Eichhornia crassipes (Pharmacopées en Guyane)

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Polygonum acuminatum
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Portulaca oleracea


Eichhornia crassipes. Fleurs de la jacinthe d’eau (ou zoreille bourrique)



Famille Pontederiaceae


Eichhornia crassipes (Mart.) Solms-Laubach

Synonymie

  • Heteranthera formosa Miq.

Noms vernaculaires

  • Créole : zoreille bourrique [zòrè-bourik, zoréy-bourik].
  • Wayãpi : polelo, timãuya.
  • Palikur : du aβan.
  • Français : jacinthe d’eau.
  • Portugais : aguapé.

Écologie, morphologie

Plante aquatique flottante des marais et des biefs calmes des grands cours d’eau.

Collections de référence

Grenand 1002, 1887bis.

Emplois

Chez les Wayãpi, les pétioles renflés servant de flotteurs à la plante sont préparés en décoction et utilisés en bain fébrifuge, dans le haut Oyapock et bus, comme antidiarrhéique, dans le moyen Oyapock [1]. Pour l’utilisation symbolique comme fortifiant chez les enfants, cf. Cissus tuberosa (Vitacées).

Étymologie

  • Créole : zoreille bourrique, « oreille d’âne », en raison de la forme de la feuille.
  • Wayãpi : polelo, de pole, « arbre Senna alata (Caesalpiniacées) » et o, « feuille », « feuille de Senna alata » à cause de la ressemblance des feuilles des deux espèces ; timãuya, de timã, « jambe », u, « grosse » et ya, « maître », « maître des grosses jambes », en raison de son utilisation comme fortifiant.
  • Palikur : du aβan, de duway, « poisson-feuille (Polycentrus schomburgkii) » et aβan, « plante, feuille ».

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  1. Il est remarquable que cette espèce soit utilisée dans une région où elle est peu commune, alors qu'elle ne semble pas connaître d’usage dans la zone côtière où elle abonde dans les marécages et les cours d’eau lents.