Impatiens niamniamensis (PROTA)

Ressources végétales de l'Afrique tropicale Introduction

Liste des espèces

Importance générale
Répartition en Afrique
Répartition mondiale
Médicinal
Ornemental

Impatiens niamniamensis Gilg

Protologue: Bot. Jahrb. Syst. 43 : 104 (1909).

Famille: Balsaminaceae

Nombre de chromosomes: 2n = 32

Impatience du Zaïre, impatience bec-de-perroquet (Fr). Parrot plant, Congo’s cockatoo, red cockies beak (En).

Impatiens niamniamensis se trouve du Cameroun jusqu’à la République centrafricaine, au sud du Soudan, au sud-ouest du Kenya et au nord-ouest de la Tanzanie, et vers le sud jusqu’à l’Angola.

En R.D. du Congo, les feuilles d’Impatiens niamniamensis sont consommées comme légume et utilisées pour produire un sel végétal. Les feuilles sont consommées au Congo comme remède contre les troubles cardiaques et les maladies provoquées par les esprits malins. Dans ces deux pays, les feuilles sont utilisées pour fabriquer des cataplasmes et des pansements pour soigner les blessures et les plaies et pour soulager toutes sortes de conditions douloureuses. Impatiens niamniamensis est cultivée largement en Afrique comme plante ornementale de jardins ou en pot.

Les flavonoïdes procyanidine et prodelphidine ont été isolés à partir des sépales et des pétales d’Impatiens niamniamensis.

Botanique' Plante herbacée pérenne érigée, jusqu’à 1 m de haut, parfois épiphyte ; tige succulente, devenant ligneuse à la base, peu ramifiée. Feuilles disposées en spirale, simples ; pétiole de 1–10 cm de long ; limbe largement ovale, ovale-oblong ou elliptique, jusqu’à 22 cm × 9,5 cm, base cunéiforme, apex subobtus, aigu ou brièvement acuminé, bord crénelé. Fleurs axillaires, en fascicules de 2–6 fleurs, bisexuées, zygomorphes, 5-mères ; sépale inférieur à éperon, d’environ 5 cm de long ; pétales latéraux formant une paire, pétale dorsal cuculé, jusqu’à 10 mm × 6 mm. Fruit : capsule fusiforme charnue, explosive, à 5 valves, de 14–16 mm × 5–7 mm.

Impatiens niamniamensis est variable dans la taille et la forme des feuilles, et dans la taille et la couleur des fleurs. Dans son aire naturelle, elle fleurit tout au long de l’année.

Impatiens macroptera Hook.f. a les mêmes usages au Congo que Impatiens niamniamensis. Elle est limitée en répartition (du Nigeria au Gabon et au Congo), en altitude (600–1350 m) et en écologie (forêt pluviale humide ombrophile). C’est une plante herbacée pérenne, jusqu’à 50 cm de haut, parfois épiphyte, avec des fleurs roses ou rose-violet.

Impatiens niamniamensis pousse dans des milieux humides fortement ombragés, dans la brousse, les ripisylves et les forêts marécageuses à des altitudes de 350–2400 m. Elle ne tolère pas le gel.

Impatiens niamniamensis est largement cultivée comme plante ornementale de jardins ou en pot. En culture, elle produit rarement des graines et est de ce fait multipliée par boutures. Plusieurs cultivars, qui diffèrent par la couleur des fleurs, sont reconnus aux Etats-Unis.

Etant donné sa large répartition, il n’y a pas de risque d’érosion génétique ou d’extinction. On n’en connaît pas de collections dans des institutions scientifiques, mais Impatiens niamniamensis est très répandue parmi les jardiniers professionnels et amateurs.

Comme plante ornementale, Impatiens niamniamensis a un grand avenir dans les régions tropicales et subtropicales. Des recherches sont nécessaires pour évaluer son utilisation traditionnelle comme légume et comme plante médicinale.

• Burkill, H.M., 1985. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 1, Families A–D. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 960 pp.

• Grey-Wilson, C., 1980. Impatiens in Africa. Morphology, pollination and pollinators, ecology, phytogeography, hybridisation, keys and a systematic treatment of all african species. With a note on collecting and cultivation. A.A. Balkema, Rotterdam, Netherlands. 235 pp.

• Rosna Mat Taha, 2001. Impatiens L. In: van Valkenburg, J.L.C.H. & Bunyapraphatsara, N. (Editors). Plant Resources of South-East Asia No 12(2). Medicinal and poisonous plants 2. Backhuys Publishers, Leiden, Netherlands. pp. 306–310.

• Hegnauer, R., 1989. Chemotaxonomie der Pflanzen. Band 8. Birkhäuser Verlag, Basel, Switzerland. 718 pp.

• C.H. Bosch

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Consulté le 3 avril 2025.

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