieux le gris de lin
- qui représente Amour sans fin. »
- Le chansonnier françois (18« s.) in 12, IV, 27.
8. — ii La graine de lin bouillie donne une eau mucilagineuse qui sert à la tionrriture des veaux qu'on veut engraisser. » Loiret, rec. p.
9. — lit Du vieil lin on ne peut faire de bonne toile, ni d'un ennemy ancien un mûy. y> Pi-ov. turc. Michel Le Febvre, Théâtre de la Turquie, 1681 , p. 216.
10. ^ */i E>i qui a cent anni tanto valera il lin quanto la stoppa. » Prov. ital., Garnero, Quatro dialogi, 1627.
11. — « Cela est coulant comme de la graine de lin. » Deux-Sèvres, Souche, Proverbes, etc.
12. -^ M Ilibho di fava e iigliuol di Hno — Non fu mai bono. » (Nec patrem fakif', Uni nec probo iilium.) Prov. ital., Monosinius. 1604, p. 376.
13. — M Fias is 'n âpe;wër et dermée drept is mester. » (Der Flachs âfTt die ^lensclien, indem er bald gerâth, bald misrâth.) Prov. de Gœltingue, Sghambach.
14. — V En s' po avêir al lein e al cul cald. » (On ne peut avoir en même temps^ le \m et le cul chaud; on ne peut avoir tous les avantages à la fois; pas dt! plaiflir sans peine.) Prov. bolonais, Coronedi-Berti.
MoRRi donne le même proverbe en romagnol.
15. — \< Tu aimes le lin — Tu épouseras un malin. » Dicton de Naintré (Vienne), rec. p.
[65]
16. — « (Test juin qui'fait le lin. » « Au' 11 juin, coùrtoulûng —Le lin a le bouton. » «Lin isemé clair fait graine de commerce et toHe de ménage, lin semé dru fait linge fin. » Proverbes agricoles, Arch. de Vagric. du Nord, Lille, 1872, p. 465.
« En li'^ brac — Ne estoupa ne drap. » (Dans le lin court, ni étoupe ni drap.) Arrens (Hautes-Pyr.), c. par M. M. Gamélat.
17. — « Qu'on sème lin quand on voudra
- Au mois de mai il fleurira. »
- Loire-inf., Poét. pop. de la Fr., Mss. de la Bibl. nat. VI, f« 195.
- « A la Saint-George le lin se sème
- Pour qu'on l'arrache à la Madeleine.
- Bas-Maine, Duchemin, Récits du Bocage, p. 356.
« S'il pleut à la Ste Croix, 3 mai, il faut semer du lin jusque sur les rochers. » Lorraine, L. Adam.
« A Senta-Groutz — La linazou partout. » (A la Ste Groix, M sept., le lin partout).» Bas-Limousin. J^ Roux.
« Sent Jordi — Bota l'espija a l'ordi — La flour al li — La grana al rabi. » (Saint-Georges, 23 avril, met l'épi à l'orge, la fleur au lin, la graine aux raves). Bas-Limousin, J. Roux.
« Per Sèn-Yooiisép, Lou lin qu'a dus houelhes é lou bée. » Lesperon (Landes), V. Foix, Poe», pop. land., 1890, p. 29.
« A sent-Miquèou — La lyouse s'en tourne tau céou. » (A la St Michel la graine de lin s'en retourne au ciel, c.-à-d. que si le lin n'est pas semé avant le 29 sept, il ne peut sortir et la graine est perdue). Béarn, Lespy.
« A sen^Marcou — Se non as semiat et li — Té lou te en sacou » (A la Saint-Marc, si tu n'as pas semé ton lin, tiens-le dans ton petit sac). Arrens fHautes-Pyr.;, c. par M. M. Camélat.
« Gan faras toun linal — Agacha que la plueja este très lou ramdal. » (Quand tu feras ton lin, regarde que la pluie soit derrière la haie.) Bas-Limousin, J. Roux.
« Quand il pleut à la Saint-Aubin, il n^y a ni foin ni lin. », IHe-et-Vil., Statièt. de la Fr.
[66]
« Pléjo de Sont-Morti — Laisse ni caou ni li. » (Pluie de Saint-Martin ne laisse ni cKou ni lin.) ATeyron, J. Du val.
« Marzo molle — Lin per donne. » Italie, IIonosinius, 1604.
« Ânnata di linu, annata d'olivi. » « Annata di linu, burgisî mischinu. » Prov. siciliens. Pitre.
« Quando marzo va secco — Il gran fa cesto e'I lin capecchio. » ProT. ital., MoNOSiNius. 1604, p. 379.
« Quand il fait beau aux Rois noirs (le 11 janvier), le lin et Torge viendront jusque sur les toits. » Lorraine. L.Adam.
« Juin fait le lin, juillet le rend fin. » « Blanche lune à Noël, bon lin dans chaque guéret. » « A la Pentecôte, le lin fait tout le tour du chapeau. »
« Si Noël arrive un dimanche, sur le rocher sème ton lin et vends ta jument pour acheter du grain. » Prov. traduits du breton. Sauvé.
« Pour garder de gelée le lin — Semez-le le vendredi saint. » Vosges, Sauviê, Folkl des Hautes-Vosges,
Semer le lin le Jeudi saint. La pleine lune est très favorable. Ne semez jamais le 21 mars (équinoxe du printemps), ni quand il y a un vent du nord. Dans la Flandre occid. Saint Marc s'appelle « le semeur de lin » {de vlasjkoaier) . Pays flamand, Volkskunde, X, 77-78. [A. de C]
« Si les ménagères filent le Mardi gras, leur récolte de lin ne réussira pas. » Saperstit. flamande, A. Corehans, L'Année de l'anc. Belg., 1844, p. 50.
Quand dans une compagnie, réunie autour du foyer, il se fait tout à coup un grand silence, Tun ou l'autre dira : 't ware goed om lijmaad (of haver) te %aaien = il ferait bon semer du lin (ou de l'avoine). Pays flam., Volskunde, X. 35. [A. de G.] (V. aussi Am Urquell, IV, 275).
« Le jour de la Saint-Jean les jeunes filles dansent autour du champ de lin, puis elles se deshabillent et folâtrent dans ce champ. On dit que cela plait au lin. » « Si les femmes dansent au soleil à la Chandeleur, le lin réussira. » Anciennes superstit. flamandes, Coremans, L'année etc. p. 76 et p. 83.
« Dans la Flandre orient., le jour de la Saint- Antoine, on fait à ce saint des ofiTrandes de lin et de lard pour qu'il protège le lin de la maladie qu'on appelle le feu. » Reinsberg-Dijr., Trad. pop. de la Bêla.
« Den Loin muss man drei Tage vor oder drei Tage nach Johanni saen,
[67]
- dann gerâth der Flachs. Auf den Tag Johanni darf man aber keinen saen. h Meiniogen. ZHUch. f. d. AUerth., 6d. lU. 4843, p. 365.
« Flachs sâet man zu Medardus. Damit er gedeihe tanzt man zu Fastnacht oder fàhrt spazieren. » Saperst. masure. ToErrEK.
« Gedeiht der Flachs, sobald ihn das erstemal die junge Hausfrau l>aut, sn gedeiht er hernach sieben Jahre nicht. » Basse-Autr. , Blaas (dans Germania, 1884, p. ino.f
« Den Flachs darf man nicht sSen mit der Pfeife im Munde, sonî=t mri] er schwarzfleckig. » Esihonie, Wiedemamk,
« Wenn ein Hund oder eine Katze krepirl, so musz man den Cadavi-r hocU iiber den Zaun werfen, damit der Flachs hoch werde. » Saperst. masare. Toepi-kn.
« Wenn man den Flachs in der Nacht ganz nackt sâet, so wird er gut gerathen, wenn aber die Frau, wâhrend der Mann sâet, zu Mausc wâscht, so wird der Flachs missrathen. » Saperst. esthon., Wiedevann^
« Bei Leinsamenbau muss der, welcher das Feld pfliigt, Ëierspeise zur Hause bekommen, sonst gerâth der Flachs nicht. » Basse-Autr. Blaas, (dans Germania, 1884, p. lOO/r
Wenn Flachs gesât wird^ soU man gekochle Eier in den Sack uiit déni Leinsamen hineinthun, und zwar soviel aïs Leute beim Saen bcschr^nigt sind und die Eier mit den Flachssamen auf das Land saen. Wcnu fertiij gesât ist, werden die Eier aufgesucht und gegessen. Hin und wiuder wird auch ein Stôckchen eingesteckt in den Acker und steht so bocli als der Flachs werden soU. » Superst. wende, Von ScHULESBintG.
« Sonnenschein am Neujahrstage kiJndigt guten Flachs an. » Sup. masare, To£ppkn.
« Wer langen Flachs haben will, muss die Magd zu Fastnacht rircklm^ï^ vora Tische springen lassen. » Harz, Zeitsch. f. d. d. Myth., 1, ^m.
« Den Flachs soU man im Vormittag sâen, sonst bluhter nur im Nachmiltai^. it^ Canton de Berne, Kothetï&aiiii.
« In Gharbrow wirdam Silvesterabend vonjungenLeuten tûchtig mit den Peitschen geknallt, es soll darnach der Flachs im nâchsten JaKrc guï geraten. » Poméranie, Blxtt. f. pommersche Volksk., 1895, p> 45.
[68]
« Der Flachs wird gut, wenn man zum Erntefeste den ersten Tanz mit seiner Alten (Frau) geht. » a Sieht man die ersten Frôschc massenhaft im Wasser, so deutet dies auf ein gntes Flachsjahr. » Prusse, Treichbl, Volksthûmliches aus der PflanzenweU.
- Araog hada a lin,
- Kass da vaouez warbenn he glin ;
- Ha, mar teoa penn he glin.
- Oui sur eu% ar gwella lin.
[Avant de semer ton lin, — envoie ta femme (aux champs) sur les genoux ; — et si ses genoux enflent, — tu es sûr d'avoir d'excellent lin.) Finistère, comm. par feu Sauvé.
« Flachs muss man sâen, wenn die Wolken faserig sind, aber nicht, wenn sie magenfettartig sind. » « Wenn man Flachs sâet, wirft man die ersten drei HandvoU iiber die linke Schulter; dabei spricht man : das Unkraut in den Wald und den Flachs aufs Feld ! » Superst. de l'île d'Esel, Holzmaier, Osiliana.
18. r- A Lebbeke et à Haeltert (Pays d'Alost), on célèbre, chaque année, vers Pâques, une messe spéciale dite Vlasmis (messe du lin), pour la réussite de cette plante. Le patron du lin, invoqué à Haeltert, est Saint-Laurent qui a été brûlé sur un gril rougi au feu et devant par conséquent préserver cette herbe de la maladie appelée Brand (feu). A Lebbeke on invoque la Sainte-Vierge, qui, lors de là construction de l'ancienne église, avait indiqué l'emplacement et le plan par un fil de soie. Or, la propriétaire venait justement de semer du lin en cet endroit, et, comme on désirait bâtir sans tarder, la Sainte-Vierge fît pousser et mûrir le lin en une seule nuit, ce qui permit la construction immédiate. Un peu de ce lin miraculeux est resté dans l'église et une jeune fille figure dans les processions, tenant ce lin à la main. Les paysans apportent à la Sainte-Vierge des offrandes en nature, ordinairement des poignées de Un teille. [A. DE C]
Vert à la main, — Bleu au ciel, — Blanc à l'autel. — Le lin. Bréal-sous-Monlfort (Ille-et-Vil.), Rev. d. Trad. pop., 1895, p. 667.
Quand j'étais jeune, j'étais vert, — J'ai parcouru la mer et la terre. — Quand j'ai été vieux, on m'a mis aux écoles. — Le lin. — Gomme j'étais petit, j'étais vert ; j'ai parcouru la terre et la mer ; on m'a brisé cotte, rompu les os, et conduit jusqu'au tombeau. — Le lin, P. SÉBiLLOT, Devin, de la Hte-Bretagne, p. 41.
[69]
Je suis jeune, je suis vert ; je suis vieux, je suis jaune ; on m'écrase, on me coupe la tête et on me porte à l’église. — Le Un. Ramecourt (Pas-de-Gal.). c. par M. Ëo. ëdmont.
- Dans les champs et dans les hameaux,
- J'occupe la simple Berbère;
- Et dans les palais les plus beaux,
- J'amuse quelquefois la reine la plus flère :
- Je pare le plus saint Prélat,
- Et la fille la plus coquette ;
- Tantôt on me voit en cornette,
- Tantôt je parois en rabat.
- Je suis toujours admis aux tables ,
- OiJ l'on reçoit les plus notables.
- Quoique je ne sois pas malin,
- Je suis cependant assez fin
- Pour me glisser à la toilette,
- Môme au coucher, au lit enfin.
- De la Dame la plus discrète. — Le lin.
- Devinette littéraire, Berthelin, Recueil d'énigmes, 1746, p. 5.
- Ru pa ia, glas pa deu,
- Mad he gorf, gwelloc'h he groc'henn,
- Mad he benn ha gwelloc'h he empenn.
(Rouge fluand il entre, vert quand il sort, le corps bon, la peau meilleure, la tête bonne et meilleur ce qu'il y a dedans. — Le Un. . Sauvé, Dev. bret. {Rev. celt. 1879, p 75.)
« Griin war ich in meinen jungen Tagen, dann ward ich von Fursten und Grafen getragen; bin ich zuletzt nichts mehr wert, kann ich noch werden sehr gelehrt. » — Flachs. Prusse, Treichel.
- Ich wachse aus der Erde
- Und kleide jeden Mann
- Vom Kaiser bis zum Kônig
- Und auch den Bettelmann. — Dér Flachs.
- Comté de Rappitt„ Haasb (dans Zeitsch. d. Ver. f. Volksk., 1895, p. 153).
« Brau unten, — Griin au, — Blau — Obendrau, — Flachs. » Tyrol, Zeitsch. d. Ver f. Volkskunde, 1895, p. 153.
« 77 Schwestern haben gleiche Kappeln auf ? — Flachs. » Tyrol, Zeitsch. d. Ver. f.Yolksk., 1895, p. 153. '■
[70]
« Klein inglat (= eingeUusen, emgeset^t), Gross gstinglat (= gestengeU)^ — Und obendrau ein blaus Kappel. — Flachs, » Tyrol, Zeitêch. d, Yer. f. VoUtsk, 1895, p. 153.
- So Umg^ iek sin noch junk un schon,
- Driâg' iek wuol 'ne blae Kron;
- Wann iek wârde ait un stif,
- Daut se mi en Bant ûmt Lif. — Flachs.
- Grafschaft Mark, Fiiuibnicu. m, p. 182.
- Als ik was jong en schoon,
- Droeg ik een blauwe kroon ;
- Als ik was oud en stijf,
- Kreeg ik veel slagen op mijn lijf ;
- Als ik die slagen bad verdragen,
- Wierd ik gedragen van'heeren en graven
- En, als ik tôt niets meer docht,
- Wierd ik naar kerken en scholen gebrocht. — Vlas,
- Joos, Raadesls v/h Vlaamschevolk, n« 243. [A. de C]
- Hemelblauw, verschgroen,
- Raad er naar tôt morgen noen. — Vlas.
- Joos. Raadsels v/h Vlaamschevolk, n« 244. [A. de G.]
« Es liegt ôvm Tenue — Und finkelt wie *ne Henné. — Leinsamen. » Silésie. Mitteil. d. schkê. GeselUch. f. Yolksk., 1896. p. 53.
Der Grauschimmel lasst fallen, der Schweif glânzt ? — Der Flachs, wenn er gebrecht wird. — Eine kleine Eiche mit hundert Aesteben ruft nach den Frauen, nach den Mâdchen ? — Der Flachs. — Ein Ross mit drei Kiicken und ein Reiter mit zwei Riicken, der Zaum von weiszem Erze? — Die Flachshreche (unterer Theil, obérer Theil), Flachs. — Eine mit vertrocknetem Hintern zerbeisst Knochen? — Die Flachshreche. — Im Waldeists gewachsen, zu Hause bellt es? — Die Flachshreche. Devinettes lithuaniennes, Sghleigher.
Das Fleisch wird gegessen (1), die Haut verkauft, die Knochen taugen nicht einmal fiir die Hunde. Der Flaclis. — Ein Krieg larmt (oder fâhrt), der Kopf schimmert blau. Flachsbliithen im Winde. Devinettes esthoniennes, Wiedemann, Aus dem Leben der Ehsten, p. 274, 284, 287.
(1) Variante : Der Kopf wird geschiagen (oder gegessen).
[71]
- De kasted mig i den sorte jord,
- De drob mig af den sorte jord ;
- De kasted mig i det vilde vand,
- De drog mig i det vilde vand ;
- De kasted mit pâ den blœsende mark.
- De drog mig af den blœsende mark ;
- De kasted mig i den hede ovn.
- De drog mig af den hede ovn ;
- De knuste hvert lem pà mit legem var ;
- Om dag sa nyder Jeg mange kys,
- Om nal sover jeg pâ jomfriens bryst.
[ Traduct. — Ils m*ont jeté dans la terre noire, ils sont venus me chercher dans la terre noire; ils m'ont jeté dans Teau sauvage, ils sont venus me chercher dans l'eau sanvage ; ils m*ont jeté dehors sur le sol exposé au vent, ils sont venus me chercher sur le sol exposé au vent ; ils m'ont jeté dans le four brûlant, ils sont venus me chercher dans le four brûlant; ils ont brisé chaque membre qui était sur mon corps ; pendant le jour je reçois maint baiser (attouchement), la nuit je dors sur la poitrine de la jeune fille.] Devinette danoise, comm. par M. H. F. Feilberg.
Sur le conte du champ de lin pris par des idiots pour la mer bleue ou verte et dans lequel ils se jettent à la nage, voyez; R. Koehler (dans Zeitschr. /*. roman. Philol.^ Bd. III, p. 313); Ch. Roussey, Contes pop. de Boumois (Doubs)y 1894, p. 159-167.
Sur le débat entre le lin et la brebis, voyez : De conflictu ovis et Uni dans Edelstand du Méril, Poésies pop. lat. antérieures au 12* siècle^ 1843, p. 379-399 et H..., Hermanni contracli conflictus ovis et Uni dans Zeitschr. f. deutsches AUerthum^ Bd XI, 1859, p. 215-238.
Sur l'histoire et l'usage du lin chez les arabes, voyez : Ibn Beïthar, Traduct. Leclerc, III, p. 144.
Sur l'origine légendaire du lin selon les Finnois, voyez : Folklore-y quarterly Review, 1890, p. 337-338.
Sur les usages de la récolte du lin en Brabant, voyez : Ons Volksleven, 1895, p. 216-218.
Pour diverses superstit. relat. au lin, voyez: Von Percer, Deutsche Pflanzensagen, 1864, p. 188-194; J. Mason, Folklore of british plants (dans Dublin University Maga%ine, oct. 1873, p. 433-434); Reinsberg-Dûringsfeld, Tradit. pop. de la Belgique, II, 269-270.
[72]
Voyez dans Sauvé, Charmes et oraisons (Revue celt,^ VI, p. 79) une prière bretonne qu^on récite à Sainte-Geneviève pour obtenir d^elle une bonne récolte de lin.
Pour divers proverbes et dictons, relat. au lin, voir Harrebomée, Spreekwoordenboek der nederl. Taal. II, p. 388.
- linum sativum^ nomenclat. de Linné.
- schliesslein, dreschlein^ allemand, Â. de Gandolle, Origine, etc. p. 96; ROSENTHAL.
- linum humiîe, nomenclat. de Miller.
- linum crepitans, nomencl. de Boeninghausen.
- lin annuel, français, Bérillé, Fibres textiles, 1868, p. 35.
- klanglein, springlein, allemand, A. de Candolle, Orùj. etc., p. 96.
- liône skakoûne, gouvern. de Voronèje, c. par M. Dikarev.
- len skakoune, russe, Schmalhausen. [Th. V.]
- linum africanum, nomencl. de Linné.
- linum hyemale romanum, nomencl. lat., De Gandolle, Otig,, p. 96.
- lin d'hiver, français, De Gandolle. Orig. p. 97 ; Barillé, Fibres textiles, 1868, p. 35.
- lin bisannuel, Barillé, Fibres text., 1868, p. 35.
- winterlein, allemand, De Gandolle, Orig., p. 96.
- %weijahriger flaclis, winterflachs, ail., Rosenthal.
- Nous venons d'identifier quelques variétés du lin cultivé, mais en général les cultivateurs ne les distinguent qu'autant qu'ils les sèment à une certaine époque ou dans certaines terres.
1 . — La variété semée en automne est appelé^ :
- lin hyvemal, m., anc. /ranç., Ouvier de Serres, Théâtre d'agric., 1600, p. 667.
[73]
- lin d'hiver, m., français, Tollard, 1838.
- li ivemal, m., Gorrèze, BéRONI^.
- /t"" d' ibèr, m., Arrens (Hautes-Pyr.), c. par M. M. Gamélat.
- lino invemengOj italien.
- lin ravagn, lin ravagnasch, lin invemenyl, milanais, Cuerubini.
- lin inverni%%y Crema, Gherubini.
- Un vemiMO, vénitien, Gherubinî.
- len munachin, romagnol, Morri.
- lâte fiai, Gœttingue, Schambach.
2. — La variété, semée en mars ou avril, est appelée : .
- lin de mars, m , lin de mai, m., français, Tollard, 1838.
- Un femelle, m., français des Pyrénées, c. par M. M. Gamélat.
- Hnette^ f., français du Languedoc, Poumaréde.
- linéta, f., env. de Luchon (Pyrénées), Sacaze.
- lin marsen, m., provenç. mod., c. par M. Régois.
- li'^ désenMarc, m.,Uéta, t., Arrens (Hautes-Pyrénées), c. par M. M, Gamélat.
- li morte, m., Corrèze, Béronie.
- lino estivo, lino stio, lino marwlo, Uno manuolo, Uno vemino, lino veivnio,.
- lino ealabrese, lino marchiano, italien.
- linètt, lin mar%i7'oeu, milanais, Gherubini. >
- froiflas, middelflasy Gœttingue, Schambach.
3. — La variété, semée dans un sol froid et des terres fortes, est appelée :
- lin froid, m., français, L. Dubois, 1825; Tollard, 1838.
- grand lin, m., français, L. Dubois, 1825.
4. — La variété, semée dans les terres légères, chaudes ou brûlantes , est appelée :
- lin chaud, m., franc., L. Dubois, 1825; Tollard, 1838.
- lin têtard, m., français, L. Dubois, 1825. (Gette variété fournit plus de têtes
- ou capsules granifères que les autres).
Linum perenne
- lin vivace, m., franc., Rozier, 1793; Bon jardinier p. i8S7; etc.
- lin de Sibérie, m., franc., Rozier, 1793 ; Nemnich.
- lin des jardins, m., Eure-et-Loir, Loiret, c. par M. J. Poquex,
[74]
Linum gallicum
- Vivov, grec mod. de Laconie, Sibthorp.
Linum catharticum
- lin purgatif, m., français, Buisson, 1779; etc.
- li purgairéy m., li saouvajé, m., lin blan^ m., Hérault, L. Planghon.
- li terrestre t m., Moyen-Dauphiné, Modtier.
- lin sauvage^ in., divers départements.
- petit lin, m., Calvados, Joret.
- linoèula^ Parme, BUlaspina.
- savonina, lombard, Scannagatti.
- cantilagua, aragonais, Borao. .
- linho purgante, portugais, Brotero.
- erdflacht, allemand, Grimm.
- laxirlein, laxirflachs, kleiner lein, purgifflachs, purgirlein, ail., Pritz. et J.
- purgeer-vlas, flamand et hollandais. De Gorter ; Oudemans.
- fairy flax, fairy lint, mountain flax, dwarf flax, purging flax, angl., Britt. et H.
- dwarf wUd flax, mill-mountain, anglais, J. Raius, 1677.
- laverocK's tint (= lin d'alouette), Lanarkshire (Ecosse), Jamieson.
- keaolagh millvoot eribleminugh &nà misugh, irland., J. Keogu, 1735. [H. G.]
- lion-na-mbean-sighe, mionnuach, irland., O'Reilly. [H. G.]
- ceolagh, irlandais, Cameron. [H. G.]
- lus y ghew, mannois, Gregeen. [H. G.]
- an caol-miàsachan y (= the slender monthly one), gaélique écossais, LiGHTFOOT. [H. G.].
- lion na bean sith (= fairy woman's flax), miosach (^ monthly, from a medicinal virtue it was supposed to possess), mionach (= bowels),
- lus caolach (= slender weed), gael. écoss., Cameron. [H. G.]
- llîn y mynydd (= lin de montagne), llin y tylwyth têg (= lin des fées), gallois, J. Morgan. [H. G.].