Emilia sonchifolia (Pharmacopées en Guyane)

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Elephantopus mollis
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Hebeclinium macrophyllum



Emilia sonchifolia (L.) DC. ex Wight

Synonymie

  • Cacalia sonchifolia L.

Noms vernaculaires

  • Créole : salade madame Hector [salad-madanm-ektò], taba taba [tabataba].
  • Wayãpi : teyu petɨ (ajouter un ~ sur le ɨ, indisponible en Unicode).
  • Palikur : katumat.
  • Portugais : algodão-do-preá.

Écologie, morphologie

Herbe rudérale très commune près des habitations et adventice des nouveaux brûlis.

Collections de référence

Grenand 65 ; Oldeman et Burgot 3489.

Emplois

Chez les Créoles, cette herbe comestible se mange en salade. L’infusion soigne le gros rhume. En association avec radié divin (Justicia secunda, Acanthacées), elle serait hypoglycémiante.

Chez les Wayãpi, la plante entière préparée en décoction est utilisée comme fébrifuge en lavage externe [1].

Étymologie

  • Créole : salade madame Hector, fait référence à la comestibilité des feuilles [2], alors que taba taba renvoie au port de la plante très similaire à celui du tabac.
  • Wayãpi : de teyu, « lézard » et pet~ɨ, « cigarette », « cigarette du lézard », ainsi nommée en raison de la forme des inflorescences et de l’abondance des lézards dans les peuplements d’Emilia sonchifolia.

Chimie et pharmacologie

Il a été isolé de cette espèce, de l’acide ursolique, du kaempférol 3β-galactoside, de la quercitrine, du rutoside. Cette plante ne possède pas d’activité antibactérienne marquée (SRINIVASAN et al., 1981).

Elle renferme des alcaloïdes pyrolizidiniques du type sénécionine (SMITH et CULVENOR, 1981). Pour les propriétés de ces alcaloïdes, cf. Heliotropium indicum (Boraginacées).

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  1. Le même nom et le même usage sont attribués à Emilla fosbergii Nicholson (Jacquemin 1823).
  2. Ce nom semble d'abord avoir été porté par une Astéracée importée d'Europe, Lactuca quercina L., employée en décoction contre la toux (DEVEZ, 1932),