Eucalyptus camaldulensis (PROTA)
Introduction |

Eucalyptus camaldulensis Dehnh.
- Protologue: Cat. horti camald., ed. 2: 6, 20 (1832).
- Famille: Myrtaceae
- Nombre de chromosomes: 2n = 22
Synonymes
- Eucalyptus rostrata Schltdl. (1847).
Noms vernaculaires
- Eucalyptus rouge, gommier rouge (Fr).
- River red gum, Murray red gum, red gum (En).
- Eucalipto vermelho (Po).
- Mkaratusi (Sw).
Origine et répartition géographique
L’aire naturelle d’Eucalyptus camaldulensis couvre la majeure partie du continent australien, depuis le Territoire du Nord tropical jusqu’à la région fraîche et tempérée du Victoria. Il est planté dans de nombreux pays tropicaux et subtropicaux, étant probablement l’arbre le plus planté dans les zones arides et semi-arides du monde, et il s’est naturalisé dans un grand nombre de régions. Planté en Afrique depuis 1900, il est désormais très largement cultivé en Afrique tropicale, où il est vraisemblablement l’arbre le plus commun que l’on puisse trouver dans les petits peuplements, en rideaux-abris et sur les parcelles destinées au bois de feu, mais d’une moindre importance sur les plantations à grande échelle.
Usages
Le bois de l’eucalyptus rouge sert essentiellement à la production de bois de feu, de charbon de bois, de piquets, de poteaux, d’outils et de pâte à papier. Parmi les autres usages, on l’utilise pour la construction (en particulier de ponts et de quais), les revêtements de sol, la construction navale, les traverses de chemin de fer, le bois de mine, le mobilier et les caisses d’emballage. On l’emploie également pour les placages, le contreplaqué, le tournage, les panneaux durs, les panneaux de fibres et les panneaux de particules.
L’eucalyptus rouge est souvent planté comme arbre d’ombrage, comme brise-vent, comme arbre d’ornement, d’agrément et comme source de nectar pour produire du miel de premier choix. On le plante pour réhabiliter des terrains salins, car il est capable d’utiliser les nappes phréatiques salines. En Somalie, il est planté sur les dunes de sable et en bord de routes. Les feuilles peuvent être broutées par le bétail. Le fût peut servir de substrat au champignon shiitake (Lentinus edodes), et il produit une gomme (le kino rouge) qui peut être utilisée comme colorant.
Une huile essentielle, commercialisée en tant qu’huile d’eucalyptus, est obtenue à partir des feuilles de provenance essentiellement tropicale. Elle est utilisée à des fins médicinales, notamment comme antitussif et expectorant, mais elle a également des propriétés fébrifuges, toniques, astringentes, antiseptiques, hémostatiques et vermifuges.
Au Sénégal, la décoction de feuilles édulcorée avec du sucre sert à traiter les maux d’estomac et la dysménorrhée. Au Soudan, les feuilles fraîches sont appliquées en cas de rhumatismes, et on inhale la fumée de feuilles brûlées pour soigner les problèmes respiratoires. La gomme est employée en médecine pour soigner la diarrhée et les inflammations du pharynx, et comme astringent. Au Nigeria, on tire des bâtons à mâcher de l’arbre. La fumée de feuilles brûlées sert à éloigner les insectes.
Production et commerce international
Outre les petites plantations extensives d’Eucalyptus camaldulensis dans le monde, le plus souvent non recensées, qui produisent du bois de feu, des arbres d’ombrage et des rideaux-abris, plus de 500 000 ha de plantations ont été mises en place au milieu des années 1970, principalement dans la région méditerranéenne à l’aide de provenances du sud de l’Australie. Par la suite, des provenances du nord de l’Australie mieux adaptées ont été plantées dans les régions tropicales. En 1995, on estimait que les plantations mondiales d’Eucalyptus s’élevaient à 14,6 millions d’ha, dont 1,8 million en Afrique, la majeure partie se situant en Afrique du Sud. On ignore quelle est la proportion d’Eucalyptus camaldulensis dans les plantations. La production de bois destinée à la consommation nationale est considérable. Des copeaux de bois destinés à la production de papier sont exportés par plusieurs pays africains, mais les statistiques sur la consommation intérieure et les exportations font défaut.
Propriétés
Le bois de cœur, dont la couleur rouge vire au rouge-brun lorsqu’il est exposé à la lumière, se distingue nettement de l’aubier plus pâle, qui peut atteindre 5–7,5 cm d’épaisseur. Contrefil, ou bien à fil droit ou ondé, le bois produit souvent des dessins attrayants ; le grain est moyennement grossier. Le bois de l’eucalyptus rouge issu de plantation présente souvent des caractéristiques défavorables comme par exemple des stress de croissance, un retrait au séchage, l’effondrement, un fil tors et de l’amidon dans l’aubier.
Le bois est moyennement lourd, avec une densité de 680–980 kg/m³ à 12% d’humidité, les échantillons provenant de forêt naturelle ayant les densités les plus élevées. La densité du bois de l’eucalyptus rouge issu de plantation varie selon l’âge, la provenance et la station de plantation, mais il ne semble pas y avoir une corrélation étroite entre elle et la vitesse de croissance. En revanche, il existe une nette corrélation positive entre d’une part les rendements en charbon de bois et en pâte et d’autre part la densité. Ce sont les provenances de la région tropicale du nord du Queensland (par ex. “Petford”) qui produisent le bois de densité la plus élevée et par conséquent les meilleurs rendements en charbon de bois et en pâte. Le séchage du bois mûr entraîne peu d’altération. Si l’on souhaite obtenir de meilleurs résultats, il y a lieu de sécher le bois lentement. Les taux de retrait de l’état vert à anhydre sont de 5,6% dans le sens radial et de 8,6% dans le sens tangentiel. Le bois n’est pas stable en service.
C’est un bois dur et solide. A 12% d’humidité, le module de rupture est de 101–192 N/mm², le module d’élasticité de 10 500–14 700 N/mm², la compression axiale de 49–72 N/mm², le cisaillement de 5–15 N/mm², le fendage de 16–33 N/mm, la dureté Janka de flanc de 9380–9635 N, la dureté Janka en bout de 9650–10 415 N et la dureté de flanc Chalais-Meudon de 2,9–6,1.
Le bois est facile à scier malgré sa densité élevée, mais des fentes peuvent apparaître lors de la libération de ces stress de croissance. Il se travaille difficilement, les avant-trous étant nécessaires avant le clouage, mais il se colle et se polit bien. Il se prête au cintrage à la vapeur.
Le bois est réputé durable, même si la durabilité du bois issu de plantation est inférieure à celle du bois issu de peuplements naturels en Australie. Le bois de cœur résiste aux termites ; l’aubier en revanche est sensible aux attaques de Lyctus. Il faut absolument protéger le bois s’il doit être en contact avec le sol ; le bois de cœur est extrêmement rebelle aux produits de conservation, contrairement à l’aubier qui est perméable.
La valeur énergétique du bois est de 17 700–21 000 kJ/kg. La composition chimique du bois anhydre est la suivante : cellulose 41–50%, pentosanes 14–19%, lignine 18–34%, cendres 0,4–0,9%. La solubilité dans l’eau chaude est de 2–10%, dans l’alcool-benzène de 1–7% et dans une solution à 1% de NaOH de 17–21%. Les cellules des fibres du bois soudanais font en moyenne 9 mm de long, 15 μm de diamètre et 6 μm d’épaisseur de paroi. La mise en pâte de bois soudanais à l’aide de divers procédés chimiques a permis d’obtenir des rendements de 44–55% de pâte présentant de bonnes caractéristiques mécaniques.
Les feuilles de l’eucalyptus rouge donnent jusqu’à 3% d’une huile essentielle commercialisée sous le nom d’huile d’eucalyptus. La composition chimique, variable, est déterminée principalement par la provenance et dans une moindre mesure par l’environnement ou par la saison de la récolte. Des différences dans le mode d’extraction se répercutent également dans la composition ; l’hydro-distillation, en particulier, engendre la décomposition de plusieurs composants. On distingue trois types principaux d’huile d’eucalyptus. De nombreuses provenances tropicales (par ex. “Petford”) fournissent une huile riche en 1,8-cinéole (35–93%) et en p-cymène (2–20%) qui pourrait devenir utilisable en médecine ; l’huile d’origine subtropicale est souvent caractérisée par du cryptone (environ 15%) et du p-cymène (20–35%) ou par du spathulénol (15–20%), du p-cymène (20–30%) et du cryptone (4–7%). Parmi les autres composants caractéristiques, on peut citer l’aromadendrène et l’allo-aromadendrène, l’α-terpinéol et le terpinen-4-ol.
L’huile essentielle a une activité antibactérienne, antifongique et anti-oxydante. Elle s’utilise également comme répulsif contre les moustiques Aedes aegypti et Culex pipens. Au nombre des composés qui ont une importante activité anti-moustique et qui ont été isolés à partir de l’huile, figurent l’eucalamol et le 4-isopropylbenzyl alcool. Non seulement l’huile essentielle, mais aussi les feuilles réduites en poudre ont fait ressortir une activité insecticide contre plusieurs ravageurs des greniers. Des extraits bruts de feuilles ont une activité anti-appétente contre les larves du ver de la capsule du coton (Helicoverpa armigera). L’huile essentielle ainsi que des extraits à l’eau et à l’éthanol des feuilles ont démontré une activité molluscicide. Plusieurs triterpénoïdes ont été isolés à partir des feuilles, comme la camalduline, l’acétate de lactone d’acide ursolique, la lactone d’acide ursolique, l’acide bétulinique, l’acide oléanolique, l’acide amirinique et le β-sitostérol 3-O-β-D-glucopyranoside. Les 3 premiers composés ont été testés pour leur activité spasmolytique et se sont avérés avoir une activité antagoniste du calcium. Des extraits bruts de feuilles ont révélé in vivo une activité antiulcéreuse sur les rats, et des extraits à l’éthanol des feuilles ont mis en lumière in vivo des effets antinociceptifs chez la souris.
L’eucalyptus rouge est un arbre-hôte de Cryptococcus neoformans, un champignon biotrophe qui ressemble au champignon du charbon, responsable de la cryptococcose, une maladie grave chez l’homme et qui provoque souvent une méningite ou une pneumonie. Cette infection est courante sur place en Australie, d’où elle s’est propagée ailleurs où on la trouve souvent chez des patients souffrant du SIDA.
Description
- Arbre sempervirent, de taille moyenne à parfois grande, atteignant habituellement 20 m de haut, parfois 50 m ; fût dépourvu de branches jusqu’à une hauteur de 20 m, atteignant 100(–200) cm de diamètre ; surface de l’écorce lisse, blanche, grise, jaune-vert, gris-vert ou gris rosé, se détachant en bandes ou en écailles irrégulières.
- Feuilles alternes, pendantes, simples et entières ; stipules absentes ; pétiole arrondi ou sillonné, de 1–1,5(–3) cm de long ; limbe étroitement lancéolé à lancéolé, souvent falciforme, de 8–30 cm × 0,5–2(–2,5) cm, aigu à l’apex, dur et rigide, glabre, pennatinervé, aromatique lorsqu’on le froisse.
- Inflorescence : dichasium condensé et réduit, axillaire, simple, ombelliforme, portant (5–)7–11 fleurs ; pédoncule mince, arrondi ou quadrangulaire, de 5–15(–25) mm de long.
- Fleurs bisexuées, régulières, ivoire à blanchâtres ; pédicelle mince, de 5–12(–14) mm de long ; boutons floraux pourvus d’un bec globuleux ou ovoïdes-coniques, divisés en un hypanthium (partie inférieure) hémisphérique de 2–3 mm × 3–6 mm, et un opercule (partie supérieure) pourvu d’un bec ou conique de 4–6 mm de long qui se détache à l’anthèse ; étamines nombreuses ; ovaire infère, 3– 5-loculaire, style subulé.
- Fruit : capsule à paroi fine, hémisphérique ou ovoïde, de 3–10 mm × 4–10 mm, incluse dans un hypanthium ligneux, s’ouvrant par 3–5 valves fortement exsertes, brun rougeâtre à brune, contenant de nombreuses graines.
- Graines minuscules, lisses, jaune-brun.
- Plantule à germination épigée ; cotylédons 2-lobés ; les 4–6 premières paires de feuilles opposées décussées, les feuilles suivantes alternes ; feuilles ovales à largement lancéolées, de 13–26 cm × 4,5–8 cm.
Autres données botaniques
Le genre Eucalyptus comprend près de 800 espèces, endémiques d’Australie, à l’exception d’une dizaine présente dans la partie orientale de l’Asie du Sud-Est. De nombreuses espèces d’Eucalyptus sont cultivées en dehors de leur aire naturelle, dans des régions tropicales, subtropicales et tempérées, en raison de la rapidité de leur croissance et de leur capacité d’adaptation à des conditions écologiques très variées. En Afrique, Eucalyptus globulus Labill. est longtemps restée la principale espèce d’Eucalyptus, et même si elle a cédé du terrain, elle n’en demeure pas moins très présente sous des climats frais. De nos jours, les principales espèces commerciales en Afrique sont Eucalyptus grandis W.Hill ex Maiden dans les endroits fertiles, Eucalyptus camaldulensis dans les régions sèches, et Eucalyptus robusta Sm. dans les régions plutôt tropicales.
Le genre Eucalyptus est divisé en plusieurs sous-genres (7–10, selon l’auteur), lesquels sont à leur tour subdivisés en de nombreuses sections et séries. D’après les résultats des travaux de phylogénétique menés sur Eucalyptus, il semblerait que le genre soit polyphylétique, ayant plusieurs origines dans l’évolution ; dès lors, on a proposé de diviser le genre en plusieurs genres distincts. Ce changement n’a pas encore été apporté, principalement à cause du maelström qui pourrait en découler dans la nomenclature. Les espèces d’Eucalyptus s’hybrident facilement, ce qui rajoute à la complexité taxinomique.
Il existe une variation morphologique considérable au sein d’Eucalyptus camaldulensis qui n’est guère surprenante compte tenu de l’étendue de sa répartition géographique. Six variétés ont été décrites, mais cette division n’a guère été prise en compte à cause des difficultés rencontrées lors de l’identification. Les provenances du nord et du sud sont parfois classées en deux variétés : var. camaldulensis et var. obtusa Blakely, respectivement. Var. camaldulensis présente des opercules à bec, alors que chez var. obtusa ils sont obtus ou arrondis. Cependant, la variation de ce caractère semble se modifier peu à peu en fonction du lieu.
Eucalyptus tereticornis
Eucalyptus camaldulensis est très proche d’Eucalyptus tereticornis Sm. Ce dernier se distingue par son port plus élevé et sa ramification plus érigée, par son opercule conique aigu et par ses graines noires à tégument rugueux. Lorsque les deux espèces sont spontanées, comme c’est le cas dans l’est du Victoria et du Queensland, une hybridation suivie d’une introgression se produit. Plusieurs peuplements de l’extrême nord du Queensland, identifiés précédemment comme Eucalyptus tereticornis, possèdent plusieurs des caractéristiques d’Eucalyptus camaldulensis et sont désormais considérés comme une sous-espèce de ce dernier (subsp. simulata Brooker & Kleinig). Parmi ceux-ci, on trouve les provenances à croissance rapide “Laura River”, “Palmer River” et “Walsh River” qui sont largement plantées dans les régions tropicales. Des hybrides naturels d’Eucalyptus camaldulensis et d’Eucalyptus alba Reinw. ex Blume ont également été signalés, alors que l’hybridation avec Eucalyptus grandis a lieu en plantations.
Anatomie
Description anatomique du bois (codes IAWA pour les bois feuillus) :
- Cernes de croissance : 2 : limites de cernes indistinctes ou absentes.
- Vaisseaux : 5 : bois à pores disséminés ; (7 : vaisseaux en lignes, ou plages, obliques et/ou radiales) ; 9 : vaisseaux exclusivement solitaires (à 90% ou plus) ; 13 : perforations simples ; 22 : ponctuations intervasculaires en quinconce ; 26 : ponctuations intervasculaires moyennes (7–10 μm) ; (27 : ponctuations intervasculaires grandes (≥ 10 μm)) ; 29 : ponctuations ornées ; 31 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles très réduites à apparemment simples : ponctuations rondes ou anguleuses ; (32 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles très réduites à apparemment simples : ponctuations horizontales (scalariformes) à verticales (en balafres)) ; 42 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux 100–200 μm ; (45 : vaisseaux de deux classes de diamètre distinctes, bois sans zones poreuses) ; 47 : 5–20 vaisseaux par millimètre carré ; (56 : thylles fréquents).
- Trachéides et fibres : 60 : présence de trachéides vasculaires ou juxtavasculaires ; 62 : fibres à ponctuations distinctement aréolées ; 63 : ponctuations des fibres fréquentes sur les parois radiales et tangentielles ; 66 : présence de fibres non cloisonnées ; 69 : fibres à parois fines à épaisses.
- Parenchyme axial : 76 : parenchyme axial en cellules isolées ; (77 : parenchyme axial en chaînettes) ; 78 : parenchyme axial juxtavasculaire ; (79 : parenchyme axial circumvasculaire (en manchon)) ; 84 : parenchyme axial paratrachéal unilatéral ; 92 : quatre (3–4) cellules par file verticale ; (93 : huit (5–8) cellules par file verticale).
- Rayons : 97 : rayons 1–3-sériés (larges de 1–3 cellules) ; 104 : rayons composés uniquement de cellules couchées ; (106 : rayons composés de cellules couchées avec une rangée terminale de cellules dressées et/ou carrées) ; 116 : ≥ 12 rayons par mm.
Croissance et développement
Le taux de germination de l’eucalyptus rouge est généralement élevé, pouvant atteindre presque 100%. Les taux de croissance varient énormément selon les provenances et dépendent considérablement de la station. Bien que, pour les semis, des taux de croissance annuels jusqu’à 4(–7) m en hauteur et jusqu’à 4(–6) cm en diamètre aient été enregistrés pour des provenances bien adaptées sur des stations favorables dans des régions tropicales, dans des zones sèches du Zimbabwe, de jeunes arbres de différentes provenances n’ont que légèrement dépassé en moyenne les 6 m de haut, 5 ans après la plantation. L’arbre développe une forte racine pivotante et les racines latérales peuvent atteindre en longueur 2,5 fois la hauteur de l’individu, ce qui le rend particulièrement efficace dans la lutte contre l’érosion. Dans les régions tropicales, certaines provenances peuvent fleurir presque toute l’année. La pollinisation est principalement assurée par les insectes, mais aussi par les oiseaux et les petits mammifères. Les graines mûrissent environ 6 mois plus tard. La floraison de l’eucalyptus rouge peut débuter lorsqu’il a atteint 1,5–2 ans. Sur des stations favorables dans les régions tropicales, la période comprise entre la plantation et la production de la première récolte de graines peut être de 3 ans seulement. Les eucalyptus ne produisent pas de bourgeons dormants et poussent dès lors que les conditions sont favorables.
Ecologie
En conditions naturelles, l’eucalyptus rouge se rencontre normalement le long des cours d’eau et dans les plaines inondables, en général dans les zones boisées et les forêts ouvertes, jusqu’à 700 m d’altitude. En plantation, il pousse suivant une multitude de conditions climatiques, de tempérées à chaudes et d’humides à arides. La pluviométrie annuelle dans les peuplements naturels oscille entre 250–2500 mm, mais les arbres plantés peuvent survivre dans des régions qui ne reçoivent que 150 mm par an. Sa survie en zone aride dépend de la présence d’une nappe phréatique haute ou d’inondations saisonnières. En Afrique, c’est dans les zones où la pluviométrie annuelle moyenne est comprise entre 700–1200 mm que l’on observe la meilleure croissance. La longueur de la saison sèche peut varier de 0–8 mois. Les températures annuelles moyennes s’échelonnent de 13–28°C. La température minimale moyenne du mois le plus froid fluctue entre 3–22°C, la température maximale moyenne du mois le plus chaud entre 21–40°C. En général, l’eucalyptus rouge tolère jusqu’à 20 gelées par an, mais ne supporte pas des températures inférieures à –10°C. En Afrique tropicale, il est cultivé du niveau de la mer jusqu’à 2800 m d’altitude.
L’eucalyptus rouge est présent sur une grande variété de sols, habituellement sur des sols alluviaux sableux et limoneux, mais dans le sud de l’Australie il arrive qu’on le rencontre sur des sols argileux lourds. On le trouve sur les rives de lacs salés et des cultivars adaptés sont cultivés sur des sols salins engorgés d’eau dans des plans d’irrigation de terres dégradées. L’eucalyptus rouge n’est pas adapté aux sols calcaires, exception faite de quelques peuplements dans le sud et l’ouest de l’Australie où il pousse sur des sols peu profonds sur calcaire. Les provenances peuvent varier considérablement quant à leur tolérance au gel, au feu et à la salinité.
Multiplication et plantation
L’eucalyptus rouge se multiplie habituellement par graines. Le poids de 1000 graines est de 0,3–5 g. En général, 1 kg de semences suffit pour fournir 100 ha de plants selon un espacement de 3 m × 2 m et à un taux de reprise normal des semis de 25%. Il vaut mieux conserver les semences dans un endroit sec (5–8% de teneur en humidité) dans des récipients hermétiques à 3–5°C. La viabilité est ainsi maintenue pendant plusieurs années et sera encore d’environ 30% après un stockage de 7 ans. Aucun traitement des semences n’est nécessaire avant le semis. La température optimale de germination est de 32°C, mais une fourchette de températures assez large est tolérée. Les graines, fines et d’un jaune-brun, sont semées à l’ombre sur un substrat bien drainé et stérilisé et recouvertes d’un peu de sable. Au bout de 4 jours, les graines ont germé et l’ombrage doit être réduit. Lorsque 2 paires de feuilles sont apparues, les semis sont repiqués dans des récipients tels que des sacs en polyéthylène remplis d’une terre de rempotage stérilisée. C’est un sac en polyéthylène de 15 cm × 5 cm qui s’est avéré le plus économique au Nigeria. Il faut conserver les plants à l’ombre pendant la première semaine suivant le repiquage, après quoi on pourra les exposer en plein soleil. Le semis direct dans des sacs en polyéthylène ou sur des planches de semis en plein air en vue de la production de matériel de plantation à racines nues est également pratiqué. Les plants peuvent être transplantés au bout de 3–5 mois, parfois au bout de 6 semaines, lorsqu’ils ont atteint 20–30 cm de haut. Un arrosage et un ombrage excessifs provoquent souvent la fonte des semis ou bien donnent de semis trop étiolés et trop faibles pour pouvoir être transplantés facilement. En Ethiopie, les agriculteurs étalent quelquefois des branches pourvues de fruits mûrs à l’endroit de la plantation, puis lorsque les fruits se sont ouverts et que les graines se sont dispersées, ils maintiennent l’humidité du sol pour garantir la germination. Une fois que les plants ont pris racine, ils éliminent les branches, après quoi ils éclaircissent le peuplement au bon espacement.
L’eucalyptus rouge se prête à une multiplication végétative de masse. Des boutures de pousses juvéniles (c’est-à-dire en dessous du 10e nœud) prennent facilement racine chez environ 30% des génotypes. Au Maroc, un projet de reboisement à grande échelle repose entièrement sur l’utilisation de boutures d’eucalyptus rouge. La multiplication par bouturage fait partie intégrante des programmes de sélection. Des arbres d’élite sont sélectionnés dans de jeunes plantations (de 5 ans d’âge) et sont abattus ou annelés pour favoriser le recépage. Des rejets d’environ 1 m de long sont récoltés et divisés en boutures de la taille d’un crayon et pourvues de 2 paires de feuilles. La moitié du limbe des feuilles est ensuite coupée, les boutures sont trempées dans une préparation hormonale puis plantées dans des pots à l’ombre sous brumisation. Les boutures racinées sont généralement plantées en pépinière pour fournir de nouvelles pousses. Le greffage est également possible et des méthodes de multiplication in vitro ont été mises au point.
L’espacement varie selon les méthodes culturales et dépend des produits finis demandés. Pour le bois de feu, on utilise des espacements serrés de 2 m × 2 m, alors que pour le bois à pâte, c’est un espacement de 3 m × 2 m qui est souvent requis. Des espacements plus larges de 4 m × 2 m, de 5 m × 2 m ou de 4 m × 4 m sont recommandés lorsque l’on cherche à obtenir des spécimens de grande taille. En plantation, l’eucalyptus rouge a une cime relativement étroite qui permet à la lumière d’atteindre le sol de la forêt. C’est un avantage lorsque l’eucalyptus rouge est cultivé en association avec des cultures vivrières, mais cela permet aussi aux mauvaises herbes de repousser. Des espacements de 5 m × 2 m ou de 4 m × 4 m sont préconisés en cas de culture associée pendant les 2–3 premières années. Il est courant d’épandre 100 g d’engrais NP ou NPK (3:2:1) par arbre lors de la plantation pour l’aider à prendre racine et favoriser la croissance initiale. La concurrence pour l’eau et les éléments nutritifs peut sérieusement amputer les rendements des cultures intercalées. L’eucalyptus rouge aurait également des effets allélopathiques sur le sous-étage et les cultures qui se trouvent à proximité de lui, probablement à cause des feuilles tombées par terre qui libèrent des composés phénoliques.
Gestion
Un désherbage fréquent, jusqu’à 3 fois par an, est nécessaire jusqu’au moment où la canopée se referme, 3–5 ans après la plantation. Un mauvais désherbage peut provoquer l’échec complet de la plantation. La culture associée peut faciliter le désherbage. L’éclaircissage à moins de 700 pieds/ha à 5 ans fournit des poteaux, des piquets, du bois de feu et du bois à pâte, et permet de conserver les meilleurs arbres pour la production de bois de sciage, par exemple, au bout de 10 ans.
Le dépérissement de la cime, qui est dû à une carence en bore, est répandu dans certaines parties d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud pendant la saison sèche et il faut y remédier. L’apport d’une dose de 10–20 g de borax par arbre est recommandé, en fonction du type de sol.
Toutes les provenances à croissance rapide recèpent bien. La rotation peut n’être que de 3–5 ans pour le bois à pâte de petite taille, mais elle est généralement de 8–10 ans. En Israël, on a réussi à maintenir une plantation pendant 5 rotations successives de taillis de 10 ans, mais en général 2–3 rotations de 10–12 ans sont réalisables. Bien qu’elle demande énormément de temps, la limitation du nombre de rejets par souche est une opération phytotechnique importante. Au Népal, il est recommandé de limiter à un seul rejet par souche à 3–6 mois.
Maladies et ravageurs
En pépinière, l’eucalyptus rouge est sensible à plusieurs maladies cryptogamiques responsables non seulement de la fonte des semis mais aussi de maladies foliaires. Une bonne hygiène et un arrosage parcimonieux limitent les dégâts. Les insectes (par ex. les termites, les criquets et les pucerons) ainsi que les rongeurs peuvent être gênants. Cependant, sur des stations appropriées en dehors de l’Australie, l’eucalyptus rouge n’est pratiquement pas affecté par les maladies et les ravageurs. Le chancre du tronc et les maladies foliaires prolifèrent là où la pluviométrie et l’humidité sont beaucoup plus élevées que dans son milieu naturel. En Ethiopie, Eucalyptus camaldulensis souffre de la maladie du chancre du tronc causée par Coniothyrium zuluense, qui se manifeste par la présence de lésions nécrotiques, de fissures sur les troncs, de poches de gomme dans le bois, et par une malformation du tronc. Dans les régions tropicales humides, l’eucalyptus rouge peut être défolié par des champignons, dont Cylindrocladium spp., pendant la saison des pluies. Si les provenances les plus sensibles sont sujettes à la mortalité et à un déclin général, en revanche les provenances bien adaptées (par ex. “Katherine”) n’y sont que très peu affectées.
Dans certaines parties d’Afrique et d’Asie, les termites attaquent les semis et les jeunes arbres et doivent être éliminées au moyen de pesticides. En Afrique, le charançon de l’eucalyptus (Gonipterus scutellatus), d’origine australienne, se nourrit de jeunes pousses mais on en vient à bout par la lutte biologique ; les arbres moribonds ou récemment abattus peuvent être infestés par un insecte foreur du tronc australien ou par le capricorne (Phoracantha semipunctata).
Récolte
L’eucalyptus rouge est habituellement l’objet d’une culture en rotation courte et d’une coupe à blanc à un âge qui maximise la production pour une utilisation finale bien déterminée. La saison d’abattage a une incidence sur la régénération du taillis. En effet, l’abattage effectué en saison sèche retarde la repousse et augmente le risque de dessèchement de la souche. Il vaut mieux abattre l’arbre à la scie si l’on veut obtenir une souche courte proprement coupée sans trop endommager l’écorce. Dans les systèmes de taillis, au Népal par exemple, on maintient parfois certains troncs et on ne les coupe pas pour qu’ils servent de référence. Cette pratique est préconisée pour la production de bois de différents diamètres adaptés à différents produits. Après l’abattage, on laisse parfois les feuilles sur les arbres pour accélérer le séchage du bois et pour limiter les attaques d’insectes xylophages.
Rendement
Il est possible d’obtenir une productivité très élevée en conditions favorables : un accroissement annuel moyen de 70 m³/ha pour des arbres de 4 ans plantés à 3 m × 2 m sur un terrain fertile avec une grande disponibilité en eau a été enregistré en Israël. Cependant, de telles conditions sont rarement réunies. Dans les zones tropicales sèches, des rendements de 2–10 m³/ha par an sur une rotation de 10–20 ans sont habituels, alors que dans des régions humides on peut atteindre 30 m³/ha par an sur la base de rotations de 7–20 ans. Les rotations de taillis assurent des rendements supérieurs à la rotation initiale d’arbres issus de semis (par ex. 25–30 m³/ha par an contre 17–20 m³/ha par an en Turquie), la longueur de la rotation pouvant être modifiée à l’avenant.
Près de Ouagadougou (Burkina Faso), les grandes plantations ont été un échec ; après une bonne croissance initiale pendant les premières années, la productivité a chuté à environ 1 m³/ha/an, alors que les rendements sont bien supérieurs sur les petites plantations. Dans le nord de la Côte d’Ivoire, des arbres âgés de 10 ans issus des meilleures provenances ont produit 13–15 m³/ha par an. Sur des plantations irriguées au Niger et au Sénégal, on a enregistré des rendements de 20–35 m³/ha par an sur une rotation de 30 mois, tandis que des rendements supérieurs étaient réalisés sur des sols momentanément inondés de la vallée du Niger. Au Niger, on a obtenu une très bonne croissance grâce à l’eau de drainage provenant des zones irriguées, et au Soudan grâce aux eaux usées rejetées par les villes.
Traitement après récolte
Le fendage de l’extrémité des bois ronds peut être réduit en abattant les arbres pendant les mois d’hiver. Pour la production de bois de sciage au Pakistan, il est conseillé de couper les arbres en octobre, de les convertir immédiatement en planches de 70 mm sciées sur quartier, de les empiler soigneusement dans un hangar bien aéré et enfin de placer une charge au-dessus de chaque tas afin de réduire les défauts.
Ressources génétiques
Etant donné qu’il est souvent impossible de retracer l’origine des semences d’Eucalyptus camaldulensis utilisées en plantation, le degré de la variation génétique que l’on trouve dans certaines régions est aléatoire. L’introduction systématique de lots de semences adaptés provenant de peuplements indigènes australiens est fortement recommandée pour s’assurer qu’une large variation génétique est utilisée aux fins d’amélioration génétique et de sélection. De nombreux essais comparatifs de provenances ont été menés avec l’aide du CTFT puis du Cirad au Sénégal, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Niger et au Congo, et des vergers à graines ont été mis en place.
En Australie, on distingue deux groupes de provenances : un groupe tropical du nord et un groupe tempéré du sud. Les provenances tropicales qui obtiennent les meilleurs rendements, telles que “Petford” et “Katherine”, sont généralement les plus recherchées pour les programmes de sélection en Afrique tropicale. L’Australian Tree Seed Centre (ATSC) fournit des collections bien documentées d’arbres individuels et de provenances en vrac d’eucalyptus rouge pour des programmes de sélection.
Une carte de liaison génétique d’Eucalyptus camaldulensis a été dressée à partir de marqueurs RAPD (ADN polymorphe amplifié au hasard), RFLP (polymorphisme de longueur des fragments de restriction) ainsi que des marqueurs nucléaires microsatellites. Le séquençage du génome est en cours.
Sélection
L’arbre commercial idéal devrait avoir une bonne vigueur et une bonne résistance aux maladies et aux ravageurs, un fût unique rectiligne, une tolérance à la sécheresse, une bonne capacité au recépage, un rendement élevé en pâte (bois de couleur claire), des branches fines, une bonne capacité à l’élagage naturel, ainsi qu’une écorce mince.
Bien que la disponibilité en graines issues de provenances adaptées au climat du nord de l’Australie ait augmenté, les quantités fournies sont toujours insuffisantes pour répondre à la demande. C’est la raison pour laquelle un certain nombre de pays tropicaux soutiennent des programmes d’amélioration génétique et de sélection, comme le Zimbabwe. On a créé des lignées transgéniques qui contiennent à la fois un gène conférant une tolérance au glufosinate ammonium (un herbicide) et un gène conférant des propriétés insecticides, par ex. contre les larves de la chrysomèle.
Perspectives
L’eucalyptus rouge est un des arbres qui obtient les meilleurs résultats dans les régions tropicales à saison sèche pour une impressionnante gamme de produits finis. Il est supérieur aux autres arbres exotiques en ce qui concerne la production de bois de feu, de charbon de bois et de bois destiné à d’autres usages, sur des stations sèches et non fertiles. Il tolère la sécheresse et des températures élevées, et il pousse rapidement s’il a de l’eau à sa disposition ; de plus il supporte une saturation en eau périodique, la salinité du sol et (dans une certaine mesure) le feu et les gelées. Sa productivité et sa polyvalence peuvent être accentuées par des programmes de sélection qui sont actuellement lancés dans plusieurs régions tropicales (mais assez peu en Afrique). Par une sélection méticuleuse des provenances, on peut espérer que l’eucalyptus rouge gagnera de l’importance en Afrique tropicale.
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Sources de l'illustration
- Doran, J.C. & Wongkaew, W., 1997. Eucalyptus camaldulensis Dehnh. In: Faridah Hanum, I. & van der Maesen, L.J.G. (Editors). Plant Resources of South-East Asia No 11. Auxiliary plants. Backhuys Publishers, Leiden, Netherlands. pp. 132–137.
Auteur(s)
- J.C. Doran, Forestry and Forest Products, CSIRO, Queen Victoria Terrace, P.O. Box 4008, Kingston, ACT 2604, Australia
- W. Wongkaew, Department of Botany, Faculty of Science, Kasetsart University, Chatuchak 10903, Bangkok, Thailand
Citation correcte de cet article
Doran, J.C. & Wongkaew, W., 2008. Eucalyptus camaldulensis Dehnh. In: Louppe, D., Oteng-Amoako, A.A. & Brink, M. (Editors). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Netherlands. Consulté le 18 décembre 2024.
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